Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
13 mai 2023 6 13 /05 /mai /2023 15:24

Les transcriptions :

Pour ce qui est de l'orthographe, on a un réel embarras du choix avec plus ou moins de consonnes: vingtsun, wingtsun, wingtsung, yongchun, wengchun, wyngtjun, vingtjun, wingtzun, wingtschun, etc…

Certains maitres créèrent leur propre appellation contrôlée, afin de se démarquer des enseignements traditionnels.

Enfin, bref…

🌼Wing chun signifie "poing du printemps" 咏春拳, (Yǒngchūnquanen en pinyin, je n’irais pas jusqu’à vous donner la version cantonaises et je n’ai pas la version en serbo-croate !! Désolée !)

Cet art martial est parfois désigné par 永春, traduits littéralement par « printemps éternel ».

Ces techniques nous viennent du sud de la Chine et se pratiquent à mains nues ou avec armes. Répandu essentiellement à Hong Kong et Taïwan, le Wing  Chun se propage en Europe et aux USA au XXème siècle: son efficacité en intéresse plus d'un et Bruce Lee, alors à son apogée, joue aussi un rôle non négligeable dans ce phénomène d'expansion (des arts martiaux chinois en général d’ailleurs aussi) .

 

Les origines :

Le wing chun aurait été créé dans la province du Fujian en Chine il y a plus de trois siècles. L'enseignement initial était bien sûr purement oral, de maitre à élève, comme cela se faisait traditionnellement … ce qui ne nous aide pas à la collecte d’informations « fiables »  !Comme souvent, en cas de doute, on a recours aux légendes !

 

Il y en a donc une (au moins)  sur les origines du Wing Chun : Yim Wing Chun, une jeune femme, refuse la proposition de mariage d’un grand seigneur local (mauvaise idée !). Celui-ci se déclare prêt à renoncer à ce mariage à une condition : Que sa future épouse arrive à le vaincre au cours d’un combat.

Yim Wing Chun rend alors visite à une nonne bouddhiste Ng Mui et lui demande de lui enseigner l’art du combat. Et  comme on pouvait s’y attendre, la jeune femme excelle et gagne le duel et… la liberté, ce qui lui permet d’épouser quelques temps après Leung Bok Chau, qui désigna cet art martial par « Wing Chun »… Bon, mais est-ce très historique ? Le doute est largement permis, mais l’histoire est belle !

Quelle qu’en soit l’origine véritable, le Wing Chun  fait bien partie des arts martiaux qui ont été mis en sourdine lors de la Révolution Culturelle (1966-1976). De nombreux Maitres dans cet art interne/externe combiné, quittent la Chine d’alors, développant différents styles de Wing Chun.

Cependant, c’est bien le style de Yip Man qui domine et ce grâce ses anciens élèves : Bruce Lee (1940-1973) qui devient une star internationale et Leung Ting . Né en 1947, élève privé de Yip Man, il devient instructeur 20 ans après et  favorise la diffusion du Wing Chun en structurant l’enseignement de cette discipline (uniformes, grades, diplômes…).  

Les principes fondamentaux du Wing Chun sont proches de ceux des autres arts martiaux et s’appuient sur la « non force » : économie de mouvement et d’énergie, l’information qui passe par le contact est plus directe que celle qui passe par l’œil ; toujours protéger son centre en attaque et en défense ; canaliser la poussée des bras vers l’avant ; utiliser la force de l’adversaire et la retourner contre lui ; dévier la force en défense et utiliser la ligne droite en attaque (céder, renvoyer)… Gêner l’adversaire ; utiliser la masse corporelle et non la force de frappe.

Les techniques : L’exercice au mannequin de bois, Mu Ren Zhang, 木人樁, est sans doute l’aspect le plus typique de l’entrainement Wing Chun.Ces techniques de mains sont très efficaces (Chi Sao 黐手).

Les techniques de jambes… aussi !  Les « jambes collantes » sont moins connues, mais permettent d’éviter balayages et autres tentatives adverses… désagréables !

Les armes de prédilection du Wing Chun sont celles qui correspondent à ses origines Hakkas. Ce peuple vivait au bord des lacs et des mers au sud de la Chine où pullulaient les jonques fluviales et maritimes. On y pratiquait le commerce en général et … en particulier aussi (sur les « bateaux fleuris » ou « bateaux à lanternes rouges »… qui n’étaient pas les derniers, contrairement à leur dénomination… Voir les écrits de Van Gulik).

🌸En cas de mésentente, on utilisait « la perche à la fleur de prunier », une perche de plus de 4 mètres de long qui servait à faire avancer la jonque (les gondoliers pratiqueraient-ils le Wing Chun à l’ombre des ponts du Grand Canal sans que nous le sachions?).

🦋La paire de « couteaux papillons » étaient assez répandues aussi: en fait, il s’agit d’une paire de sabre d’appontage pour que les (faibles) femmes puissent dénouer sans force les nœuds marins ou trancher une corde d’appontage en cas d’urgence ! En dehors de ce contexte, ils étaient faciles à dissimuler et… permettaient de … « trancher » rapidement en cas de litige !

Le commerce, quel qu’il soit, mais surtout clandestin, n’étant pas forcément de tout repos, ces « outils » pouvaient devenir des armes utiles et redoutables !

Partager cet article
Repost0
Published by Xiao Long - dans ARTS MARTIAUX

Recherche

 Ce blog est a but non commercial, non lucratif. Il délivre des informations et des commentaires techniques et culturels pour les pratiquants de Tai Ji Quan et de Qi Gong ainsi que pour tous ceux qui s’intéressent à la culture asiatique.

Si vous voulez pratiquer le Tai Ji Quan ou le Qi Gong, allez sur le site de l'association Feng yu Long où vous trouverez toutes les informations nécessaires.

https://www.taijiqigongevreux.com/

 

.