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29 janvier 2011 6 29 /01 /janvier /2011 17:44
Photo Xiao Long

 

Voilà une fleur ambigüe. C'est la fleur emblématique de la 11ème lune (décembre) et ses nombreuses graines sont symbolisent une abondante descendance. Pour l'instant, il n'y a là que du positif...

 

 Lorsqu'on parle de  "pavot", comment ne pas penser à l'opium (pavot sous sa forme à dormir debout ?). Cette "boue noire" est surnommée "graine de discorde" et devient alors symbole de malignité ou de dissipation (des fumées ?).

 

Cela ne signifie en aucun cas cependant qu'il faille renoncer au pain parsemé de graines de pavot... Et puis en dehors de ce côté "obscur", il ne faut pas oublier que la médecine chinoise (et occidentale) utilise les vertus analgésiques du pavot pour calmer les malades et apaiser les douleurs: le papaver somniferum album a ses avantages...

 

La forme de la capsule du pavot rappelle aussi le bouton placé au sommet des couvre-chefs des officiels mandchous et certains y ont vu ( il faut un bon oeil!) le symbole de "précarité"

.Il ne devait pas faire bon à porter ce bonnet!

 

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Published by Xiao Long - dans SYMBOLES
15 janvier 2011 6 15 /01 /janvier /2011 15:43

Noir, couleur de l'hiver: il n'y a qu'à regarder les vitrines des boutiques et en broyer... Noir c'est noir, il n'y a plus d'espoir... C'est la couleur du froid, du septentrion, de l'eau ... un peu glauque tout ça! Et après on se demande pourquoi, on n'a pas le moral en hiver!!!

Dans le symbole taiji tu, le noir est le yin, le blanc le yang. Car, le caractère yin est associé au Nord de la colline, à l'ubac.

Photo Xiao Long

En Chine, le noir peut avoir une valeur positive ou négative. Les Chinois d'autrefois considéraient que cette couleur, couleur du fer, symbolisait un esprit droit, déterminé, désintéressé et c'est pour cette raison que dans l'Opéra de Pékin le noir est utilisé dans le maquillage des personnages historiques impartiaux (le plus célèbre est Baozheng, ministre sous les Song et surnommé Bao Qing Tian - ciel bleu - terme qui désigne aussi les mandarins intègres et éclairés.

 

Mais le noir symbolise aussi perfidie, complot. On tatouait à l'encre noire le visage des criminels dans l'antiquité,  le marquant ainsi pour l'éternité.

Dans le langage courant, l'adjectif "noir" est employé pour les choses obscures, euh, enfin "pas nettes": le taxi non officiel ou une voiture sans plaques minéralogiques est "hei che": véhicule noir; "hei hua" c'est le langage codé; "hei shi", le marché noir; "heishi hui", les triades, la mafia; "hei ren",  le clandestin...

 

Il semble qu'à l'heure actuelle, le noir devienne "tendance" en Chine: beaucoup de voitures noires y circulent, cela donne une impression de sérieux, d'importance (comme chez nous...). Les hommes d'affaires aiment porter du noir pour les mêmes raisons et sans doute parce que les grandes marques occidentales s'y implantent.

 

 

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Published by Xiao Long - dans SYMBOLES
11 décembre 2010 6 11 /12 /décembre /2010 16:46

  :

Souvent Xiao Long doit répondre à cette question, alors essayons de bien faire la différence:

Tai ji quan et gymnastique 

  Le Tai Ji Quan et la gymnastique se pratiquent pour  améliorer la santé par un travail physique et dynamique. On y développe également les sensations.

 

Oui, mais dans Tai ji quan, il y a Quan. Quan, c'est le poing (on le trouve aussi traduit par "boxe").  Donc, on ne fait pas dans la dentelle, car à l’origine, c’est un style martial (même s'il faut l'avouer, cela ne saute pas aux yeux du non initié... blocages, attaques sont -dans les formes- si souples et ronds qu'il faut chercher un peu...)

En gymnastique par contre, il n’y a ni attaque ni défense, ni coups de pieds ou de poings, ni clés, ni lutte... Les mouvements n’ont pas d’applications martiales (ou alors, juste par erreur, si l'on étend son bras un peu trop vite en direction de son voisin?).

Pour aider des débutants à mémoriser un enchaînement, on peut au début montrer les mouvements seuls, mais plus tard il faut expliquer pour quelle raison ce mouvement existe sous cette forme. 

Et le Tai Ji Quan est un art martial interne : il y a une dimension énergétique particulière: ce travail sur l’énergie n'existe pas en gymnastique (même si on en dépense beaucoup... contrairement au Tai Ji Quan, où le but avoué est de s'économiser!)

 

Qi gong et gymnastique :

Le qi gong ressemble bien à une gymnastique, il vise aussi à améliorer la santé  et n’est pas martial, mais il a une dimension interne de travail sur l’énergie qui n’existe pas dans la gymnastique (bis repetita!).

 

Tai ji et qi gong ont par contre beaucoup en commun : la lenteur, la régularité des mouvements, le calme, la détente, la visualisation, la synchronisation du mouvement avec la respiration, le travail énergétique...

 

MAIS le qi gong n’est pas martial, même s’il existe des démonstrations de puissance, gong fa, où l’énergie nécessaire est longuement stockée avant l’explosion, mais le coup est porté sur un objet: ce n’est pas un combat.

La force est utilisée en une fois, sur un point unique, ce n’est pas un face à face où il faut apprécier les distances, le temps…

 

Le Tai ji quan se pratique :

       Les yeux ouverts

       Debout

       En mouvement

       En enchaînement.

       En Tai ji quan, l’énergie se déplace au fil des mouvements et  va où elle est nécessaire, elle est mobilisable quand on le désire, où on le désire ( enfin, pas du jour au lendemain...).

 

 

Le qi gong se pratique :

       Yeux fermés ou ouverts,

       Debout, assis ou allongé

       Statique ou dynamique (peu de déplacements, un pas en avant ou en arrière)… Les mouvements sont isolés ou enchaînés.

      Le qi gong est l’art de concentrer, générer , utiliser  l’énergie.

  

    Il existe des exercices passifs : nei dan (élixir interne) - ou par la concentration (du centre dan tian vers les membres). Comme dans la méditation assise, la petite ou la grande circulation, le qi est généré par le dan tian inférieur, puis il est mis en circulation dans les vaisseaux…

 

    et actifs : wai  dan (élixir externe) : on génère l’énergie par le mouvement, des membres vers le centre, (le corps physique est soumis à une certaine excitation, comme le ba duan jin… Le qi , qi local, s’accumule par la posture, puis s’écoule).

 

Ces exercices servent à équilibrer les flux énergétiques dans les 12 méridiens et les 8 vaisseaux. Ils guident vers une meilleure compréhension du TAI JI QUAN : En Tai ji quan le qi est essentiel, généré extérieurement, intérieurement.

 

Le qi gong du Tai ji met l’accent sur la génération et le stockage du qi grâce à des exercices de nei dan  liés aux mouvements du corps.

 

 

Si le Qi gong apporte beaucoup au pratiquant de Tai ji quan, la pratique (d'un tout petit peu...) d'externe serait tout aussi profitable, afin de mieux capter la dimension martiale de cette discipline: mais il faut rester raisonnable et respecter nos (in)capacités physiques...

 

En revanche, dans un bon canapé... un petit film de Wuxia par-ci par-là... ce peut être une contribution honorable... pour maintenir un état d'esprit sereinement belliqueux...

 

 

 

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Published by Xiao Long - dans TAI JI QUAN
16 octobre 2010 6 16 /10 /octobre /2010 11:07

Le phénix est l’un des quatre animaux célestes, surnaturels et bénéfiques de la Chine ancienne. Si  le dragon est une savante composition amalgamant différents animaux, le phénix n'est pas en reste! Cet "oiseau" est lui aussi un cocktail de "saveurs" volatiles... Il possède une tête de coq, un cou de canard mandarin, un dos de paon, une queue de faisan et des pattes de grue.

C'est l'emblème de l’Impératrice, L'Empereur bénéficiant du Dragon. Le couple dragon et phénix symbolise la communauté conjugale et une descendance nombreuse.

.
Beauté, bonté, paix et prospérité sont aussi dans les cordes de cet oiseau!
Il est parfois associé aux idéogrammes "double bonheur" . Dans la panoplie symbolique, il ne faut pas oublier l
'immortalité: Le phénix est une des montures des immortels et de ce fait est un symbole de la vie et de l'immortalité.
On parle aussi de "Fenghuang":

En Chine, le Fenghuang (鳳凰) est un oiseau (mythique bien sûr) qui règne au-dessus de tous autres oiseaux. Pour certains le Feng serait le phénix masculin, et le Huang le phénix féminin, les deux mots ensemble symbolisant l'union et le bonheur conjugal.
Le Fenghuang s'appelle également le « coq d'août », 鶤雞, puisqu'il remplace parfois le coq dans le zodiaque chinois.

 

PHOTO Xiao Long

On trouve des Fenghuang  à "géométrie variable", amalgame de bec de coq, tête d' hirondelle,  front de volaille,  cou de serpent, poitrine d'oie,  dos de tortue, queue de poisson (et j'en oublie! Bref, des phénix de tout poils...)
 Ses plumes revêtent traditionnellement les cinq couleurs fondamentales, celles des 5 éléments : noir, blanc, rouge, bleu et jaune. Ce plumage de cinq couleurs est un rappel des cinq vertus cardinales confucéennes: droiture, bienséance, sagesse, humanité, sincérité.
Les cinq parties de son corps rappellent les cinq qualités humaines: la tête pour la vertu, les deux ailes pour le devoir, le dos pour le juste comportement au cours des rituels, la poitrine pour l'humanité, le ventre pour la fiabilité.
Son corps symboliserait aussi dit-on les "six corps célestes". La tête est le ciel, les yeux sont le soleil, le dos est la lune, les ailes sont le vent, les pattes sont la terre, et la queue les planètes...  
 
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Published by Xiao Long - dans SYMBOLES
15 octobre 2010 5 15 /10 /octobre /2010 08:58

Dans nos formes, nous "jouons" très régulièrement du pipa, mais à quoi ressemble donc cet objet? Il peut être intéressant d'en avoir une idée pour éviter les fausses notes (!?).

 

Le pipa ( 琵琶; pinyin: pípá) est un instrument de musique à corde pincées. Muni de 4 cordes en soie ou à présent en acier (moins poétique tout de même...), on le retrouve parfois sous l'appellation de "luth". On parle de pipa déjà dans certains textes datant du IIème siècle avant J.C!

Son origine est cependant obscure: Une légende attribue son invention au "Gouverneur du Ciel", d'autres documents le font venir de l'Inde ou de Perse.

Il en existe une version japonaise connue sous le nom de "biwa", une version coréenne "bipa"... .

 

Le pipa ressemble un peu à une demie poire (c'est de saison) aplatie. Le plus souvent  gravé de bas reliefs ou incrusté de motifs en nacre. Cet instrument est très populaire en Chine depuis la dynastie Tang qui a vu apparaitre une "Ode" qui lui est dédié, composée par Bai Juyi, célèbre poète de l'époque. L'instrument et le répertoire n'ont cessés d'évoluer, ce qui explique sans doute que le pipa soit encore aussi présent dans la vie quotidienne des Chinois.

 

En ce qui nous concerne, on remarquera qu'on joue du pipa à la verticale, une main en haut, une main en bas!

 

Nos intentions sont moins "pures" que celles de la musicienne, puisqu'il peut s'agir d'une clé (de sol?): la main en bas saisissant ou contrôlant le poignet, la main du haut exerçant une (désagréable) pression sur le coude de l'adversaire (on parle ici d'adversaire car après cet exercice, il ne sera peut être plus votre partenaire...).

Ainsi les mains ne peuvent être "proches" l'une de l'autre, puisqu'elles doivent tenir compte de l'espace entre le poignet et le coude.

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Published by Xiao Long - dans TAI JI QUAN
28 août 2010 6 28 /08 /août /2010 14:03

Voilà qui va intéresser Xiao Long au plus haut point!

Les dragons sont partout en Chine, sur les toits, sur les vêtements, en objets décoratifs, en jouets... Le dragon est roi... et cela remonte à... loin!

 

Les dragons font partie des mythes fondateurs de la civilisation chinoise, étant souvent à l'origine des dynasties. Le cycle des exploits de Yu montre par exemple comment cet empereur mythique organise son empire avec l'aide décisive d'un dragon ailé. Tous les empereurs de Chine ont régné sous le signe du dragon, et ils étaient considérés comme « Fils du Dragon » ayant reçu le « mandat du ciel ». La « Perle du Dragon » désigne dans ce contexte la sagesse de l'empereur, la perfection de sa pensée et de ses ordres (qu'il n'y a pas lieu -donc- de discuter!)

 

 

 Curieux animal, mélange savant de 9* éléments,  il possède une tête de chameau, des yeux de démon, des oreilles de boeuf, les bois d’un cerf, un cou de serpent. Ses pattes de tigre se terminent par des serres d’aigle. Son ventre est celui d'un mollusque et le reste de son corps est couvert de 117 écailles de carpe, dont 81 (9x9) sont mâles (yáng,  阳) et 36 (4x9) femelles (yin,  阴). Et il peut voler!

 

Mais avant d'atteindre cette perfection, l'oeuf de dragon aura attendu mille ans avant d'éclore et le dragon devra patienter quelques siècles, juste 5 ou 6, avant d'arriver au terme de sa métamorphose.

Et pourtant, ses cordes vocales ne semblent pas s'être bonifiées avec le temps: on compare sa voix au son que l'on produirait en tambourinant sur des casseroles de cuivre.

 

Il est souvent représenté tenant une perle. Cette grosse perle qu'il cache sous les replis de son menton ou dans sa gorge est souvent synonyme de bonheur, d'abondance, de sagesse ou de connaissance pour celui qui la possède.

 

 Il n'est pas considéré -comme chez nous- comme forcément effrayant ou mauvais. Il peut simplement être dangereux, comme le serait n'importe quel autre élément de la nature.

 

Photo Xiao long

Les dragons sont nombreux, ils peuvent être messagers des dieux, guides des humains, gardiens des richesses de la terre, ou maitres des éléments. Néanmoins certains types se détachent de par leur importance :

  • Tian-long (天龍, «dragon du ciel»), le dragon céleste est le gardien des demeures divines. Il porte parfois les palais des dieux sur son dos. Il symbolise l'élévation vers un état supérieur.
  • Shen-long ( 神龍,  «dragon spirituel»), ailé aux écailles d'azur, il  fait tomber la pluie en marchant sur les nuages, et fertilise la terre. Cependant le vent et la pluie dont il est responsable peuvent aussi être source de catastrophes. C'était aussi le symbole impérial. Seul l'empereur était autorisé à arborer le dragon à cinq griffes  sur ses vêtements.
  • Di-long (地龍, dragon terrestre) est le maître des sources et des cours d’eau. Il séjourne durant l'été dans le ciel et passe l'automne dans la mer.
  • Fu-zang long ( 伏藏龍,  dragon gardien des trésors) est le protecteur des fabuleux trésors de pierres et de métaux précieux enfouis au sein de la terre, et interdits aux hommes.

Il existe d'autres dragons possédant une certaine renommée comme Huanglong (黃龍), dragon jaune ou cheval-dragon. C'est le messager divin qui émergea de la rivière Luo pour communiquer aux hommes les huit trigrammes du système divinatoire connu sous le nom de Yi-Jing... On ne peut les nommer tous!

Le dragon symbolise aussi la longévité, la persévérance, la force...

                                   PS: Ah! J'allais oublier de citer la modeste famille des "Petits dragons", dont Xiao Long est l'honorable représentant... normand!

 

Photo Xiao Long

 * 9 est symbole de perfection.

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Published by Xiao Long - dans SYMBOLES
28 août 2010 6 28 /08 /août /2010 10:13

Cet enchaînement est différent des enchaînements de "Tai Ji éventail" classiques, et son nom annonce la couleur: il y a du Kung Fu dans l'air... (et il ne faudra pas en manquer pour arriver au bout avec sérénité...). Un beau défi pour ceux qui recherchent la maitrise du souffle et de l'équilibre.

 

Il existe à vrai dire deux enchaînements du même nom (que l'on trouve sur le site Deyin Taijiquan Institute sous les appellations "1st routine", "2d routine"). Ils se réalisent sur la même musique (que certains d'entre nous connaissent si bien qu'ils la chantent sous la douche au grand dam des voisins...).

 

Photo Xiao Long

 

La forme 1 est aussi connue sous le nom de 52 mouvements. (Il y en avait 52, et on ne s'en était même pas aperçu!!!).

Ces mouvements portent de bien jolis noms comme "l'abeille retourne à la ruche" ou "les démons de la nuit  recherchent la mer"... sans parler du chat qui attrape le papillon!!!

 

 

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Published by Xiao Long - dans TAI JI QUAN
20 juin 2010 7 20 /06 /juin /2010 12:51

La fête des bateaux-dragons,  duān wǔ jíe (端午節)  marque l'entrée dans les chaleurs de l'été et la saison des épidémies. Elle a lieu le cinquième jour du cinquième mois lunaire, le 16 juin cette année. De nombreuses pratiques y sont associées. Toutes ont pour but de conjurer les démons des maladies. On devait par exemple consommer du vin soufré, xióng huáng jiǔ (雄黃酒) —cette tradition tend à disparaitre de nos jours, car on a pris conscience que ce vin faisait peut-être autant de victimes que les maladies infectieuses qu'il devait éviter... 

On  fabriquait, et de nos jours encore les mères confectionnent de petits sachets de tissu (xiāng bāo 香包) remplis d'une poudre censée protéger contre les maladies l'enfant qui le porte... Les sachets sont tenus par un fil de soie et portés au cou  ou accrochés au vêtement. Ces gracieux ornements ont encore pour effet d'exorciser les démons. On décore aussi pour l'occasion la porte d'entrée avec des herbes protectrices (chāng pú, 菖蒲), de l'armoise,(ài cǎo, 艾草) et l'effigie d'un dieu pourfendeur de démons, Zhōng Kuí.

 

La tradition veut que ce jour-là, lorsque le soleil arrive au zénith, l'énergie yang (陽)  atteigne son apogée. Ce serait le seul moment de l'année où on peut aisément faire tenir un œuf debout sur sa pointe, jeu auquel se sont exercées avec plus ou moins de bonheur des générations d'enfants chinois.

 

Mais la coutume la plus remarquable reste les courses de bateaux en forme de dragon mûs par  des rameurs. La légende la plus connue, raconte qu'un ministre du roi de Chu  (Printemps et Automnes), Qu Yuan (屈原), poète à ses heures, se serait jeté dans la rivière Miluo par dépit:  ses conseils étaient négligés et son dévouement au pays mis en doute. Il se serait donc noyé!

Selon la légende, après la mort de Qu Yuan, les gens du peuple de Chu affluèrent au bord du fleuve pour lui rendre un dernier hommage et les pêcheurs conduisant leurs bateaux firent des va-et-vient sur le fleuve pour chercher sa dépouille , mais sans résultat. Pour éviter qu'il fut mangé par les poissons, on jeta alors des boulettes de riz gluant et des œufs dans le fleuve. Un vieux médecin y versa même du vin de riz pour soûler les animaux aquatiques. Dès lors, la course de bateaux-dragon, les boulettes de riz gluant et le vin de riz sont devenus des us et coutumes populaires en Chine.

Dès le début du 5e mois lunaire de chaque année, beaucoup de familles commencent à faire tremper du riz glutineux dans l'eau, laver des feuilles de roseau et faire des gâteaux triangulaires (zongzi). La coutume chinoise de manger des gâteaux triangulaires de riz glutineux s'est répandue largement en Corée , au Japon et dans d'autres pays d'Asie du Sud-Est.

 

 

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Published by Xiao Long - dans CULTURE
20 juin 2010 7 20 /06 /juin /2010 11:05

Une question revient régulièrement: que faut-il regarder lorsqu'on pratique? Doit-on fixer ses mains? Regarder les autres? Ou au contraire les ignorer? Et si on est seul, sur quel élément l'attention se porte-t-elle?

 

L'expression "regarder ses mains" est traitre:

 

Si vous regardez vraiment vos mains et que vous enchainez 4 ou 5 nuages... votre tête ira rejoindre vos mains et votre esprit deviendra "nébuleux"... On finit par avoir le tournis! En réalité, il s'agit plutôt de suivre le mouvement des mains, le regard suit la trajectoire de la main et se place au dessus de la main, (donc plus loin que la main!). Cette stratégie permet non seulement de garder l'équilibre (ce qui est toujours appréciable...), de se prémunir contre un strabisme convergeant (!), mais aussi plus sérieusement, de conserver un regard plus horizontal (en évitant de piquer du nez et de baisser la tête lorsque la main descend!)

 

Suivre ses mains ne signifie pas que notre champ visuel se limite à notre petite personne. On voit ce qui se passe autour de nous. On voit sans regarder. On est conscient des déplacements autour de soi, on prend en compte l'information, mais on ne focalise pas son attention dessus.

 

Si on pratique en groupe, il est évident qu'il faut gérer son espace et son rythme si on veut éviter de se retrouver nez à nez avec ses suiveurs: on ne peut pas se contenter de rester "dans sa bulle" et d'ignorer le reste du monde. Mais l'attention ne doit pas être UNIQUEMENT tournée vers les autres et ce qui se passe à l'extérieur.  Si je focalise sur mon entourage, je me déconcentre, je perds le fil... 

 

PHOTO Xiao Long

Mon regard est dedans ET dehors, il est tourné vers l'extérieur ET vers l'intérieur. Pour cette raison, le regard n'est pas vide: il ne s'agit pas d'être concentré au point que plus rien n'existe et que l'on ferme toutes les portes, tous les volets pour se replier entièrement sur soi. Il ne s'agit pas d'atteindre une sorte d'état second, "nirvanique", d'extrême béatitude ( pour les amateurs, il y a la méditation...).

La tentation est plus grande lorsqu'on est seul et que l'on n'a pas à se soucier de l'espace disponible, que l'on peut aller à son rythme naturel... 

 

Le pratiquant doit rester "vigilant" (comme l'exprime si bien un Maitre que beaucoup d'entre vous connaissent!), il ne dort que d'un oeil, comme le chat. Il reste ancré dans le réel.

 

 Pour le regard comme pour le reste, on recherche une forme d'équilibre, dedans et dehors, serein et vivant...

 

Ce thème est bien loin d'être épuisé, il faudra y revenir...

 

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Published by Xiao Long - dans TAI JI QUAN
14 juin 2010 1 14 /06 /juin /2010 07:18

Cette plante herbacée vivace de la famille des Paeoniaceae (mais si!!) est originaire d'Asie centrale et orientale. La pivoine de Chine pousse dans les bois et les prairies en Chine du nord (Mongolie intérieure, Heilongjiang, Jilin, Liaoning), en Corée, en Mongolie, en Sibérie et au Japon. Elle fut introduite en Angleterre au début du XIXe siècle seulement! Voilà pourquoi sans doute, elle résiste si bien à nos hivers (sauf la mienne, trop tendre encore (?) qui a succombé à la neige et au gel...).

Pivoine se traduit par  mǔ dān (où l'on retrouve Dan comme dans Dan tian, "cinabre", que les amateurs de peintures chinoises connaissent bien: c'est le "rouge" qui sert à appliquer sa signature sur les dessins...), on parle aussi de sháoyào (herbacée) ou de (báisháoyào)...

 

Un médicament:

En Chine, les pivoines herbacées, appelées en chinois 芍药 sháoyào, ont été cultivées avant tout comme plante médicinale. Le second caractère 药 yào en est venu à désigner par lui-même un médicament. Les pivoines sháoyào n’ont commencé à être réellement appréciées pour leurs fleurs qu’à partir des Song (960-1279).

La pharmacopée japonaise l'utilise comme antispasmodique. Dans la médecine traditionnelle chinoise, c'est sa racine pelée, découpée en tranches qui est utilisée. Connue sous le joli nom de 白芍药 (báisháoyào), elle a pour fonction traditionnelle  d'enrichir le sang, de consolider le yin, de réguler le foie et calmer la douleur.

 


Histoires et légendes...

Elles sont nombreuses!

Il est dit que l'Empereur Yang-Ti (605-618) plaça la pivoine sous protection impériale (rien que ça!) et qu'elle fut dès lors vénérée comme fleur nationale. Certaines variétés étaient vendues 100 onces d'or (environ 3 kg) la plante! (je n'ai pas l'équivalent en euros... mais ce devait être une belle somme pour une plante!).

La culture de la pivoine était très importante, surtout sous la dynastie des Tang. On liait même le destin de la fleur à celle du pays, l'épanouissement de la fleur de pivoine reflétant la prospérité de la Chine. 

Il est dit aussi qu'au début de la dynastie des Tang, l'Impératrice Wu Zetian se promenait dans les jardins impériaux de la capitale d'alors (l'actuelle Xi 'An). C'était un soir d'hiver de l'an 691.

Etonnée de ne voir aucune fleur, (elle ne devait pas sortir souvent en hiver...), elle ordonna  à celles-ci de s'ouvrir pendant la nuit! Pour lui rendre hommage, toutes  obéirent - sauf la pivoine (dissidente) qui refusa  de fleurir hors saison. Ses longues tiges restèrent  nues sans la moindre petite feuille verte.
L'Impératrice humiliée (on ne dit pas si elle devint rouge comme la pivoine qui refusait de s'ouvrir...), entra dans une rage folle et décida de bannir toutes les pivoines de Xi 'An! Elle leur intima l'ordre de retourner à Luoyang. L'ancienne capitale de l'Empire, Luoyang, devint le temple de la pivoine. Et la vieille cité du Hénan  garda la fleur comme emblème.

 

Photo Xiao Long

 Symboliques:

 

En Chine, la pivoine est symbole de richesse et d'honneur, peut-être pour le port de la fleur et sa couleur rouge? Les pivoines ne sont cependant pas toujours  rouges comme le laisserait entendre l'expression "Rougir comme une pivoine" qui exprime parfois la honte (!) mais plus largement la confusion des sentiments.

Considérée comme la reine des fleurs, la pivoine incarne aussi l’amour. Représentées par trois, elles sont également le symbole du printemps. Sous la dynastie Song (960-1279), elle a été appelée "fleur de richesse et de prestige" et était représentée sur de nombreux objets.

Et, aujourd’hui encore, des tableaux peintures représentant des pivoines sont accrochés dans les maisons, pour favoriser la chance, ou dans les bureaux, pour favoriser les bonnes affaires.
Après avoir lu cet article, vous ne pouvez que vous mettre à planter des pivoines dans vos jardins... fermer les yeux et apprécier leur parfum!

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 Ce blog est a but non commercial, non lucratif. Il délivre des informations et des commentaires techniques et culturels pour les pratiquants de Tai Ji Quan et de Qi Gong ainsi que pour tous ceux qui s’intéressent à la culture asiatique.

Si vous voulez pratiquer le Tai Ji Quan ou le Qi Gong, allez sur le site de l'association Feng yu Long où vous trouverez toutes les informations nécessaires.

https://www.taijiqigongevreux.com/

 

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