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29 juin 2024 6 29 /06 /juin /2024 16:12

Dans la pratique du Tai Ji Quan, il est important d'avoir une posture correcte.  Nous allons vérifier si tout est "aux normes",du haut en bas... 

 

PHOTO Xiao Long


         La tête se tient droite et  stable, le menton légèrement rentré, comme si la tête était tenue par un fil venu du ciel (ou comme une miss France qui porte un livre sur sa tête?). L’esprit est présent, clair, le cerveau fonctionne, l’œil vivant.

             La  nuque est droite mais relâchée, on tire un peu sur le fil accroché à Baihui,  on ne se  crispe pas, on ne fait que gommer la lordose cervicale. Les yeux regardent à l’horizontale, naturellement …

                             La langue est posée sur le palais, le contact produit de la salive qui est la quintessence des liquides du corps, précieuse,  (Jing Ye). Elle nourrit le corps (contrairement à la transpiration, qu’il faut évacuer (Han) pour éliminer les toxines).

 

                Les 2 épaules sont relâchées, baissées, souples, elles retombent, naturelles, légèrement orientées vers l’intérieur, (pas au "garde à vous" !) pour que l’énergie passe les articulations sans blocage, il n'y a alors pas de tension, ni dans la poitrine, ni dans le dos. Tout est équilibré et disponible. On ne ressent aucune fatigue.

              Les 2 bras sont légèrement arrondis, remplis, « peng », les coudes ne touchent pas le corps, l’espace entre les 2 fait passer l’énergie et donne de la présence. C’est un peu comme si je défendais "mon" espace...

                            Les coudes sont relâchés, suspendus, l’articulation n’est pas visible, il n'y a pas d'angles. (Allez y, on essaie, tout de suite!)

            Les mains sont naturelles, en « prise de tête » , mais non, cela ne veut pas dire que le Tai Ji Quan est une "prise de tête", cela signifie que les mains sont naturelles, comme si on venait de les poser sur son crâne. Ainsi l’énergie peut atteindre le bout des doigts. Si les mains poussent, le poignet se casse, l’esprit va en bas de la paume qui pousse ou frappe. Les doigts restent naturels.

            Le buste est vertical, ainsi l’équilibre est bon pour aller où l’on veut, quand on veut. La position centrale est stratégiquement la meilleure pour pouvoir dégager de n’importe quel côté sans être déséquilibré. Cependant, selon le mouvement, il faut bien respecter le "plein" et le "vide", le yin et le yang, tout en conservant le corps vertical.

                                 La poitrine est légèrement rentrée, pas bombée (du genre: "c'est moi le plus beau!"), pour que le Qi aille dans le dan tian, sinon le Qi monte et le haut du corps est lourd alors que le bas du corps est léger et sans racine.

                🌲 Le dos est droit, on se tient "comme un sapin (de Noël?)", pour que le Qi puisse remplir le dos et rayonne vers les côtes : le Qi se diffuse à partir de la colonne vers les mains, les pieds.


        L’articulation de la hanche sont relâchées,  on est souple et disponible. Toutes les forces passent par là sur le chemin de la terre vers le ciel.

                                  Les fesses ne sont pas sorties ! Le bassin légèrement basculé, (on gomme la lordose lombaire), s’il y a cambrure, il y a perte d’énergie, rupture du circuit énergétique.

 

                 Les jambes sont présence et stabilité, le Qi et le sang y circulent librement, la force part du talon, remonte par les articulations vers le haut.

                 Les genoux sont droits, jamais décalés par rapport aux orteils, sinon vos articulations ne vont pas apprécier!
 

          Les pieds "accrochent" le sol, ils sont notre ancrage; ce sont les racines de l’arbre (que nous sommes). Ancrage est un mot clé. Notre équilibre en dépend!
 

🙄Vous me direz: "Si je dois vérifier tout ça avant de me lancer, je ne vais jamais démarrer!», mais en réalité le plus souvent le corps se cale tout seul, il n'y a qu'à être attentif à certains paramètres. Tout va ensemble, le corps est une entité.


Si la posture est naturelle, confortable, alors elle est  correcte. Si elle convient à notre morphologie, c’est la bonne.

 

La base : c’est l'axe Terre/Ciel: Racines / Bai Hui.

 

 

 

 

 

 

 

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Published by Xiao Long - dans TAI JI QUAN
22 juin 2024 6 22 /06 /juin /2024 15:54

A quoi riment exactement les formes codifiées ?

Les formes codifiées ont certainement pour but dans un premier temps de faire apprendre des techniques de base. Cela pourrait expliquer pourquoi les formes courtes, pédagogiques, sont apparues.

Ces formes sont également garantes d’une certaine fidélité aux principes de départ, pour éviter que trop des distorsions n’apparaissent au fil du temps.  Il est difficile pour un occidental d’aborder d’emblée une forme longue d’une centaine de mouvements. Cela demande une patience, une persévérance, un travail profond et au long cours qui ne correspond pas forcément à ce que la majorité des pratiquants recherchent dans une activité de loisir.

 

Ce terme de loisir est important : il ne faut pas oublier que le Tai ji quan est une activité de loisir pour beaucoup, une façon de se détendre, de couper les ponts un moment avec le quotidien. Grâce à des formes courtes, on peut apprendre à maîtriser quelques techniques de base et avoir cette impression que nous aimons bien, à savoir que nous possédons quelque chose de fini. (Rien à voir avec les reportages qui montrent des enfants qui se lèvent avec le  soleil, pratiquent avant même le petit déjeuner et vont passer leur temps à étudier et s’entraîner et dont le futur métier tournera évidemment autour des arts martiaux…)

Quel que soit le nombre de mouvements à exécuter, on peut se demander comment les exécuter. Car c’est bien là la difficulté !

Si l’on pratique dans une optique de détente, de santé, la tentation sera forte de réaliser les mouvements doucement, tranquillement, sans force… et du coup sans contenu réel. On se laisse porter, on respire, on est sur son petit nuage… on est peut être fluide, mais l’ensemble manque un peu de contenu…

Xiao Long vous rappelle à ce propos qu’être fluide et souple ce n’est pas être tout mou et que rester circulaire ne signifie pas agiter les bras en rond pour brasser de l’air …  Il faut tout de même que votre forme ait une … forme !

À l’opposé, il y a des tenants de la martialité. Il est vrai à que chaque technique correspond à des applications martiales, cependant si l’on avait voulu que l’application soit totalement visible dans la forme, le critère de fluidité n’aurait pas été un des critères fondamentaux pour la pratique du Tai ji quan !

Xiao Long  rappelle à ceux qui aiment que ça « bouge », que le kung-fu existe. Il ne faut pas oublier que les formes s’appellent formes CODIFIEES : la technique est un code c’est-à-dire qu’il ne faut pas forcément la prendre au pied de la lettre. Elle suggère, elle ouvre des perspectives, elle peut être interprétée, et c’est bien là que réside la richesse de la pratique.

Si l’on reste trop près d’une pratique martiale, on va raidir, on va figer, on va simplifier le geste et présenter une finition brutale. Très souvent aussi le mouvement se raccourcit, devient plus compact et les cercles se perdent. Petit Dragon rappelle qu’une des caractéristiques fondamentales de l’école Yang guiding est l’amplitude du geste et la finition « élastique » de chaque mouvement (et non pas « vlan, et un coup sur le nez »).

Bien, alors, ce n’est pas tout ça… Il doit bien–avoir une voie du milieu entre mollesse et dureté. Eh bien, oui !

La martialité est dans l’intention, l’intention est dans la précision du geste, dans la respiration, dans le regard ainsi que dans la mobilisation totale du corps à la fois fort et compact mais aussi souple est délié. La martialité s’exprime par l’alternance du relâché et du tendu qui donne vie aux mouvements - et non pas par la vitesse d’exécution.

Bien sûr, le Tai ji quan ne se résume pas aux formes codifiées et donc il est important de travailler avec un partenaire sur des applications martiales réalistes. Cependant, il faut faire la différence entre échange avec un partenaire et réalisation d’une forme. Les échanges avec un partenaire enrichissent les mouvements de la forme par ce qu’il y a un vécu derrière, mais il faut savoir doser l’expression de l’externe dans ces formes internes où l’invisible prend le pas sur le visible…

Bon, Xiao Long va s’arrêter là parce qu’il commence à dire des trucs bizarres sur le visible, l’invisible, l’interne et il ne faut pas l’oublier, l’énergétique, toujours présent dans nos pratiques.

Si, encore une petite chose : à propos de voie du milieu, ne travailler que la forme vous laissera sur votre faim, car la compréhension profonde des mouvements nécessite un travail avec partenaire. Privilégier le travail avec partenaire et délaisser la pratique individuelle vous privera aussi de sensations fines. Il faut arriver à équilibrer les deux pour que réaliser une forme traduise à la fois la solidité et la légèreté.

 

PHOTO Xiao Long

 

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Published by Xiao Long - dans TAI JI QUAN
15 juin 2024 6 15 /06 /juin /2024 15:32

 

Pour une fois, c’est un proverbe de chez nous qui va faire l’ouverture :

« Patience et longueur de temps

Font plus que force ni que rage ».

Voilà qui colle particulièrement bien à nos disciplines ! Lafontaine aurait pu être un bon pratiquant !?

 

Patience :

Lorsqu’on commence à pratiquer, on ne se doute pas forcément que notre patience va être testée à tout moment. Si on se lance dans ces pratiques avec l’idée que du jour au lendemain, tous nos mouvements seront harmonieux et fluides… alors on est loin du compte…

Si on croit que nous allons en retirer des bénéfices immédiats, alors la déception nous guette…

Tai Ji Quan et Qi Gong sont une belle école de patience et de persévérance. Petits Dragons speed s’abstenir…

PHOTO Xiao Long

On parle de Gong Fu : Ce terme, 功夫 (pinyin gōng fu) a été introduit en Europe dans les années 1970 pour désigner les films chinois d'arts martiaux, du coup, pour nous le Gong Fu, c’est l’expression « externe » des arts martiaux chinois, c’est Bruce Lee dans toute sa Fureur du Dragon ! …  et on a perdu de vue sa signification première…

 

En chinois moderne il peut signifier soit une période de temps ( 五天的工夫 , 5 jours) ou un effort, un travail (花了好大工夫) , mais aussi le talent, l’art, l’habileté dans un domaine précis (这画工夫真到家 : cette peinture fait preuve d'une maîtrise exceptionnelle).

 

PHOTO Xiao Long

 « Gong » désigne d'abord le « travail », puis la « maîtrise », le « perfectionnement » ou la « possession d'un métier ». Ce terme est proche du mot « artisan » comme on l’entendait en Europe au XIXe siècle : un homme de métier qui, par un apprentissage auprès d'un maître, acquérait connaissances, techniques et savoir-faire.

« Fu » désigne étymologiquement l'homme accompli puis le maître…

Il faut donc s’engager sur le chemin armé de patience qui finalement ne vous coûtera pas tant que ça, car à chaque pas vous attend une découverte sur la discipline, sur vous-même, sur les autres…

 

Rigueur :

La rigueur ici est celle du travail bien fait, de la précision de la technique. C’est elle qui va structurer les choses, c’est un peu le squelette, l’ossature de nos formes.

Bien sûr, au début, on reste essentiellement occupé à mémoriser les mouvements et on reste tout naturellement dans l’approximation pendant un temps. Mais c’est là que la patience joue, il faut savoir ne pas être trop gourmand et ne pas vouloir manger trop de techniques à la fois pour vite arriver au bout de la forme. L’indigestion vous guette sinon… Il faut savoir prendre le temps d’être rigoureux et essayer de corriger sa technique pour qu’elle soit correcte.

Prenons l’exemple des armes, où les inexactitudes sont d’autant plus visibles que notre main est prolongée par un instrument… Prenons l’éventail, cher au cœur de Xiao Long : la beauté des techniques vient, dans les enchainements que nous pratiquons, de la position nette de l’éventail : bien horizontal, ou vertical, ou diagonal : il ne doit pas y avoir de « flou » (qui dans ce cas-là ne saurait être « artistique »…) pas de David Hamilton de l’éventail.

L’éventail est bien tenu et positionné, pas d’éventail qui pendouille, triste, en oreille de cocker…

Connaitre l’enchainement des techniques n’est pas une fin, c’est un début, une base de travail.

 

PHOTO Xiao Long

Il en va de même en Qi Gong, où si l’on veut espérer des effets, on se doit de respecter les règles. Savoir si le mouvement se fait en tension ou en relâché, si l’angle, l’amplitude sont corrects.

 

Patience n’est pas synonyme d’ennui et rigueur ne signifie pas austérité.

 Patience et rigueur font toujours partie des bagages, car la route est longue mais agréable : plus on avance, mieux on comprend et plus on découvre, plus on sent qu’il y a encore à découvrir…

 

C’est un cheminement bienfaisant au physique comme au mental et pour une fois, rien ne presse, on a le droit de prendre son temps ! Alors, profitons-en !!!

 

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Published by Xiao Long - dans TAI JI QUAN
8 juin 2024 6 08 /06 /juin /2024 15:15

Il est parfois étonnant de s’apercevoir que nos bras, nos jambes, notre corps se meuvent… indépendamment de nous ! À croire qu’ils ont une vie propre et que notre tête ne dirige plus rien !!!

 

Dans la vie courante, notre corps obéit sans que l’on ait de gros efforts à faire. Il a l’habitude, il sait ce qu’il doit faire.  Mais quand il s’agit de reproduire exactement un mouvement ou une technique précise, on se sent empoté et notre cerveau patine… Pourquoi ?

Parce qu’on enlève le pilotage automatique et que l’on passe au vol libre ! Le mouvement est un prétexte à la prise de conscience de soi.🛫

Mieux nous percevons notre corps dans l’espace, plus nos mouvements sont fluides, harmonieux. Prendre conscience, c’est « prêter attention à l’expression sensorielle que procurent les mouvements afin de créer de nouveaux circuits nerveux ».

Le premier pas est donc de prendre conscience de son corps et de savoir comment il « marche » : L’idéal est de percevoir le mouvement dans sa globalité, mais nous ne sommes pas formatés pour cela… un « découpage » (au sens figuré !) en zones  peut nous aider à mieux cerner, à mieux comprendre le mouvement.

PHOTO Xiao Long

On part du bas et l’on distingue une partie qui va des pieds aux genoux : voilà la zone en contact direct avec le sol, celle qui prend en charge le poids du corps.

Il sera donc très important d’apprendre à sentir comment sont posés ses pieds, où se trouve le poids du corps, comment il est réparti (au centre du pied, en avant, en arrière… sur les deux pieds de façon égale, plus à droite qu’à gauche…). On veillera à garder l’alignement entre pied et genou afin de protéger ses articulations… La sensibilité est la caractéristique de cette zone.

 

Des genoux au Dan Tian (sous le nombril, notre « centre ») s’ouvre une zone source de puissance à la fois centre de gravité et centre d’énergie. Il est souvent difficile de sentir son centre de gravité, en général quand on en prend conscience c’est qu’il n’est plus… central et que l’on commence sérieusement à ressembler à la tour de Pise.

 

En haut on peut considérer une zone qui définit l’alignement du corps. C’est ici que tous nos petits muscles abdominaux et dorsaux ont un rôle à jouer pour nous aider à avoir une bonne posture et que la colonne vertébrale maintient une verticalité correcte. C’est ici aussi que se place la respiration (Je rappelle qu’il est vivement déconseillé de pratiquer en apnée : Le « Grand bleu » a très mal fini sa carrière).

 

PHOTO Xiao Long

Au sommet, la zone de l’intentionnalité, des sens, on voit, on entend… on perçoit… et de là partent les principes du mouvement (en principe). Voilà le pilote.

 Ce ne sont là que de grandes lignes.

 

Une question se pose encore : Comment arriver à prendre conscience de son corps dans l’espace, comment « sentir » ce qui se passe en mouvement ?

Il faut prendre le temps de faire et refaire un mouvement pour analyser ce qui se passe et apprendre à contrôler le mouvement. Si on sent son mouvement, on pourra le modifier, l’améliorer.

On peut travailler par segments, sur des choses simples. C’est le sens des exercices dans lesquels on ne s’occupe que des jambes et des pieds » par exemple : on peut mieux se concentrer et vérifier que l’on est bien le chef, que l’on maitrise la situation. Et puis il faut savoir être patient avec soi-même, s’accorder quelques « dérapages  incontrôlés », s’y remettre et surtout apprécier ses progrès. La qualité d’un mouvement peut se définir en termes de fluidité et de dépense minimale d’énergie pour une efficacité maximale. Peu à peu, il faut essayer d’acquérir une sensibilité globale, ne plus focaliser sur une seule partie du corps, mais percevoir le mouvement dans sa globalité.

Personne ne dit que c’est facile, mais c’est réalisable, avec le temps, la patience et un mental serein…

     Et après, on peut tout faire Ou presque !

 

 

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Published by Xiao Long - dans TAI JI QUAN QI GONG
27 avril 2024 6 27 /04 /avril /2024 13:56

Les formes, quelles qu’elles soient, anciennes, moins anciennes ou modernes, sont « codifiées ».

Autrement dit, la suite de mouvements est toujours la même. C’est ce que le maitre du style ou de l’école a prévu pour des raisons qui sont les siennes et qu’il n’y a pas à remettre en question.

Ainsi, il n’y a pas de place pour la « personnalisation » de formes : je ne décide pas de commencer par le milieu ou d’inverser les mouvements ou d’en rajouter un ….

 

On parle de « personnaliser » une forme au sens où, une fois apprise, « digérée », et pratiquée sur le long terme, chacun d’entre nous y mettra de soi, et chacun ayant une perception différente des techniques, la forme deviendra la nôtre, parce que nous y seront rentrés en profondeur. Cela ne signifie pas qu’il faille changer les techniques ou l’état d’esprit fondateur du style ou de l’école. Cela signifie simplement qu’elle va nous ressembler.

 

PHOTO Xiao Long

Xiao Long est parfois surpris (on peut même dire désagréablement surpris !) des libertés prises par certains à l’égard des formes. Le pauvre Dragon a vu des formes « customisées » bien loin de la forme initiale et s’il n’était d’un tempérament plutôt serein, il se fâcherait tout rouge et laisserait échapper quelques flammes…

Mettre des explosions de force (fajin) là où elles ne sont pas prévues ou dans une école qui n’en a pas, casser le rythme où il devait être fluide à l’origine, ôter les caractéristiques d’un style pour l’adapter à un autre, faire la 24 en speedant pour en faire une forme rapide, mélanger le Yang, le Chen, le Wudang histoire de faire joili…  c’est un peu trop de « personnaliation » !

 

Mais, où va-t-on ?

Aurait-on idée de rajouter du rouge sur les « tournesols » de van Gogh parce qu’on les trouve trop jaunes? Des bras en plastique à la Vénus de Milo ? Un refrain pop à une symphonie pour l’égayer un brin?

Qui serions-nous pour nous le permettre ? Il y a moins de maitres qu’on pourrait le penser.

Respect et humilité, voilà ce qui devrait nous animer face aux formes qui nous sont léguées. Une forme est une œuvre. Elle a été pensée. Une forme a un équilibre, une harmonie, une cohérence qui lui est propre. On ne peut la lui enlever. 

 

PHOTO Xiao Long

…. Et la sensibilité artistique alors, me direz-vous ? N’a-t-on pas le droit d’interpréter les choses comme on le sent ? « Interpréter » oui, déformer, non !

Ben, non… si je n’aime pas une chanson, je la laisse et j’en écoute une autre. Si je n’aime pas un tableau, j’en regarde un autre.

 

Ouais, un vrai coup de gueule de Dragon !!! (Ils sont rares… car ce brave Dragon est patient et compréhensif le plus souvent !)

 

Xiao Long est d’avis que si une forme existante ne vous plait pas, il faut changer de maitre, de style, d’école, de discipline… mais ne changez pas la forme !

 

Ou bien alors, en cohérence avec votre style, votre école, créez votre propre forme, la vôtre, selon vos critères en respectant les principes de base. Cela peut être très instructif et de nombreuses questions surgiront, sur la logique d’un enchainement, le choix dans la suite des techniques, les transitions de l’une à l’autre… pour aboutir à une certaine harmonie, à un équilibre.

Partez de rien, juste de vos connaissances techniques, de votre « feeling » et prenez les choses du début, à votre façon. Ce sera la vôtre et non une distorsion de l’existant, une création.

 

Car le plus douloureux (Xiao Long en pleurerait !) est de voir exécuter une forme que vous connaissez, appréciez et pratiquez, vidée de sa substance, déformée… incomprise.

 

Apprécions nos formes, pratiquons les, mettons y tout notre cœur-esprit.

Respectons-les ainsi que leurs précieux créateurs.

Enseignons-les le plus fidèlement possible en gardant un esprit d’ouverture, car cela est important- mais sans dispersion.

 

 

 

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Published by Xiao Long - dans TAI JI QUAN
20 avril 2024 6 20 /04 /avril /2024 13:34

 

Le Tai Ji Quan est un thème inépuisable. Que l’on s’y intéresse pour ses aspects martiaux ou de santé ou énergétiques, il y a toujours à découvrir sur le sujet.

 

L’enseignement …

Dans la tradition, le maitre enseignait à ses élèves par l’exemple : pas de discours superflus, juste quelques corrections et de très nombreuses répétitions… Les détails non visibles des techniques n’étaient pas révélés. Certains pensent que les tenues  larges étaient là pour masquer les finesses des techniques.

Il faut préciser que la concurrence était rude et donc chacun aimait à garder ses petits secrets d’efficacité afin de conserver son « fond de commerce ». Ce n’est qu’à l’aube d’une « retraite » bien méritée que le maitre donnait les clés de son succès à son fils ou son premier élève.

 

PHOTO Xiao Long

Mais cette forme d’enseignement –par l’exemple seul- n’est pas forcément adaptée à notre forme d’esprit. Le fait que le mouvement soit structurellement juste ne suffit pas à nos cerveaux cartésiens sans cesse à la recherche du pourquoi et du comment. Et après tout, quel mal y a-t-il à chercher à comprendre me direz-vous ?

Xiao Long a connu une année de « tradition » à ses débuts : placé au milieu de personnes qui pratiquaient depuis quelques années, le professeur a dit à ce petit dragon curieux mais novice de « faire pareil »… Un vrai casse-tête (chinois, bien sûr).

Perdu dans un groupe qui faisait la forme 24, essayant d’imiter les autres pendant des heures, sans explications… Il faut un gros capital « motivation » pour résister !!!

Le risque majeur est tout de même d’être frappé par le « syndrome du périscope » (se dévisser la tête pour voir ce que fait le voisin). Sans parler de la frustration de cette caboche de petit dragon qui cherchait un sens à ce qu’il reproduisait…

L’imitation a ses limites, même si le tai ji quan est une forme d’apprentissage « artistique » et que pour apprendre à peindre, on commence bien par imiter… mais il faut tout de même à un moment donné apprendre la technique et comprendre ce que l’on fait. Cette affirmation n’engage que Xiao Long, pauvre dragon aux neurones avides. 

Nous ne sommes pour la plupart que de malheureux occidentaux… et dans cette fabuleuse discipline, quelques explications ne sont pas de trop si l’on souhaite faire autre chose que de gesticuler harmonieusement dans le vide! Cela ne signifie cependant pas que l’on supprime tout ressenti.

On pourrait imaginer des phases :

1. faire/ressentir ;

2. approfondir/comprendre ;

3. ressentir plus précisément (puisqu’on a compris), voire différemment ;

4. S’exprimer par l’harmonie du geste et de l’esprit…

 

La pratique…

Est un long chemin. Rien de bien nouveau dans ce domaine. Il ne faut pas attendre de résultats précis, plutôt se laisser porter, constater ses progrès parfois, accepter ses phases de « stagnation », propres à tout apprentissage. La notion d’échec n’a pas sa place dans l’apprentissage, car on ne « rate » pas son mouvement, on l’exécute a sa façon avec sa propre compréhension du moment… mais cette compréhension n’est pas d’emblée parfaite…

Pratiquer est un travail… qui n’en est pas un (waouh !!! c’est presque un proverbe chinois ça !) Pratiquer ne doit pas devenir une corvée. C’est une recherche personnelle plaisante qui nous permet de vivre de plus en plus intensément ces formes codifiées. Un mode d’expression personnelle, de développement personnel.

Et, peu à peu, on se rendra compte que l’on intègre ses acquis dans la vie quotidienne dans sa façon d’être –physique et mentale- et là… ce sera déjà très bien !

 

PHOTO Xiao Long

 

Petit Dragon évolue à présent depuis quelque (long)temps dans les eaux profondes du tai ji quan. Il sait qu’il y a encore bien des choses à découvrir et se prépare à plonger plus loin encore…

(Le tout est de ne pas perdre de vue la surface tout de même…)

 

Le tai ji quan est un peu comme une langue vivante, il ne suffit pas de la parler à peu près bien pour en comprendre les finesses : il faut, à un moment donné, se rapprocher de la culture –au sens large- du pays de départ. Connaitre les noms des mouvements, leurs noms chinois par exemple, lire quelques documents sur la Chine d’hier et d’aujourd’hui aussi (en buvant une tasse de thé… chinois ?), une louche de philosophie, quelques belles légendes, un soupçon de proverbes, une pincée de films… pour se rapprocher de cette forme de pensée si différente de la nôtre, voilà un prolongement à la pratique seule.

Et une fois que l’on aura bien rempli sa tête, on oubliera tout pour  pratiquer le cœur léger.

 

 

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Published by Xiao Long - dans TAI JI QUAN
13 avril 2024 6 13 /04 /avril /2024 13:14

Vous connaissez maintenant bien Xiao Long, ce Petit Dragon pondéré et pacifique qui sait faire preuve d’une graaaande compréhension. Il y a cependant des jours où Petit Dragon se rebiffe. Cela n’arrive pas très souvent, et lorsqu’il sort les griffes, c’est que l’on a vraiment abusé de sa patience…

Voilà que Xiao Long passe devant une affiche qui fait l’article pour une nouvelle « discipline » d’une section de gymnastique, le « Body and mind ». Et ce,’est pas la première fois qu’il lit de drôles de choses, comme par exemple « tai ji quan ou gymnastique chinoise »….

À croire parfois que le français ne suffit plus pour faire du marketing ! On utilise l’anglais pour emballer la marchandise. Donc, Xiao Long, intrigué, approche le nez pour mieux lire…

Le cours proposé donne son programme, je cite :

«Taï chi oxygénation (?) … Méditation, stretching, renforcement, relaxation, et  (la cerise sur le gâteau !) réveil par la reprise du Taïchi ».

 

☁☁🙃

 Xiao Long apprécie cette notion de réveil…  On vous a bien endormi avant donc… BRRRRRRR les écailles de Xiao Long se soulèvent d’effroi, ses petits yeux se plissent et le voilà prêt à … s’enflammer (sans doute à cause de l’oxygène dégagé par le « Taï chi »…)

 

Xiao Long qui n’est habituellement pas mesquin, ne peut s’empêcher de remarquer,qu’il serait bon d’apprendre à l’écrire : Tai Ji Quan (rappelons que le pinyin est la transcription officielle du chinois depuis de nombreuses décennies !!! et qu’il serait temps que tout le monde s’y mette) et il enfonce le clou en précisant qu’il ne faut pas zapper le « Quan » (poing/boxe…), à moins que l’on sous-entende que l’on enseigne les principes philosophiques du Tao. Cette notion est essentielle dans la cosmogonie chinoise. L’idée évoque la suprême poutre faîtière de la structure de l'univers, la clef de voûte indifférenciée d'où apparaît le Yin Yang.

 

PHOTO Xiao Long

Xiao Long est très amusé de voir apparaitre ces dernières années des disciplines « tout en un » (comme les shampoings). On amalgame différents exercices extraits  de disciplines à part entière, que ce soit le stretching, la méditation, ou le Tai Ji Quan… et on les propose sous l’appellation détente/ relaxation/ bien être… mais, bon… on ne va pas … chinoiser ! On va dire que c’est là que réside la nouveauté…

 

Mais là où Xiao Long va chercher des poux (et en trouver une quantité…), c’est qu’en utilisant ce concept de « melting pot » (en anglais ça fait toujours mieux !), on perd de vu les principes de base, les fondements même du tai ji quan.

 

Il y a des moments dans la vie où il faut prendre une décision : par exemple : fromage ou dessert, boire ou conduire ou bien … faire de la gym ou -pratiquer du tai ji quan !!!

Il faut arrêter de créer de toutes pièces des disciplines nouvelles qui ne sont qu’un mixage de disciplines existantes, juste pour faire dans le coup et pour capter le chaland. Et en prime baptiser le tout d’un beau nom anglais histoire de faire « in » et encore plus opaque (fog ? smog ?)….

PHOTO Xiao Long

Xiao Long a l’esprit ouvert et s’intéresse à beaucoup de choses, mais il y a un moment où il faut arrêter !!!

La gym, c’est de la gym. Le tai ji quan, ce n’est pas de la gym.

 

Il s’agit d’un art martial interne, il faut peut-être le redire, pour ceux qui l’ignore encore ou qui l’ont oublié. Ce n’est pas seulement une activité physique.

C’est un art de penser, de bouger, de vivre. Son lien à la culture et à la civilisation chinoise est fort et va plus loin que la dégustation d’un plat de nouilles chinoises au resto du coin !

Le tai ji quan est un monde en soi,  qui a ses styles, ses écoles, ses maitres, ses enseignants –formés- à cette discipline.

Il est vrai que les formations de nos jours se font par pôles et que celui qui a son diplôme « gym sport loisirs » peut enseigner le step, le stretching, un peu tout et le tai ji quan ou le qi gong. C’est sans doute là qu’il y a un problème. Actuellement il est conseillé d’être polyvalent pour avoir de meilleures chances d’être embauché dans une association… C’est la dure loi de l’Ouest (far west évidemment !)🤠

 

Il ne viendrait pas à l’esprit pourtant d’inclure dans ces diplômes  l’enseignement du judo ou  du VTT ! Alors pourquoi le tai ji quan ? À cause de cette image « gym de santé »sans doute… qui fait totalement abstraction des dimensions martiales, internes et énergétiques qui font du tai ji quan ce qu’il est.

 

Bref, Xiao Long en a assez d’entendre que le tai ji quan, c’est de la gym douce que tout le monde peut faire, et pense qu’il faut cesser d’abuser ainsi les pratiquants -ou devrais-je dire le consommateur ?

Cette déviation du concept est là pour faire venir un public toujours friand de nouveautés en surfant sur la vague de la mode zen ! Et cela en devient ridicule et ternit l’image du tai ji quan.

Xiao Long a rencontré lors d’un forum des associations, une personne qui lui a dit que le « tai chi, c’est trop statique, on est allongé les trois quart du temps… » et qui a écarquillé les yeux en apprenant qu’il existait des enchainements, du travail à deux, etc… Une autre lui demande si il faut apporter un zafu et encore une autre si les tapis sont prêtés… et j’en passe d’autres tout aussi surprenantes !

Moralité (car il y en a une) :

Pour choisir un cours de tai ji quan, il faut prendre le temps de s’informer sur le contenu des cours, sur l’enseignant et sa formation dans ce domaine particulier. Je rappelle qu’il y a des grades dans cette discipline, qu’il y a des diplômes dans cette discipline…

 Il faut poser des questions, et si on vous dit que c’est un cours /ou dans un cours de « gym », alors…, il serait plus que légitime d’avoir des doutes sur ce « Taï chi » sauce zen de raccroc…

 

 

 

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Published by Xiao Long - dans TAI JI QUAN
6 avril 2024 6 06 /04 /avril /2024 12:58

 

Pour ceux qui débutent, apprendre peut paraitre difficile. Nous avons tout à coup trop de mains et de pieds à gérer ! Ce que nous faisons en automatique, comme marcher ou prendre un livre sur une étagère nous semble tellement naturel que nous n’imaginons pas le travail d’apprentissage que nous avons dû faire pour y arriver…

 

PHOTO Xiao Long

Les apprentissages laissent dans notre cerveau une trace physique, et cette dynamique s’appelle la plasticité cérébrale. La découverte de ce mécanisme par les neuroscientifiques a permis de comprendre une chose essentielle : rien n’est figé dans notre cerveau ! Il évolue sans cesse, il le peut dans tous les cas, même si nous n’utilisons pas toujours les possibilités qui nous sont offertes.

 

La plasticité cérébrale permet donc de « remodeler » le cerveau en permanence selon nos apprentissages. Ce remodelage est non seulement relativement rapide mais – malheureusement- réversible. En effet, une équipe de chercheurs a trouvé que certaines régions du cerveau chez de jeunes adultes présentaient des modifications structurelles importantes après trois mois d’apprentissage à la jonglerie, par rapport à des personnes n’ayant pas suivi cet apprentissage .Ces modifications disparaissaient quelques semaines après l’arrêt de cette activité. Voilà pourquoi les  artistes et… les pratiquants doivent s’entrainer régulièrement... je dirais même tous les jours, au lever du soleil… (Je vous rassure, en Normandie à la mi-saison et en hiver… on peut faire grass’mat’ !!)

 

Nous sommes en quelque sorte « programmés » pour apprendre. Alors, profitons en ! L’organisation de notre cerveau peut s’adapter et se reconfigurer à tout moment, en fonction des expériences que nous vivons. Certaines périodes de la vie sont plus propices à certains apprentissages. Cependant tout reste possible à tout âge : Apprendre à parler une langue étrangère, à jouer d’un instrument, ou se lancer dans la peinture prendra plus ou moins de temps, mais cela se fera et plus nous varions nos activités, plus des « connexions » se mettent en place. Une raison de plus de rester actif… même si un bon moment au coin du feu avec un bon bouquin et une bonne tasse de thé n’est pas à négliger.  Les périodes de repos ne sont pas inutiles non plus…

 

L’accumulation des expériences au cours de la vie augmente la quantité de connaissances stockées dans le cerveau. Cette accumulation d’expériences et la complexité des connaissances qui y sont associées sont plus importantes chez les personnes âgées. En vieillissant, nous pouvons tirer profit de notre raisonnement plus affûté pour apprendre de nouvelles informations … en prenant notre temps…

 

Mais, la plasticité du cerveau « s’entretient » (comme une voiture   vidange, graissage, changements des filtres…) en restant curieux, en continuant à apprendre, en diminuant les facteurs de stress, en ayant des relations sociales…

…Hmmmmm, voyons voir… mais, c’est bien là la démarche du Tai Ji Quan et du Qi Gong si je ne m’abuse…

 

PHOTO Xiao Long

Donc, pas d’impatience, le surplus de mains et de pieds va disparaitre, et chaque technique apprise et mémorisée va nourrir votre cerveau qui va « s’assouplir » en même temps que vous… et l’apprentissage deviendra de plus en plus facile ! Tellement facile, que lorsqu’on a commencé, on ne veut plus s’arrêter… si, si, c’est vrai !!!

 

 

 

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Published by Xiao Long - dans TAI JI QUAN QI GONG
30 mars 2024 6 30 /03 /mars /2024 15:17

 

Xiao Long reçoit souvent des questions de se lecteurs – et les en remercie !

 Voilà une question intéressante qui a été posée par une pratiquante qui s’étonne de l’absence d’enchainements épée/fourreau en vidéo. C’est effectivement très rare et Xiao Long n’a eu qu’une seule fois l’occasion de voir un tel enchainement lors d’une rencontre Europa taichi à Paris,il y a quelques années.

Petit Dragon n’a pas réponse à tout et ne peut qu’essayer de répondre à cette question qui fait réfléchir … La grande majorité des enchainements pratiqués dans les différents styles et écoles n’utilisent pas le fourreau et, même si, dans certains films wuxia, on peut voir quelques combats où le fourreau est utilisé, cela reste anecdotique.

 

PHOTO Xiao Long

 

On peut imaginer utiliser le fourreau afin de bloquer une attaque, pour se protéger, faciliter une avancée sur l’adversaire. Son utilisation peut être légitimée. Mais la rareté de ces formes semble indiquer cependant que cela ne se faisait guère en réalité, même si on peut y trouver une certaine esthétique. L’épée occidentale, même si les techniques sont un peu différentes dans leur exécution, ne l’utilise pas non plus à ma connaissance.

Dans la majorité des formes (que connait Petit Dragon - et donc ce ne saurait être exhaustif !), l’enchainement commence avec l’épée dans la main gauche,  on effectue ensuite un changement de main pour la saisir de la main droite- ce qui suppose donc que la main droite est libre au début. Dans un enchainement épée/fourreau, forcément les deux mains sont prises et le fourreau peut être gênant pour certaines techniques ou sans utilité réelle, dans l'enchainement que j'avais vu d'ailleurs, le pratiquant déposait son fourreau à un moment donné.

Dans un enchainement « classique » (épée / sans fourreau), la main libre prend la forme d’une épée « virtuelle », ce qui nous amène à la deuxième question posée : « le fourreau fait partie intégrante de l’arme pourquoi le remplacer par l’épée magique ? ».

Le fourreau est-il partie intégrante de l’arme ? ou n’est ce qu’une protection de l’arme? Pour Xiao Long, c’est un étui qui préserve l’arme, mais qui en est distinct, il n’est pas « intégré » à l’arme dans la mesure où l'épée n'a pas besoin de fourreau pour fonctionner. On peut effectivement s’en passer pour « combattre ».

Utiliser épée/fourreau ne génère peut-être pas non plus le même équilibre, même si on peut imaginer cependant un yin yang : épée  yang / fourreau yin, d’un côté l’attaque visible de l’autre la protection ? Mais l’épée est elle-même yin yang : elle pique, mais elle bloque aussi – elle attaque et elle protège tour à tour … Le fourreau sans doute est aussi en soi yin yang, il protège mais ne peut-il pas aussi attaquer, créer une percée ? Je ne connais ni ne pratique une telle forme, je ne peux donc que proposer une approche.

La main en mudra « épée » est censée apporter un équilibre parfait : une épée dans chaque main, une symbolique, une réelle et Xiao Long aime bien cette idée du visible et de l'invisible...

 

PHOTO Xiao Long

 

Après… chacun fait comme il le sent- dans le respect des principes Tai ji jian, il faut rester cohérent et cela vaut pour toutes les formes, avec ou sans armes. Peut s'ajouter à cela la dimension esthétique: veut-on simuler un combat ou plutôt renouer avec une danse de l'épée... Tout repose sur la compréhension de la pratique et la perception que l’on a en pratiquant

 

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Published by Xiao Long - dans TAI JI QUAN
24 mars 2024 7 24 /03 /mars /2024 18:07

 

  Après le "Shi Zi Shou", le "Shou Shi", 势.

Mais ce « Shou » là ne signifie pas « mains » comme le Shou de Shi Zi Shou ! Il veut dire « rassembler, terminer, récolter ». Et le « Shi » ne signifie pas « dix » ici, c’est un caractère différent qui veut dire « situation, configuration » entre autres…  Bref, nous l’appelons « fermeture ».

On écarte lentement les mains qui étaient croisées paumes vers nous en dirigeant les paumes vers le sol, les mains glissent l’une sur l’autre, s’écartent, puis on baisse les mains et ...

En bas:

On "remonte" en position de départ. Xiao Long aime bien cette « formule », les mains se baissent, le corps remonte… Il y a du Yin/Yang dans l’air et ces deux mouvements opposés et complémentaires lui semblent appropriés. Cependant certains préfèrent remonter sur leurs jambes au moment de croiser les mains en dix… Et d’autres encore n’ont pas à remonter… car ils ne descendent pas… Chacun le fera comme il le sent ! (Mais euh, bon, le Yin/Yang… monter quand les mains se baissent…. Xiao Long aime BIEN).

Enfin, le pied gauche se rapproche du pied droit.

 

En haut:

Une fois les mains baissée,  « posées » sur le devant des jambes, on les laisse glisser sur les côtés pour retrouver la position de départ. On rapproche les pieds et.... On a terminé!

 

Attention à :

Ne rien précipiter : Souvent, inconsciemment, on « ferme » un peu trop vite. On ne prend pas le temps, de laisser les mains passer du devant vers les côtés. Les mains descendent en direct sur les côtés.

 De la même façon, on a tendance à ramener le pied trop rapidement, en oubliant de le « dérouler » tranquillement : C’est le syndrome du cheval qui sent l’écurie et la bonne avoine qui l’y attend !

 

PHOTO Xiao Long

 

Donc, la concentration devrait (doit!) être maintenue jusqu’au bout, sans faiblesse et le rythme reste constant jusqu’à la fin, sans accélération : on y est bien dans ce 24, personne n’est pressé d’en sortir (ou bien si ?).

Il est important de rester attentif et présent à la forme jusqu'au bout, ce n'est pas évident, mais cela s'acquiert avec le temps.

 

 

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Published by Xiao Long - dans TAI JI QUAN

Recherche

 Ce blog est a but non commercial, non lucratif. Il délivre des informations et des commentaires techniques et culturels pour les pratiquants de Tai Ji Quan et de Qi Gong ainsi que pour tous ceux qui s’intéressent à la culture asiatique.

Si vous voulez pratiquer le Tai Ji Quan ou le Qi Gong, allez sur le site de l'association Feng yu Long où vous trouverez toutes les informations nécessaires.

https://www.taijiqigongevreux.com/

 

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