"Si vous prenez un objet vide, que ce soit comme s'il était plein.
Si vous entrez dans un lieu vide, que ce soit comme s'il y avait quelqu'un."
Le You Ho
"Si vous prenez un objet vide, que ce soit comme s'il était plein.
Si vous entrez dans un lieu vide, que ce soit comme s'il y avait quelqu'un."
Le You Ho
Shan Tong Bei 闪 通 臂 que l’on trouve traduit de différentes façons : Shan peut être « briller, étinceler ou esquiver », Tong signifie « passer à travers », communiquer et Bei se traduit par « bras », (bi), on trouve aussi bei, dos, mon tout serait alors « L’éclair traverse le dos » (à ne pas confondre avec un lumbago qui se déclare !) ou « Esquiver la force avec les bras » (style Chen). On imagine alors que l’on frappe avec la rapidité de la foudre…
Il existe en fait, en Chine, une race de singe aux bras longs qui peuvent se gratter le dos facilement et que l’on nomme « Tong Bei Yuan ».
Nous (style Yang école guiding) appelons cette technique, « séparer les mains comme un éventail », sans doute parce qu’on y retrouve un mouvement d’ouverture de bras similaire à un éventail qui s’ouvre… car il y a Shan 闪 bras et Shan 扇 éventail…. Bref, retenons l’image…
Sortons notre aiguille du fonds des mers et …tout en soulevant le pied gauche, les mains se rejoignent : la main droite remonte, paume vers soi, pendant que la main gauche jusqu’alors sur le côté se replace au niveau du coude de la main droite, paume vers le coude (« l’éventail » est fermé). Puis, je pose le pied gauche pour passer en Gong Bu pendant que les mains s’écartent, « l’éventail s’ouvre », la main droite au niveau de la tête, paume vers l’extérieur ; la main gauche poussant vers l’avant au niveau de l’épaule.
Que faisons-nous ?
Comme toujours, il y a plusieurs possibilités. On peut, dévier et se protéger avec le bras droit et pousser ou frapper sous l’aisselle notre partenaire avec la main gauche. On peut aussi dévier et saisir une attaque de poing avec la main droite et appliquer une clé à l’aide de la main gauche au niveau du coude du partenaire. On peut…faire plein de choses plus ou moins gentilles…
Points clés :
Dernier virage…BAN LAN CHUI…
Éventail ouvert, nous voilà au bout de notre ligne… il s’agit encore une fois de se retourner (Zhuan Shen) et après un revers du poing, d’avancer pour donner un coup de poing. 转 身 搬 拦 捶 !
Ban signifie « remuer, déplacer » ici « parer », Lan veut dire « bloquer, barrer », Chui « battre, marteler ». Muni de ces informations précieuses… passons à l’action !
Pour se tourner : le poids du corps passe dans le pied droit et on pivote sur le talon du pied gauche tout en reformant un ballon main gauche en haut, pouvant servir de protection, main droite en bas. La main droite se transforme en poing. Le pied droit se soulève et se replace alors que la main droite jusqu’alors « cachée », remonte pour effectuer un blocage latéral ; la main gauche descend. On prend appui dans le pied droit dont la pointe s’oriente à 45°, les bras s’ouvrent.
La main droite vient se replacer en poing à la taille, pendant que la main gauche se replace devant le corps en un mouvement de blocage, on avance en posant le talon du pied gauche.
Le poids du corps passe dans le pied gauche en même tant que l’on réalise le coup de poing. Le poing caché à la taille sort horizontalement et frappe, la main gauche venant en renfort sur l’avant-bras droit.
Attention à :
La synchronisation haut/bas. Les mouvements du haut sont amples, il faut contrôler le déroulement des pieds pour coordonner correctement et que la technique reste harmonieuse et parlante : si, au final, le poids est déjà dans la jambe avant, alors que le poing n’est pas encore arrivé, il faudra beaucoup d’imagination pour croire que ce coup porté –avec le bras seul et non pas tout le corps- puisse avoir une efficacité quelconque.
Nous voilà bien proches de la fin de l’enchainement!.
Aux admirateurs de lune
Les nuages parfois
Offrent une pause
Matsuo Bashô
J'entends encore ce jeune dragon aux dents longues et aux griffes acérées dire à Xiao Long: "Le Tai Ji Quan, c’est facile, c'est lent, c’est comme de la gym en pyjama !". Il en faudrait beaucoup plus que ça pour mettre Xiao Long hors de lui. Il a appris à contrôler ses émotions et à respirer profondément devant ceux qui eux, ne manquent pas d'air!
Voilà bien des idées préconçues ! Ce n’est pas si facile, ce n’est pas toujours lent et ça n’est en aucun cas de la gym…
Une question se pose: à qui s’adresse le Tai Ji Quan ?
Aux jeunes ? Aux vieux ? C’est une fausse question, en réalité il s’adresse à tous. Cela n’a rien à voir avec l’âge, cela à voir avec la patience…
Le Tai Ji Quan, c’est un sport: les articulations travaillent, les muscles bougent, on se déplace (pas vite, d'accord... mais on avance!). On peut jouer en solo, ou jouer duo (duilian/combat arrangés) ou "collectif " (démonstration en groupe)... On peut même jouer en solo dans le collectif... comme en foot quoi...mais ça, c’est une autre histoire….
Le Tai Ji Quan est plus qu’un sport, c’est un art. "Art" vient du latin (aïe!) ars, artis qui signifie talent, habileté, métier, connaissance technique...
C’est un 功夫, gōngfu quoi! Et l’art demande de la patience : gōngfu c’est le travail, la maitrise, le perfectionnement, c’est l’apprentissage auprès d’un maitre-artisan pour acquérir la technique. Le 工夫茶, gōngfuchá par exemple est « l'art du thé », c’est savoir le préparer correctement selon les principes établis.
La patience, c’est sans doute une qualité qui tend à disparaitre aujourd’hui. On est un peu dans le tout, tout de suite… Oui, mais là, ça ne marche pas ! Et puis, on voudrait réussir d’emblée et sans mal, mais le Tai Ji Quan, c’est comme le patinage artistique, c’est chouette à regarder,ça à l’air facile, c’est lent, ça glisse tout seul… oui, mais… il y a un vrai travail derrière. Et voilà le mot qu’il ne faut pas dire : travail !
Si on s’inscrit à une activité après le travail, ce n’est pas pour travailler ! Il est plus facile d’imiter les mouvements d’un professeur que de les apprendre puis de les comprendre. Pourtant, c’est ce travail même qui est « relaxant », impossible de penser à autre chose qu’à ce que l’on fait, la tête se vide du quotidien et de ses problèmes.
On ne va pas passer en revue tous les bénéfices que la pratique peut nous apporter : ils sont nombreux et reconnus.
Le Tai Ji Quan est une recherche, un travail sur soi, et peut devenir un nouvel art de vivre. Ouvrir l'esprit, contrôler le corps, améliorer la concentration, prendre de la distance face aux évènements: voilà qui s'adresse à tous quel que soit l'âge.
Et puis, il ne faut pas oublier qu’apprendre le Tai Ji Quan , ce n'est pas seulement glisser artistement en lenteur en exécutant une chorégraphie particulière, l'apprentissage peut être aussi "dynamique": Etudier les armes, travailler à deux en tuishou ou sur la finalité des mouvements connus, il n'y a pas de quoi s'ennuyer!
Donc le Tai Ji Quan s’adresse à tous ceux qui ont envie de choisir une activité sur la durée, il n’existe pas de « fast taijiquan » ! (bémol : il existe effectivement des formes rapides dans certaines écoles, mais on les apprend tout de même sur la durée !).
Tout prend du temps dans la nature !
Fleuve Bleu et le Fleuve Jaune
ne sauraient remplir un vase fêlé."
Huai Nanzi
Le coq va se reposer et une jeune fille prend le relais : Yu Nu Chuan Suo.
Yu se traduit par « jade », le jade est ce qu’il y a de plus précieux, de plus doux, de plus beau. C’est une pierre-talisman, une pierre sacrée. Nu signifie « femme, fille ».
Les termes Yu Nu ensemble évoquent une femme d’une beauté et d’une grâce sans pareilles.
Chuan c’est « percer, traverser, pénétrer » et Suo est la navette (d’un métier à tisser). Chuan Suo décrit le trajet de la navette qui passe entre les fils de l’étoffe que l’on tisse. Le geste demande une grande dextérité et une grande précision.
Ainsi donc, le coq pose sa patte gauche au sol en diagonale et en expirant, pendant que les mains reforment un « ballon », main gauche en haut (droite en bas donc…). La main gauche passe en bas, paume vers l'avant, la main droite en haut, paume vers soi.
Puis tout en prenant appui sur le pied droit et en inspirant, la paume de la main droite se tourne vers l'extérieur, comme si on bloquait un coup venant de haut en bas avec son avant-bras. La main gauche "remonte" (de la hauteur du ventre à hauteur de poitrine) pour repousser l’adversaire. On expire. Il est important de synchroniser la poussée de la main avec le transfert de poids afin que cette poussée soit initiée par le corps et non par le bras seul.
Le poids du corps se replace dans le pied gauche, la pointe du pied droit se "referme" pour retrouver l'axe de déplacement. Les deux mains décrivent une sorte de S, l'idée étant de dévier une attaque adverse en diagonale, avant de saisir à nouveau le ballon, main gauche en bas cette fois, main droite en haut.
Le pied gauche se libère pour se replacer à 45° à gauche de l'axe de déplacement (les fils de l’étoffe commenceraient-ils à s’embrouiller ?). On inspire. Même mouvement à gauche cette fois pour finir, main gauche en haut en blocage, main droite en
poussée. On expire.
Les clés :
L’AIGUILLE AU FOND DE LA MER !
La fille de jade a terminé son tissage…, mais... son aiguille est tombée au fond de la mer! Il n’y a plus qu’à aller la chercher ! Hai Di Zhen…海底针 Hai signifie « mer », Di est le fond : Hai Di est donc le monde sous-marin. Zhen est l’aiguille. Il existe une expression « Hai Di Lao Zhen » qui signifie « repêcher une aiguille dans la mer », équivalente à notre « chercher une aiguille dans une botte de foin » !
Que se passe-t-il... en bas?
Le poids du corps est dans la jambe gauche à la fin du mouvement précédent, on y place progressivement tout son poids afin de libérer le pied droit qui avance d'un demi pas. Progressivement, on "s'assoit" sur sa jambe droite, ce qui libère... la jambe gauche (bien sûr!). Le pied gauche se repose, pointé devant.
Que se passe-t-il en haut?
L'élément essentiel dans le mouvement du haut du corps reste la taille (toujours la taille !): ce ne sont pas tant les bras qui "bougent" que le haut du corps tout entier. Très souvent, la tentation est de "piquer au fond de la mer" en restant immobile au niveau de la taille, ce qui rigidifie le mouvement du spéléologue.
Pour plus de « fluidité » (Ne vous en faites pas, tout baigne…) c'est la taille par sa torsion qui ramène les bras vers le côté droit du corps, les mains restent assez fidèlement dans la position initiale (fin "fille de jade"). Simultanément, l'appui passe sur la jambe droite. On inspire (il peut être utile de penser à respirer, le « Grand Bleu » a oublié et cela ne lui a pas vraiment réussi…).
Puis au moment où le pied se pose pointé devant, on brosse avec la main gauche, et la main droite - dans un mouvement circulaire (du type roue d'ancienne locomotive à vapeur – mais en plus smart!!!?)- remonte légèrement du côté droit avant de piquer vers le bas. On expire.
Les clés :
*Ce n'est pas parce que l'on vise les profondeurs, qu'il faut plonger en avant et "piquer du nez" par la même occasion. Le regard est dirigé vers le bas, on admire les petits poissons, pas ses pieds...
Le dos reste droit: on est légèrement penché vers l'avant, dos droit. Eh oui, le dos peut être droit alors que l'on se penche... (Il n'est pas vertical: vertical signifie droit sur l'axe Terre Ciel).
*Pensez à ne pas trop rapprocher le pied arrière du pied avant dans le demi pas pour conserver un bon équilibre.
Alors cette aiguille ? L’avez-vous enfin trouvée ?
"Un bon cocher doit faire le vide dans son esprit
pour s'unir au souffle de ses coursiers"
Après le coup de talon à droite, voilà Shuang Feng Guan Er !
La traduction la plus fréquente est: « Double vent traverse les oreilles », et elle n’a vraiment rien à voir avec le tigre… On imagine bien ce double vent, les deux poings, qui passe par les oreilles… ce genre de courant d’air ne doit pas être très agréable !
Mais il ne semble pas qu’il soit question de vent si l’on s’en tient aux caractères chinois : On trouve parfois celui de « Feng » qui signifie sommet/pic/ cime et on pourrait traduire cette technique par : « Deux pics transpercent les oreilles » : les pics seraient les poings… Et parfois celui de Feng qui signifie « tranchant, acéré » ! Tous ces homonymes nous font tourner la tête !
… Mais d’autres traductions encore sont proposées « frapper aux tempes » ou « double attaque aux oreilles » ou « double spire traverse les oreilles »… Alors, bref…
Une fois le coup de talon donné, les mains se replacent, paumes vers le ciel, devant le corps et la jambe droite se replie.
Puis, le talon droit se pose au sol pendant que les mains reviennent vers la taille. On inspire.
Enfin, les poings se forment et on passe en Gong Bu, pas de l’Archer, pour frapper des deux poings. On expire.
Les poings ( !?) clés :
Prendre le temps de ramener les mains à la taille, ouvertes : ne pas former les poings trop tôt.
Lorsqu’on passe en Gong Bu, attention à ne pas se pencher en avant exagérément, le genou ne dépasse pas le pied, la tête reste droite, le regard se porte devant soi (pas vers le sol !).
Les poings, en finition, ne sont pas trop proches : il faut imaginer une tête entre ces deux poings. L’écartement doit être « raisonnable », à moins d’avoir à faire à une victime des indiens Jivaros, ils ne se touchent pas.
Puis, on va se retourner et donner un coup de talon de l’autre côté avec le pied gauche cette fois.
SERPENT QUI RAMPE…
C’est le moment de parler des choses qui fâchent : Xia She Du Li !
On vient de donner fièrement un coup de talon avec le pied gauche et voilà que tout se complique : on ramène le pied gauche ainsi que les bras jusqu’alors écartés. La main droite forme le crochet (Gou) comme pour le simple fouet. La main gauche se place devant le corps, doigts en directions du poignet droit. Le pied gauche est pointé près du pied droit (appui). Et c’est parti pour faire le serpent…
On écarte le pied gauche, le posant légèrement en arrière (pour éviter d’avoir les deux pieds sur la même ligne !), l’appui est à droite, les deux pieds pour le moment parallèles. Cette position basse s’appelle Pu Bu… Nous en reparlerons !
La main gauche suit le mouvement et descend devant, le long du corps, paume vers soi. Lorsque la main gauche arrive au genou gauche, la main se tourne, paume vers l’extérieur, doigts pointés vers l’avant pendant que le pied gauche s’ouvre, pointe de pied sur l’axe de déplacement.
Puis le pied droit « verrouille » derrière, on passe la hanche droite (bassin face sur l’axe de déplacement). La main droite suit le mouvement, descend le long du corps et les doigts réunis du crochet se retrouvent pointés vers le ciel.
Voilà pour Xia (en bas) She (serpent). Il est temps de parler de Pu Bu ! À vrai dire, il y a position basse et position basse… il y a serpent qui rampe et serpent qui rampe… moins ! Dans l’expression « serpent qui rampe », il y a de l’élégance, de la fluidité, de la discrétion : hors de question donc de rester bloqué en bas, de tirer la langue pour remonter ou de faire appel à une grue ou autre poulie. Une seule consigne : modestie !
« Tout ce qui descend, doit un jour remonter »
(Proverbe des plus célèbres de Xiao Long).
Le plus important est de respecter la technique et de garder une bonne position du corps (on ne pique pas du nez vers l’avant, et on ne ressort pas le postérieur pour équilibrer la posture !). Il n’est pas nécessaire de plonger très bas pour que le mouvement soit effectué correctement.
Après « Xia She », voilà Du Li (comme dans Jin Ji Du Li, le « coq d’or sur une patte »).
Le poids du corps est passé de la jambe droite dans la jambe gauche, on est face à l’axe de déplacement. On prend appui dans la jambe gauche, et les mains servent de balancier : la main gauche qui était en haut, descend pendant que la main droite qui était en bas, monte. Comme pour le « Coq », on se retrouve sur un pied (gauche), genou droit levé, main droite au-dessus du genou.
« Tout ce qui se fait d’un côté, se fera de l’autre côté »
(Autre proverbe non moins célèbre de Xiao Long !)
Je ne vais pas vous laisser sur la branche, le pied droit en l’air : On va reposer le pied droit à côté du pied gauche, ouvrir à angle droit le pied gauche tout en descendant la main droite qui rejoint le poignet de la main gauche qui forme le crochet. Et on peut repartir dans l’autre sens avec le Xia She et le Du Li qui suit. Voilà une grande aventure qui se termine heureusement… Suite au prochain épisode –
Recette de la maison : on peut ouvrir un peu la pointe du pied d’appui du serpent ou du coq, afin de faciliter soit la descente, soit la bonne tenue de l’équilibre sur un pied.
Le serpent qui rampe ci-dessous, exécuté par un membre de l'équipe de Chine , venue à Rouen en 2015, est à regarder - et non à imiter: nous ne sommes pas des champions... juste des pratiquants , attentifs à leur santé et leur bien-être. Ce qui compte c'est la justesse de la technique et non la performance.
« Chats en boule sur le futon,
Hiver devant la maison »
Xiao Long
Après quelques nuages, le mouvement du simple fouet (Dan Bian) est reproduit comme précédemment. Puis arrive Gao Tan Ma, « flatter l’encolure du cheval » et, on a de la chance, celui-là n’est pas sauvage !
Le haut :
À la fin du simple fouet, la main droite en crochet s’ouvre, puis se place paume en coupe, vers le ciel, pendant que la main gauche se place aussi paume vers le ciel. Le regard se porte sur la main droite pendant cette préparation.
Le bas :
Pendant ce temps, les jambes aussi ont leur mot à dire, le pied droit, arrière se rapproche en demi-pas et devient jambe d’appui, libérant ainsi le pied gauche qui reste pointé au sol devant.
Dans cette position, la main droite vient glisser à l’horizontale sur la main gauche, paume vers le sol ; l’épaule droite avance un peu grâce au pivot de la taille.
Puis la main gauche, qui s’est placée naturellement (eh oui !) sur le côté gauche, passe au-dessus de la main droite, paume vers le ciel : les mains sont croisées, main droite dessous, main gauche dessus. Pendant cette opération, le regard suit la main droite d’abord, puis la main gauche.
Pas de poing cette fois pour « attaquer », mais la main ouverte, les doigts pointés vers l’avant. On peut par exemple imaginer que la main gauche saisit le poing de l’adversaire (on peut même le tordre un peu… gentiment … ou pas …) alors que la main droite attaque avec les doigts au niveau de la carotide.
Points clés :
Comme toujours sur les demi-pas, on prendra garde à ne pas rapprocher trop les pieds l’un de l’autre afin de conserver une bonne stabilité.
Le pied vide, devant est… vide : le poids du corps repose sur la jambe arrière. Cette position permet ensuite de soulever le pied pour le mouvement suivant sans casser la fluidité des mouvements.
DENG JIAO à droite
Deng Jiao est un coup de talon, à ne pas confondre avec Fen Jiao où le pied est pointé. Et l'équilibre sera une fois de plus à l'ordre du jour... Alors, pour donner son coup de talon, l’air de rien, détendu, naturel, voilà quelques « trucs ».
Je termine le Gao Tan Ma, pied gauche pointé devant. Les mains se sont croisées à l’horizontale (gauche au-dessus de la droite).
On sépare les mains au niveau du visage et on repose le pied gauche dans le sens de la marche, légèrement ouvert.
On s'ancre au sol, tranquillement (c'est du Tai Ji Quan, le jeet kune do, ce n’est plus pour nous!), pendant que les mains décrivent un mouvement circulaire (du visage vers le bas).
Je soulève le pied droit, genou plié, les mains remontent, croisées, main droite à l’extérieur, jusqu’au niveau de la tête.
Puis je déplie « artistement » ma jambe pour donner mon coup de talon à 45°, tout en poursuivant le mouvement des bras qui s’écartent vers les côtés, le bras avant, au-dessus de la jambe levée, légèrement plus bas que le bras arrière.
Puis je replie en douceur la jambe en ramenant les mains ouvertes, paumes devant soi, en reposant le talon droit au sol….
Suite au prochain épisode, mais on n’allait tout de même pas rester sur un pied jusqu’à la prochaine émission !
Points clés :
La modestie avant tout :
Le coup de talon se fait à une hauteur raisonnable, personne ne vous demande de la jouer « french cancan ». Il n'est pas primordial de lever haut la jambe. Ce coup de talon peut viser les côtes, il peut aussi viser le genou (aïe) ou le tibia (ouille !), voire la cheville de l'adversaire. L'important est d'être stable et "confortable"… et naturel (on ne tire pas la langue, on ne travaille pas l’apnée, on ne part pas en arrière…).
La lenteur :
Il est nécessaire de prendre le temps, cela signifie : ne pas zapper la phase où la jambe monte ou descend repliée. Si la jambe se soulève directement, le déséquilibre menace! On part en arrière et on languit d’atterrir.
(Pour les "trucs" sur l’équilibre, revoir les articles sur le sujet dans la catégorie Tai Ji Quan).
La respiration :
On inspire en montant le genou, pour être en expiration sur le coup de talon.
La souplesse :
Éviter de raidir les bras ou/et les jambes : il n’y a jamais de tendu-articulation bloquée !
Ce blog est a but non commercial, non lucratif. Il délivre des informations et des commentaires techniques et culturels pour les pratiquants de Tai Ji Quan et de Qi Gong ainsi que pour tous ceux qui s’intéressent à la culture asiatique.
Si vous voulez pratiquer le Tai Ji Quan ou le Qi Gong, allez sur le site de l'association Feng yu Long où vous trouverez toutes les informations nécessaires.
https://www.taijiqigongevreux.com/
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