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26 août 2023 6 26 /08 /août /2023 16:23

 

Voilà une posture dont le nom seul déjà nous relie à la nature : Faire l’arbre : Zhan Zhuang. Zhan signifie debout, Zhuang signifie planté comme un pieu.

Cet exercice ne parait pas compliqué, on se tient debout … comme un arbre.

Méfions-nous des apparences cependant. Arbre est un métier… cela ne s’improvise pas ! D’autant plus que cette posture peut être tenue de quelques minutes à … une heure !

Et oui!!! Alors il faut que ce soit bien confortable pour tenir la route…

Cette posture –debout- permet une connexion au Ciel et à la Terre. C’est un des exercices de base de la plupart des qi gong ainsi que dans certains styles internes comme le Yi Quan, le Da Cheng Quan, le Xing Yi… le Tai Ji Quan...

Cet exercice d’origine chinoise est très ancien, on dit même qu’il serait pratiqué depuis près de 2500 ans (mais personne de cette grande époque n’ayant survécu, cela restera difficile à vérifier…)

 Il s’agit, entre autre, de découvrir les axes d’alignements dans le corps, trouver les interactions naturelles entre différentes parties du corps, les lignes de forces, qui peuvent permettre un meilleur fonctionnement du corps aussi bien sur le plan de la santé que sur celui de nos pratiques.

 

Ce travail est très subtil. Voilà encore un exercice qui demande à être pratiqué avec régularité si on veut espérer en récolter les fruits ( J ).

 

Rester immobile dans la décontraction initie un processus de transformation de la structure physiologique et psychique.

 

PHOTO Xiao Long

On peut dans un premier temps se concentrer sur 3 axes : vertical, du sommet de la tête aux dessous des pieds ; horizontal, représenté par les coudes ; l’axe du regard, vers l’horizon par exemple.

Ces axes se posent sur les zones du Dan Tian et de Ming Men (au niveau des lombaires), d’où l’importance d’une bonne position du bassin… des genoux et des pieds. Il vaut donc mieux ne pas improviser et apprendre la posture correcte avec un « spécialiste »…

 

Il existe d’ailleurs différentes postures d’entrainement selon l’âge, la condition physique ou le niveau de pratique.

Ce travail permet la bonne circulation des souffles (Qi). Ce placement juste du corps et de l’esprit est une bonne base pour le Qi Gong et les Arts Martiaux, on perçoit ce qu’est un « corps » dans sa globalité, on développe une sensation de soi plus précise, on peut mieux contrôler les tensions, la décontraction ou l’explosivité…

C’est une façon de se renforcer et de « nourrir la vie » (Yang Sheng), une méditation.

 

Bon, maintenant… si vous préférez vous asseoir… ou imiter l’arbre… couché… c’est à vous de voir !

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Published by Xiao Long - dans QI GONG
12 août 2023 6 12 /08 /août /2023 15:51

 

Nei en chinois signifie  intérieur ou dedans. Jing signifie la chaîne d’un tissu, le fil de chaine qui entrecroisé avec le fil de trame forme un tissu. Mais il peut aussi avoir le sens d’écritures classiques ou de de canon religieux, qui finalement sont aussi des « trames ». Tu, c’est un plan, une carte, un dessin (comme dans Taiji tu).

         Nei Jing Tu peut se traduire par « carte de notre trame intérieure ».

 

La version la plus connue de cette représentation  a été trouvée sur une stèle datée de 1886 qui se trouve sur un mur d’un des bâtiments du temple taoïste des nuages blancs à Beijing (白雲觀). Cette représentation du travail interne aurait environ mille ans (difficile de vérifier à la source …).

Il suffit de taper « neijin tu » dans un moteur de recherche pour avoir accès à cette représentation surprenante.

On y voit quoi ?

 

Le diagramme se lit de bas en haut et représente le corps humain vu de profil. On distingue trois parties essentielles : les trois champs de cinabre (Dan tian). Il dépeint les différentes transformations énergétiques qui surviennent lors des pratiques d’alchimie interne.

On voit la colonne vertébrale et le crâne. On y voit les organes symbolisés.

 

 

Dans la partie inférieure, un garçon et une fille (le Yang et le Yin),  travaillent ensemble pour actionner une roue hydraulique permettant d’envoyer l’eau (le Jing – l’Essence , dans cette région est le Rein), le long du canal sinueux (la colonne).

En inversant le jing ou l'Essence, représenté par le cours d'eau le long de la colonne vertébrale, ils évitent qu'elle s'écoule vers le bas et qu'elle soit perdue. Cette eau va croiser différents passages.

Elle va être réchauffée au niveau du Dan Tian moyen 中丹田 afin de produire la vapeur  (le Qi )  qui va être diffusée vers le Dan Tian supérieur 上丹田 ,  lui-même représenté par le mont Kun Lun représentant les différentes composantes de l’esprit et du cerveau.

 

Le champ de cinabre inférieur est placé à côté des quatre symboles du Yin-Yang qui représentent les quatre agents extérieurs (bois, feu, métal, eau), avec le cinquième (la terre) au centre.

Sur la droite, on aperçoit une forêt, le Foie. Sur la gauche du champ du cinabre se tient un buffle qui laboure la terre et plante la pièce d'or, une image de la première graine de l'élixir doré. Le buffle qui laboure la Terre, symbolise ainsi la fonction de transformation du Centre (associé à la Rate, Estomac et Intestins).

Au centre se trouve le champ de cinabre médian, en forme de spirale et situé dans la région du cœur. Juste au-dessus, un jeune garçon tient la constellation de la grande ourse, symbole du centre du cosmos. Cette boule de Feu est associée au Cœur, symbole de l’amour et de la compassion  et qui est également la demeure du Shen , la conscience organisatrice.

 

Selon le légende du « Bouvier et de la Tisserande », Niu Lang 牛郎 et Zhinü 織女. Un vacher, correspondant à l’étoile Altaïr, ne peut retrouver son épouse, l’étoile Vega, qu’une fois par an. En médecine chinoise, la tisserande représente la fonction de thésaurisation du Jing des Reins et le bouvier représentant le Feu empereur du Cœur, tous deux formant l’axe Shao Yin.

 

Plus haut, au-dessus et derrière la pagode  (la trachée, lieu de passage de l’énergie du Ciel et de la Terre), on trouve l'oreiller de Jade, situé à l’arrière du crâne.

La partie supérieure de l'image représente le champ de cinabre supérieur. Derrière les grandes montagnes, sur la gauche, émerge le méridien gouverneur, Dumai; le vieil homme assis à côté de lui est Laozi 老子.

En dessous commence le méridien concepteur, Renmai, qui se déroule sur le devant du corps. Le moine debout, avec les bras levés, se tourne vers  Bodhidharma 達摩 (qui introduisit le bouddhisme Chan en Chine). Les deux points des yeux sont  représentés par le soleil et la lune.

Et ça nous dit quoi ?

C’est l’illustration de l’interaction entre nos trois Dan Tian, il présente le flux qui se déploie dans les « Huit Merveilleux Vaisseaux » Qi Jing Ba Mai et révèle les résonnances qu’il y a entre le Ciel , l’Homme et la Terre . La nature est au dehors, la nature est en nous, nous fonctionnons comme elle, et nous la prenons pour modèle pour gérer notre quotidien. On ne peut aller contre la nature.

 

PHOTO Xiao Long

 

Il évoque aussi Yuan Shen 元神, « l’Esprit originel »,  et décrit les cinq Shen* associé aux cinq organes Zang plus un Shen associé à la vésicule biliaire .

Cette carte est intéressante et nous aide à mieux comprendre comment les Chinois voient le fonctionnement interne et énergétique de notre corps. Rien à voir avec notre conception de l’homme « machine » : Le corps est « une machine qui se remue de soi-même », est la formule employée par Descartes. Le corps est comme une horloge, avec des rouages, tout fonctionne comme un mécanisme bien huilé. Le corps, c'est de la matière et rien que de la matière…

 On conçoit bien que les occidentaux aient un peu de mal à percevoir le corps comme le Nei jing tu !

 

Shen*  est une notion complexe que l’on ne peut qu’aborder… à creuser pour ceux qui sont intéressés sur des sites de MTC.

C’est la forme la plus immatérielle du Qi. * Il regroupe l'ensemble de nos fonctions psychiques et spirituelles. L’Esprit Shen est  un des « trois trésors », il se décline sous cinq formes en lien aux aspects psychiques et émotionnels ...

 

Le Shen -  Cœur     Source de vitalité, joie, discernement

Le Hun  -  Foie       Source de créativité et d'élaboration de projets 

Le YI –     Rate       Source de l'apprentissage et de la cohérence 

Le Po –     Poumon Source de l’instinct de survie et de la protection de soi

Le Zhi –    Rein      Source de la volonté et de l'affirmation du soi

 

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Published by Xiao Long - dans QI GONG
29 juillet 2023 6 29 /07 /juillet /2023 14:11

 

Un exercice que l’on retrouve dans différents enchainements de Qi Gong et qui mérite que l’on s’y arrête afin de mieux le pratiquer :

Le « tambour céleste » est l’arrière de notre crâne ! On place les mains sur les oreilles : c’est la base de la main qui obture totalement l’oreille, les doigts sont en arrière de la tête. Il faut bien appuyer afin de bien boucher les oreilles.

Les majeurs se placent naturellement au niveau de l’occiput. On pose les index sur les majeurs et d’un petit mouvement sec, on fait glisser l’index qui « claque » alors sur la tête.

Le bruit produit résonne dans la tête (même si elle est bien pleine !!!).

 

PHOTO Xiao Long

Cette vibration stimule les oreilles et clarifie l’esprit : on renforce le Qi du Rein et on calme le Shen. Certains y ont trouvé un meilleur sommeil, d’autres un soulagement pour leurs acouphènes, d’autres encore stimulent ainsi leur attention au moment des coups de pompe…

Après quelques battements de tambour, on décolle les mains un peu rapidement des oreilles. On entrouvre la bouche pour éviter une surpression désagréable. Et, voilà, on est tout neuf ...

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Published by Xiao Long - dans QI GONG Points Méridiens Energétique
22 avril 2023 6 22 /04 /avril /2023 13:19

 

Pour ceux qui débutent, apprendre peut paraitre difficile. Nous avons tout à coup trop de mains et de pieds à gérer ! Un peu comme s’il nous en poussait partout au fil du mouvement !

 

PHOTO Xiao Long

 Ce que nous faisons en automatique, comme marcher ou prendre un livre sur une étagère nous semble tellement naturel que nous n’imaginons pas le travail d’apprentissage que nous avons dû faire pour y arriver... Même si il y a aussi des accidents de parcours comme buter contre un trottoir ou laisser tomber un livre  au sol… la vie n’est que dangers 😉

Les apprentissages laissent donc dans notre cerveau une trace physique, et cette dynamique s’appelle la plasticité cérébrale. La découverte de ce mécanisme par les neuroscientifiques a permis de comprendre une chose essentielle : rien n’est figé dans notre cerveau ! De nouvelles connexions se créent, d’autres disparaissent. Il s’adapte aux situations, il évolue sans cesse. Il le peut dans tous les cas, même si nous n’utilisons pas toujours les possibilités qui nous sont offertes.

La plasticité cérébrale permet donc de remodeler le cerveau en permanence selon nos apprentissages. Ce remodelage est non seulement relativement rapide, mais – malheureusement- réversible. En effet, une équipe de chercheurs a trouvé que certaines régions du cerveau chez de jeunes adultes présentaient des modifications structurelles importantes après trois mois d’apprentissage à la jonglerie, par rapport à des personnes n’ayant pas suivi cet apprentissage. Ces modifications disparaissaient quelques semaines après l’arrêt de cette activité.

 Voilà pourquoi, les écoliers, les étudiants, les  artistes et… les pratiquants doivent répéter, s’entrainer régulièrement... je dirais même tous les jours, au lever du soleil… ou presque ?

Nous sommes en quelque sorte « programmés » pour apprendre. L’organisation de notre cerveau peut s’adapter et se reconfigurer à tout moment, en fonction des expériences que nous vivons. Certaines périodes de la vie sont plus propices à certains apprentissages. Cependant tout reste possible à tout âge : Apprendre à parler une langue étrangère, à jouer d’un instrument, ou se lancer dans la peinture prendra plus ou moins de temps, mais cela se fera et plus nous varions nos activités, plus des « connexions » se mettent en place.

 

PHOTO Xiao Long

L’accumulation des expériences au cours de la vie augmente la quantité de connaissances stockées dans le cerveau. Cette accumulation d’expériences et la complexité des connaissances qui y sont associées sont plus importantes chez les personnes âgées (logique !). En vieillissant, nous pouvons tirer profit de notre raisonnement plus affûté pour apprendre de nouvelles informations … en prenant notre temps… Alors, pourquoi s’en priver ?

Car la plasticité du cerveau « s’entretient » (comme une voiture   vidange, graissage, changements des filtres…). En restant curieux, ouvert,  en continuant à apprendre, en diminuant les facteurs de stress, en ayant des relations sociales…

…Hmmmmm, bon, voyons voir… mais, c’est bien là la démarche du Tai Ji Quan et du Qi Gong si je ne m’abuse…🙄

Donc, pas d’impatience, le surplus de mains et de pieds va disparaitre, et chaque technique apprise et mémorisée va nourrir votre cerveau qui va « s’assouplir » en même temps que vous… et l’apprentissage deviendra de plus en plus facile !

Tellement facile, que lorsqu’on a commencé, on ne veut plus s’arrêter… si, si, c’est vrai !!!

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Published by Xiao Long - dans TAI JI QUAN QI GONG
2 juillet 2022 6 02 /07 /juillet /2022 12:43

 

On parle beaucoup de gymnastique chinoise, de Qi Gong, de Tai Ji Quan pour atteindre la sérénité…

😴

La « zénitude » est dans l’air du temps et devient un peu (trop ?) un phénomène de mode. D’autant plus que de trop nombreuses personnes pensent – à tort- que la sérénité vient naturellement, comme ça, en claquant des doigts- et – donc, sont très déçues de s’apercevoir que cette détente ne soit pas forcément synonyme de « s’allonger au sol » et ronfloter (mais pour cela, il y a la sieste, ne l’oublions pas !)

 

Mais il ne faut pas jeter bébé avec l’eau du bain… (Et d’ailleurs, gardez l’eau aussi, elle est précieuse…)

 Il n’y a que du bon à prendre dans le Qi Gong comme dans le Tai Ji Quan, à condition de savoir à quoi s’attendre.

 

Se défaire des préjugés :

Qi Gong, Tai Ji Quan : deux termes qui apportent dans leurs bagages un gros paquet d’idées préconçues !

Combien de fois m’a-t-on demandé si les tapis de sol étaient prêtés ? S’il fallait apporter son coussin ? Sa couverture ? Combien de fois ai-je rencontré des personnes qui avaient déjà « pratiqué » et ne savaient pas finalement ce qu’elles pratiquaient parce que là où elles étaient régnait un joyeux mélange de relaxation/méditation/ pseudo qi gong, genre de Tai Ji Quan/voire stretching pseudo Yoga ?

🤔

Combien de fois ai-je dû expliquer que nos disciplines ne sont pas des thérapies…

Et c’est pour cela qu’il faut arrêter de parler de « Qi Gong santé » de Tai Ji Quan santé », toute activité physique correctement pratiquée est « de santé ».

 

Cultiver le calme, la lenteur :

La lenteur permet de rompre avec le rythme habituel, de s’apaiser. Le moment de pratique doit être une bulle confortable dans un quotidien où l’on court trop souvent après la montre (et où parfois, on finit par courir même quand ce n’est pas nécessaire !).

On  peut se retrouver enfin. Dans cette lenteur, on perçoit mieux son corps et ses mouvements. On est calme et loin de tout. On est attentif. L’esprit se concentre et se libère.

J’entends de mauvais esprits (si, si, il y en a !) qui me disent : « L’esprit se libère ? La bonne blague, il faut penser au mouvement juste, à ses mains, ses pieds… son port de tête (alouette ?). »

Et Xiao Long réplique : « Et bien justement ! L’esprit se libère du quotidien et de toutes les pensées parasites puisqu’il est pris (porté aussi) par le mouvement ! »

 

PHOTO Xiao Long

 

Prendre conscience de sa propre existence :

On prend conscience de son corps, de sa respiration, des battements de son cœur, de soi. On se détourne un moment de l’extérieur et on se tourne vers l’intérieur.

Plus « zen »*, calme, on peut retrouver en nous ce qui est en sommeil, voir la vie différemment, apprécier ces instants, ouvrir son esprit.

Le plus souvent dans notre vie quotidienne, nous sommes absents à nous-mêmes : on est tourné vers les autres, vers le travail ou le divertissement et on s’oublie ».

* « zen » est un peu mis à toutes les sauces, mais l’image que dégage ce mot reste celle de la sérénité…

🌈

 Faire circuler « l’énergie » harmonieusement dans tout le corps :

Ah ! La fameuse « Énergie vitale », elle fait couler beaucoup d’encre et de salive: les plus cartésiens, les plus sceptiques, diront qu’il s’agit là d’une vaste plaisanterie.

Mais, même sans accepter le concept d’énergie qui circule dans des méridiens (ce qui est le fondement de la médecine chinoise –qui après tout- notons-le- en a soigné plus d’un depuis quelques millénaires !), on sent bien que le corps se détend et chauffe, que la circulation sanguine est favorisée par ces mouvements.

 

Il n’est pas besoin de « croire » à l’énergie ou de se faire des nœuds au cerveau pour savoir ce qu’elle est ou ce qu’on est « censé » ressentir,  il suffit d’apprécier le bien-être physique et mental qui découle des exercices.

 

PHOTO Xiao Long

 

Se préserver :

Tai Ji Quan et Qi Gong font partie d’une démarche de préservation de la santé : En Chine, cela est une évidence, il faut prévenir les maladies par l’activité physique, le repos de l’esprit.

Chez nous, le plus souvent, c’est lorsqu’on est malade que l’on découvre ces disciplines… (Mieux vaut tard que jamais !). C’est une fois que le corps est épuisé –ou l’esprit- que l’on se dit qu’il faut y remédier…

Il est clair que ces activités, Qi Gong et Tai Ji Quan, renforcent le terrain, revitalisent le corps : tout le corps travaille en douceur.

Beaucoup de kinés pratiquent et font pratiquer le Qi Gong à leurs patients, ces exercices globaux, moins pointus que ceux habituellement préconisés en kiné ciblent le corps dans son ensemble. Chacun peut faire les mouvements à son rythme et, gros avantage, on peut adapter le  mouvement selon ses capacités. Il n’y a pas de but à atteindre, de performance à établir. On entretien, on progresse… Que du bonheur !

 

Cependant, il ne faut pas oublier que « Tout ce qui a été réparé n’est pas neuf ! » (Encore un proverbe qui pourrait être chinois !). Et donc, comme un vase cassé puis recollé, les points faibles, les blessures sont toujours là et il ne faut pas s’attendre à des miracles : nos disciplines ne sont pas là pour soigner !

Elles sont là pour prévenir, se connaitre mieux pour éviter de faire des bêtises en allant au-delà de nos limites.

 

 

« Tout pour un » :

Il est rare de pouvoir adapter une activité à ses possibilités physiques. Ici, on le peut :

Que l’on soit un « vrai » sportif, un « ancien » sportif (Ah, les traumatismes du sport !!!), un « pas du tout » sportif , que l’on soit très jeune, jeune, moins jeune, plus très jeune ou pas jeune du tout, il y a toujours une solution pour tirer parti de ces disciplines et en ressentir les bienfaits.

Cela ne demande QUE du temps et du travail.

 

Bref, encore une fois (et on ne le dira jamais assez !) à condition de ne pas s’attendre à des miracles (du genre : «Ouais, l’arnaque !!! J’ai fait deux heures de Qi Gong et je n’ai pas atteint le nirvana »), Tai Ji Quan et Qi Gong peuvent apporter beaucoup et maintenir en forme notre esprit et notre corps.

 

Il suffit d’un peu de patience, de bonne volonté, de travail régulier (Aïe ! Mince alors ! Ce n’était pas noté dans la pub !).

 

Bonne humeur et ouverture d’esprit ne feront pas de mal non plus… A bientôt ?

 

PHOTO Xiao Long

 

 

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Published by Xiao Long - dans TAI JI QUAN QI GONG
15 janvier 2022 6 15 /01 /janvier /2022 15:52

 

On a coutume de classer les arts martiaux chinois en catégories (nous aimons bien toujours tout mettre dans des cases…) : les arts externes, les arts internes, les arts énergétiques. Le Qi gong est  « énergétique ». Le Tai ji quan est « interne ». Le Kung fu est « externe ».

 

PHOTO Xiao Long

Le Qi gong serait donc purement énergétique .point/barre.

 

On aide la circulation d’énergie, on dirige l’énergie, on concentre l’énergie… Oui !

Mais… et le Qi gong de la « chemise de fer » alors ? C’est bien un travail sur la concentration d’énergie, sur la maitrise du souffle, mais à visée martiale… non ? Quelle idée aussi, ce moines qui se cassent une barre de fer sur la tête ou réduisent en miettes des briquettes !

Et il est des maitres de Qi Gong qui démontrent des applications martiales fondées sur l’enchainement appris.

Bref, il existe un travail énergétique qui vise l'efficacité en combat.

PHOTO Xiao Long

Le Kung fu serait donc purement externe ?

Il faut savoir que le terme Kung fu (Gong fu) signifie « avoir la maîtrise dans un domaine quel qu’il soit ». Par exemple, le Gong fu cha est l’art du thé (et on ne casse pas les tasses siouplé !). Ce terme n’est donc pas très précis.

Dans les arts externes la pratique est plus axée sur le développement physique, la rapidité, l’efficacité… On ne peut pas dire cependant que l’externe ne travaille pas sur le souffle, l’énergie interne.

Bref, il existe un travail énergétique qui vise l'efficacité en combat (ah, tiens, j’ai déjà dit ça !)

PHOTO Xiao Long

Le Tai ji quan serait donc purement interne ?

On classe dans les arts internes les disciplines plutôt centrées sur le développement du souffle, sur les aspects mentaux, spirituels et le travail sur l’énergie.

Le Tai ji quan est de ceux là et se caractérise par la lenteur de ses déplacements (même si, dans certaines écoles, il existe des formes rapides).

Ce travail dans la lenteur ne signifie pas pour autant que les mouvements soient vides de sens. Juste « jolis ». Nous ne sommes donc pas juste tout seul à faire des ronds dans l’air… Il y a plus ! Il y a un but à ces gestes et cette finalité est martiale.

Et le travail avec partenaire est incontournable dans cet art que ce soit par le biais du Tui shou , Dui lian ou des applications.

On ne peut pas nier non plus qu’il y ait un réel travail énergétique dans la pratique du Tai ji quan. Il y a un travail sur le souffle, sur les souffles.

 Il y a un travail sur le mental, sur le lien qui nous unit à la nature. Un vrai travail interne pour retrouver notre calme, notre équilibre et notre place.

 

Bref, comme toujours, tout est à l’image du symbole yin yang où l’on peut voir dans le yang un petit point yin et dans le yin un petit point yang.

On ne peut pas simplement ouvrir un tiroir « externe = baston », « interne = danse »,« énergétique = bien-être ! Tout est présent partout mais à des degrés différents.

 

Pour Xiao Long, l’énergétique est le socle, le fondement de nos disciplines. Kung fu, Tai ji quan, Qi gong ne s’opposent pas mais se complètent. C’est juste que l’aspect martial est plus visible en Kungfu, l’aspect énergétique est plus visible en Qi gong, l’aspect interne plus visible en Tai ji quan.

 

Et le but est identique : maitrise du corps dans l’espace, maitrise du souffle, maitrise de l’esprit…

 

PHOTO Xiao Long

 

 

 

 

 

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Published by Xiao Long - dans TAI JI QUAN QI GONG
8 janvier 2022 6 08 /01 /janvier /2022 13:27

 

Nous ne sommes pas habitués à considérer  le corps et l’esprit comme une entité.

Pour nous, il y a surtout d’un côté l’esprit (au sens de « facultés intellectuelles ») et de l’autre côté (accessoirement) le corps. L’esprit joue un grand rôle dans notre civilisation. On le cultive, on le bichonne, on essaye de l’ouvrir, on y amasse des connaissances...

On a l’impression qu’il peut tout contrôler, qu’il règne en maitre et cela nous rassure.  Il est capable de tout ranger dans des petites cases, rien ne traine au hasard, rien ne déborde, tout est aligné. Cet immatériel classe tout le matériel, et tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles… L’esprit  fonctionne en permanence, absorbe les informations, les transforme, développe des idées, les rumine.

 

Photo Xiao Long

Le corps occupe une curieuse position !  D’accord, on s’en occupe aussi, : on le fait bouger pour qu’il soit beau ( enfin, il parait !) , on le masse, on le « nourrit » de régimes pour qu’il soit beau, on le crème pour qu’il soit beau, on le lifte et  on le maltraite aussi (!) pour qu’il soit beau. Bref, on s’en occupe… en surface, c’est tout ce qu’il mérite : un peu de polish sur la carrosserie… Il est tout propre et il brille ! C’est sans doute une caractéristique de notre époque : seule la surface compte et peut importe ce qui se dissimule dessous.

Alors parfois, il se rappelle à nous, nous fait souffrir, et là on se dit que peut-être on devrait soulever le capot et « regarder » un peu à l’intérieur… Comme pour les voitures, plus on avance, plus les bougies s’encrassent - et les souffler chaque année n’arrange rien – Alors, on conduit sa voiture au garage-médecin et hop ! En deux coups de clé anglaise et un petit coup de marteau (bambou aussi des fois !), on est remis sur nos roues… pour quelques temps seulement… car le plus souvent ce n’est pas du matériel qu’il faudrait s’occuper, mais de l’immatériel…pas des symptômes mais de l’origine.

Dans certaines philosophies comme le bouddhisme par exemple, corps et esprit sont d’emblée présentés interdépendants. L’individu est dans cette optique un ensemble d’agrégats impermanents : le corps, les sensations, les perceptions, la conscience et l’intention. L’esprit ne se « délie » du corps qu’une fois le nirvana atteint… (Mais bon, ce n’est pas tout le monde et ce n’est pas tout les jours…)

Photo Xiao Long

Pourtant, on sait bien entre-temps combien le mental joue un rôle sur la santé, sur le corps. Et on sait que lorsque le corps éprouve du bien-être, l’esprit se détend et se calme. Et que lorsque l’esprit est tranquille et équilibré, le corps se sent mieux. Mais, pris au milieu de la tourmente des jours qui se succèdent et apportent leurs quotas de problèmes, on oublie un peu l’essentiel. On oublie que tout est lié.

 

Heureusement, le Tai Ji Quan, le Qi Gong sont là ! (bon, pas que,  la méditation aussi, mais c’était notre pause publicitaire…).

Grâce à ces pratiques, nous pouvons redécouvrir notre corps-esprit, apprendre à le mouvoir harmonieusement dans l’espace, à le laisser libre de ressentir ce qui l’entoure, ce qui le constitue. La respiration retrouve (aussi – enfin) sa place et fait le lien entre les deux pôles : on est calme, en prise directe avec « l’ici maintenant - et le reste attendra »…

 Mais ces belles choses ont un prix : le travail. Que ce soit la méditation, le Tai Ji Quan, le Qi Gong, il ne faut pas croire que deux ou trois séances vont apporter de grands bienfaits , c’est la répétition, l’état d’esprit ( ?!) qui comptent : ne rien attendre à date fixe et se laisser porter…

(On croit que les chats dorment, non, détrompez vous, ils méditent et s’entrainent de nombreuses heures par jour !)

Photo Xiao Long

 

Je vous livre le proverbe chinois préféré de Xiao Long :

« Le corps parcourt l’espace et l’esprit se libère. »

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Published by Xiao Long - dans TAI JI QUAN QI GONG
25 décembre 2021 6 25 /12 /décembre /2021 19:38

 

🚚  Distance de sécurité…  🚙

Dans la Chine ancienne, le salut à distance représentait une sécurité : ne sachant pas toujours à qui l’on a à faire, la prudence était de mise. (Finalement en cette longue période de Covid, c’est ce qu’on nomme « distanciation sociale ») Pour peu que votre interlocuteur connaisse  quelques techniques de Qin-na-shu (l'art des saisies et des clefs), se laisser saisir la main aurait pu s’avérer aventureux ! Donc, pas de « shake hands »… (On n’a pas à se demander si l’autre a les mains propres ?)

C'est ainsi que le salut à distance était à la fois un signe de politesse et la meilleure façon de prévenir une mauvaise intention.

 

Le salut est aujourd'hui pour nous et dans nos écoles un signe rituel qui permet à tous les pratiquants d’une même discipline de se reconnaître comme faisant partie d'une même famille, d’une même école. Les saluts peuvent d’ailleurs varier d’une école à une autre. Ils sont dans tous les cas toujours symboliques. 

 

Le salut de l’école de Maitre Zhang Guang De :

La  main gauche est posée sur la zone Dan Tian, pendant que la main droite est levée, ouverte devant soi, doigts vers le ciel.

Pourquoi ?

La main sur la zone Dan Tian s’explique aisément. Là  est l’énergie. C’est d’ici qu’elle part et c’est ici qu’elle reviendra. Le Dan Tian est notre centre énergétique et notre centre de gravité. Ce geste signifie aussi que l’on prend soin de soi et de sa santé, que l’on sera bienveillant pour soi et envers les autres.

L’autre main salue comme le font les moines Shaolin, et

Maître Zhang Guan De donnait, il y a quelques années, l’explication suivante :

 

PHOTO Xiao Long

Un jour, un moine venu d'Inde  arrive à Shaolin comme missionnaire du bouddhisme. Il est un grand maître. Un bonze voulut devenir son élève, mais le maître n'était pas sûr de la sincérité de l'élève.

Un jour, donc, 53 ans après Jésus Christ, le 9e jour du dernier mois, il faisait très froid et il y avait une tempête de neige. La neige tombe abondamment, il fait froid, mais le jeune bonze reste immobile. Le maître demande alors au jeune bonze ce qu'il fait ici.

"Prenez-moi comme élève, maître".

Et le maître répondit en ces termes:

"Si vous voulez avoir la méthode authentique, il faudrait que la neige soit rouge, mais la neige est blanche !".

En entendant ces mots, l'élève se coupe le bras et la neige devient rouge sang.

C'est ainsi que, dès lors, à Shaolin, on ne salue plus qu'avec un bras.

 

La main droite ouverte, présentée seule devant soi, semble rendre hommage à Huike (le jeune bonze de l’histoire), premier disciple de Bodhidharma (le maitre). Les légendes comme souvent sont nombreuses et variées… Voici ce que l’on « sait » du personnage :

 

Qui est HUIKE :

Huike (慧可) ou Dazu Huike (大祖慧可) est le deuxième patriarche du Chan (Zen) en Chine. Une variante de son nom en Chine est Sengke (僧可).

C’est en 528 que, doté d’une solide éducation confucianiste et taoïste, il serait allé à la rencontre de Bodhidharma. Huike cherchait un maître « capable de libérer l’élixir de la compassion universelle afin de sauver tous les êtres sensibles » et se serait tranché le bras gauche pour prouver la sincérité de sa démarche et son engagement.

 

 (Même si… selon le « Nouveau Recueil de biographies de moines éminents », d’aucuns disent que son bras fut tranché ultérieurement par des brigands, ce qui rend la chose plus prosaïque).

Bodhidharma lui a transmis son enseignement contemplatif, lui confiant les quatre volumes du Soutra de l’Entrée sur l’Ile (Léngjiā ābāduōluó bǎojīng) qu’il jugeait convenable pour délivrer les Chinois !

 

Voilà donc pour la petite histoire…. Xiao Long vous salue bien !

 

PHOTO Xiao Long

 

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Published by Xiao Long - dans QI GONG
7 décembre 2019 6 07 /12 /décembre /2019 14:54

 

Extrait du mémoire "TAI JI QUAN, la voix de l'équilibre"

présenté pour le passage du 6ème Duan fédéral en juin 2019 - MPC.

 

Le taì jí tú des origines selon Hú Wèi

 

Il existe encore une autre image possible, la plus courante et que nous associons directement dans nos esprits au concept yīn et yáng.  Elle nous est plus familière : celle du taì jí tú des origines.

Les Chinois l’appelle « poissons yīn et yáng ». Le point noir figure l’œil du poisson blanc, alors que le point blanc figure l’œil du poisson noir. Selon Hú Wèi (1633-1714), auteur de l’ouvrage « Discrimination des diagrammes de mutations »,  ce dessin représente le mouvement d'alternance des qì yīn, en noir, et yáng, en blanc. Inconcevables l’un sans l’autre, chacun recèle aussi le germe de l’autre. Lorsque l’un décline, l’autre prospère.

C’est cette image qui est aujourd’hui la plus connue. Le yīn évoque entre autres, le principe féminin, la lune, l'obscurité, la fraîcheur, la réceptivité … Le yáng, quant à lui, représente entre autres le principe masculin, le soleil, la luminosité, la chaleur, le mouvement …

 

Le taì jí tú de Lái Zhīdé

 

 Le taì jí tú de Lái Zhīdé[1] est une représentation ancienne moins connue. Créée par un néo-confucianiste et pratiquant taoïste de la dynastie Ming, elle est moins complexe que celle envisagée par Zhōu Dūnyí.

Lái Zhīdé1525-1604) est l’auteur d’un important commentaire du Zhōu yì, autre nom du Yì jīng. Nous y retrouvons le cercle bien sûr, mais il y a cette fois un fort axe central. Nous imaginons sans peine les concepts complémentaires de yīn et de yáng ainsi que la dynamique qui anime l’ensemble, grâce à la spirale qui émane du centre et s’élargit vers l’extérieur.

 

Cette représentation souligne le rôle central de pivot du principe li[2].

« Cette spirale relie un cercle extérieur large à un cercle intérieur petit. La vision en creux est le lien par une spirale vide d’un vide infini extérieur à un vide limité intérieur. [3]»

 

L’idée fondamentale que l’on retrouve dans ces diverses représentations reste celle d’une interaction, d’un mouvement créateur d’équilibre. Cependant ces représentations ne sont que des dessins et nous donnent une image figée d’un processus tout en dynamique. C’est bien ce mouvement qui les anime et qui est la clé même de la compréhension de ces concepts.

Pour moi, le taì jí tú de Lái Zhīdé est l’image la plus adéquate pour symboliser notre pratique.

Le centre y est nettement matérialisé. Le centre librement s’exprime. Il suggère la dynamique de laquelle va naitre l’équilibre. On imagine aisément le mouvement de rotation, le tourbillon, qui nait de cet axe central fort.

Il figure l’expansion au sein d’un cercle, la rondeur, la solidité de la structure, la notion de « rempli », de spirale énergétique … Il peut figurer en même temps un vortex, qui absorbe, comprime l’énergie. Entre compression et expansion, il figure l’équilibre parfait.

 

 

[1] Lái Zhīdé (来知徳) :1525-1604,  néo-confucianiste et pratiquant taoïste de la dynastie Ming, auteur du Zhōu yì zhù (周易集注) (1598), important commentaire du Zhōu yì dans lequel se trouve son diagramme.

[2] Li, les lois de la nature antérieures au Qi, l'intelligence universelle en tant que cause efficiente, dans le Confucianisme.

 

[3] Extrait de l’article «  Spirale et logo de la Faemc » de Hugues Deriaz , Yi Mag n°5 juin 2017. Commentaire de la représentation du  « Fanghu waishi » de Lu Qianxu (vers 1550).

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Published by Xiao Long - dans TAI JI QUAN QI GONG
2 mars 2013 6 02 /03 /mars /2013 15:44

 

Tai Ji Quan et Qi Gong sont complémentaires, cela n’est pas une nouveauté ! Le Qi Gong permet d’approfondir l’aspect interne et énergétique, de consolider la force interne (cf. Obi-Wan Kenobi et son Bang laser...).

Si on connait bien (ou presque !) les formes de Qi Gong à « mains nues », on ne sait pas toujours qu’il existe aussi des exercices avec « support » (et non, pas avec « arme » quoi que…). On peut travailler avec une balle, en bois de préférence- Tai Ji Qiu- ou bien avec une règle –Tai Ji Ci- ou encore avec un bâton : Tai Ji Bang.

Vous me direz, quel est l’intérêt d’un ustensile en Qi Gong… Comme si ce n’était pas déjà assez dur de se concentrer sur ce que fait notre corps ! Eh bien, justement… On trouve parfois difficile de se détendre correctement, et même on peut avoir la sensation d’être de plus en plus tendu à force de penser à … se détendre ! Pour remplacer les « mille pensées » par une seule, faire tourner un Bang est une bonne solution. L’esprit est alors concentré sur une seule chose. L’énergie dispersée se rassemble en un point.

 

Ce bâton de bois, arrondi aux extrémités peut avoir jusqu’à 40 cm de long selon les écoles et exercices. On peut le tordre, « l’essorer », le faire tourner, en spirale, en cercle…

 

Photo Xiao Long

Les principes :

Comme pour la pratique du Tai Ji Quan, le corps est détendu, les épaules décontractées, les coudes relâchés, la poitrine légèrement creusée, les genoux un peu fléchis pour un meilleur enracinement.

 

Les effets :

Le Bang est en contact avec les paumes, les doigts et stimule ainsi les points situés sur les 6 méridiens des membres supérieurs. Ainsi, la circulation du Qi est favorisée dans tout le corps, le travail des jambes relançant la circulation énergétique dans les 6 méridiens des membres inférieurs, les mouvements de la taille favorisant la communication entre le haut et le bas.

Les mouvements se répètent et le corps se détend, la respiration se calme. On peut s’exercer sur place ou en déplacement.

On renforce les tendons, les articulations, les muscles des membres supérieurs.

On peut aussi se servir du Bang pour des automassages, pour percuter certains points… (Ou accueillir Monsieur s’il rentre trop tard ?)

On peut enfin travailler à deux, une sorte de Tui Shou avec Bang pour entrainer la coordination, la synchronisation des mouvements !

 

Les écoles :

Elles sont nombreuses, chacune ayant développé les exercices les plus pertinents pour leur propre pratique de Tai Ji Quan. Il existe même une forme au double « bang »!!

 

Pour notre pratique :

Le Tai Ji Bang Dao Yin Yang Sheng Gong, crée par Me Zhan Guan De, demande de préférence un bâton léger, fin et assez court pour faciliter les mouvements de rotation.

  Nos formes (il en existe deux), sont aussi de bons échauffements avant la pratique du Tai Ji Quan, cela permet de mobiliser en douceur les articulations, et de stabiliser l’esprit avant de pratiquer nos taolus.

Le travail du poignet est particulièrement intéressant pour la pratique de l’épée et de l’éventail qui demande une grande souplesse et un bon contrôle de notre centre (taille) et des membres supérieurs de l’épaule jusqu’au bout des doigts.

Le Tai Ji Bang est encore rarement proposé et souvent méconnu. Il ne faut pas laisser passer l’occasion de découvrir cet art du « petit bâton du Tai Ji ». Les mouvements sont très doux et agréables… et vous pourrez en plus utiliser votre Bang pour étaler votre pâte à tarte. (Tartelette…)

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Published by Xiao Long - dans TAI JI QUAN QI GONG

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 Ce blog est a but non commercial, non lucratif. Il délivre des informations et des commentaires techniques et culturels pour les pratiquants de Tai Ji Quan et de Qi Gong ainsi que pour tous ceux qui s’intéressent à la culture asiatique.

Si vous voulez pratiquer le Tai Ji Quan ou le Qi Gong, allez sur le site de l'association Feng yu Long où vous trouverez toutes les informations nécessaires.

https://www.taijiqigongevreux.com/

 

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