Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
12 octobre 2024 6 12 /10 /octobre /2024 12:13

Un exercice que l’on retrouve dans différents enchainements de Qi Gong et qui mérite que l’on s’y arrête afin de mieux le pratiquer :

Le « tambour céleste » est l’arrière de notre crâne ! On place les mains sur les oreilles : c’est la base de la main qui obture totalement l’oreille, les doigts sont en arrière de la tête. Il faut bien appuyer afin de bien boucher les oreilles. Les majeurs se placent naturellement au niveau de l’occiput. On pose les index sur les majeurs et d’un petit mouvement sec, on fait glisser l’index qui « claque » sur la tête. Le bruit produit résonne dans la tête (même si elle est bien pleine !!!). Cette vibration stimule les oreilles et clarifie l’esprit : on renforce le Qi du Rein et on calme le Shen. Certains y ont trouvé un meilleur sommeil, d’autres un soulagement pour leurs acouphènes, d’autres encore stimulent ainsi leur attention au moment des coups de pompe…

Après quelques battements de tambour, on décolle les mains un peu rapidement des oreilles. On entrouvre la bouche pour éviter une surpression désagréable. Et, voilà, on est tout neuf !!!

 

PHOTO Xiao Long

 

Partager cet article
Repost0
Published by Xiao Long - dans QI GONG
5 octobre 2024 6 05 /10 /octobre /2024 11:59

 

Tao Yin ou dao yin   signifie « guidage et étirement ». C'est une forme de gymnastique douce chinoise pratiquée dès l’antiquité. Les premières références du Dao Yin se retrouvent dans des textes de 400 av. J.-C.

"Dao" signifie "diriger", au sens de "conduire l'esprit, la respiration et les mouvements", selon des principes précis : esprit calme, respiration profonde et régulière, mouvements justes et fluides.

"Yin" signifie "tirer", "guider", dans le sens d'"effacer les tensions dans le corps et l'esprit".

Peuvent y être associée à des exercices respiratoires (tǔ /) , des exercices de concentration mentale (cúnsī 存思) et une technique d’acupression (diǎnxué 点穴).

C’est l’une des nombreuses pratiques visant à préserver ou à rétablir la santé et à "nourrir la vie" appelées yǎngshēng (养生). C'est l’un des précurseurs du Qi gong actuel.  Le Dǎoyǐn est particulièrement liée à la culture taoiste, même s'il est aussi adopté par des moines bouddhistes.

 

PHOTO Xiao Long

Le terme Dǎoyǐn est mentionné dans le Zhuang Zi qui cite aussi les figures du classique de l'ours  (xióngjīng ) et de L’oiseau qui s'étire  (niǎoshēn) que l’on retrouve sous les Han dans le  Jeu des cinq animaux  (wǔqín xì 五禽). Un ensemble de quarante quatre  Figures de Dǎoyǐn  (Dǎoyǐn tú) a été retrouvé dans la tombe N°3 de Mawangdui.

Différentes traditions bien sûr sont apparues au fil du temps : le Dǎoyǐn attribué à deux Immortels de l’antiquité Chìsōngzǐ (赤松子) et Wáng Zǐqiáo (王子), la gymnastique respiratoire inventée par le moine Jiànzhēn  (dyn. Tang), le dǎoyǐn du moine Guǎngdù (dyn. Song) la série des « huit pièces de brocart » (bāduànjǐn 八段) attribuée par la légende aux généraux  Zhongli Quan des Han ou Yue Fei des Song  et la  Méthode Dǎoyǐn des personnes âgées » (lǎorén dǎoyǐn fǎ) créé par Cáo Tíngdòng (dyn. Qing).

Le Dǎoyǐn est pratiqué de préférence en intérieur, isolé du sol par une natte, dans une pièce ni trop vaste ni trop exigüe et de luminosité moyenne, pour préserver l’équilibre Yin/Yang. Le  Dǎoyǐn est mentionné dans le Huangdi Neijing, célèbre traité fondateur de la médecine chinoise traditionnelle, comme une bonne méthode pour prévenir, soigner et guérir différentes pathologies. Selon le principe taoïste, sa pratique harmonise l'homme avec le ciel et la nature et lui assure la longévité.

Pour un but thérapeutique, le moment de la journée et la direction à laquelle fait face le pratiquant doivent correspondre à l’élément de la partie souffrante.

SelonTao Hongjing, la période idéale pour tous les exercices est de 1 heure à 11 heures du matin, période où le souffle  (qi) est à son apogée. La pratique corporelle qui en découle est poétique et ludique, alliant à la fois symbolisme et connaissance des trajets des méridiens : le Tigre blanc à l'automne, la Tortue noire en hiver ; le Dragon vert au printemps, l'Oiseau rouge en été ; le Phœnix d'or à l'inter-saison.

Tête légère, épaules relâchées, pieds stables dans le sol, dans l'attention plus que l'effort, on cherche à mettre le corps en mouvement, avec calme et fluidité, afin d'effectuer un travail qui apporte souplesse et détente, tout en développant ses facultés de concentration et de gestion du stress.

 

PHOTO Xiao Long

Les maîtres de la discipline

Aujourd'hui, la méthode du Docteur Mian Sheng Zhu, à Paris, reprend fidèlement ces principes issus de la Chine taoïste et bouddhiste. Sa pratique s'inspire du Huangdi Neijing et plus particulièrement du "Suwen" (chapitre 22).

Mian Sheng Zhu est professeur de médecine chinoise à l'université de Pékin et de Yunnan. Docteur ès sciences humaines à l'université de Paris-Nord, elle est également responsable de l'enseignement du diplôme universitaire de médecine chinoise de la faculté de médecine à Bobigny. Elle a créé la méthode "Zhang Qi Fa Shi Gong".

Zhang Guand De est professeur à l'université d'éducation physique de Pékin. Il a obtenu le prix national de la recherche scientifique en 1992. Il est, par ailleurs, Grand maître des Arts martiaux en Chine, huitième grade de Wushu en 1998. Il a créé, en 1972, le "Yangsheng Taiji" et le "Dao Yin Yin Yang Sheng Gong". Sa méthode, enseignée dans les universités de médecine chinoise traditionnelle, est diffusée actuellement dans plus de vingt pays.

Zhang Jian, son neveu, diplômé de l'université d'éducation physique de Pékin, est l'un de ses plus proches disciples.


Grands principes du Dao Yin:

  • Le Yin et le Yang.
  • Les Wu Xing (les cinq agents/ 5 mouvements/ 5 esprits, selon les traductions), Bois, Feu Terre:, Métal, Eau.
  • Les douze méridiens principaux.
  • Les clés de la longévité :

Concentrer l'esprit-cœur ; régulariser la respiration ; guider et harmoniser l'énergie ; assouplir le corps.

 

Partager cet article
Repost0
Published by Xiao Long - dans QI GONG
21 septembre 2024 6 21 /09 /septembre /2024 15:32

L’échauffement “physique” est une nécessité évidente avant de se mettre à un enchainement. Il n’est cependant pas suffisant, car il faut aussi « échauffer » l’esprit, le mettre en condition pour une meilleure pratique. Une sorte de sas de décompression s’avère nécessaire pour apprendre à laisser le monde tourner au dehors et se re-centrer, se reporter au-dedans.

Les » poèmes » de Me ZHANG Guan De se récitent systématiquement en préparation puis en ouverture de forme. Nous pouvons quel que soit notre « style » les utiliser ou nous en inspirer pour placer le corps et calmer l’esprit.

 

Avant de commencer un enchainement et après s’être convenablement échauffé –bien sûr- on récite d’abord mentalement le poème suivant : 

(En version originale, ou bien juste les sous-titres… au choix !):

 

BIN BU ZHAN LI

DEBOUT, PIEDS JOINTS,

SHEN ZHONG ZHENG

LE CORPS EST DROIT ET CENTRE

     QI SHEN DAN TIAN

L’ENERGIE EST AU DAN TIAN

     TI FAN SONG

LE CORPS EST DETENDU, RELACHE

SHE DI SHANG ER

LA LANGUE APPUYEE EN HAUT

TONG DU REN

LA CIRCULATION S’ETABLIT DANS DU(MAI) ET REN (MAI)

     JING SHEN NEI SHOU

GARDER L’ESSENCE ET L’ESPRIT AU-DEDANS

 

PHOTO Xiao Long

Quelques précisions :

REN et DU sont les deux vaisseaux conception (Ren Mai) et gouverneur (Du Mai). La langue, en se plaçant en contact avec le palais, permet de les connecter et l’énergie peut alors circuler librement. La communication est établie.

 

Ce poème permet de passer en revue les points importants avant toute pratique. C’est une sorte de rappel pour prendre une position de corps correcte et pour orienter déjà l’esprit vers la concentration.

Après cette poésie préparatoire, on récite un second poème. Ce poème d’ouverture donne  la clé de la réussite : un cœur calme, un esprit clair… Un avant-goût de la détente que procurera la pratique.

 

YE LAN REN JING

LA NUIT TOMBE, SILENCE,

WAN LU PAO

OUBLIE LES 10.000 SOUCIS DE LA VIE

YI SHOU DAN TIAN

L’ESPRIT EST AU DANTIAN

FENG QI QIAO

LES 7 ORIFICES DU VISAGE SONT CLOS

HU XI XU HUAN

LA RESPIRATION SE CALME

DA QUE QIAO

LE PONT DE PIES EST DRESSE

SHEN QING RU YAN

LE CORPS S’ALLEGE ET S’ENVOLE

PIAO YUN XIAO

COMME L’HIRONDELLE VOLE VERS LES NUAGES

 

Quelques précisions :

Les 10 000 soucis : Il n’y en a pas sans doute 10 000, quoique… Les Chinois utilisent ce nombre pour indiquer la multitude.

Les 7 orifices du visage : les 2 yeux, les 2 oreilles, les 2 narines et la bouche sont « clos », on reste à l’intérieur, on ne voit plus l’extérieur, on n’entend plus rien, aucune odeur (!) ne nous dérange, la bouche est fermée. La concentration n’est possible que si l’extérieur ne nous perturbe pas, où que nous soyons, quoiqu’il se passe autour de nous. Il n’est pas facile tous les jours de trouver un havre de paix pour pratiquer, mais le bruit des voitures, du cours de salsa à côté ou la télé du voisin dur de la feuille ne doit pas nous empêcher de nous détendre, même s’il est bien plus facile de se concentrer, seul, au sommet d’une montagne isolée et silencieuse…

Le pont de pies : Cela signifie que la langue est en contact avec le palais, derrière les dents. Cette image fait référence à une légende chinoise célèbre, celle du Bouvier et de la Tisserande. Il en existe bien sûr différentes versions, mais en substance :

Un bouvier rencontre une fée tisserande, en tombe amoureux, l’épouse… Ils ont bientôt deux enfants. L’Empereur de Jade se fâche tout rouge : une fée n’épouse pas un bouvier ! et il fait enlever la tisserande qui retrouve le Ciel, abandonnant son époux sur terre. Le couple séparé est désespéré. Ému, L’Empereur décide finalement qu’ils seront autorisés à se revoir chaque année, le 7ème jour du 7ème mois lunaire. Chaque année donc à cette date, des pies arrivent en nombre et forment un pont reliant les deux rives du Ciel et de la Terre, afin qu’ils puissent se rejoindre.

 

Allez, au travail, on apprend par cœur sa petite poésie pour s’envoler comme l’hirondelle vers les lointains nuages…

 

 

Partager cet article
Repost0
Published by Xiao Long - dans QI GONG
14 septembre 2024 6 14 /09 /septembre /2024 15:22

Pour répondre à une question posée sur cet enchainement particulier par un pratiquant, voilà un bref article sur le 12 mouvements.

 Le titre est trompeur : on pourrait croire que chaque mouvement concerne un méridien, puisqu’il y en a 12 aussi !  Ce serait trop facile !!! Et bien non, pas du tout. Beaucoup de choses se travaillent en même temps, comme toujours. D’ailleurs les indications que Xiao Long vous donnera dans la suite ne représentent que l’essentiel, les mouvements sont très complets et ont de nombreuses fonctions. Il n’est pas utile de les connaitre toutes, on risquerait de disperser son attention. Il faut juste suivre un fil rouge…

 

Cet enchainement reprend 12 mouvements extraits de formes existantes. C’est un enchainement global fondé sur des étirements pour se relaxer et en même temps stimuler la circulation énergétique dans les 12 méridiens. Son rythme est très lent pour favoriser une meilleure concentration et une meilleure circulation énergétique.

 

PHOTO Xiao Long

Mouvement 1 : Le souffle originel éveille la vitalité

On fait circuler dans les méridiens des bras, on renforce Cœur et Poumon, on régularise le Triple Réchauffeur. Concentration sur 4VC.

 

Mouvement 2 : Les 2 poissons se suspendent à la pagode

On régule Rate/ Estomac. On se concentre au Dan Tian.

 

Mouvement 3 : Le vieux cheval se repose à l’écurie

On favorise Cœur et Poumon et on régule le Triple réchauffeur. La concentration est sur 3P.

 

Mouvement 4 : Tirer à l’arc à 100 pas sur la feuille du cyprès

On tonifie le Rein. On se concentre sur 4VG, Ming Men.

 

 Mouvement 5 : Chasser la poussière de ses bottes

Tonification du Rein. Concentration sur Ming Men.

 

Mouvement 6 : Le rhinocéros regarde la lune

On détend la nuque et le dos, on renforce les méridiens Yin/Yang des bras. On tonifie le Rein. La concentration est sur Ming Men.

 

Mouvement 7 : La fleur de lotus s’ouvre sur l’eau

On fait circuler dans les 12 méridiens. La concentration est sur 9P.

 

Mouvement 8 : Le coq d’or annonce l’aube

On tonifie le Rein. On harmonise l’axe Eau/Feu. Concentration sur Yong Quan, 1R.

 

Mouvement 9 : L’oie sauvage se pose dans le désert

On régule le Maitre Cœur, on se concentre sur Lao Gong 8MC.

La position racine renforce la circulation des méridiens Yin/ Yang des jambes.

 

Mouvement 10 : La grue s’envole vers les nuages

Stimule le Rein, la Rate/Estomac. Favorise le chemin de l’eau.

 

Mouvement 11 : Le phénix vole avec grâce

On travaille sur Vaisseau Conception et Vaisseau Gouverneur. On stimule surtout les points Jing et Yuan des membres supérieurs. On renforce la Rate. On se concentre au Dan Tian.

 

Mouvement 12 : L’énergie retourne à la source

On se concentre sur Guan Yuan, 4VC, on y rassemble l’énergie ; on tire sur Bai Hui 20VG.

N’oublions pas qu’avant tout, il est important d’être bien dans les mouvements, le ressenti est primordial et essentiel. Pour cela , il convient –si besoin- d’adapter le mouvement pour qu’il soit faisable et correct. Il est important aussi de conserver une concentration, mais légère…

Xiao Long vous souhaite une bonne pratique et espère vous avoir un peu éclairé…

Partager cet article
Repost0
Published by Xiao Long - dans QI GONG
7 septembre 2024 6 07 /09 /septembre /2024 13:22

Les cours de Qi Gong se multiplient et on en entend beaucoup parler, mais… qu’est-ce que c’est exactement ?

On peut se dire que voilà un nouveau phénomène de mode : un nom étrange, que l’on ne sait pas comment prononcer, un petit côté « ésotérique », inexplicable, avec cette énergie dont on vous rebat les oreilles, mais que l’on ne peut définir clairement… une solution au stress, une aspiration à la sérénité, une panacée aux maux de notre temps ? Voici quelques informations de base sur ce « phénomène »…

PHOTO XIAO LONG

Définition :

Difficile dans ce domaine de « faire court », clair et précis…

Le Qi Gong combine le caractère « Qi » qui se traduit par souffles ou énergie. La traduction comme souvent ne peut rendre la richesse et la complexité d’un caractère.

Ce caractère en chinois simplifié: et en chinois traditionnel  : désigne en fait le principe fondamental qui donne forme et anime toute vie. Le Qi est donc omniprésent dans la nature.

Le caractère en lui-même montre de la vapeur (les lignes horizontales en haut) qui s’échappe de la cuisson du riz (en bas, le pictogramme Mi). Le Qi est un souffle subtil, un souffle vital, une énergie vitale… C’est le Ki japonais…

 

Le caractère « Gong » se traduit par exercices, travail, discipline…

Le Qi Gong est donc un travail  qui vise à créer une harmonie entre respiration, mouvements lents et esprit calme. Il faut apprendre à respirer (tranquillement, profondément, régulièrement), apprendre à se mouvoir (mieux comprendre son corps, ses limites, ressentir…), apprendre à contrôler son esprit, se (re)centrer.

 

Illusions :

Panacée universelle ?  Il ne faut pas croire qu’une séance de Qi Gong va régler tous vos problèmes en un clin d’œil, au même titre qu’une séance d’abdos ne va pas vous muscler instantanément. Il est question de travail, donc de temps, de persévérance. Il n’y a pas de miracle…

 

Tout le monde peut faire, c’est facile ? Cela demande un effort physique, rester debout, bouger – lentement- mais bouger. Ce n’est pas de la relaxation, allongé au sol dans la détente...

PHOTO Xiao Long

Le but :

Ce trésor de la culture chinoise propose à l’être de s’épanouir en conservant une bonne santé, en rééquilibrant ses émotions, en reliant esprit et corps.

 

L’état d’esprit de la pratique:

On ne recherche ici aucune performance. Chacun peut/doit adapter les mouvements en fonction de ses capacités.

Pratiquer le Qi Gong signifie simplement que l’on a pris conscience de certaines choses, que l’on souhaite à présent s’occuper mieux de soi, raisonnablement, en douceur et que l’on est en quête d’un mieux-être.

Cela demandera des efforts et on est disposé à les fournir.

 

Difficultés :

Laisser « l’autre vie » au vestiaire : on ne consomme pas le Qi Gong à grandes lampées, on n’apprend pas en deux coups de cuillères à pot… On prend le temps. L’esprit est disponible et prêt à se concentrer. Ce n’est pas l’heure de penser aux courses à faire, au mal de dents du petit dernier ou au coup de fil à passer à Tante Mireille…. On est là, ici, maintenant et on verra le reste à un autre moment.

Oublier le regard des autres : la comparaison n’existe pas, il n’y a pas d’objectif à atteindre, pas de pression de réussite immédiate. On fait de son mieux pour atteindre un but qui est le nôtre. La démarche est personnelle, individuelle : on ne louche pas vers le voisin pour voir si sa « Grue » a de plus belles ailes ou si son « Dragon » voltige mieux que le vôtre.

 

La méthode :

Il existe d’innombrables écoles de Qi Gong, mais le fondement est le même : les exercices –statiques et/ou dynamiques- développent la sensation d’unité entre corps, énergie et conscience (Jing-Qi-Shen). On cherche à renouer avec soi-même et avec le naturel.

PHOTO Xiao Long

La récompense : « Cœur calme et esprit clair »

Un mieux-être, un esprit plus clair et serein (mais pas serin !) qui nous permet de prendre la distance nécessaire face aux tracas du quotidien et aux évènements désagréables ou graves.

Une meilleure connaissance de soi et de ses capacités physiques qui nous permettra de nous ménager et de préserver au mieux notre santé.

Le travail dynamique assouplit les muscles, les articulations et fait circuler le sang et le Qi dans l’ensemble du corps.

 

 

Partager cet article
Repost0
Published by Xiao Long - dans QI GONG
8 juin 2024 6 08 /06 /juin /2024 15:15

Il est parfois étonnant de s’apercevoir que nos bras, nos jambes, notre corps se meuvent… indépendamment de nous ! À croire qu’ils ont une vie propre et que notre tête ne dirige plus rien !!!

 

Dans la vie courante, notre corps obéit sans que l’on ait de gros efforts à faire. Il a l’habitude, il sait ce qu’il doit faire.  Mais quand il s’agit de reproduire exactement un mouvement ou une technique précise, on se sent empoté et notre cerveau patine… Pourquoi ?

Parce qu’on enlève le pilotage automatique et que l’on passe au vol libre ! Le mouvement est un prétexte à la prise de conscience de soi.🛫

Mieux nous percevons notre corps dans l’espace, plus nos mouvements sont fluides, harmonieux. Prendre conscience, c’est « prêter attention à l’expression sensorielle que procurent les mouvements afin de créer de nouveaux circuits nerveux ».

Le premier pas est donc de prendre conscience de son corps et de savoir comment il « marche » : L’idéal est de percevoir le mouvement dans sa globalité, mais nous ne sommes pas formatés pour cela… un « découpage » (au sens figuré !) en zones  peut nous aider à mieux cerner, à mieux comprendre le mouvement.

PHOTO Xiao Long

On part du bas et l’on distingue une partie qui va des pieds aux genoux : voilà la zone en contact direct avec le sol, celle qui prend en charge le poids du corps.

Il sera donc très important d’apprendre à sentir comment sont posés ses pieds, où se trouve le poids du corps, comment il est réparti (au centre du pied, en avant, en arrière… sur les deux pieds de façon égale, plus à droite qu’à gauche…). On veillera à garder l’alignement entre pied et genou afin de protéger ses articulations… La sensibilité est la caractéristique de cette zone.

 

Des genoux au Dan Tian (sous le nombril, notre « centre ») s’ouvre une zone source de puissance à la fois centre de gravité et centre d’énergie. Il est souvent difficile de sentir son centre de gravité, en général quand on en prend conscience c’est qu’il n’est plus… central et que l’on commence sérieusement à ressembler à la tour de Pise.

 

En haut on peut considérer une zone qui définit l’alignement du corps. C’est ici que tous nos petits muscles abdominaux et dorsaux ont un rôle à jouer pour nous aider à avoir une bonne posture et que la colonne vertébrale maintient une verticalité correcte. C’est ici aussi que se place la respiration (Je rappelle qu’il est vivement déconseillé de pratiquer en apnée : Le « Grand bleu » a très mal fini sa carrière).

 

PHOTO Xiao Long

Au sommet, la zone de l’intentionnalité, des sens, on voit, on entend… on perçoit… et de là partent les principes du mouvement (en principe). Voilà le pilote.

 Ce ne sont là que de grandes lignes.

 

Une question se pose encore : Comment arriver à prendre conscience de son corps dans l’espace, comment « sentir » ce qui se passe en mouvement ?

Il faut prendre le temps de faire et refaire un mouvement pour analyser ce qui se passe et apprendre à contrôler le mouvement. Si on sent son mouvement, on pourra le modifier, l’améliorer.

On peut travailler par segments, sur des choses simples. C’est le sens des exercices dans lesquels on ne s’occupe que des jambes et des pieds » par exemple : on peut mieux se concentrer et vérifier que l’on est bien le chef, que l’on maitrise la situation. Et puis il faut savoir être patient avec soi-même, s’accorder quelques « dérapages  incontrôlés », s’y remettre et surtout apprécier ses progrès. La qualité d’un mouvement peut se définir en termes de fluidité et de dépense minimale d’énergie pour une efficacité maximale. Peu à peu, il faut essayer d’acquérir une sensibilité globale, ne plus focaliser sur une seule partie du corps, mais percevoir le mouvement dans sa globalité.

Personne ne dit que c’est facile, mais c’est réalisable, avec le temps, la patience et un mental serein…

     Et après, on peut tout faire Ou presque !

 

 

Partager cet article
Repost0
Published by Xiao Long - dans TAI JI QUAN QI GONG
6 avril 2024 6 06 /04 /avril /2024 12:58

 

Pour ceux qui débutent, apprendre peut paraitre difficile. Nous avons tout à coup trop de mains et de pieds à gérer ! Ce que nous faisons en automatique, comme marcher ou prendre un livre sur une étagère nous semble tellement naturel que nous n’imaginons pas le travail d’apprentissage que nous avons dû faire pour y arriver…

 

PHOTO Xiao Long

Les apprentissages laissent dans notre cerveau une trace physique, et cette dynamique s’appelle la plasticité cérébrale. La découverte de ce mécanisme par les neuroscientifiques a permis de comprendre une chose essentielle : rien n’est figé dans notre cerveau ! Il évolue sans cesse, il le peut dans tous les cas, même si nous n’utilisons pas toujours les possibilités qui nous sont offertes.

 

La plasticité cérébrale permet donc de « remodeler » le cerveau en permanence selon nos apprentissages. Ce remodelage est non seulement relativement rapide mais – malheureusement- réversible. En effet, une équipe de chercheurs a trouvé que certaines régions du cerveau chez de jeunes adultes présentaient des modifications structurelles importantes après trois mois d’apprentissage à la jonglerie, par rapport à des personnes n’ayant pas suivi cet apprentissage .Ces modifications disparaissaient quelques semaines après l’arrêt de cette activité. Voilà pourquoi les  artistes et… les pratiquants doivent s’entrainer régulièrement... je dirais même tous les jours, au lever du soleil… (Je vous rassure, en Normandie à la mi-saison et en hiver… on peut faire grass’mat’ !!)

 

Nous sommes en quelque sorte « programmés » pour apprendre. Alors, profitons en ! L’organisation de notre cerveau peut s’adapter et se reconfigurer à tout moment, en fonction des expériences que nous vivons. Certaines périodes de la vie sont plus propices à certains apprentissages. Cependant tout reste possible à tout âge : Apprendre à parler une langue étrangère, à jouer d’un instrument, ou se lancer dans la peinture prendra plus ou moins de temps, mais cela se fera et plus nous varions nos activités, plus des « connexions » se mettent en place. Une raison de plus de rester actif… même si un bon moment au coin du feu avec un bon bouquin et une bonne tasse de thé n’est pas à négliger.  Les périodes de repos ne sont pas inutiles non plus…

 

L’accumulation des expériences au cours de la vie augmente la quantité de connaissances stockées dans le cerveau. Cette accumulation d’expériences et la complexité des connaissances qui y sont associées sont plus importantes chez les personnes âgées. En vieillissant, nous pouvons tirer profit de notre raisonnement plus affûté pour apprendre de nouvelles informations … en prenant notre temps…

 

Mais, la plasticité du cerveau « s’entretient » (comme une voiture   vidange, graissage, changements des filtres…) en restant curieux, en continuant à apprendre, en diminuant les facteurs de stress, en ayant des relations sociales…

…Hmmmmm, voyons voir… mais, c’est bien là la démarche du Tai Ji Quan et du Qi Gong si je ne m’abuse…

 

PHOTO Xiao Long

Donc, pas d’impatience, le surplus de mains et de pieds va disparaitre, et chaque technique apprise et mémorisée va nourrir votre cerveau qui va « s’assouplir » en même temps que vous… et l’apprentissage deviendra de plus en plus facile ! Tellement facile, que lorsqu’on a commencé, on ne veut plus s’arrêter… si, si, c’est vrai !!!

 

 

 

Partager cet article
Repost0
Published by Xiao Long - dans TAI JI QUAN QI GONG
30 septembre 2023 6 30 /09 /septembre /2023 15:01

 

Voici…  les noms de la forme au petit bâton que nous étudions ainsi que quelques brèves explications sur les noms qui peuvent parfois sembler curieux aux Occidentaux que nous sommes. Ces noms nous racontent souvent une histoire et nous permettent de mieux entrer dans le mouvement tout en découvrant la culture chinoise.

Tài Jí Bàng Dì èr Tào        太极 二套  Tài Jí Bàng Forme 2

 

PHOTO Xiao Long

 

1. Qīng Zhōu Dàng Yáng  轻舟荡洋   

La frêle embarcation oscille sur l’océan.

Nous retrouvons cette image de barque légère qui glisse sur l’eau. Cette image parfois associée à celle du pêcheur qui chante au coucher du soleil fait partie des images « d’Epinal » à la chinoise.

C’est un moment de calme,  un moment agréable au sein de la Nature… Nous voguons vers l’avenir et le bonheur… un long voyage sur un long fleuve tranquille...  (Ou pas !... de l’utilité de pratiquer…)

2. Sān Zhé Qī Gōng  三折攲肱      

   Par trois fois plier et déplier l’humérus à l’oblique (Par trois fois  casser le bras).

L’idée vient d’un proverbe de la dynastie Qing. Un roi qui passe par de nombreuses batailles acquiert de l’expérience, il devient maitre dans l’art de la guerre…

Cette image est à rapprocher du proverbe «  Si on est malade longtemps, on devient médecin ». Si on s’est cassé le bras trois fois, on sait alors ce qu’il faut faire. Si nous avons traversé des moments difficiles, nous abordons les suivants de façon plus sereine.

3. Nán Yào Běi Yīng    

        Busard du Sud, aigle du Nord.

Sur ce nom, je n’ai pas eu d’interprétation « officielle »… Mais Petit Dragon vous propose ses cogitations…

On saisit l’idée générale véhiculée par ces deux oiseaux de grande envergure, au vol majestueux.

Dans la Chine ancienne, l'aigle était le symbole de force et de solidité. L'aigle posé sur un rocher était l'image parfaite du combattant solitaire, posé sur un pin, il devient image même de la longévité. L’aigle est aussi un « chasseur de démons »… Associé au Nord, Eau, Rein… 

L’allusion au busard pourrait être en lien avec l’histoire de Gongshu Ban qui vit voler un busard dans le ciel et fasciné,  découpa des morceaux de bambou en forme de rapace et fit voler sa construction trois jours durant… le premier cerf-volant… Les cerfs-volants d’ailleurs portaient souvent des noms d’oiseaux. Les busards affectionnent les vastes étendues, les steppes et les plaines. Associé au sud, Feu, Cœur…

4. Yáng Fān Yuǎn Háng       远航

  Hisser la voile et naviguer au loin.

Pas de secret pour ce nom : Nous hissons la voile pour voguer vers l’avenir…

5. Gōng Shēn Shū Dǎn    

  Se pencher pour faire circuler la bile.

No comment... pas super poétique celui-ci !

 

PHOTO Xiao Long

6. Kǒng Què ài Wěi   孔雀

       Le paon aime faire la roue.

Belle image qui convient parfaitement à la circularité du mouvement. Nous sommes fiers comme des paons et faisons la roue… ah ! Que nous sommes beaux !!! (et donc nous conservons un bel axe… pas de paon qui cherche des graines au sol !)

Le paon est aussi symbole de dignité : sous les Ming et les Mandchous, une plume de paon (et un bouton de corail) ornait les coiffures des dignitaires  de 1ère et seconde classes. Le paon  -avec la grue- est aussi la monture préférée de la Déesse des Immortels…

7. Hè Lì Jī Qún   鹤立 鸡群

     La Grue se dresse au milieu des poules.

On voit bien là aussi la grue, grand oiseau harmonieux  qui se dresse et domine la volaille… L’image est liée aussi à l’histoire d’un général qui, pour protéger son roi, se dresse seul face à l’ennemi alors que les soldats se cachent…

8.ān Bù Dàn Chē    

Aller paisiblement  et craindre un véhicule.

La Nature nous offre tout, nous n’avons pas besoin de véhicule : nous avons nos pieds… Nous pouvons nous suffire à nous-mêmes.

L’histoire cette fois est celle d’un fonctionnaire convoqué par l’Empereur. Le fonctionnaire a un grand sens de l’humour et d’infinies connaissances, il déplait à l’Empereur qui le bannit. On lui propose de partir en « voiture », mais pour montrer qu’il n’a besoin ni d’argent, ni d’honneurs pour vivre, il refuse et fait la route à pied.

L’histoire ne dit pas si cet exemple a été suivi ni si les « constructeurs automobile » de l’époque ont mis la clé sous la porte…

 

Partager cet article
Repost0
Published by Xiao Long - dans QI GONG
16 septembre 2023 6 16 /09 /septembre /2023 14:08

Nous avons parlé déjà des 12 méthodes, « Dao Yin Yang Sheng Gong Shi Er Fa ». Cet enchainement, enseigné par les représentants de l’Association chinoise de Qi Gong santé est l'un des nombreux enchaînements créés par Maître Zhang Guan De, fondateur de l'école « Dao Yin Yang Sheng Gong ».

Xiao Long est un fan ! (et n’est absolument pas impartial lorsqu’il affirme que ce sont les plus beaux mouvements de Qi Gong qu’il connaisse…)

Nous trouvons là deux termes que l’on entend souvent- parfois un peu à n’importe quelle sauce d’ailleurs : « Dao Yin » et « Yang Sheng ».

Il y a les principes généraux de « Dao Yin » et de « Yang Sheng »), mais réunis, c’est aussi le nom d’une école de pratique (Dao Yin Yang Sheng Gong)…

 

Dǎo Yǐn : « ancêtre » du Qi Gong…

Dǎo Yǐn signifie « guidage et étirement ». C'est une forme de gymnastique douce chinoise pratiquée dès l’antiquité. Les premières références du Dǎo Yǐn se retrouvent dans des textes de 400 av. JC. " Dǎo" signifie "diriger", au sens de "conduire l'esprit, la respiration et les mouvements", selon des principes précis : esprit calme, respiration profonde et régulière, mouvements justes et fluides.
"Yǐn " signifie tirer, guider, dans le sens d'effacer les tensions du corps et de  l'esprit.
Peuvent y être associés des exercices respiratoires (tǔ nà /) , des exercices de concentration mentale (cún sī 存思),  et une technique d’acupression (diǎn xué 点穴).

L'un des précurseurs du Qi Gong actuel et l’une des nombreuses pratiques visant à préserver ou à rétablir la santé était appelé  Tǎo yǐn ou dǎoyǐn. 

La petite histoire :

La légende attribue l’invention du Dǎo Yǐn à deux Immortels de l’antiquité Chì Sōng Zǐ (赤松子) et Wáng Zǐ Qiáo (王子). Il est particulièrement lié à la culture taoïste, même s'il est aussi adopté par des moines bouddhistes.

Selon le principe taoïste, sa pratique harmonise l'homme avec le ciel et la nature et lui assure la longévité (on peut toujours essayer, il n'y a rien à perdre et… beaucoup à gagner...).

Une grande variété de formes et de pratiques apparaissent au fil du temps: il y a par exemple, la gymnastique respiratoire inventée par le moine Jiànzhēn  (dyn. Tang), le Dǎo Yǐn du moine Guǎngdù (dyn. Song), la série des « Huit pièces de brocart » (bāduànjǐn 八段) attribuée par la légende aux généraux  Zhong Li Quan des Han ou Yue Fei des Song, et la  « Méthode Dǎo Yǐn des personnes âgées » (lǎorén dǎoyǐn fǎ) créé par Cáo Tíngdòng (dyn. Qing).
Le  Dǎo Yǐn est mentionné dans le Huang Di Nei Jing, célèbre traité fondateur de la médecine chinoise traditionnelle, comme une bonne méthode pour prévenir, soigner et guérir différentes pathologies.

 

PHOTO Xiao Long

 

La pratique :

Le Dǎo Yǐn suit quelques règles et est pratiqué de préférence en intérieur, isolé du sol par une natte, dans une pièce ni trop vaste ni trop exigüe et de luminosité moyenne, pour préserver l’équilibre Yin/Yang.

À ce sujet- et de façon logique- pour être « confortable, on évite les « excès » : le froid et l’humidité, la chaleur, le vent… On évite donc de pratiquer les pieds nus sur la falaise balayée par les rafales même si on a un tempérament « romantique » à la Chateaubriand… On évite aussi le cagnard méridional au zénith qui vous fait dégouliner de sueur à la moindre pensée… rien que de très raisonnable en somme pour que le corps et l’esprit soient à l’aise et économisent l’énergie.

Le moment de la journée et la direction à laquelle fait face le pratiquant doivent correspondre à l’élément de la partie souffrante selon la médecine chinoise.

 Pour Tao Hong Jing, les exercices se font idéalement  entre une heure et onze heures du matin, période où le souffle  (qi) est à son apogée. 

Ces principes ne sont plus guère appliqués. Nous sommes plus loin de la médecine chinoise que nos amis…chinois…

Comme souvent, tout est très "codifié" et correspond à une logique interne. La pratique corporelle qui en découle est poétique et ludique, alliant à la fois symbolisme des noms donnés aux mouvements et bonne  connaissance des trajets des méridiens (au moins les principaux) et de certains points clés.

Tête légère, épaules relâchées (rien de bien neuf en cela!), pieds stables ancrés dans le sol, orienté vers l'attention, une sorte de concentration flottante, plus que vers l'effort, on cherche à mettre le corps en mouvement, avec calme, précision et fluidité, afin d'effectuer un travail qui apporte souplesse et détente, tout en développant ses facultés de concentration et de gestion du stress.

 Yǎng Shēng : prendre soin de soi


Yǎng Shēng ( 养生) est le "nourrir la vie". Cette expression devient très à la mode et il existe aujourd’hui de nombreuses pratiques qui portent ce nom.  

Restons vigilants tout de même… et raisonnables, lorsqu’on vous parle de « guérir » tous vos maux !

Préserver sa santé, c’est prévenir, adopter une bonne hygiène de vie, apprendre à se connaitre, à respirer, à prendre soin de soi en renforçant le physique, en calmant l’esprit… et adopter une attitude simple et logique (si, si… c’est faisable !).  

Doser le repos et l’activité -selon les saisons –dans la mesure du possible ! Harmoniser ses émotions (ne plus se fâcher tout rouge !) … En diététique, respecter la nature, les saisons, les besoins et la satisfaction (et non, on ne s’empiffre pas de fraise en décembre… ou on a tout faux !  On se mitonne des petits plats avec des produits naturels (enfin, les plus naturels possibles –je ne sais pas si les poissons panés carrés avec des yeux dans les coins en font partie).

 

PHOTO Xiao Long

Le Dao Yin Yang Sheng Gong  : une école

 導引養生功


Maître Zhang Guan De (张广德) est le fondateur en 1974 du système de Qi Gong «Dao Yin Yang Sheng Gong » (導引養生功) (DYYSG) qui est reconnu en Chine à la fois par les Ministères des Sports et de la Santé et par la Fédération Internationale de Wushu et la Chinese Health Qigong Association.

Cette méthode est enseignée dans les universités de médecine chinoise traditionnelle et diffusé dans plus de cinquante pays dans le monde.

Maître Zhang Guan De est né  28 février 1931 à Thangshan dans la province du Hebei. Dans sa jeunesse, il a pratiqué avec succès les arts martiaux chinois, il a étudié à l’Institut du Wushu, à l’Université des Sports de Pékin en 1955. Quelques années plus tard, en 1963, il y est nommé Professeur.

Au milieu de sa carrière, à la fin de la révolution culturelle chinoise, tombé gravement malade, il utilisa son expérience de Wushu alliée à sa connaissance de la médecine chinoise traditionnelle pour créer ce qui devait devenir le Dao Yin Yang Sheng Gong.

Au début, trop faible pour une pratique intensive, il a développé des exercices qui pouvaient se faire en position allongée : ce furent huit exercices pour traiter sa tuberculose qui constituèrent par la suite la base de la  « série des 49 mouvements pour stimuler le Qi dans les méridiens ». En recouvrant peu à peu ses forces, il créa de nombreuses séries qui peuvent se faire assis ou debout, selon les possibilités du pratiquant. Il les compléta par les formes du Yang Sheng Tai Ji qui se pratiquent à mains nues, au bang (petit bâton), à l’éventail, à l’épée ou au sabre.

http://u.jimdo.com/www400/o/s2d37e5ffced2bff7/img/i20596eb734502d89/1437766757/std/image.jpg
Il a obtenu le second prix national de la recherche scientifique en 1992, avant de devenir Président du groupe de recherche du Dao Yin Yang Sheng Gong et Vice-Président de l’Association Chinoise de Recherche en Wushu.
Il a obtenu en 1998 le huitième Duan de Wushu chinois, et le titre de Grand maître des Arts martiaux. Par la suite, élevé au rang de trésor vivant de la Chine, il devient neuvième dan de Wushu.  Il est décédé le 30 janvier 2022.

Depuis 2011, il a chargé son neveu Zhang Jian de diffuser le Dao Yin Yang Sheng Gong en Europe et plus particulièrement en France.

Zhang Jian, qui est né en 1976 dans la ville de Feng Run, dans la province du Hebei, en Chine, et qui vit actuellement à Singapour, est diplômé de l'université d'éducation physique de Pékin. Après avoir étudié le Wushu, il commença son étude du Dao Yin Yang Sheng Gong en septembre 1993 auprès de son oncle, devint son assistant et pendant dix ans, il l’accompagna dans le monde entier afin de faire découvrir sa méthode.

Grands principes à connaitre:


* Le Yin et le Yang.
* Les Wu Xing (les cinq agents) : Terre, Métal, Eau, Bois, Feu.
* Les douze méridiens principaux.


 Les « clés » de la longévité :


Concentrer l'esprit-cœur ;

Régulariser la respiration ;

Guider et harmoniser l'énergie ;

Assouplir le corps.

 

 

Partager cet article
Repost0
Published by Xiao Long - dans QI GONG
2 septembre 2023 6 02 /09 /septembre /2023 17:10

 

五行 !

On les trouve sous différentes appellations : 5 éléments, 5 phases, 5 agents …  « Wu » signifie 5 et là nous sommes tous d’accord. « Xing » , signifie marcher, aller, agir et induit un processus, un mode d’action, le terme « phase » est plus proche que le terme « élément ».

     Il est question du bois, du feu, de la terre, du métal et de l’eau.

, mù, « bois »

, huǒ, « feu »

, tǔ, « terre »

, jīn, « métal »

, shuǐ, « eau »

Ces notions apparaissent sous les Royaumes Combattants (Vème-IIIème siècle). Ce là ne date pas d'hier donc!!!

Tout un système de correspondances est né qui nous servira bien si l’on veut mieux comprendre la pensée chinoise, la médecine et… nos exercices de Qi Gong !

Comme le principe Yin/Yang, les Wu Xing sont des incontournables si l’on veut aller plus avant dans la découverte de nos disciplines.

Il y a donc une notion de dynamique dans les Wu Xing que le mot « élément » ne rend pas. Cette théorie veut mettre un peu d’ordre dans les phénomènes naturels et humains, cosmiques et sociaux, par un jeu subtil de similarité, de correspondances et de liens qui soutiennent une transformation permanente.

Car tout est mouvement.

 Chaque chose croit, se transforme puis régresse. Deux cycles gèrent toute chose et permettent de maintenir ou de rétablir l’équilibre:

Génération  (métal eau bois feu terre métal)

et domination (métal bois terre eau feu métal)

La « logique » est la suivante :

Le MÉTAL peut être fondu, il devient liquide l'EAU; L'EAU fait pousser les arbres le BOIS; Le BOIS peut produire du FEU; Le FEU peut brûler les végétaux qui vont donner de la cendre, une sorte de TERRE; La TERRE contient des minéraux, du MÉTAL.

 D’un autre côté l’équilibre peut être maintenu car :

Le MÉTAL tranche le BOIS; Le BOIS  puise sa force dans la TERRE ;

La TERRE absorbe l'EAU ; L'EAU  éteint le FEU; Le FEU fait fondre le MÉTAL.

 

Tout est correspondances.

Ainsi le Feu correspond à l’Été, à la direction Sud, à la couleur rouge, à la joie… au Cœur.

Le Métal correspond à l’Automne, à la direction Ouest, à la couleur blanche, à la nostalgie, la tristesse… Au Poumon.

L’Eau correspond à l’Hiver, au Nord, au noir ou bleu nuit, à la peur … au Rein.

Le Bois correspond au Printemps, à l’Est, au vert, à la colère… au Foie.

La Terre correspond à la saison intermédiaire, au centre, au jaune, à la rumination… à la Rate.

Dans le Qi Gong des 5 Animaux par exemple, on retrouve ces notions, ce lien entre émotions et organes…

On trouve fréquemment des cercles représentant ce cycle. Il faut savoir que dans les représentations le Nord est en bas, le sud en haut…

Dans certaines le Jaune, la Terre est au centre ; dans d’autres, elle se glisse entre le rouge et le blanc…

 Le système est très complexe et il existe des tableaux de correspondances très complets, mais pour nous, il n’est pas nécessaire de nous perdre dans les méandres complexes de la médecine chinoise.

Il suffit de connaitre les principes de base, de savoir que les wǔxíng) sont fondamentaux pour nos disciplines.

 Et que par ce biais et le jeu entre notions, un équilibre peut-être maintenu ou rétabli afin d’obtenir une harmonie qui permet la vie dans de bonnes conditions.

Nos « organes » forment donc une grande famille et pour rester en bonne santé, il faut que chacun reste à sa place et fonctionne correctement, en belle harmonie avec ses partenaires.

 

PHOTO Xiao Long

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
Published by Xiao Long - dans QI GONG CULTURE

Recherche

 Ce blog est a but non commercial, non lucratif. Il délivre des informations et des commentaires techniques et culturels pour les pratiquants de Tai Ji Quan et de Qi Gong ainsi que pour tous ceux qui s’intéressent à la culture asiatique.

Si vous voulez pratiquer le Tai Ji Quan ou le Qi Gong, allez sur le site de l'association Feng yu Long où vous trouverez toutes les informations nécessaires.

https://www.taijiqigongevreux.com/

 

.