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2 novembre 2024 6 02 /11 /novembre /2024 14:10

 

Un restaurant 100% robotique … ça existe !

Des robots qui prennent les commandes, on connaît déjà, le Japon et la Chine nous ont déjà fait quelques surprises dans ce domaine. Mais dans un restaurant de Guangzhou, il n’y a pas d’employé du tout !

Le « Foodom » utilise 46 types de robots différents et ils sont partout ! Les serveurs sont des robots (ils doivent avoir un petit air guindé quand même…), mais pas que !

Les robots font les cocktails (eh oui ! et ils ne les boivent pas…), servent les bières (ils lisent les étiquettes ? ou regardent, émus, les canettes de métal qui leur rappellent un petit frère ?), confectionnent les burgers , les salades (pas dur ! y’a qu’à mélanger un peu tout…), les desserts (ils portent des gants et des charlottes en papier ?)…. et vous l’amènent à votre place.

Et en plus, en coulisses, les machines s’attèlent également à faire la plonge, réceptionner les livraisons et assurer le stockage des différents produits !

 Les propriétaires ont sans doute la chance de ne pas avoir à faire à des revendications syndicales de leurs robots …. Il reste à gérer les professionnels qui en permettent le fonctionnement de ces petites bêtes: programmeurs, ingénieurs, managers de restaurant … chefs (top ! les chefs !) … et autres analystes de marché…

Les visiteurs prennent place dans un décor mi-pop/ mi futuriste et passent commande à partir d'un écran tactile qui présente le menu du restaurant. Une fois que vous avez choisi et confirmé (touche "valider" !), les informations sont transmises, et le plat « se » prépare et 5 minutes après le repas est servi - ben, oui, pas de bla bla en cuisine !!!  (Ça fait rêver… Xiao Long connait un restaurant où le plat met … un temps certain avant d’arriver ! On peut même faire sa sieste postprandiale par anticipation !!!) .

Et, tout est cuit impeccablement selon la recette initiale, à la seconde près!

PHOTO Xiao Long


 


 

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26 octobre 2024 6 26 /10 /octobre /2024 12:53

 

Bientôt la saison où les calendriers vont commencer à tomber dru : celui de la Poste, des pompiers, des préposés au ramassage des ordures ménagères, du Club de Bridge, de la Maison de Retraite, et associations diverses… De quoi devenir collectionneur (bien malgré soi…). Malheureux calendriers que l'on ne regarde plus guère.... A quand la "dématérialisation"? (ah, oui, mais ce serait aussi celle des "étrennes"...)

Le calendrier chinois n’est pas exactement comme le nôtre : il est soli-lunaire. Les mois sont des mois lunaires, c'est à dire que le premier jour de chaque mois est la nouvelle lune et que le 15e jour est la pleine lune (jusque là, on suit…).

Mais comme dans une année solaire il y a douze mois lunaires et plus d'une dizaine de jours (au secours !), on ajoute sept mois intercalaires ( rùnyuè) au cours de dix-neuf ans (vous pouvez refaire les calculs si vous voulez vérifier…), pour que l'année reste dans l'ensemble une année solaire (toujours là ?).

Selon la tradition, le premier système calendaire fut créé par l'Empereur Jaune en 2637 ! Au cours des siècles les chinois ont modifié leur calendrier pour qu’il suive au mieux la réalité des phénomènes astronomiques.

 Le calendrier a toujours eu une grande importance dans la civilisation chinoise : l’Empereur, « fils du ciel », reçoit un mandat céleste. Le calendrier qui régit la vie de l’état se doit d’être en phase avec les phénomènes célestes. Ce calendrier luni-solaire (yīn yáng lì : 陰陽 ), n’est pas simple :une dérive sur les dates des saisons existe même si elle reste peu visible, et les écarts aux phases lunaires sont bien marqués. Chaque année la présentation du nouveau calendrier et le début des saisons étaient autrefois un événement majeur dans la vie de l’Empire. La production du calendrier était un monopole d’état, toutes réalisations « non autorisées » étaient punies de mort.

 

PHOTO Xiao Long

 

Le calendrier traditionnel chinois actuel (Shí xiàn lì : 時憲 date de 1645, la dernière réforme a été faite par le jésuite Adam Schall (1591 – 1666) astronome impérial à Pékin, directeur du « Bureau astronomique ( !) impérial » (qīn tiān jiàn : 欽天監[]).

 Cette réforme a eu lieu sous le règne du troisième empereur Shùnzhì (順治), dynastie des Qīng (dernière dynastie, d’origine mandchoue, à avoir régné sur la Chine).

Le calendrier grégorien fut officiellement adopté par la République de Chine en 1912 mais du fait des habitudes populaires et de l’occupation du nord par les Seigneurs de la guerre, il fallut attendre le 1er janvier 1929 pour qu’il soit appliqué dans tout le pays.

Bon, après tout ça, quel jour sommes nous déjà ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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19 octobre 2024 6 19 /10 /octobre /2024 12:36
PHOTO Xiao Long

 

Xiao Long est un amateur invétéré de citations et il a souvent croisé Confucius sur la route des proverbes. Pourtant que sait-on de cet homme qui ne semble même pas porter un nom chinois?

Confucius  孔夫子 kǒngfūzǐ, ce qui signifie « Maître Kong » a été latinisé en "Confucius" par les jésuites (mais c'est bien sûr!). On l'appelle aussi parfois 孔子kǒngzǐ. Né en 551 av. J.-C. à Zou et mort en 479 av. J.-C. à Qufu, il est l'un des  personnages historiques phares de la civilisation chinoise.

Premier "éducateur" de la Chine, son enseignement a donné naissance au "confucianisme" (et voilà, on pense un peu et on se retrouve coincé dans un système en "isme"!). Cette doctrine politique et sociale a même été érigée en "religion d'État" dès la dynastie Han et on ne s'en écarta officiellement qu'au début du XXe siècle. 

 

PHOTO Xiao Long

Sa longue vie en (très) bref:

Selon la tradition, son père, Shu Liang He, descendant de Yi Yin, premier ministre de Cheng Tang, fondateur de la dynastie Shang, gouverna la principauté de Lu (Shandong). Il mourut alors que Confucius n’avait que trois ans, laissant sa famille dans la pauvreté. Dès l’âge de dix-sept ans, grâce à un goût précoce pour les livres et les rites, Confucius serait devenu précepteur. Il se maria à dix-neuf ans et eut trois enfants (un fils, Kong Li  et deux filles). Pour vivre, il effectuait probablement des tâches administratives pour le chef de province. La légende dit qu’il aurait rencontré Lao Zi  老子 en allant consulter des annales, et qu’il en aurait été si fortement impressionné, qu’il n’aurait plus parlé pendant trois jours ou un mois(?!).

Après quelques emplois subalternes à la cour de son prince, il devint Grand Ministre de la Justice de Lu. Il quitta son poste de Ministre et en -496 et partit pour quatorze années d’errance, à la recherche d’un souverain capable de l’écouter. "Chien sans maitre" Confucius se demandait " "Suis je donc comme une courge amère qui ne peut que pendre à sa tige et qui n’est pas mangeable ? " Il rentra enfin définitivement à Lu pour se consacrer jusqu’à sa mort à l’enseignement et à la compilation de textes anciens.

 

Les (très) grandes lignes de sa pensée:

Un homme ne peut se contenter de "vivre avec les oiseaux et les bêtes sauvages" (et pourtant parfois, il aimerait bien...), il lui faut vivre en bonne société avec ses semblables. Confucius instaure un ensemble de valeurs dont le but est l’harmonie des relations humaines. La Chine était alors divisée en royaumes indépendants, les luttes pour l’hégémonie rendaient la situation instable et l’ancienne dynastie des Zhou avait perdu le rôle unificateur et pacificateur que lui conférait le "mandat du Ciel". Confucius voulait donc restaurer ce mandat du Ciel qui conférait le pouvoir et l’efficacité à l’empereur vertueux.

Confucius développe entre autre la notion de "Junzi" (gentilhomme): où l'on parle de noblesse de cœur et non de noblesse de sang. Son enseignement était ouvert à tous. Selon Confucius, la soumission au père et au prince va de soi et garantit la cohésion des familles et du pays Elle s’accompagne cependant d’un devoir de (respectueuses bien sûr!) remontrances si le père ou le prince vont dans la mauvaise direction.

 De nombreux lettrés chinois, se réclamant à juste titre de l’enseignement de leur Maître, ont quand même péri ou ont été bannis, pour avoir osé critiquer l’empereur quand celui-ci, sous l’emprise d’une clique du harem ou de prêtres taoïstes, ne prenait plus soin de son peuple et laissait le pays sombrer dans la famine ou la guerre civile. Confucius attache une grande valeur à l'exemple: si le gouvernant mène une vie exemplaire, alors le citoyen fera de même et donc l'Etat sera prospère, l'homme sera heureux.

 

Mettant l’homme au centre de ses préoccupations, Confucius n’a pas fondé de religion au sens occidental du terme, même si un culte lui a été dédié par la suite. Il fonde une morale  structurée par les  "rites"  et vivifiée par la sincérité, mettant l’accent sur l’étude et la rectitude. La lecture des "Entretiens" de  Confucius montre qu’il ne voulait pas être un maître à penser, et qu’au contraire il voulait développer chez ses disciples l’esprit critique : " Je lève un coin du voile, si l’étudiant ne peut découvrir les trois autres, tant pis pour lui".

Confucius considérait que l’homme doit se conduire sur la base de cinq vertus : la bonté, la droiture, la bienséance, la sagesse et la loyauté. Le respect des parents, de la vie et de la mort était également un de ses concepts clés.

 

Le film (en bref évidemment):

Un film sur Confucius est sorti, non sans faire de vagues, en 2010: Chow Yun Fat  (Tigre et Dragon) y joue le rôle titre. La vie de Confucius y serait par trop "romancée » selon la critique.

 

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28 septembre 2024 6 28 /09 /septembre /2024 15:47

Qui n’a pas  un jour, utilisé du baume du tigre ? Mais d’où vient le baume du tigre de Aw ?
Voilà un curieux personnage!
Entrepreneur et philanthrope
Aw Boon Haw  (胡文虎 , pinyin : Hú Wénhǔ , né en 1882 à Rangoon (Birmanie), mort en 1954 à Hong Kong)  a créé et commercialisé le fameux "Baume du tigre", appelé souvent "Baume chinois". Fils d'un Birman chassé de Chine, qui exerçait la profession d'herboriste, il développa une grande curiosité pour les plantes médicinales. Il hérita avec son frère de l'officine paternelle et développant les recherches de son père, lança une pommade fortement mentholée censée tout soigner (ou presque) migraines, états grippaux, douleurs articulaires, musculaires... 


Ce baume miraculeux fut baptisé "Baume du Tigre" (peut-être un clin d'œil avec son prénom, Wen Hu? Hu signifie "tigre". Même s'il parait que cette recette n'est pas inédite et qu'elle s'inspire largement de celle d'un baume inventé par le médecin et herboriste de l'Empereur (de Chine bien sûr, même si on ne nous dit pas lequel...), Aw eut du succès jusqu'en Chine et à Hong Kong.
 

PHOTO Xiao Long


Ne reculant devant aucun sacrifice pour faire sa "pub", il ouvrit à Singapour puis à Hong Kong des jardins publics décorés de nombreux tigres, dragons et autres figures mythologiques (Le "jardin du baume du tigre" à Hong Kong, mais oui, ce n'est pas une blague! Un peu kitsch quand même...), il lance même des journaux ("Sing Tao" en 1939 et "Hong Kong Standard" en 1949, il financera aussi de nombreuses écoles en Chine, et se montrera généreux mécène pour les cercles littéraires...


Bref, grâce à ce "miraculeux" mélange de camphre, menthol, clou de girofle, menthe, cajeput, cannelle et j'en passe, tous les pratiquants de Tai Ji Quan peuvent soulager leurs muscles et leurs articulations endolories après les cours d'une intensité fulgurante J (!)… ou s'y préparer...
 



 

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16 décembre 2023 6 16 /12 /décembre /2023 17:21

 

En  fēng shuǐ, comme dans bien d’autres domaines, plusieurs écoles cohabitent :

L'école de la forme:
Pour subsister autrefois, l'homme devait bien connaitre son environnement (Nous devrions peut-être suivre cet exemple parfois et arrêter de construire n'importe où...). Nourriture et refuge sûr étaient élémentaires (pas de réfrigérateur et de course à faire au supermarché, pas toujours de maison avec porte qui ferme !). C'est en observant la nature (et en subissant ses aléas) qu'il apprit à définir les meilleurs endroits pour construire un abri, protégé du vent, proche de l'eau, etc. ... et à connaitre les meilleurs endroits pour trouver de quoi se nourrir.


Pour l'école de la forme, la "maison" doit donner vers le sud, "Phoenix Rouge", surplombant la vallée, et être proche d'un point d'eau. La construction est protégée au nord par la "Tortue Noire", la montagne. Elle est encadrée à l'est par le "Tigre Blanc", à l'ouest par le "Dragon Vert", colline un peu plus haute que celle du tigre.

Les couleurs ne sont pas choisies au hasard, juste pour faire joli... Le Rouge est au Sud, c'est le Feu (apogée du yang). Le Noir est au Nord, c'est l'Eau (apogée du Yin). Le Métal (blanc, nouveau yin ) est à l'Ouest, le Bois (vert, nouveau yang ) à l'Est... L'élément Terre se place au centre, c'est la maison, associée à la couleur jaune, point d'équilibre du yin et du yang.

Bref, une position dominante, protégée à l’arrière et sur les côtés !
 

PHOTO Xiao Long


L'école de la boussole:
ne perd pas la tête et se sert d'une boussole classique ou d'un  luójīngpán (boussole chinoise) qui permettait aux géomanciens et aux astrologues d'étudier pour les premiers la terre, pour les seconds le ciel. Cet instrument détermine aussi l'énergie de chaque direction qui dépend des formations géologiques et des corps célestes qui s'y trouvent. L'interprétation de ces énergies dit si le site est propice, ou non, à celui qui veut y bâtir sa demeure ou... s'y faire ensevelir.


Ces interprétations sont fondées sur le * yì jīng, livre qui contient 64 hexagrammes (si je vous dis qu'un **hexagramme est fait de deux trigrammes, vous me direz: "aaaah, oui?"...) que l'on retrouve sur le cercle extérieur du  luójīngpán).    

* Livre des Mutations,
le  yì jīng est un des livres fondamentaux, un des classiques  de la pensée chinoise.
** Un hexagramme (六十四卦 liùshísì guà) est un symbole constitué de traits YIN (courts) et de trait YANG (longs) utilisé dans le  yì jīng. Exemple le ciel, pur yang  est fait de six traits horizontaux longs : 
Trigramme qián du Yi Jing La terre, pur yin et représentée  par six lignes formées chacune par deux traits courts :Trigramme kūn du Yi Jing


Nous n'allons pas passer en revue toutes les écoles existantes (ouf!), elles apportent chacune un éclairage différent d'une même réalité et les grands principes de base sont toujours identiques: rester en harmonie avec la nature (tao), équilibrer les énergies (yin - yang), faire circuler les énergies, les souffles.


Le but du Feng Shui est de créer un environnement dans lequel l'énergie circule librement pour favoriser la santé mentale et physique des occupants des lieux. 


Par exemple, les cartons accumulés sous l'armoire ou les chaussettes  en tas sous le lit, ne sont pas "Feng Shui" et bloquent la circulation d'énergie (même si les odeurs, elles, circulent...)

Voilà un argument en béton pour dire aux enfants (et aux plus grands?) de ranger leur chambre...
 

 

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11 novembre 2023 6 11 /11 /novembre /2023 14:59

La conception d’un monde selon les principes de « Tao », « Ying Yang », « Wu Xing » (5 mouvements) s’applique à tous les domaines. La médecine ne fait pas exception.

C’est une vision globale, « ronde », dans laquelle tout est lié, où les éléments se correspondent et se répondent. Nos habitudes  occidentales sont plus « carrées », une chose se considère en tant que telle, indépendamment des autres, sans aller chercher trop loin les interactions…

La médecine chinoise cherche à harmoniser un ensemble en mutations permanentes, elle travaille sur les souffles, sur de l’impalpable. La médecine plus classique cherche à supprimer un symptôme plus tangible, de surface (et ça fait du bien, il faut le dire… mais, tout n’est pas réglé pour autant…). Elle a parfois tendance à nier en bloc le non visible, le non mesurable. S’il n’y a rien à tâter, à couper… elle reste perplexe.

Mais, pas question ici de jeter bébé avec l’eau du bain ! Ces deux approches sont complémentaires, on ne peut que regretter qu’elles ne soient pas « fondues » dans un grand tout, pour la plus grande joie (et santé) de nombreux malades… Ce serait un beau Yin Yang, non ?

Le plus ancien ouvrage de médecine traditionnelle chinoise est le Huangdi Nei Jing (), Classique interne de l'empereur Jaune. La rédaction de cet ouvrage est attribuée au mythique Empereur Jaune. Il se présente comme un dialogue entre l'Empereur Jaune et Qí Bó (岐伯), son médecin et ministre (déjà du cumul de fonction…).

L'Empereur Jaune aurait régné de -2697 à -2598 avant J.-C. (soit 100 années) et aurait notamment mis en place l'administration chinoise, développé l'écriture, inventé l'acupuncture ainsi que le cycle sexagésimal des dix troncs célestes et des douze rameaux terrestres. Il fait partie des cinq Empereurs légendaires. Cet Empereur a-t-il existé ? A-t-il rédigé ce recueil ?

N’est ce qu’une « compil » réalisée durant la période couvrant les Royaumes combattants et la dynastie Han ? La réponse ne sera guère plus précise que celle fournie habituellement aux questions : « Le Roi Arthur a-t-il existé ? Homère a-t-il écrit l’Iliade ?  Encore une question : L’essentiel n’est-il pas que ces ouvrages existent, tout simplement ?

Ce recueil comprend deux parties de 81 chapitres: le Sùwèn (素問, Questions élémentaires) et le Língshū (靈樞, Pivot de l'esprit). Tous les aspects de la médecine y sont abordés, on y évoque plus particulièrement le traitement par acupuncture. On y parle de l'usage de poinçons de pierre qui auraient pu être utilisés avant l'apparition des aiguilles en métal : Cette méthode était appelée bian jiu1. Ce traité vise à rétablir l'harmonie de l'homme avec la nature.

Et comme souvent, il existe plusieurs versions de ce recueil « unique »… celle de Wang Bing (762), une autre retrouvée au Japon, celle de Yang Shang Shan, proche de la version de Shenzong (1070) , celle de Li Nien Wo, plus tardive puisque sous la dynastie Ming...

Mais, bon, quelle qu’elle soit, le fond reste identique : une analyse de la place de l’homme dans l’univers, conformément à la conception taoïste.

L'ouvrage étudie les dérèglements selon les saisons, les variations du teint, les subtilités des pouls, l'état des cinq organes, des cinq saveurs, des six énergies… Il précise le maniement de l'aiguille, et la pratique des moxas (technique de stimulation des points d'acupuncture par la chaleur), afin de rétablir l'harmonie entre le haut et le bas, entre l'intérieur et l'extérieur.

 

PHOTO Xiao Long

 Xiao Long a choisi quelques passages du Sùwèn qui n’ont pas prit une ride… De quoi « méditer » sur un nouvel « âge d’or » qui ne peut s’atteindre sans quelques efforts et/ou changements de trajectoire…

De la pureté naturelle dans la haute antiquité

Il y eut jadis un Empereur Huángdì. Perspicace dès la naissance, disert dès le jeune âge, il fut sage dès l'adolescence, grandit en droiture et en finesse, puis ayant achevé sa tâche, il monta au ciel. Il dit au Maître Céleste Qí Bó :

« – On m'a rapporté que, dans la haute antiquité, on vivait centenaire sans que l'activité faiblisse. Les gens d'à présent sont déjà affaiblis à 50 ans. Est-ce par suite d'un changement d'époque ou par la faute des hommes ?

– Obéissant au Dào, les anciens se modelaient sur le Yīn-Yáng et se conformaient aux Nombres. Ils étaient modérés dans leur alimentation et réglés dans leurs activités. Ils évitaient le surmenage, se gardaient de détériorer leur corps et leur esprit, se permettant ainsi de vivre un siècle. Les gens d'à présent n'agissent plus de même, ils se gavent d'alcool, sont téméraires et luxurieux. Les passions épuisent leur essence et dilapident leur Souffle naturel. Insatiables et inconsidérés, ils se livrent à leurs penchants, vont à l'encontre des vraies joies de la vie, s'agitent sans mesure et se fatiguent prématurément.
Les Sages de la haute antiquité apprenaient à chacun à éviter à temps les « perversions d'épuisement et les vents pirates », et à maintenir, par le calme et la concentration, leur souffle naturel dans la docilité, à bien contenir leur esprit à l'intérieur de telle sorte que les maladies soient sans prise. Grâce à la restriction des appétits et à la contention des velléités, le cœur demeure paisible et sans émoi, le corps travaille sans s'épuiser, le souffle suit un cours régulier et chacun d'eux est satisfait. Appréciant leur nourriture, contents de leur vêtement, joyeux dans leur médiocrité, sans envie pour de plus hautes conditions, les gens étaient ce qu'on appelle « simples ». Aucune cupidité ne ternissait leur regard, aucun dérèglement n'atteignait leur cœur. Gens ordinaires ou savants, sages ou non, tous ignoraient les émois, car ils se conformaient au Dào. Ils atteignaient cent ans sans que leur activité se lasse car leur vertu était sans défaillance. »

Poème :

« Dans le calme, on atteint l’état de non-agir, pour tout faire.

Dans le calme profond, on arrive à atteindre un objectif plus loin, plus complet.

Dans l’état de calme profond, dans la joie du vide et du non-avoir, alors l’énergie véritable se produit,

Si l’essence et l’esprit sont conservés à l’intérieur, d’où la maladie pourrait-elle venir ? »

 

Allez, « calme et voie du juste milieu »…  une petite méditation là-dessus, un bon petit repas équilibré en saveurs et couleurs et … au dodo !

 

PHOTO Xiao Long

 

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2 septembre 2023 6 02 /09 /septembre /2023 17:10

 

五行 !

On les trouve sous différentes appellations : 5 éléments, 5 phases, 5 agents …  « Wu » signifie 5 et là nous sommes tous d’accord. « Xing » , signifie marcher, aller, agir et induit un processus, un mode d’action, le terme « phase » est plus proche que le terme « élément ».

     Il est question du bois, du feu, de la terre, du métal et de l’eau.

, mù, « bois »

, huǒ, « feu »

, tǔ, « terre »

, jīn, « métal »

, shuǐ, « eau »

Ces notions apparaissent sous les Royaumes Combattants (Vème-IIIème siècle). Ce là ne date pas d'hier donc!!!

Tout un système de correspondances est né qui nous servira bien si l’on veut mieux comprendre la pensée chinoise, la médecine et… nos exercices de Qi Gong !

Comme le principe Yin/Yang, les Wu Xing sont des incontournables si l’on veut aller plus avant dans la découverte de nos disciplines.

Il y a donc une notion de dynamique dans les Wu Xing que le mot « élément » ne rend pas. Cette théorie veut mettre un peu d’ordre dans les phénomènes naturels et humains, cosmiques et sociaux, par un jeu subtil de similarité, de correspondances et de liens qui soutiennent une transformation permanente.

Car tout est mouvement.

 Chaque chose croit, se transforme puis régresse. Deux cycles gèrent toute chose et permettent de maintenir ou de rétablir l’équilibre:

Génération  (métal eau bois feu terre métal)

et domination (métal bois terre eau feu métal)

La « logique » est la suivante :

Le MÉTAL peut être fondu, il devient liquide l'EAU; L'EAU fait pousser les arbres le BOIS; Le BOIS peut produire du FEU; Le FEU peut brûler les végétaux qui vont donner de la cendre, une sorte de TERRE; La TERRE contient des minéraux, du MÉTAL.

 D’un autre côté l’équilibre peut être maintenu car :

Le MÉTAL tranche le BOIS; Le BOIS  puise sa force dans la TERRE ;

La TERRE absorbe l'EAU ; L'EAU  éteint le FEU; Le FEU fait fondre le MÉTAL.

 

Tout est correspondances.

Ainsi le Feu correspond à l’Été, à la direction Sud, à la couleur rouge, à la joie… au Cœur.

Le Métal correspond à l’Automne, à la direction Ouest, à la couleur blanche, à la nostalgie, la tristesse… Au Poumon.

L’Eau correspond à l’Hiver, au Nord, au noir ou bleu nuit, à la peur … au Rein.

Le Bois correspond au Printemps, à l’Est, au vert, à la colère… au Foie.

La Terre correspond à la saison intermédiaire, au centre, au jaune, à la rumination… à la Rate.

Dans le Qi Gong des 5 Animaux par exemple, on retrouve ces notions, ce lien entre émotions et organes…

On trouve fréquemment des cercles représentant ce cycle. Il faut savoir que dans les représentations le Nord est en bas, le sud en haut…

Dans certaines le Jaune, la Terre est au centre ; dans d’autres, elle se glisse entre le rouge et le blanc…

 Le système est très complexe et il existe des tableaux de correspondances très complets, mais pour nous, il n’est pas nécessaire de nous perdre dans les méandres complexes de la médecine chinoise.

Il suffit de connaitre les principes de base, de savoir que les wǔxíng) sont fondamentaux pour nos disciplines.

 Et que par ce biais et le jeu entre notions, un équilibre peut-être maintenu ou rétabli afin d’obtenir une harmonie qui permet la vie dans de bonnes conditions.

Nos « organes » forment donc une grande famille et pour rester en bonne santé, il faut que chacun reste à sa place et fonctionne correctement, en belle harmonie avec ses partenaires.

 

PHOTO Xiao Long

 

 

 

 

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15 juillet 2023 6 15 /07 /juillet /2023 13:05

 

Haïku… Qu’est-ce que c’est ?

Il s'agit d'un petit poème extrêmement bref, visant à exprimer la fugacité des choses. C’est une sorte de « concentré » de sensation, d’émotion, de simplicité, d’évidence et d’humour parfois qui vous laisse dans un premier temps souvent perplexe.

Il nécessite le détachement de l'auteur qui va droit au but, s’exprime sans détours. C’est un instantané : le haïku ne se « travaille » pas, il saisit le moment présent –déjà passé-(!!?), il est rapide et concis.

Il doit évoquer plus que décrire, on ne rentre pas dans les détails. Pour l’apprécier, on préfère l’écouter, lu à haute voix et en une respiration (d’où l’intérêt de sa brièveté…). On peut ainsi en au mieux capter la vitalité et l’éphémère. C’est un poème « origami », que l’on regarde, que l’on déplie lentement pour découvrir ce qu’il y a à l’intérieur. Humble, mais profond.

Ce poème obéit à quelques règles et une des règles du haïku (qui saisit l’évanescent) est le kigo : « mot de saison », une référence à la nature (le durable) ou un mot clé concernant l'une des quatre saisons, le jour de l’an figurant une saison à part entière ! On y trouvera donc, des cerisiers (printemps), des hannetons (été), des roseaux (automne) ….

Pivoine d’hiver

Les pluviers doivent être

Un coucou dans la neige

Matsuo Bashô (1644-1695)

 

PHOTO Xiao Long

 

Si l’image le plus souvent parle d’elle-même… elle peut en cacher une autre…

Et ça vient d’où ?

Le haïku est un terme créé par le poète Masaoka Shiki (1867-1902). On attribue la paternité de cette forme poétique d’origine au poète Bashô Matsuo (1644-1694).

Cela signifie-t-il que le haïku est d’origine japonaise ? Pas si sûr… car il semble que Bashô ait lui-même fait allusion à l’origine chinoise de cette forme poétique :

« Quant au haïkaï de Chine

J’interroge

Le petit papillon qui voltige »

Bashô, A Kyoto rêvant de Kyoto

 

Il serait ici question de Zhuang Zi (IVème siècle avant JC) lorsqu’il raconte son rêve et sa confusion (rêve-t-il qu’il est un papillon ou le papillon rêve-t-il qu’il est Zhuang Zi ?).

Yuan Ming (365–427) proposait :

Les nuages

Sans intention

Surgissent des cimes des montagnes

 

PHOTO Xiao Long

Wang Wei (701-761) écrivait:

Au printemps l'étang est large et profond

J'attends le retour de la barque légère

Lentement, lentement, les lentilles d'eau se rassemblent

Le saule pleureur les balaye, à nouveau les éparpille

 

Tung Po ((1023–1089) a composé :

Adossé à un vieux saule

Quelqu’un vend

Des citrouilles jaunes

On ne peut nier l’influence de la Chine sur de la culture actuelle japonaise. Certains peuples chinois utiliseraient des caractères depuis -2500 (!!!) et l'assimilation de l'écriture, chinoise, par les japonais ne commence qu'au IVème siècle.

C’est avec l'écriture qu’arrive la poésie. Mais si l’esprit haïku est né en Chine, c’est bien au Japon qu’il a trouvé son aboutissement et c’est là que cette forme très particulière a prospéré.

 

PHOTO Xiao Long

Le vieil étang

Une grenouille qui plonge

Le bruit de l’eau

Bashô

(En V.O :

furuike ya

kawazu tobikomu

mizu no oto)

Les Chinois n’ont cependant pas jeté l’éponge… La langue chinoise qui ne manque pas de caractère(s)… (D’accord, elle est facile… mais comment résister…) se plie cependant bien au haïku et Ying Chen, poètesse contemporaine, en a écrit quelques-uns.

Ying Chen est née en Chine, mais vit à Vancouver. Elle a étudié Les Lettres françaises à Shanghai et à Montréal et vient souvent à Paris. Elle nous propose :

Terrasse vide

Des voitures passent

Le vent arrive

Entre les nuages

Et les vagues, parfois

Aucun bateau ne passe

Une pluie fine

Chaque maison est une île

Le reste est la mer

La pluie apporte

Le son d'une cloche

Dimanche chez nous

Ying Chen

Haïkus écrits en chinois, traduits en français par l'auteur.

Bien sûr, pour apprécier pleinement, il vaut mieux lire/écouter la version initiale: la traduction est difficile, car si elle peu rendre l’impression globale, il est difficile d’y reproduire les mêmes sonorités, et on y perd certainement quelque chose…

Attention, les haïkus sont comme les excellents chocolats, il ne faut pas tout engloutir d’un coup, mais prendre le temps de les apprécier avant d’en prendre (délicatement) un autre ! Ils invitent à prendre conscience de petits riens, d’évidences ,auxquels on ne prête pas, ou plus, attention.

La langue japonaise et la langue chinoise se prêtent donc merveilleusement à cet exercice et il est plus délicat de composer un haïku en français, le flou, l’ambiguïté est plus difficile dans notre langue « compliquée » d’articles, de conjugaisons… plus avide de ponctuations diverses…

Nous sommes plus dans la longue phrase à la Proust que dans la brièveté du haiku…                                               

Si la plume vous démange cependant ...

 

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Published by Xiao Long - dans HAIKU CULTURE
4 mars 2023 6 04 /03 /mars /2023 13:21

Le salon  sert de point de rencontre à toute la famille, c'est aussi un lieu où l'on reçoit des amis. Le salon, est donc un lieu de réunion  privilégié.  De préférence il sera situé non loin l’entrée pour bénéficier d’un flux maximal de qi. Confortable avec des bons sièges bien douillets, bien éclairé et dans un registre de couleurs plutôt chaudes: on cherche à créer une ambiance conviviale. Jusque là rien de bien étonnant…

Ce lieu de détente ne doit pas se laisser envahir par une multitude d'objets divers dans tous les coins afin de laisser le qi circuler de manière fluide. Cela est d’ailleurs vrai pour toutes les pièces de la maison ! Évitez les plantes à feuilles pointues près des sièges  C’est ce que l’on nomme des flèches en feng shui), les objets triangulaires, les meubles à angles trop saillants…  Vous pouvez placer des coussins, des plantes (nous en reparlerons), une nappe…pour que les angles soient moins apparents ( Je déconseille le coin en mousse ou le sparadrap, ce n'est pas super tendance!)

Si la pièce est très grande, on peut la "couper" avec des plantes, un rideau ou un  paravent pour éviter que le qi ne se disperse ou circule trop rapidement. Si elle trop petite, évitez de la surcharger (et là, c’est du bon sens plus que du feng shui…). Optez alors pour des meubles bas et les couleurs douces qui agrandissent la pièce.

Fauteuils et canapés,  aux formes arrondies si possible, sont à disposer autour d’un point central (table basse , tapis, cheminée…), jamais dos à la porte, pour faciliter les conversations (évitez de choisir comme point central la télé: pour la communication... c'est râpé!). Pas trop profonds les fauteuils...

Si toutefois la forme de la pièce vous oblige à placer un canapé au centre de la pièce et non adossé à un mur, placez un objet derrière : une plante, une lampe, une petite table… (l’arrière d’un canapé n’est de toute façon jamais très esthétique…)

Les cheminées, un poêle,  accentuent le sentiment de bien-être, de chaleur et  dynamisent la pièce, mais il faut veiller à les utiliser régulièrement. Si elles ne servent plus, placez de chaque côté des plantes ou des objets lourds pour éviter que le qi se disperse inutilement par le conduit menant vers l’extérieur.

L’éclairage doit être modulable et agréable: lumière vive pour les discussions ou prises de décisions, tamisée pour l’intimité et pensez à une bonne lumière pour le coin lecture.  La diversité et l’équilibre des textures apporteront chaleur et dynamisme tout en étant très agréables à la vue comme au toucher. Privilégiez les matières douces et veloutées des sièges en contraste avec des objets durs et brillants tels que des vases, des statues…(bref, veillez à l’équilibre yin/yang)

Quant à la couleur des murs, on favorisera les couleurs tendres. Les tons de jaunes, ocres, crème, beige favorisent la conversation et l’harmonie.... Et voilà, c'est parfait!

LE SECRET DES PLANTES : parlons verdure !

​C'est bientôt le printemps, mais si... et à force de le dire, il sera bien obligé de montrer son nez! Si en faisant le tour d'une jardinerie qui vous tend ses feuilles, vous voulez vous laisser tenter... c'est le moment! D'autant plus que les plantes ont leur rôle à jouer dans nos intérieurs aussi!

En Feng Shui, on utilise les plantes pour adoucir une arête de mur par exemple, ou pour éviter que l'énergie ne stagne dans un angle sombre (choisissez bien la plante en question, sinon elle sombrera aussi!). Les plantes apportent de la vie dans votre intérieur et assainissent l'air.

PHOTO Xiao Long

Mode d'emploi:

Les grandes plantes au port dressé, aux feuilles pointues sont yang, elles stimulent la circulation d'énergie dans les coins et au sud.

 

 

 

Les plantes aux feuilles rondes, à port retombant sont yin, elles calment et se placent au nord.

Même si vous aimez les fleurs coupées, il faut savoir qu'une fois coupées, ces fleurs sont "mortes",  on les abandonne dans une eau stagnante et ce n'est pas franchement idéal, il vaudrait mieux remplacer le vase par une potée "vivante". Dans la même idée, ne laissez pas vos plantes dépérir, si les feuilles sèchent ou portent des signes de maladie, coupez-les afin que l'énergie ne stagne pas à cet endroit. Quant aux bouquets secs poussiéreux, il vaudrait mieux carrément oublier... mieux vaut alors les remplacer par un poster ou un tableau représentant des fleurs aux couleurs fraiches?

Une plante dans un long couloir ralentit la circulation d'énergie (et la vôtre! Ce qui vous évite de foncer dans le brouillard d’un autre côté...)

Dans une salle de bains, les plantes "drainent" l'énergie-Eau en excès (en plus, elles adorent les salles de bains et y poussent volontiers!)

Enfin, les plantes assainissent l'air (et les intérieurs modernes en ont bien besoin...). On peut citer en particulier le palmier, l'anthurium et ses belles fleurs rouges ou roses, le caoutchouc que tout le monde connait, le spathiphyllum et ses hampes blanches, le lierre, le philodendron-croton (évitez le monstrum!), le kalanchoe, le pothos et la fougère...

Bien, mais n'abusez pas non plus, car - comme en tout - il faut garder la juste mesure et ne pas transformer son appartement en jungle impénétrable. Une des règles de base du Feng Shui reste de ne pas "encombrer" l'espace... (Et quand même aussi de ne pas vider son porte-monnaie...)

 

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Published by Xiao Long - dans CULTURE
7 janvier 2023 6 07 /01 /janvier /2023 14:52

 

Pour chaque nouvelle année à fêter, les créations vont bon train :

La Poste Chinoise propose, en version mini, des timbres représentant un lapin  et certaines villes  proposeront la version maxi avec lapin géant au cœur de la cité… Il y en aura pour tous les goûts !

Car cette année, c’est donc le lapin qui sera à l’honneur, le lapin d’eau plus exactement. A partir du 22 janvier et jusqu’en février (le 9 exactement) 2024, le lapin nous accompagnera. Il semblerait que l’année devrait être moins dynamique que la précédente, celle du Tigre… mais nous n’allons pas nous aventurer plus loin dans les prédictions !

Le Lapin se classe à la quatrième position dans les 12 signes du zodiaque chinois. C’est un signe de bon augure. Le lapin est attentif, prudent et toujours prêt à réagir : pour les Chinois, il est symbole d’habileté et de vigilance. Il symbolise également  la  longévité et la prospérité (le lapin est prolifique !)

L’Eau, élément qui lui est associé cette année, a une très bonne capacité d’adaptation, elle coule et prend la forme de ce qu’elle rencontre sur son chemin, elle représente la richesse dans la culture chinoise.

 

PHOTO Xiao Long

 

On parle parfois d’année du chat – à la place du lapin – C’est le cas au Vietnam; en réalité, ces deux animaux n’en sont qu’un :

On retrouve les mêmes caractéristiques de vigilance, d’intelligence, de discrétion… Une explication possible a été proposée : "lapin" dans la prononciation chinoise sonnerait comme "chat" en vietnamien et alors, il s'agirait donc d'une erreur……, mais d’après les petites recherches de Xiao Long, en chinois 兔子Tùzǐ, lapin, n’a pas trop l’air de ressembler à con mèo , chat en vietnamien, ni d’alleurs Con th , lapin en vietnamien et Māo chat en chinois… Mais mes oreilles ne sont pas aussi longues que celles du lapin, alors….

 

L'absence du chat dans la version chinoise, viendrait de ce que le rat, que l’Empereur de Jade avait chargé de convoquer les animaux pour la sélection des signes du zodiaque, ait donné de mauvaises indications au chat qui  se fâcha, et qui depuis est son ennemi.

Une autre version raconte que tous les animaux se réunirent autour de la dépouille de Bouddha et que le chat croqua alors le rat qui léchait l'huile d'une lampe. L’auteur du crime fut exclu du zodiaque.

 

PHOTO Xiao Long

Pour d’autres, l’horoscope chinois fut inventé avant que les chats – originaires d’Egypte)  ne soient importés en Chine.

Et…. Nous voilà donc avec une année du lapin !

 

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Published by Xiao Long - dans CULTURE

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