L’usage du bâtonnet d’encens est bien connu dans de nombreux pays et de nos jours encore, son usage est synonyme de détente ou de recueillement.
Autrefois, tout chinois qui voulait s’adresser à une divinité, utilisait un bâtonnet d’encens. Le brûle-parfum est au centre des rituels chinois. Le parfum est là pour faire le lien entre les humains et les dieux. Les fumées produites permettent d’invoquer les dieux ou les esprits ou bien de chasser les maladies ou les influences maléfiques.
Ces bâtonnets sont constitués en grande partie de poussière de bois et pour un quart de poudres parfumées qui peuvent être issues de l’encens, du clou de girofle, du camphre ou tout bois particulièrement odoriférants, comme par exemple le cyprès. On mélangeait ces ingrédients dans du vin de façon à obtenir une pâte qui passait à la filière.
Le développement du commerce sous la dynastie Han, permet à la Chine de découvrir des bois et résine venue d’Asie du Sud-Est et du Moyen-Orient. C’est ainsi qu’apparaissent les parfums du bois de santal, du benjoin … c’est alors aussi qu’apparaît l’utilisation de l’encens en dehors du contexte sacré d’origine.
Alors, l’encens devient incontournable dans le cabinet d’études du lettré. Celui-ci s’entoure d’objets précieux et de bon goût, on trouvera donc chez lui un brûle-parfum, une grande boîte pour y déposer l’encens nouveau ainsi que des boîtes plus petites pour y déposer le bois d’aloès, particulièrement apprécié pour son parfum et un vase à ustensiles… le brûle-parfum sera en céramique en été et en bronze en hiver : rien n’est laissé au hasard !
Dans les demeures privées, l’encens sera utilisé sur l’autel des ancêtres bien sûr, mais aussi dans d’autres pièces, pour méditer par exemple, puisqu’il permet de purifier l’espace et de se protéger contre des influences néfastes.
Ce qui nous concerne aujourd’hui, nous nous devons d’être attentifs aux encens que nous utilisons : tous ne sont pas de très bonne qualité et les fumées qui s’en dégagent peuvent être irritantes, voire toxiques, car certain bâtonnet ne sont que des baguettes trempées dans des solvants nocifs et des parfums synthétiques.
Si vous aimez utiliser ces parfums, il vaut mieux choisir des encens fabriqués dans les règles de l’art. Si l’on veut s’assurer un beau moment de relaxation en toute sécurité la mention 100 % naturel devrait figurer sur la boîte. En général, il faut savoir que les parfums de fleurs sont souvent des parfums de synthèse et que généralement les bois et résine restent naturels. Enfin, sachez que les encens japonais dégagent beaucoup moins de fumée...