Pour ceux qui débutent, apprendre peut paraitre difficile. Nous avons tout à coup trop de mains et de pieds à gérer ! Un peu comme s’il nous en poussait partout au fil du mouvement !
Ce que nous faisons en automatique, comme marcher ou prendre un livre sur une étagère nous semble tellement naturel que nous n’imaginons pas le travail d’apprentissage que nous avons dû faire pour y arriver... Même si il y a aussi des accidents de parcours comme buter contre un trottoir ou laisser tomber un livre au sol… la vie n’est que dangers 😉
Les apprentissages laissent donc dans notre cerveau une trace physique, et cette dynamique s’appelle la plasticité cérébrale. La découverte de ce mécanisme par les neuroscientifiques a permis de comprendre une chose essentielle : rien n’est figé dans notre cerveau ! De nouvelles connexions se créent, d’autres disparaissent. Il s’adapte aux situations, il évolue sans cesse. Il le peut dans tous les cas, même si nous n’utilisons pas toujours les possibilités qui nous sont offertes.
La plasticité cérébrale permet donc de remodeler le cerveau en permanence selon nos apprentissages. Ce remodelage est non seulement relativement rapide, mais – malheureusement- réversible. En effet, une équipe de chercheurs a trouvé que certaines régions du cerveau chez de jeunes adultes présentaient des modifications structurelles importantes après trois mois d’apprentissage à la jonglerie, par rapport à des personnes n’ayant pas suivi cet apprentissage. Ces modifications disparaissaient quelques semaines après l’arrêt de cette activité.
Voilà pourquoi, les écoliers, les étudiants, les artistes et… les pratiquants doivent répéter, s’entrainer régulièrement... je dirais même tous les jours, au lever du soleil… ou presque ?
Nous sommes en quelque sorte « programmés » pour apprendre. L’organisation de notre cerveau peut s’adapter et se reconfigurer à tout moment, en fonction des expériences que nous vivons. Certaines périodes de la vie sont plus propices à certains apprentissages. Cependant tout reste possible à tout âge : Apprendre à parler une langue étrangère, à jouer d’un instrument, ou se lancer dans la peinture prendra plus ou moins de temps, mais cela se fera et plus nous varions nos activités, plus des « connexions » se mettent en place.
L’accumulation des expériences au cours de la vie augmente la quantité de connaissances stockées dans le cerveau. Cette accumulation d’expériences et la complexité des connaissances qui y sont associées sont plus importantes chez les personnes âgées (logique !). En vieillissant, nous pouvons tirer profit de notre raisonnement plus affûté pour apprendre de nouvelles informations … en prenant notre temps… Alors, pourquoi s’en priver ?
Car la plasticité du cerveau « s’entretient » (comme une voiture vidange, graissage, changements des filtres…). En restant curieux, ouvert, en continuant à apprendre, en diminuant les facteurs de stress, en ayant des relations sociales…
…Hmmmmm, bon, voyons voir… mais, c’est bien là la démarche du Tai Ji Quan et du Qi Gong si je ne m’abuse…🙄
Donc, pas d’impatience, le surplus de mains et de pieds va disparaitre, et chaque technique apprise et mémorisée va nourrir votre cerveau qui va « s’assouplir » en même temps que vous… et l’apprentissage deviendra de plus en plus facile !
Tellement facile, que lorsqu’on a commencé, on ne veut plus s’arrêter… si, si, c’est vrai !!!