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18 mai 2022 3 18 /05 /mai /2022 11:19

 

Il est agréable de se détendre et de venir pratiquer à heures fixes une ou deux fois par semaine. Mais, le Tai Ji Quan, ce n’est pas seulement un loisir, ce n'est pas qu'une pratique ponctuelle, cela peut devenir un art de vivre différemment, et sans doute bien mieux. Car une de ses premières leçons, c’est de nous apprendre à prendre le temps : il faut être patient, tranquille et concentré pour apprendre une forme.

 

Prenez plus souvent le temps de vivre et d'observer autour de vous. Redécouvrez les choses sans importance qui donne au quotidien une autre dimension (troisième et quatrième?👽).


Le matin:

Il faut se lever, et ce moment est difficile pour certains! Prenez le temps d'ouvrir les yeux, de vous étirer comme le font les chats (qui eux sont par nature d'une zénitude parfaite!) et ne foncez pas les yeux encore fermés et les articulations endolories sur votre tasse de café!

 

Photo Xiao Long

 

Vos yeux ouverts peuvent même aller jusqu'à regarder par la fenêtre et regarder le jour se lever (lui aussi). Bon, c'est d'accord, en hiver il fait encore nuit quand on se met debout! Mais l'idée est prendre le temps de reprendre pied dans la (dure?) réalité

Suggestion de Xiao Long: prévoir un poster dans la cuisine avec vue sur la nature!

Alors, je vous entends déjà, « Je n’ai pas le temps, je dois faire vite, m’occuper des enfants, aller au boulot, faire les courses, aller là ou là bas… ». Et les retraités super-occupés vont dire : «  J’ai poterie à 10h, patchwork à 11h et puis après midi rando… » 🙄

C’est vrai que les journées sont remplies, mais… prendre cinq minutes rien que pour soi au lever va donner le ton à votre journée et peut-être vous aider à prendre les choses plus sereinement.


Les pauses de matinée, du midi ou d'après midi, peuvent être de vraies pauses si on choisit de se mettre un peu au calme pour faire quelques mouvements simples de Tai Ji Quan (n'apportez pas votre épée, ce sera plus discret...) ou si l'on prend un peu de temps pour soi, pour méditer tranquillement.

Cela demande un effort au début, il faut se mettre un peu à l'écart des autres parfois, rompre avec le rythme de la journée. Mais c'est justement cette cassure qui va nous permettre de nous "régénérer". C’est beaucoup plus reposant que de se laisser aller à des discussions sur la marche inexorable du monde (qui n’est plus ce qu’il était, ma brave dame !)


Le soir, il est important avant d'aller se coucher de décompresser, d'arrêter de penser à ce qui aurait pu être, à ce qu’on aurait dû faire ou dire, ou à ce qui sera. On est juste ici, maintenant. Il faut se poser intérieurement et physiquement.

Et pourquoi ne pas passer en revue les instants agréables de cette journée. Il y en a… il faut juste les retrouver et pour cela apprendre à apprécier les petits moments positifs.
 

Photo Xiao Long


Tout au long de la journée vous avez le choix entre vous énerver, vous laisser contrarier, exaspérer par un feu rouge, un piéton trop lent, un serveur occupé ailleurs, un collègue trop bavard, un travail inintéressant, une caissière inefficace... ou réagir positivement et vous dire que si vous explosez, rien n'ira plus vite ou mieux pour autant.

Et pour patienter, visualisez quelques mouvements de Tai Ji Quan. Concentrez vous sur le moment présent, calmez vos impatiences, res-pi-rez!
Pensez à cette maxime bouddhiste:

 

"Ne laissez pas les autres marcher dans votre esprit propre avec leurs pieds sales".

(Xiao Long n'est pas à cours de conseils, pourtant je l'ai déjà vu trrrès énervé! C'est sans doute l'exception, celle qui permet de confirmer la règle...)

 

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Published by Xiao Long - dans TAI JI QUAN
29 janvier 2022 6 29 /01 /janvier /2022 19:32

 

PHOTO Xiao Long

 

Il est parfois étonnant dans le milieu des arts martiaux de voir à quel point certains s’écartent totalement des principes fondamentaux de « fonctionnement » des arts martiaux.

 

Loin de la sérénité, du respect mutuel, de l’ouverture d’esprit auxquels on pourrait s’attendre, on y retrouve des clans, des pour et des contres, des « ego » surdimensionnés, des intrigues de cour …

Xiao Long le déplore, cet état des lieux l’attriste sincèrement. Il aimerait bien que ces disciplines restent à l’écart de l’évolution générale et qu’au moins là, on puisse préserver quelques valeurs fondamentales… et il voudrait modestement rappeler les « vertus martiales » que nous devrions tenter de mettre en application : wǔ dé ( )

武, c’est un caractère que nous connaissons bien, celui que l’on retrouve dans wǔ shù,         arts martiaux.

德, c’est vertu / moralité mais aussi volonté / cœur (que l’on voit dans la partie inférieure du caractère) et c’est encore bonté / bienveillance

 

Ces notions sont très anciennes et bien sûr, elles peuvent paraitre « ringardes »… et pourtant …

C’est un état d’esprit qui est le socle de nos pratiques (enfin, qui devrait l’être…).

Trop souvent, les cours oublient les bases simples (le salut par exemple) comme si l’on était pressé de passer à l’action, au corps du cours.

 

En ce qui nous concerne, les 6 vertus martiales sont :

 

1–      rén  cœur et bienveillance

Avoir du cœur, être bon, savoir partager et savoir pardonner.

Aimer son école, sa pratique, ses enseignants, ses proches, ses « concurrents »…

 

2 – Yi  ordre

  ?  comme  jìng yì

 

C'est le respect implicite des règles : préséance et hiérarchie.

 

3 – Li  politesse (Rites, attitudes, bienséance, étiquettes)

 ? comme     lǐ mào

 

La politesse c’est savoir se comporter avec les autres, rester correct, afin de conserver des rapports humains harmonieux.

On peut exprimer un désaccord sans se mettre à hurler sur le premier qui passe… (plus difficile, mais ça se fait…)

 

4 – Zhi discernement

 ?      zhì sagesse

 

Rester maître de soi, faire la part des choses, du vrai et du faux, du bien et du … moins bien. Savoir tenir la place qui est la sienne.

 

5 – Xin  honnêteté(sincérité, fidélité)

 ? comme    dān xīn

 

Dans le milieu des Arts Martiaux Chinois, les notions d'honnêteté et de loyauté sont très importantes.

Une parole donnée se respecte, un engagement se respecte…

 

6 – Yong courage

comme        yǒng qì

 

Venir en aide, lutter pour défendre une cause juste, c’est une forme de courage, en respectant les notions qui précèdent…

 

Il est aujourd’hui encore nécessaire de les connaitre et de les suivre en les adaptant à notre « monde ». Dans tous les cas tenter d’appliquer ces principes ne peut pas nuire.

Le respect des autres est une valeur sûre, la cohérence entre nos paroles et nos actes aussi, la mise en sourdine de l’ego est nécessaire (et comme le disait la grand-mère du Petit Dragon : « On finira tous au même endroit », donc pas la peine de se pousser du col !).

 

La vie est courte, la « gloire » éphémère et relative :

« Derrière la montagne, il y a une autre montagne ».

 

Ce n’est pas souvent, mais de temps à autre Xiao Long est très sérieux…

 

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Published by Xiao Long - dans TAI JI QUAN
15 janvier 2022 6 15 /01 /janvier /2022 15:52

 

On a coutume de classer les arts martiaux chinois en catégories (nous aimons bien toujours tout mettre dans des cases…) : les arts externes, les arts internes, les arts énergétiques. Le Qi gong est  « énergétique ». Le Tai ji quan est « interne ». Le Kung fu est « externe ».

 

PHOTO Xiao Long

Le Qi gong serait donc purement énergétique .point/barre.

 

On aide la circulation d’énergie, on dirige l’énergie, on concentre l’énergie… Oui !

Mais… et le Qi gong de la « chemise de fer » alors ? C’est bien un travail sur la concentration d’énergie, sur la maitrise du souffle, mais à visée martiale… non ? Quelle idée aussi, ce moines qui se cassent une barre de fer sur la tête ou réduisent en miettes des briquettes !

Et il est des maitres de Qi Gong qui démontrent des applications martiales fondées sur l’enchainement appris.

Bref, il existe un travail énergétique qui vise l'efficacité en combat.

PHOTO Xiao Long

Le Kung fu serait donc purement externe ?

Il faut savoir que le terme Kung fu (Gong fu) signifie « avoir la maîtrise dans un domaine quel qu’il soit ». Par exemple, le Gong fu cha est l’art du thé (et on ne casse pas les tasses siouplé !). Ce terme n’est donc pas très précis.

Dans les arts externes la pratique est plus axée sur le développement physique, la rapidité, l’efficacité… On ne peut pas dire cependant que l’externe ne travaille pas sur le souffle, l’énergie interne.

Bref, il existe un travail énergétique qui vise l'efficacité en combat (ah, tiens, j’ai déjà dit ça !)

PHOTO Xiao Long

Le Tai ji quan serait donc purement interne ?

On classe dans les arts internes les disciplines plutôt centrées sur le développement du souffle, sur les aspects mentaux, spirituels et le travail sur l’énergie.

Le Tai ji quan est de ceux là et se caractérise par la lenteur de ses déplacements (même si, dans certaines écoles, il existe des formes rapides).

Ce travail dans la lenteur ne signifie pas pour autant que les mouvements soient vides de sens. Juste « jolis ». Nous ne sommes donc pas juste tout seul à faire des ronds dans l’air… Il y a plus ! Il y a un but à ces gestes et cette finalité est martiale.

Et le travail avec partenaire est incontournable dans cet art que ce soit par le biais du Tui shou , Dui lian ou des applications.

On ne peut pas nier non plus qu’il y ait un réel travail énergétique dans la pratique du Tai ji quan. Il y a un travail sur le souffle, sur les souffles.

 Il y a un travail sur le mental, sur le lien qui nous unit à la nature. Un vrai travail interne pour retrouver notre calme, notre équilibre et notre place.

 

Bref, comme toujours, tout est à l’image du symbole yin yang où l’on peut voir dans le yang un petit point yin et dans le yin un petit point yang.

On ne peut pas simplement ouvrir un tiroir « externe = baston », « interne = danse »,« énergétique = bien-être ! Tout est présent partout mais à des degrés différents.

 

Pour Xiao Long, l’énergétique est le socle, le fondement de nos disciplines. Kung fu, Tai ji quan, Qi gong ne s’opposent pas mais se complètent. C’est juste que l’aspect martial est plus visible en Kungfu, l’aspect énergétique est plus visible en Qi gong, l’aspect interne plus visible en Tai ji quan.

 

Et le but est identique : maitrise du corps dans l’espace, maitrise du souffle, maitrise de l’esprit…

 

PHOTO Xiao Long

 

 

 

 

 

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Published by Xiao Long - dans TAI JI QUAN QI GONG
8 janvier 2022 6 08 /01 /janvier /2022 13:27

 

Nous ne sommes pas habitués à considérer  le corps et l’esprit comme une entité.

Pour nous, il y a surtout d’un côté l’esprit (au sens de « facultés intellectuelles ») et de l’autre côté (accessoirement) le corps. L’esprit joue un grand rôle dans notre civilisation. On le cultive, on le bichonne, on essaye de l’ouvrir, on y amasse des connaissances...

On a l’impression qu’il peut tout contrôler, qu’il règne en maitre et cela nous rassure.  Il est capable de tout ranger dans des petites cases, rien ne traine au hasard, rien ne déborde, tout est aligné. Cet immatériel classe tout le matériel, et tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles… L’esprit  fonctionne en permanence, absorbe les informations, les transforme, développe des idées, les rumine.

 

Photo Xiao Long

Le corps occupe une curieuse position !  D’accord, on s’en occupe aussi, : on le fait bouger pour qu’il soit beau ( enfin, il parait !) , on le masse, on le « nourrit » de régimes pour qu’il soit beau, on le crème pour qu’il soit beau, on le lifte et  on le maltraite aussi (!) pour qu’il soit beau. Bref, on s’en occupe… en surface, c’est tout ce qu’il mérite : un peu de polish sur la carrosserie… Il est tout propre et il brille ! C’est sans doute une caractéristique de notre époque : seule la surface compte et peut importe ce qui se dissimule dessous.

Alors parfois, il se rappelle à nous, nous fait souffrir, et là on se dit que peut-être on devrait soulever le capot et « regarder » un peu à l’intérieur… Comme pour les voitures, plus on avance, plus les bougies s’encrassent - et les souffler chaque année n’arrange rien – Alors, on conduit sa voiture au garage-médecin et hop ! En deux coups de clé anglaise et un petit coup de marteau (bambou aussi des fois !), on est remis sur nos roues… pour quelques temps seulement… car le plus souvent ce n’est pas du matériel qu’il faudrait s’occuper, mais de l’immatériel…pas des symptômes mais de l’origine.

Dans certaines philosophies comme le bouddhisme par exemple, corps et esprit sont d’emblée présentés interdépendants. L’individu est dans cette optique un ensemble d’agrégats impermanents : le corps, les sensations, les perceptions, la conscience et l’intention. L’esprit ne se « délie » du corps qu’une fois le nirvana atteint… (Mais bon, ce n’est pas tout le monde et ce n’est pas tout les jours…)

Photo Xiao Long

Pourtant, on sait bien entre-temps combien le mental joue un rôle sur la santé, sur le corps. Et on sait que lorsque le corps éprouve du bien-être, l’esprit se détend et se calme. Et que lorsque l’esprit est tranquille et équilibré, le corps se sent mieux. Mais, pris au milieu de la tourmente des jours qui se succèdent et apportent leurs quotas de problèmes, on oublie un peu l’essentiel. On oublie que tout est lié.

 

Heureusement, le Tai Ji Quan, le Qi Gong sont là ! (bon, pas que,  la méditation aussi, mais c’était notre pause publicitaire…).

Grâce à ces pratiques, nous pouvons redécouvrir notre corps-esprit, apprendre à le mouvoir harmonieusement dans l’espace, à le laisser libre de ressentir ce qui l’entoure, ce qui le constitue. La respiration retrouve (aussi – enfin) sa place et fait le lien entre les deux pôles : on est calme, en prise directe avec « l’ici maintenant - et le reste attendra »…

 Mais ces belles choses ont un prix : le travail. Que ce soit la méditation, le Tai Ji Quan, le Qi Gong, il ne faut pas croire que deux ou trois séances vont apporter de grands bienfaits , c’est la répétition, l’état d’esprit ( ?!) qui comptent : ne rien attendre à date fixe et se laisser porter…

(On croit que les chats dorment, non, détrompez vous, ils méditent et s’entrainent de nombreuses heures par jour !)

Photo Xiao Long

 

Je vous livre le proverbe chinois préféré de Xiao Long :

« Le corps parcourt l’espace et l’esprit se libère. »

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Published by Xiao Long - dans TAI JI QUAN QI GONG
18 décembre 2021 6 18 /12 /décembre /2021 13:25

 

Le Tai Ji Quan n’est pas une activité comme d’autres qui relèvent plus du divertissement ou de l’occupation… C’est une école de vie. Il nous apprend à nous accepter comme nous sommes, à faire avec ce que l’on a, à notre rythme à nous. 🐌

Il s'inscrit dans un long processus. On y vient d’ailleurs rarement par hasard. L'idée d'aller voir pratiquer et de pratiquer soi-même le Tai Ji Quan est déjà un pas sur le chemin. Ce n'est que le premier !
Mais sans celui là, rien ne serait...

 

PHOTO Xiao Long


Il faut ensuite apprendre à se considérer comme un éternel débutant, rester modeste, se réjouir de chaque progrès et penser positivement en regardant le chemin qui a déjà été parcouru. Si l'on recherche la perfection au sens où on voudrait l'atteindre pour pouvoir cocher la case: "C'est fait! C'est acquis!", il vaut mieux choisir une autre activité... le tricot, la peinture, le bricolage 😊

 

Il n'y a pas de fin à l'apprentissage du Tai Ji Quan, il y a toujours à découvrir, on peut toujours avancer. Il faut donc "ménager sa monture", la route est longue... et il faut savoir aussi admirer le paysage pendant le voyage, profiter de ce qui est offert,  prendre son temps.

Il n'y a aucune urgence. Cette progression est la vôtre. Il n'y a pas d'objectif à atteindre en un temps limité. C’est sans doute le point fort de cette discipline, chacun l’adapte en fonction de ses capacités, du temps qu’il peut y consacrer…


Pas besoin de se taper sur les doigts intérieurement, de se crisper, de froncer les sourcils ou de tirer la langue (encore que ça aide peut être?😛) en se disant qu'il FAUT y arriver, là, tout de suite. Pourquoi se mettre sous pression tout seul comme un grand, alors que ce n’est pas utile ?

 "Tout vient à point à qui sait attendre" (et il n'est pas chinois celui-là de proverbe! C'est qu'on en a aussi nous, des proverbes! Non, mais... et dans le même style, nous avons aussi : « Cent fois sur le métier, remettez votre ouvrage » ! Comme quoi la patience n’est pas l’apanage des orientaux…)

 

PHOTO Xiao Long


Pratiquer devient alors un plaisir: bien sûr on a du mal à l'imaginer lorsqu'on est au début de la phase d'apprentissage. C'est le moment où l'on à l'impression que le cerveau va se faire des nœuds, que l'on n'arrivera jamais à contrôler (tous) ses membres.  Que de mains et de pieds à gérer!!! 😏 On ne croyait pas en avoir autant!!!  Et, en plus, il faut se tenir droit et il faut respirer (c'est conseillé dans le stage survie!) et il faut rester détendu…

Nous avons perdu la spontanéité et la naïveté de l’enfant qui voit et imite sans se poser de question. Mais à force de vouloir tout contrôler et décortiquer, on finit par faire… pas si bien que ça ! Mais, on ne se refait pas…
😇Alors dès que l'on connait un ou deux mouvements qui ne demandent plus trop de réflexion, il faut les apprécier, se les bichonner, les faire, les refaire, se laisser porter... pour avoir une idée de ce qui nous attend, plus tard sur la route... car rien ne presse et qu’il vaut mieux faire trois mouvements où l’on se sent bien plutôt qu’une forme entière avec périscope (syndrome de la tête qui tourne à droite et à gauche pour loucher sur les copains pour savoir ce qui se passe…)

Et Xiao Long vous le dit, le long chemin vaut le détour... La preuve, il le suit toujours avec autant d'enthousiasme et toujours plus len-te-ment!

Allez, haut les cœurs, on y retourne !!!

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Published by Xiao Long - dans TAI JI QUAN
7 décembre 2021 2 07 /12 /décembre /2021 12:39

"Zhi", les doigts, une technique que l'on rencontre assez peu dans les enchaînements, cette technique se fait soit paume vers le bas, soit paume vers le haut.

Dans la forme 24 mouvements, nous la trouvons dans "Gao Tan Ma" que l'on traduit par "flatter l'encolure du cheval" ou "caresser la crinière du cheval" ou "déterminer la hauteur du cheval" (?) ou encore "saisir la bride du cheval"... ou encore "regarder au loin du haut de son cheval"...  bref, une chose est sûre, il y a bien un canasson dans l'histoire...

Et dans la forme 48 nous trouvons Bai She Tu Xin ("le serpent blanc darde sa langue" (inquiétant)  ou "crache son venin"... (euh, moins sympathique déjà...).

 

Photo Xiao Long

 

Les doigts sont pointés vers l'avant, le pouce collé, la main plate, il faut tout de même éviter trop de tension dans les doigts, et rester souple (bien sûr). Même si l'on imagine que l'on pique... on le fait en douceur, façon Tai Ji Quan!

P.S: Mesdames, évitez les ongles très longs pour l'application martiale, à moins d'un partenaire très compréhensif ...

Cette technique, paume vers le haut,  se retrouve dans nos formes par exemple dans "la main qui transperce" qui peut être interprétée comme un piqué simple ou aussi comme une poussée avec le dos de la main, une forme de peng.

Comme toujours, une technique peut avoir des applications diverses selon les écoles et nous savons bien que nos techniques portent le même nom, mais que nos interprétations divergent et voilà bien toute la beauté de notre pratique.

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Published by Xiao Long - dans TAI JI QUAN
7 décembre 2021 2 07 /12 /décembre /2021 12:34

Quán, le poing, c'est le même quán que dans Tai Ji quán.

Et c'est un terme à ne pas oublier lorsqu'on pratique: on a beau vous dire que vous méditez pépère en avançant (ou en reculant d'ailleurs!), il ne faut pas mettre de côté le poing, l'aspect martial de notre discipline.

 C'est pour cette raison que le Petit Dragon se fâche tout rouge quand il entend dire que le Tai ji quán est une "gymnastique chinoise", un truc de "mous"! Car, même si , certes, on ne va pas rivaliser avec le krav, il y a bel et bien une intention martiale

 De toute façon, il faut être réaliste, à part les disciplines de réelle auto défense, comme le krav maga, de nombreux arts martiaux ne peuvent être efficaces réellement sur le terrain. Et c'est normal, car ce n'est pas le but premier.

Si vous avez un doute: dans l'idéogramme quán on retrouve, en bas, le caractère pour "main" et ce kanji se trouve dans "karate"  qui signifie "main vide".

Pour cette raison également, le fait que le mot poing apparaisse, il n'est pas très logique de dire que l'on fait du Tai Ji Quán à l'épée ou à l'éventail, ou à la lance ... Chaque pratique a sa propre dénomination: Tai Ji Jian (épée), Tai Ji Shan (éventail), Tai Ji Qiang (lance), Tai Ji Dao (sabre)...

Mais revenons à nos moutons: quán!

Le poing du Tai Ji Quan n'est (mais c'est bien sûr!) pas crispé (mais pas ramollo non plus!) . Il est fermé naturellement, laissant un petit creux au centre, l'oeil du Tigre.

 

Photo Xiao long

 

Le pouce est replié sur les autres doigts et se met à l'abri: pas de pouce en l'air (du genre:"Super, c'est trop top!"), ni de pouce qui dépasse intempestivement des autres doigts (du style dissident qui ne veut pas se ranger avec les autres...).

N'oublions pas que nous visualisons "martial" (malgré notre petite vitesse de croisière) et qu'un poing qui frapperait en laissant trainer négligemment un pouce risquerait fort de se le casser!

 Ce poing fermé symbolise un coup frappé le plus souvent, mais le poing peut aussi être fermé pour un blocage (comme dans "avancer et coup de poing" jìn bù bān lán chúi où le premier pas est un blocage et non une frappe.

On retrouve ce poing fermé pour frapper droit devant, ou vers le bas jìn bù zāi chúi, ou vers le haut shàng bù qī xīng  (avancer – former les 7 étoiles) ou en revers pīe shēn chúi.

Parfois , selon la technique, les deux poings peuvent être fermés: pī shēn fú hǔ (attraper le tigre ), wān gōng shè hǔ (bander l’arc et tirer sur le tigre) ou shūang fēng gùan er (frapper les oreilles).

 Les coups de poings sont assez présents dans nos formes. Parfois, pour l'interprétation martiale, on peut imaginer que ce poing symbolise une saisie...

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Published by Xiao Long - dans TAI JI QUAN
7 décembre 2021 2 07 /12 /décembre /2021 12:27

La main en crochet "Gou" est peu fréquente dans nos techniques.

 

Photo Xiao Long

On trouve "Gou" dans le mouvement du "simple fouet" Dan Bian et celui du "serpent qui rampe" Xia Shi (et dans le serpent qui rampe, ce n'est pas vraiment la main qui pose le plus de problèmes...).

La main doit rester souple, le poignet cassé naturellement sans exagérer la cassure. Les doigts sont relâchés et se rejoignent pour former une pointe.

 

C'est ainsi en tout cas en Yang Guiding...

Mais le "crochet" en Yang Sheng Tai Ji  (École de Me Zhang Guang De) se forme en plaçant le pouce en contact avec l'index  (interprétation plus énergétique, contact Poumon/ Gros Intestin ) et le crochet du style Chen est plus "rond... Donc en fonction des styles, écoles, intentions... le crochet peut être différent. Il faut toujours garder en mémoire qu'il y a des différences et que ce n'est pas "faux" pour autant, il y a toujours une raison...

Ce crochet peut avoir des finalités diverses:

On peut imaginer que l'on pique de la pointe des doigts, frapper tous les doigts rassemblés peut être très efficace pour atteindre une petite surface, voire un point précis.

On peut imaginer se servir du poignet cassé pour porter un coup, frapper le nez ou la gorge par exemple... et même se servir de la percussion du poignet puis de la pique des doigts, comme un"fouet"...

On pourrait aussi penser que le "crochet" symbolise une saisie  qui dévie/intercepte une attaque et que la main libre effectue une poussée  ou frappe... et l'imagination n'a pas de limite... Enfin si, quand même: voir avec un partenaire quelles sont les solutions qui tiennent la route!

 

 

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Published by Xiao Long - dans TAI JI QUAN
6 décembre 2021 1 06 /12 /décembre /2021 14:10

  Xie Bu, le "pas croisé" ou "pas assis", se rencontre dans l'enchainement court de Wushu (Wu Bu Quan) qui nous permet d'étudier les 5 pas de base (Gong Bu, Ma Bu, Xie Bu, Pu Bu et Xü Bu).

 

Photo Xiao Long


Peu fréquent en Tai Ji Quan , il est présent dans les formes plus longues (48, 42 international) et ne se réalise pas forcément aussi "bas".Il est très fréquent par contre dans l'école de Me Zhang Guang De...)

Il s'agit de passer une jambe derrière l'autre, de caler le genou de la jambe arrière dans le creux du genou de la jambe avant et de descendre dans cette position qui, quoiqu'on en dise, n'est pas forcément inconfortable, mais peut l'être si...
comme en d'autres domaines, on oublie que la modération est de rigueur:
le pas croisé se réalise tout aussi règlementairement plus haut! Il est important de connaitre les limites de son corps et de les respecter. Cela aussi fait partie de notre apprentissage.

On "croise"(si j'ose dire) Xie Bu  plus souvent dans les enchainements à l'éventail (Tai Ji Shan).
Alors, pour ceux et celles qui apprécient cette arme, il ne vous reste plus qu'à vous entrainer... raisonnablement!


 

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Published by Xiao Long - dans TAI JI QUAN
6 décembre 2021 1 06 /12 /décembre /2021 14:03

 

        Voilà une autre position, bien connue et qui semble simple au premier abord: Ma Bu.

Dans la "posture du cavalier" ou "pas du cheval" (Ma Bu), écarter les pieds un peu plus que la largeur des hanches,  les pieds sont parallèles, le dos reste droit, la tête poussant le ciel.

On pourrait penser que le nom " posture du cavalier" soit uniquement inspiré des western de John Wayne... mais pour certains l'idée est qu'une jambe représente les antérieurs de la monture et que l'autre jambe représente les postérieurs. C'est une posture "forte", un bon ancrage au sol, un bon centrage et en même temps un étirement correct. Cependant, en ce qui concerne notre pratique, cette posture est peu utilisée dans les enchainements dans notre école Yang Guiding mains nues. On la trouve un peu plus à l'épée ou à l'éventail.

C'est une bonne posture d'entrainement par contre: Elle est idéale pour renforcer les jambes.  Dans les enchainements, elle est le plus souvent une position de passage.

La difficulté est de respecter la verticalité, ne pas se pencher vers l'avant (il n'y a rien à chercher par terre...). Il ne faut pas chercher à descendre au delà de ce que votre force et votre flexibilité vous permettent.

Si nos jambes ne sont pas assez solides pour descendre, nous compenserons automatiquement en baissant le nez, et ce n'est pas le but! On a alors l'impression de descendre bas, mais en réalité, on ne fait que perdre son axe!

Il faut éviter de rentrer les genoux ou  de les "ouvrir" trop ( ne pas poser les pieds pointes vers l'extérieur): cela peut paraitre plus confortable et de nouveau semble permettre de descendre, mais en réalité, les genoux sont alors très sollicités: ils ne sont plus alignés sur l'axe du pied et... ils sauront vous le dire!

Le poids du corps est bien réparti sur les deux pieds: 50% -50%.

 

Photo Xiao Long

Énergétiquement parlant, cette position favorise le travail sur les méridiens des membres inférieurs (Rein, Rate ...), on la trouve donc dans certaines postures de qi gong, comme par exemple tirer à l'arc dans les 8 pièces de brocart.

les techniques  fondées sur cette posture sont aussi souvent utilisées pour harmoniser Eau et Feu.

Actions

   Cette posture nourrit le yin, tonifie les reins, harmonise l’estomac, renforce la rate, fait circuler le foie et  vésicule biliaire. Elle agit aussi , du fait de la flexion, sur les points yuan situés aux alentours des chevilles, points en liaison avec yuan qi (énergie originelle) stockée dans les reins et enfin, elle a une action certaine sur les points jing (extrémités des orteils) et le point yong quan (R1) sous la plante des pieds).

Donc, si vous avez petit moment en soirée, posez vous en cavalier et vous n'y perdrez pas!

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Published by Xiao Long - dans TAI JI QUAN

Recherche

 Ce blog est a but non commercial, non lucratif. Il délivre des informations et des commentaires techniques et culturels pour les pratiquants de Tai Ji Quan et de Qi Gong ainsi que pour tous ceux qui s’intéressent à la culture asiatique.

Si vous voulez pratiquer le Tai Ji Quan ou le Qi Gong, allez sur le site de l'association Feng yu Long où vous trouverez toutes les informations nécessaires.

https://www.taijiqigongevreux.com/

 

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