Le mental joue un grand rôle dans ces deux disciplines, comme dans bien d'autres d'ailleurs. Trop souvent on met en avant les qualités, les bienfaits d'une activité physique et on occulte, totalement parfois, l'aspect mental. Pourtant...
Trois éléments sont incontournables pour ces pratiques: la régulation du mental, la régulation de la respiration, la régulation du physique.
Le mental est la clé: "Quand la pensée vient, le Qi arrive". Comment contrôler, agir sur la respiration sans la pensée? La respiration est automatique, on ne peut la réguler, l'affiner, la calmer que grâce à l'intervention de la pensée. Il faut commencer par prendre conscience de sa respiration, la ressentir, l'analyser en quelque sorte. Est-elle longue, courte? Superficielle, profonde? Régulière, saccadée?
Le mouvement, qu'il soit de Tai Ji Quan ou de Qi Gong, demande aussi conscience et précision. Ce n'est pas un mouvement spontané (et là, tout le monde sera d'accord... on a bien besoin du mental pour exécuter un mouvement correct... un peu trop parfois...
Le sourcil froncé, le front plissé, la fumée qui sort par les oreilles ne font pas partie intégrante des mouvements...). L'avantage de la manœuvre, c'est l'esprit est bien occupé à réaliser le mouvement et que du coup, les autres pensées disparaissent (et si elles réapparaissent , c'est plantage assuré!!! Hein que ça sent le vécu, ça!!!)
Pour que le mental puisse être à la hauteur de sa tâche, il doit être disponible, apaisé afin que le corps se détende et que l'on puisse faire correctement les mouvements des différents enchainements. Si l'esprit est dispersé, on ne fera rien de valable... Pour cela, il faut "entrainer" le mental, il saura alors nous protéger des émotions trop fortes, des excès, des idées trop noires... de tous les "trop".
Le mental, c'est bien d'en parler, mais c'est quoi? C'est tout à la fois l'esprit (Shen), la conscience (Yi), la confiance en soi (Zhi), la réflexion (Si), l'âme (Hun), les pensées (Lu) et l'intelligence (Zhi aussi, mais l'autre Zhi!). Un mental calme est un indispensable pour maintenir la bonne santé physique: combien de maladies ne sont elles pas liées à un mental en rupture...
Voilà un long weekend qui s'annonce et aucune excuse du coup: tout le monde a le temps de se poser sur son petit zafu pour une séance de méditation sur le thème "coeur calme, esprit clair".... allez, au boulot!
Derrière cette créature d'apparence mystérieuse qui peut surprendre, se cache un porte-bonheur chargé de symboles selon la tradition Feng-Shui.
Le crapaud à 3 pattes appelé parfois'Chan Chu'symbolise le trio de chance provenant du ciel, de la terre et de l'humanité. Il favorise la prospérité, la longévité, la chance et la sécurité. La pièce de monnaie dans sa bouche renforce la chance au niveau de prospérité.
Ce crapaud à 3 pattes est appelé aussi crapaud de Lieouhai: ce personnage était Ministre d’Etat au Xème siècle. Taoïste et magicien de renom, il se déplaçait à dos de… crapaud à 3 pattes (ben voyons ! Tout pour se faire remarquer… =) Mais le crapaud s’esquivait dès qu’il le pouvait et plongeait dans la première mare venue ! Ce brave crapaud avait cependant un grand point faible : il aimait l’or.
Lieou hai se confectionna une ligne à laquelle il suspendit 5 pièces d’or en guise d’hameçon et à chaque fois… le crapaud se laissait prendre ! (voilà une histoire qui ne casserait pas 3 pattes à un canard…).
Toujours prêt à repêcher sa monture, Lieou hai se promenait sans cesse avec 5 pièces d’or en poche : il devint le génie de la richesse… On le voit parfois représenté à dos de crapaud agitant sa ligne lestée de sapèques.
Certains pensent que cette image du crapaud avalant les sapèques est à rapprocher des légendes dans lesquelles les crapauds dévorent la lune (d’or !) ???... à vous de choisir!
L’étude et la pratique des armes ne se limitent pas à l’apprentissage de techniques de défense. Maîtriser une arme, c’est avant tout une forme de travail personnel, un moyen d’unir corps et esprit dans l’exécution de techniques.
L’origine des armes remonte à…. Bien loin ! On suppose que les premières armes seraient de simples branches épointées (des armes longues donc), ce qui explique que le bâton, Gun, soit appelé « mère de toutes les armes ».
Et autrefois le but premier de l’arme était bien de s’en servir pour se défendre !
Le bâton long ou court, simple ou double, est encore très pratiqué, surtout dans la Chine du Sud et en Malaisie. Avec l’utilisation du silex et du jade, les armes se perfectionnèrent. Puis les armes de cuivre et de bronze virent le jour (dyn.Zhou). La plupart des armes anciennes existent encore, s’y sont ajoutées cependant d’autres armes au fil du temps : ceci explique la grande richesse de la panoplie chinoise !
Même dépassées par l’évolution des stratégies militaires et des matériaux, on a continué à produire les « vieilles » armes. Pour respecter la tradition, elles ont aussi perduré dans l’équipement de base des troupes chinoises !!
En 1937, le Commandant Le Prieur, un observateur français, notait que la hallebarde de Guan (Guandao) faisait partie des épreuves imposées aux élèves officiers… Il s’étonnait devant la quarantaine de kilos d’équipement obligatoire (qui comprenait un parapluie de toile ciré et un siège pliant…).
Il indiquait d’ailleurs aussi que faute de munitions, c’était le groupe qui criait le plus fort « Pao » (BOUM !) qui marquait le point dans les batailles simulées… (Photo de l'armée impériale en 1900)
Dans un souci légitime de clarifier les choses, on a cherché à plusieurs reprises à classer les armes. Et ce n’est pas étonnant de voir qu’il existe de nombreuses classifications (selon les périodes ou /et les écoles…) Chacune possède sa logique propre.
La plus connue et la plus utilisée est celle de Maître Pai Yu Feng (XIIème siècle), Patriarche du Temple de Shaolin. C’est la classification des 5 mouvements ou 5 éléments (Wu Qi Wu Fa) :
La grande hallebarde, Guandao, correspond au Bois (est, printemps…), au Tigre. Le travail avec cette arme – lourde- renforce les muscles et les tendons… et le Foie.
L’épée droite à double tranchant, Jian, correspond au Feu, au Phénix (sud, été…). L’énergie du Cœur est favorisée, son maniement favorise la circulation sanguine.
Le bâton long, Gun,est lié à la Terre (centre, cinquième saison…), à l’Ours ! Ses techniques permettent la régulation de l’équilibre général et renforcent la Rate.
Le sabre à un tranchant, dadao, correspond au Métal (ouest, automne…), au Héron. Son maniement rapide favorise le Poumon, le travail sur le souffle…
La lance, Qiang, est liée à l’eau (nord, hiver…) au Singe ou au Serpent. Os et articulations sont renforcés, le rein est favorisé.
En Tai Ji Quan, on classe souvent le bâton dans le Bois, le sabre dans le Métal, la lance dans le Feu, l’épée dans l’Eau (coup d’épée dans l’eau ?). Le poing représente la Terre.
Il existe aussi la classification des « 18 armes principales », correspondant aux « 18 Arhats de Lohan » qui sont les disciples du Bouddha.
Une autre classification dénombre 365 armes (!!!?) et chacune y trouve sa place, que ce soit l’éventail de fer (Tie Shan), la lance serpentine (She Qiang), la griffe volante, le tambourin à lames (méfiez-vous des musiciens !), l’aiguille tournante du mont Emei (photo), les cymbales hurlantes, ou le parapluie (arme normande par excellence), ou encore le… banc d’auberge (pour les fêtards ?)…
Bref, la moindre paire de baguettes devient une arme en des mains expertes… (Très expertes : c’est déjà assez dur d’attraper le riz avec !)
Selon la théorie du « chaque chose à sa place », l’épée était réservée aux nobles, dignitaires impériaux, officiers de haut rang (certaines sont de véritables œuvres d’arts et n’ont pas dû croiser le fer bien souvent). La taille de l’épée, les ornements de poignée ou de fourreau, la couleur des attaches, la hauteur de suspension à la ceinture étaient codifiés...
La grande hallebarde ne pouvait être portée que par les officiers de la garde impériale ou les « Généraux Tigres » des corps de cavalerie.
Le bâton était attribué aux « bâtonniers » ( !?) magistrats et officiers de police. Le sabre revenait aux militaires, la lance aux gardes des villes et des palais.
Pour tous les autres, les objets les plus courants servaient d’armes : les religieux se servaient de … pelles (Chan) qu’ils utilisaient pour creuser les tombes (le « deux en un » quoi !), ils maniaient aussi à ravir les bâtons à anneaux qui faisaient fuir les insectes ( entre autres…) pour ne pas les écraser (eux), les sceptres figurant les mudras (Fu Shou), les maillets (Shuai) à faire retentir les cloches (et à les sonner…), les anneaux de prière (Fou Shou Shuan)…
Les paysans faisaient « feu » de tout instrument agraire : râteau (Ba), houe (Ba Dao), fourche à trois dents (Char), plantoir (Gen), faucille (Lian en photo), fléau (Gieh)… On retrouve l’utilisation du même attirail à Okinawa, groupe d’îles japonaises longtemps sous influence chinoise (le nunchaku est un Gieh, le Saï est le Gen…).
Depuis nos pratiques se sont pacifiées dans des enchainements codifiés …
Il est cependant intéressant de se rendre compte que l’efficacité d’une arme n’est pas dans la forme de l’arme elle-même : tout objet peut être détourné de son utilisation première et se transformer en arme. Esprit, Énergie et Corps unis feront l’efficacité de … la fourchette !!!
A plusieurs reprises, la question des différences entre formes longues a été posée à Xiao Long qui a parcouru de nombreuses montagnes pour essayer d’y voir plus clair de son œil de dragon.
Il est vrai qu’on peut être facilement désarçonné au premier abord : on parle de 85, de 88, de 103, de 108… et j’en passe. Cependant, le mal n’est pas très profond… Certains comptages associent des mouvements que d’autres dissocient. Il n’y a que très peu de vraies différences.
Voici donc un article pour ceux qui voudraient se lancer sur la longue piste des similitudes et différences…
Entre 85 et 103 :
1ère partie identique (ouf !)
2ème partie :
Tout va bien jusqu’au repousser de singe, mais là au lieu de faire du « trois en un » (comme les shampoings), on dissocie dans le comptage chaque « repousser » (un pour la gauche, un pour la droite et un pour la gauche de nouveau : donc trois mouvements et non un seul).
On remet ça avec les nuages que l’on sépare, donc de nouveau trois mouvements au lieu d’un seul.
De même pour « séparer les pieds à droite et à gauche » qui compte pour deux et non pour un dans la 103. Plus loin, même opération pour les « brosser de genoux ».
Enfin, nous voilà tranquilles un petit moment. Mais déjà la fille de jade se pointe avec sa navette à lancer et de nouveau le comptage est perturbé : chaque « fille de jade » compte pour un mouvement à part entière alors que dans la 85 un « mouvement » comprend les quatre « filles de jade ». Et le « parer à gauche » est dissocié du « saisir la queue de l’oiseau ».
3ème partie :
Les trois nuages à nouveau comptent pour trois mouvements distincts. Même topo pour nos petits singes que l’on repousse… Et un dernier petit tour de nuages….
DONC : la forme est identique, les différences se situent juste dans le « découpage ». Cette opération s’est faite dans les années 90 (96 d’après mes sources).
Et la 88 ?
Il y a quelques réelles différences avec la forme 88 plus ancienne, qui, par exemple, comporte bien aussi trois séries de nuages, mais deux séries de 5 nuages et une de trois, au lieu de trois séries de trois nuages (différence de météo sur l’axe Nord Sud ?). Dans la 88, les nuages forment un seul « mouvement » (et non 5 ou 3 dissociés). Les coups de pieds (mouvements 30 et 31 de la 88) sont dissociés, associés dans la 85. Et ce brave serpent ne darde pas la langue au même moment… Mais sinon, ce ne sont que quelques détails de « découpage »…
Et la 108 ?
Et bien là, dès la queue de l’oiseau les choses se corsent !!!! Car chaque technique :lan che wei, peng, lü, ji an, compte pour un « mouvement »… Pareil pour les trois « brosser de genoux » de la partie 1, ils sont comptés un par un. Ce qui fait qu’à la fin de cette 1ère partie la 103 est au mouvement 14 et la 108 au mouvement 21 !!! Entre le tigre rapporté à la montagne et le poing sous le coude, la 108 insère le peng, lü ji an…et un simple fouet.
Pour compenser, la 103 dissocie les « repousser de singe » que la 108 associe… Pour se venger la 108 intercale avant le simple fouet de la 103 des « peng, lû, ji, an » de nouveau (et toc !). Mais la 103 ne se laisse pas faire et dissocie les nuages que la 108 avait regroupés ! Un petit coup de poing se glisse avant le « ban lan chui » (avancer, bloquer, frapper) et du coup, en fin de partie 2, nous voilà avec un score de 58 mouvements pour la 108 au « croiser des mains » contre 51 pour la 103…
Attention, on s’attaque à la 3ème partie : de nouveau un brin de peng, lü, ji an entre tigre rapporté à la montagne et simple fouet oblique. Et « séparer la crinière du cheval » qui compte pour trois (et non pour un ! C’est un cheval à crinière particulièrement abondante !). Encore un peng lû ji an avant le simple fouet. Le 103 sépare ses nuages de nouveau (non, mais !!!). Du coup le coq d’or se coupe en deux dans la 108 (pauvre bête !), alors le singe se fait repousser en trois fois dans le 103 et les nuages se séparent en trois aussi! La main qui perce du 108 se prend un mouvement pour elle toute seule. Et un petit coup de poing se glisse de nouveau avant le pas an avant, bloquer, frapper. Si je ne me suis pas perdue en route, je crois que l’on est arrivé à la fin du match… 103 pour les uns et 108 pour les autres… Pfffff ! Xiao Long en a les écailles toutes ébourifféees..
Pour les amateurs de casse-tête chinois gratinés, je suggère de poser les listes de mouvements des différentes formes sur le sol et de chercher les petites bêtes… Elles ne sont vraiment pas bien méchantes tout… compte(s) fait(s) et cela occupe bien , le soir à la veillée, quand la bruine ne cesse de tomber.
L’essentiel est préservé : il y a bien trois parties : Terre, Homme et Ciel, leurs proportions sont sauves et la Terre est bien petite pour supporter l’Homme (…) Heureusement que le Ciel est immense et domine tout ! Chaque partie se termine harmonieusement par une fermeture apparente et un croisé des mains qui nous permet de rapporter le tigre à la montagne !
Le « Grand enchaînement » de 108 mouvements est la pluie qui alimente toutes les rivières des autres enchainements.
Qu’il s’agisse de la 108 de Yang lu Chan, de la 88 ou de la 85/103 l’esprit est le même. Peu importe alors que le découpage soit effectif, qu’il soit ancien ou récent. Le travail de mémorisation, de concentration est identique. Le plaisir que l’on a à exécuter cette forme longue, le bien être que l’on ressent, est identique.
Et..
Il en est des formes comme des noms : le coq peut se transformer aisément en faisan ou en cigogne…. Le volatile reste d’or sur une patte !!!
C'est l'été (même en Normandie où il r'pleut un peu...). Certains d'entre vous ont la chance de passer des vacances au soleil, tranquilles...(ou presque) au bord de l'eau (ou presque), enfin... à condition de trouver un petit centimètre carré de sable libre... entre une bande de bambins joyeux qui construisent des châteaux à grands coups de pelle et quelques bavards qui racontent leur vie que l'on n'imagine pas si longue... Ah, les joies de la plage...
A moins que vous ne soyez allongé dans un hamac, au milieu de la vaste pinède, à écouter les cigales... Mais nous ne sommes pas les seuls à apprécier leurs chants...
La cigale est un des plus anciens symboles de la Chine. Ses métamorphoses successives en ont fait un symbole de résurrection. Il est dit dans un texte ancien que Lao Zi se transforma en immortel "laissant sa dépouille comme le ferait une cigale...". Les cigales ont d'ailleurs la réputation de se nourrir de rosée, la boisson des immortels.
On s'attend à la voir apparaître en été et à l'entendre jusqu'à l'automne. Si elle ne se montre pas, cela ne peut être que néfaste. Ce que l'on décrit souvent comme une palmette sur les bronzes anciens est déjà en réalité une cigale stylisée, la tête faisant bloc avec un corps effilé.
Sous les Han, des amulettes de jade en forme de cigale étaient placées sur la langue des défunts.
Plus tard, on la trouve iconographiée, opposée à la mante religieuse, son ennemie mortelle qui, elle, est symbole de courage sans faille, mais aussi exemple d'avarice et d'obstination... (Serait-ce notre fourmi déguisée?)
La perle est considérée comme un objet yang, porteur de vie.
Il est dit que, dans l'Antiquité, on déposait une perle dans la bouche des morts: elle serait alors symbole de renaissance et d'immortalité.
Elle est une protection, une arme (Le Souverain du Sud possède, pour arme, un "parapluie chaotique" fait de perles), un talisman contre le feu, l'eau, la poussière...
Elle protège aussi des regards (sur les coiffures antiques impériales des "rideaux de perles" pendaient devant et derrière...)
De façon plus courante, la perle est symbole de prospérité, de beauté, de pureté...
Dans la symbolique bouddhiste, elle fait partie des "8 précieux", attributs principaux de la puissance de Bouddha. La "perle flamboyante" devint la "perle lumineuse des nuits", la "mère perle " (çintamani ou gemme qui exauce les voeux).
Dans la symbolique taoiste, assez complexe, on retiendra essentiellement que la "perle flamboyante" ou "fleur d'or" symbolise le souffle Un, l'énergie vitale primordiale.
Le plus souvent, la perle est représentée accompagnée d'un dragon : le dragon jouant avec le soleil ou la symbolique de la lune de printemps? Ou encore la perle symbole du tonnerre - ce qui irait bien avec le dragon, souvent associé à la pluie...).
Quelquefois deux dragons l'entourent et luttent pour cette "perle lumineuse", posée sur de petites flammes. Dans les légendes, il est un dragon "Gardien de trésors" qui, dissimulé au fond d'un gouffre, conserve une perle lumineuse sous son menton (ou dans sa barbe parfois).
Conclusion: Comment se passer de ce talisman? C'est tout simplement impossible!
Voilà donc, Mesdames, le bon argument pour s'en faire offrir un beau collier... Bon, on peut essayer... (et c'est quand même plus smart que la friteuse pour la fête des mères, non?)
La boxe du startège Sun Bin (Sun Bin Quan) mérite le détour. Connue sous le nom de "boxe des longues manches"(Chang Xiu Quan), on imagine déjà mieux la chose: les pratiquants de cette boxe avaient coutume de s'entrainer avec leurs manches s'étirant jusqu'à leurs doigts.
Et ceux qui ont lu quelques romans de Van Gulik, savent que sous la dynastie des Tang, les femmes qui évoluaient dans les milieux à risques, chanteuses, courtisanes, prostituées, apprenaient à frapper les importuns avec leurs longues manches lestées avec des oeufs de fer (et pas en chocolat!!!).
Dans le roman "Le motif du saule",une acrobate utilise ses manches pour tuer un agresseur, avant de casser le bras d'un autre! Un seul coup, bien placé, les libérait des admirateurs trop empressés...Discrétion et efficacité assurées!
Il existait aussi dans la panoplie vestimentaire des écharpes plombées, armes insoupçonnables, souvent utilisées par les tueurs à gages chinois. D'un mouvement sec, ils étaient capables de broyer la gorge d'un adversaire, comme on peut le lire dans "Meurtre à Canton".
Il est vrai que cela "plombait" un peu l'ambiance... si on peut dire!
La "boxe du Général Sun Bin" est une boxe du Nord, créée selon la légende par ledit général (380-316 av J-C), que l'on confond souvent avec Sun Zi (544-496 av J-C), auteurs tout deux d'un ouvrage nommé l'Art de la guerre.
Ce texte semblait être perdu, on doutait même de son existence, jusqu'au jour où l'on découvrit dans un tombeau des han de l'Ouest, en avril 1972, à Yinqueshan, dans le district de Linyi, province du Shandong, des lamelles de bambous, sur lesquelles était retranscrit non seulement les texte de Sun Zi, mais aussi celui de Sun Bin! Cela permit de distinguer nettement les deux auteurs et leurs spécificités.
Ce style n'apparait néanmoins, historiquement parlant, qu'à partir de la dynastie des Qing, lorsque Zhang You Chun l'enseigna à Yang Ming Li. On le pratiquait à Qingdao(province du Shangdong) où il est resté populaire.
Il existe plus de 14 formes en Sun Bin Quan. Ce sont les trois premiers enchainements qui sont connus sous le nom de "boxe des longues manches".
Le printemps s'installe et les papillons commencent à pointer les antennes... Le papillon a deux ailes... et une double symbolique:
D'abord, son nom "Tie" est un rébus homophone pour "Tie" qui veut dire avoir entre 70 et 80 ans!!! Ainsi offrir un objet orné d'un papillon suggère que l'on souhaite à son destinataire "honneur et richesse jusqu'à 80 ans"(euh, après...on verra!). Le papillon sortant de sa chrysalide représente le souhait de longue vie et symbolise parfois "l'aventure céleste promise au ver de terre que nous sommes".
Il est aussi symbole d'amour indissoluble comme le relate ce conte:
Deux jeunes gens, amoureux (bien sûr), ne furent pas autorisés à se marier (ah la la!, encore des parents qui ne comprennent rien!). Le jeune homme tomba malade et trépassa. La jeune fille allait pleurer sur la tombe du jeune homme lorsque la terre s'ouvrit: la jeune fille se laissa aller dans la tombe pour rejoindre son amant. L'année suivante, au printemps, deux papillons en sortirent et voletant de fleur en fleur, ils atteignirent Formose, que l'on surnomme depuis "le Royaume des papillons".
Moins dramatique, un autre conte existe: il nous parle d'un étudiant qui partit un beau matin à la chasse aux papillons. Pris par sa quête, il se retrouva par inadvertance dans le jardin d'un haut fonctionnaire. L'étudiant y rencontra la fille de celui-ci, d'une beauté envoûtante, il ne pouvait en être autrement... Il en tomba amoureux aussitôt!
Plus rarement, le papillon est le voeu d'unir bonheur terrestre et céleste, en particulier dans les dessins représentant des enfants jouant avec des cerf-volants en forme de papillon...
La prochaine fois que vous voyez passer un papillon… dites vous qu’il vous souhaite longévité et bonheur… ou contentez vous d’en admirer les couleurs, c’est déjà un bonheur !!!
On parle de LA Forme, de la forme traditionnelle (108), de la forme longue (108), du grand enchainement (108), de la forme originelle (108, « intégrale » -?- je ne sais pas trop, sans doute avec plein de petits secrets ?), de la forme ancienne (108, toujours celle de Yang Lu Chan, fondateur du style Yang)… Bref, moi, je n’y vois qu’une forme apparente, la forme 108 mouvements de Yang Lu Chan…
Le style « Yang » est très riche, de nombreux maîtres ont laissé leurs empreintes… et leurs enchainements spécifiques : Chen Man Ching, Yang Sau Chung, Tung, Wang Ien Nien… et de nombreuses écoles sont nées… Il semble juste que certains tiennent à une appellation plus qu’à une autre… Mais de toutes les façons, l’important est LA pratique, le reste n’est souvent que guerre de « clochers » (enfin, de pagodes…). A quand une A.O.C?
« Bu hao yi si » par avance, car je n’ai certainement pas été complète sur ce sujet… Et il faut admettre que les informations sur la/les forme(s) – ne se bousculent pas vraiment et pourtant Xiao Long s’y est usé les griffes !…
Et puis, il y a les formes… Nous ne parlerons que de celles à mains nues que Xiao Long connait.
Alors, c’est parti !
En 1949la République de Chine voit le jour.
En 1956 la forme 24 mouvementsest crée par des experts réunis par le gouvernement. Parmi eux des représentants de la famille Yang. Cette forme vise à simplifier l’ancienne forme traditionnelle du 108. Le but est de la rendre accessible à tous, et l’introduire dansl’éducation de toute la population. La forme dite - forme de Pékin- se répand, non sans critiques (c’est une forme « politique », « officielle », « codifiée »…).
C’est cependant la plus connue à travers le monde.
En 1957,donc peu après, une forme longue comprenant 88 mouvements est proposée. C’est une forme officielle, codifiée, une simplification de la 108. La forme 108 est la forme « ancienne » de Yang Lu Chan et Yang Chen Fu.
Cette forme 88 est un tout petit peu différente de la forme 85, mise au point par Yang Zhen Duo (la forme 103 « redécoupée » par Yang Zhen Duo et Yang Jun, son petit fils, actuels représentants de la famille Yang.)
85 et 103sont donc très proches de la 88. (C’est bon, on suit toujours ? Ou il vous faut un boulier ?)
En 1979, la forme 48est crée par des experts dans les 5 styles majeurs (Yang, Chen, Wu, Wu-Hao, Sun), appelés par le Ministère des Sports. Le 48 représente plus de difficultés que le 24, il est très technique, très équilibré, vivant, riche en déplacements et varié (Xiao Long l’aime beaucoup !! mais... le trouve plus dur, que l'enchaînement 88 dont la difficulté essentielle reste la mémorisation et la concentration sur la durée - une vingtaine de minutes ou plus si affinités...). C’était l’ancienne forme de compétition.
Le 42 est crée en 1989 pour la compétition,plus rapide que la forme 48, elle a dû faire plaisir aux juges qui apprécient les épreuves plus courtes… C’est qu’en Chine, les participants sont un tout petit peu plus nombreux que chez nous… les journées doivent être bien longues derrière une table (et à noter ! pas à pique-niquer… !). La forme 42 est proche de la forme 48, elle aussi donc utilise les 5 styles. Elle apparaîtra pour la première fois « sur scène » en 1991.
Les formes 42 et 48 n'étant pas "pur sucre", enfin "pur Yang", elles se positionnent un peu à part et ne sont pas considérées comme des formes "traditionnelles".
A la fin des années 1990 sont crées les formes 8 et 16,afin de développer les Arts Martiaux Chinois. Ce sont des formes pédagogiques. Quoi que l’on pense des codes et des simplifications, il faut avouer que ces formes rendent accessibles au plus grand nombre la pratique du Tai Ji Quan, qui ne cesse d’évoluer.
En cela, ces formes respectent la tradition, puisque depuis le départ, "la" puis "les" forme(s) ont été modifiées pour s’adapter à leur « public » et à leur époque. C'est probablement pour cette raison que le Tai Ji Quan est toujours aussi présent à travers le monde et ... il restera sans doute encore longtemps présent dans le quotidien de milliers de personnes…
Qīxī(七夕, la nuit du septième mois) ou qǐqiǎo jié(乞巧节) est sans doute ce qui se rapproche le plus de notre St Valentin. Le Japon célèbre également cette fête sous le nom de Tanabata, célébrant la rencontre de Orihime, l’étoile Véga, et de Hikoboshi, l’étoile Altaïr.
Qixi tombe le septième jour du septième mois lunaire du calendrier chinois. Elle est donc également connue sous le nom de jour du double sept. Dans la tradition, les jeunes filles faisaient la démonstration de leurs compétences domestiques ce jour-là, et des rituels leur permettaient d'augurer de leur avenir matrimonial.
Dans le passé, elles organisaient une cérémonie pour honorer Zhi Nu (voir la légende) et lui demander sagesse, dextérité et un mariage heureux.
Dans certaines parties de la province du Shandong, les jeunes filles offraient des fruits et des pains. Si des araignées tissaient une toile sur les objets sacrificiels, alors les prières étaient exaucées.
Dans d'autres régions, sept amies très proches se réunissaient pour faire des raviolis. Dans trois d'entre eux, elles mettaient une aiguille, une pièce de monnaie en cuivre et une datte rouge. Ces objets symbolisent respectivement l'agilité des doigts, la chance et un mariage proche.
Dans la Chine ancienne, il fallait être habile et astucieuse pour faire une bonne épouse et une bonnemère…(No comment)
La Légende :
Une légende est liée à cette date particulière :« Le Bouvier et la Tisserande ».
Niu Lang,un jeune bouvier, passant près d’un lac, surprend sept sœurs fées en train de se baigner. Encouragé par son compagnon, le bœuf, il vole les vêtements des fées, se dissimule et attend.
Les sœurs fées (ne voulant pas se …mouiller ?) demandent alors à la plus jeune (et la plus belle bien sûr !), Zhi Nŭ, d’aller chercher leurs vêtements. Elle sort donc de l’eau. Niu Lang la surprend. La fée se voit dans l’obligation d’accepter la demande en mariage de Niu Lang qui l’a vue ainsi dénudée.Ils vivent heureux ensemble et ont deux enfants (happy end ?).
Mais… la déesse des Cieux découvre qu'un simple mortel a épousé une des jeunes fées. Furieuse, elle prend son épingle à cheveux, et grave une large rivière dans le ciel pour séparer éternellement les deux amoureux (symbolisant les deux étoiles Véga et Altaïr), formant ainsi la Voie lactée. Zhi Nŭ doit alors rester de son côté de la rivière, travaillant tristement sur son métier à tisser. Niu Lang la regarde de loin et prend soin de leurs deux enfants.
Cependant, une fois par an, ayant pris en pitié les amoureux, les pies se rassemblentet volent vers le ciel afin de former un pont, permettant ainsi à Niu Lang et Zhi Nŭ de se retrouver pour une unique nuit, la septième nuit du septième mois.
Aujourd’hui :
Cette année, cette fête aura lieu le 6 aout 2011. Ces dernières années, avec la diversification des modes de vie, la Saint-Valentin est l’une des deux fêtes occidentales (l’autre est Noël) les mieux accueillies par les Chinois.Comme d’autres fêtes occidentales, la Saint-Valentin a fait ses débuts aux premières années de la décennie 1990. C’est surtout dans les grandes villes que l’on célèbre cette fête, dans les campagnes, on est encore loin de tout ça ! La presse et Internet n’hésitent pas à faire couler beaucoup d’encre, même un mois avant ces deux fêtes. Les uns mènent des discussions sur les idées les plus originales pour les célébrer. Quant aux commerçants, ils ne perdent pas une occasion de faire de la publicité…
Le marché des fleurs est très animé pour la Saint-Valentin.La rose revêt une signification particulière et coûte évidemment assez cher (deux ou trois fois plus cher qu’en temps ordinaire et son prix peut être multiplié par cinq ou six le jour même de la fête). L’année dernière, le prix d’une sorte de rose bleue a atteint 180 yuans la tige (alors que le lotus est si joli !!!). Sur un marché de la ville de Nanjing, on en a vendu presque 10 000 !
Pour la Saint-Valentin, de grands magasins installent des comptoirs spéciaux de cadeaux ( ça, on connait !). Les restaurants occidentaux ne sont pas en reste non plus. Si l’on n’y a pas réservé de places, on n’en trouvera pas ce jour-là.
Les tenants de la tradition estiment que le 7ème jour de la 7ème lune est la date appropriée pour fêter les amoureux, même si les plus « conservateurs » pensent qu’il n’y a pas de « St Valentin » à la chinoise : Ce n’est qu’un jour férié où les filles demandent la sagesse à l’esprit de la tisserande.En Chine, les fêtes importantes sont destinées à célébrer l’union de la famille ou à offrir un sacrifice aux ancêtres, à la nature et aux esprits, alors que les fêtes occidentales −Saint-Valentin, Fête des pères, Fête des mères − sont centrées sur l’humain.
Pour mieux intégrer cette fête aux habitudes chinoises, une entreprise de la province du Jiangsu a organisé un symposium pendant lequel les chercheurs ont lancé un mot d’ordre : remplacer la rose occidentale par le pois rouge ! Le pois rouge est considéré comme un objet d’amour en Chine… (Essayez voir d’offrir un kilo de pois rouges à votre chère et tendre… et attendez - ou pas ! - sa réaction….)
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