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2 mars 2013 6 02 /03 /mars /2013 15:44

 

Tai Ji Quan et Qi Gong sont complémentaires, cela n’est pas une nouveauté ! Le Qi Gong permet d’approfondir l’aspect interne et énergétique, de consolider la force interne (cf. Obi-Wan Kenobi et son Bang laser...).

Si on connait bien (ou presque !) les formes de Qi Gong à « mains nues », on ne sait pas toujours qu’il existe aussi des exercices avec « support » (et non, pas avec « arme » quoi que…). On peut travailler avec une balle, en bois de préférence- Tai Ji Qiu- ou bien avec une règle –Tai Ji Ci- ou encore avec un bâton : Tai Ji Bang.

Vous me direz, quel est l’intérêt d’un ustensile en Qi Gong… Comme si ce n’était pas déjà assez dur de se concentrer sur ce que fait notre corps ! Eh bien, justement… On trouve parfois difficile de se détendre correctement, et même on peut avoir la sensation d’être de plus en plus tendu à force de penser à … se détendre ! Pour remplacer les « mille pensées » par une seule, faire tourner un Bang est une bonne solution. L’esprit est alors concentré sur une seule chose. L’énergie dispersée se rassemble en un point.

 

Ce bâton de bois, arrondi aux extrémités peut avoir jusqu’à 40 cm de long selon les écoles et exercices. On peut le tordre, « l’essorer », le faire tourner, en spirale, en cercle…

 

Photo Xiao Long

Les principes :

Comme pour la pratique du Tai Ji Quan, le corps est détendu, les épaules décontractées, les coudes relâchés, la poitrine légèrement creusée, les genoux un peu fléchis pour un meilleur enracinement.

 

Les effets :

Le Bang est en contact avec les paumes, les doigts et stimule ainsi les points situés sur les 6 méridiens des membres supérieurs. Ainsi, la circulation du Qi est favorisée dans tout le corps, le travail des jambes relançant la circulation énergétique dans les 6 méridiens des membres inférieurs, les mouvements de la taille favorisant la communication entre le haut et le bas.

Les mouvements se répètent et le corps se détend, la respiration se calme. On peut s’exercer sur place ou en déplacement.

On renforce les tendons, les articulations, les muscles des membres supérieurs.

On peut aussi se servir du Bang pour des automassages, pour percuter certains points… (Ou accueillir Monsieur s’il rentre trop tard ?)

On peut enfin travailler à deux, une sorte de Tui Shou avec Bang pour entrainer la coordination, la synchronisation des mouvements !

 

Les écoles :

Elles sont nombreuses, chacune ayant développé les exercices les plus pertinents pour leur propre pratique de Tai Ji Quan. Il existe même une forme au double « bang »!!

 

Pour notre pratique :

Le Tai Ji Bang Dao Yin Yang Sheng Gong, crée par Me Zhan Guan De, demande de préférence un bâton léger, fin et assez court pour faciliter les mouvements de rotation.

  Nos formes (il en existe deux), sont aussi de bons échauffements avant la pratique du Tai Ji Quan, cela permet de mobiliser en douceur les articulations, et de stabiliser l’esprit avant de pratiquer nos taolus.

Le travail du poignet est particulièrement intéressant pour la pratique de l’épée et de l’éventail qui demande une grande souplesse et un bon contrôle de notre centre (taille) et des membres supérieurs de l’épaule jusqu’au bout des doigts.

Le Tai Ji Bang est encore rarement proposé et souvent méconnu. Il ne faut pas laisser passer l’occasion de découvrir cet art du « petit bâton du Tai Ji ». Les mouvements sont très doux et agréables… et vous pourrez en plus utiliser votre Bang pour étaler votre pâte à tarte. (Tartelette…)

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Published by Xiao Long - dans TAI JI QUAN QI GONG
26 janvier 2013 6 26 /01 /janvier /2013 18:40

 

Il est grand temps de se préparer sérieusement pour fêter l’année du Serpent d’Eau ! D’ailleurs à Kuala Lumpur ce temple est déjà décoré et prêt pour la fête.

Ce jour de l’an chinois est avant tout la fête du printemps (même si cela ne saute pas aux yeux du simple mortel qui a encore les pieds dans la neige…, ni même à ceux d’un serpent à lunettes).

L’année chinoise commence le 1er jour du 1er mois du calendrier lunaire et les festivités durent deux semaines, la fête des lanternes y mettant un terme.

L’année du serpent débutera le 10 février 2013 et s’achèvera le 30 janvier 2014.

 

Les festivités :

 

Comme chaque année, à Paris, sera organisé un défilé traditionnel dans le 13ème arrondissement et les magasins du quartier proposeront beaucoup (trop !) de bonnes choses : c’est le moment d’aller faire ses courses…

 

Les manifestations se dérouleront du 2 février au 2 mars. Le grand défilé aura lieu le dimanche 17 février à partir de 13h avec ses Dragons, ses danses et ses pétards qui chasseront les mauvais esprits – y compris ceux qui sont durs d’oreille !

 

 

Le dimanche 10 février des défilés auront lieu aussi dans les 3ème et 4ème arrondissements de Paris. Des expositions, conférences et démonstrations seront proposées jusqu’au 17 février (et même du Qi Gong ! le « Yi Jin Jing » –exercices des paysans- le mardi 13 !)

 

 

Et si vous ne pouvez aller jusqu’à la « Capitale », Xiao Long est persuadé qu’un restaurant chinois sera prêt à vous consoler et à vous accueillir pour fêter le grand jour , tentant, non?

 

PHOTO Xiao Long

 

Petit portrait du Serpent :

Le Serpent est le 6ème signe du zodiaque chinois. Si vous êtes né en 1941, 1953, 1965, 1977, 1989 ou en 2001, vous êtes un Serpent.

Le Serpent a la réputation d’être mystérieux, intuitif, intelligent, réservé, égoïste (!), séducteur mais aussi jaloux et manipulateur… Il aime la tranquillité. Sa dominante est Yin.

Il semble doté d’un grand sens des affaires. Travailleur, il réfléchit longuement avant de prendre une décision et supporte difficilement les échecs.

Les Serpents s’entendent bien avec le Buffle, le Dragon, le Lièvre et le Coq, dit-on, mais ne supporte pas les autres Serpents.

 

L’année 2013 : Calme et sagesse ?

 

D’après ses lectures, Xiao Long vous fait un résumé de ce qui est censé vous attendre :

 

Ce devrait être une année de contrastes, de hauts et de bas (perso, je ne vois pas la nouveauté, ou bien avez-eu le bonheur de connaitre une année faite exclusivement de hauts ? Voudrait-on nous faire avaler des couleuvres ? … Non, Xiao Long n’est pas une langue de vipère !).

 

La caractéristique de  cette année du Serpent serait un retour à plus de calme, un retour vers des valeurs plus profondes : on se sentira porté vers la philosophie et la méditation. Une année favorable à l’étude donc. On devrait aller vers une meilleure compréhension du monde… une meilleure connaissance de soi et des autres. Qui sait… Et si ce n’était pas un Serpent à so(r)nette(s) ?

(Désolée...  pas pu résister !!!)

 

 

 

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Published by Xiao Long - dans CULTURE
15 décembre 2012 6 15 /12 /décembre /2012 14:48

Que veulent dire ces mots mystérieux qui nous donnent le signal du départ ? On les entend à chaque fois… mais on ne sait pas trop ce que cela veut dire… C’est du chinois !

 

Au début de chaque forme, les pieds sont joints, on est centré (et concentré). C’est le Wu Ji. C’est le vide, le sans limite, l’indifférencié : il ne se passe rien à l’extérieur, mais à l’intérieur je suis toute conscience et esprit, je suis calme. C’est le Un.

 

Puis on se lance… « Le Tai Ji, surgi du Wu Ji, est la mère du Yin et du Yang » (Wang Zhongyue).

 

Préparation :

C’est la traduction que l’on donne pour « Yu Bei Shi ». Yù Bèi signifie « se préparer » et Shì  signifie  « forme, rituel, mouvement »…

Préparation, cela signifie que l’on a fait le vide, on se met « en condition » pour exécuter une forme.

C’est le moment ou le pied gauche se soulève pour se séparer du pied droit et se reposer naturellement à une distance raisonnable ! Yin et Yang (vide et plein) se distinguent puis se réunissent à nouveau lorsque le poids du corps se recentre et se répartit également sur les deux pieds.

 

Symbolique : moment de communion entre la Terre, le Ciel et l’Homme. On harmonise les Qi avant de se mettre en mouvement.

 

Ouverture :  

C’est la traduction que l’on donne pour « Qi Shi » (attention, ce « shi » ressemble à « shi » mais ce n’est pas le même « shi » !!!): qi signifie se lever, entreprendre » et shi signifie « puissance, force, tendance » …

 

On lève les bras, tout alors sera Yin/Yang jusqu’au bout de la forme. C’est le moment aussi où l’on choisit sa « hauteur » de croisière… pour ne pas jouer au yoyo !

 

Symbolique : On commence la forme, on réveille la force qui va animer le corps dans les déplacements.

  et enfin:

 

Fermeture :   

À la fin de la forme intervient « Shou Shi ».Shou au sens de recueillir, rassembler et le "shi" du début: rituel, forme.

Fermeture ici s'entend comme un rassemblement d'énergie au Dan Tian. c'est le moment où, lorsqu'on baisse les bras, on remonte (enfin!) sur ses jambes, avant de rapprocher les pieds pour retrouver la position initiale. La boucle est bouclée. C'est le Un de nouveau.

 

   

 

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Published by Xiao Long - dans TAI JI QUAN
8 décembre 2012 6 08 /12 /décembre /2012 15:33

 

Comme toujours la traduction/les traductions donnée(s) du mot Tai Ji Quan sont plus ou moins précises.

 

On parle de « boxe Taiji » ou de  « boxe du faite suprême », de « boxe de la grande polarité », « boxe de l’ombre », « boxe ultime »… et j’en passe… Une seule constante : la boxe. Rapprochons nous un peu de ces caractères pour voir si l’on peut mieux comprendre le sens de ce mot.

太 Tài avec un ton descendant (mais pas condescendant du tout !) signifie « très » ou « trop » : il est composé de Dà (grand) auquel on ajoute un trait en oblique pour figurer l’extrême ou le suprême.

   se traduit par « sommet, extrémité, pôle ». Il est formé de mù le bois, accompagné d’une bouche kǒu. Puis en regardant bien, on distingue le caractère (fils), symbole de l’homme entre ciel et terre. Complètement à droite, on repère (ou pas..) le mot agir/action. Ce caractère se simplifie parfois ainsi : (Ah ! Nettement mieux !!!).

 

 

太極 Tai Ji L’ensemble signifie la poutre faîtière, symbole de réunion de deux pôles, de puissance créatrice.

 La poutre faîtière est celle qui se trouve au sommet de la charpente, sans elle, tout s’écroule. Elle doit être solide et bien placée (Évitez le lamellé collé ? Préférez le chêne...).

Il est difficile et périlleux de marcher sur ce sommet, il faut garder l’équilibre, ne pas tomber d'un côté ou de l’autre. On se déplace dans cet esprit, précautionneusement, lentement, précisément.

C’est l’idée de l’axe essentiel, le point central, le fondement. On appelait autrefois l’étoile polaire, point fixe de la voûte céleste, « Taiji ».

 

Tai Ji peut aussi être considéré comme le concept qui inclue les deux pôles antithétiques et interdépendants Yin et Yang (d’où la traduction de « boxe Taiji »). Tout est Yin/Yang dans le déplacement : avancer/reculer ; monter/descendre…

 

Quán veut dire poing ou boxe. Voilà qui souligne l’aspect martial de la discipline et explique que nos mains doivent avoir une certaine présence dans les finitions (pas de patte inanimée, ou ... un peu molle !)

 

太極拳 Tài Jí Quán est une pratique martiale qui vise à la perfection (on vise…). Son but est la longévité et l’harmonie tout en se préservant, en s’économisant pour se renforcer.

 

 

PHOTO Xiao Long

 

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Published by Xiao Long - dans TAI JI QUAN
17 novembre 2012 6 17 /11 /novembre /2012 17:32

Il est parfois étonnant de s’apercevoir que nos bras, nos jambes, notre corps se meuvent… indépendamment de nous ! À croire qu’ils ont une vie propre et que notre tête ne dirige plus rien !!!

Dans la vie courante, notre corps obéit sans que l’on ait de gros efforts à faire. Mais quand il s’agit de reproduire exactement un mouvement ou une technique précise, on se sent empoté et notre cerveau patine… Pourquoi ?

Parce qu’on enlève le pilotage automatique et que l’on passe au vol libre ! Le mouvement est un prétexte à la prise de conscience de soi.

Mieux nous percevons notre corps dans l’espace, plus nos mouvements sont fluides, harmonieux. Prendre conscience, c’est « prêter attention à l’expression sensorielle que procurent les mouvements afin de créer de nouveaux circuits nerveux ».

Le premier pas est donc de prendre conscience de son corps et de savoir comment il « marche » : un découpage (au sens figuré !) en zones  peut nous aider à comprendre.

 

On part du bas et l’on distingue une partie qui va des pieds aux genoux : voilà la zone en contact direct avec le sol, celle qui prend en charge le poids du corps.

Il sera donc très important d’apprendre à sentir comment sont posés ses pieds, où se trouve le poids du corps, comment il est réparti (au centre du pied, en avant, en arrière… sur les deux pieds de façon égale, plus à droite qu’à gauche…). On veillera à garder l’alignement entre pied et genou afin de protéger ses articulations… La sensibilité est la caractéristique de cette zone.

Des genoux au Dan Tian (sous le nombril, notre « centre ») s’ouvre une zone source de puissance à la fois centre de gravité et centre d’énergie. Il est souvent difficile de sentir son centre de gravité, en général quand on en prend conscience c’est qu’il n’est plus… central et que l’on commence sérieusement à prendre de la gîte.

En hau,t on peut considérer une zone qui définit l’alignement du corps. C’est ici que tous nos petits muscles abdominaux et dorsaux ont un rôle à jouer ,pour nous aider à avoir une bonne posture et que la colonne vertébrale maintient une verticalité correcte. C’est ici aussi que se place la respiration (Je rappelle qu’il est vivement déconseillé de pratiquer en apnée : Le « Grand bleu » a très mal fini sa carrière).

 

Au sommet, la zone de l’intentionnalité, des sens on voit, on entend… on perçoit… et de là partent les principes du mouvement (en principe). Voilà le pilote.

 Ce ne sont là que de grandes lignes.

 

Une question se pose encore : Comment arriver à prendre conscience de son corps dans l’espace, comment « sentir » ce qui se passe en mouvement ?

Il faut prendre le temps de faire et refaire un mouvement pour analyser ce qui se passe et apprendre à contrôler le mouvement. Si on sent son mouvement, on pourra le modifier, l’améliorer.

On peut travailler par segments, sur des choses simples. C’est le sens des exercices dans lesquels on ne s’occupe que des jambes et des pieds » par exemple : on peut mieux se concentrer et vérifier que l’on est bien le chef, que l’on maitrise la situation. Et puis il faut savoir être patient avec soi-même, s’accorder quelques « dérapages  incontrôlés », s’y remettre et surtout apprécier ses progrès. La qualité d’un mouvement peut se définir en termes de fluidité et de dépense minimale d’énergie pour une efficacité maximale.

 … Et après, on peut tout faire (voir photo pour rêver)…. Ou presque !

 

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Published by Xiao Long - dans TAI JI QUAN
26 mai 2012 6 26 /05 /mai /2012 17:19

 

Cette couleur est un mélange de rouge et de bleu, deux teintes antagonistes. Elle associerait action réfléchie, lucidité, sur la ligne d’équilibre entre ciel et terre.

Le violet 紫 (Zi) est riche en significations :

 

Il est symbole de sagesse et cela tiendrait à ce que les conseillers de l’Empereur étaient vêtus de violet (on en déduits qu’ils étaient tous « sages »…), le violet dans ce contexte est aussi signe de puissance. Les fonctionnaires étaient « rangés » par couleurs ( !) : rouges, violets, bleus, noirs et blancs… (On s’en inspira ensuite chez nous dans les classes maternelles – je plaisante - les jaunes, les roses et les bleus sont de chez nous…). Leurs épouses faisaient moins de complications et adoptaient des robes rouges… (Et on ose maintenir que les femmes accordent trop d’importance à leur toilette !).

 

Il semblerait que dans l’ensemble de l’Extrême-Orient on  attribue au violet une dynamique, ce serait le passage du Yang au Yin, de l’actif au passif.

Le violet a une action « sédative » apte à calmer les troubles nerveux ou les troubles mentaux.

 

Photo Xiao Long

 

Cet allié de la méditation aide à intérioriser, à se relaxer et incite à la réflexion. Spiritualité, mystère, secret y sont associés.

Du côté de l’Inde, on retrouve la même signification. Le 7èmechakra, chakra de la couronne (« sahasrara ») est violet. Il se situe au sommet de la tête, il est le centre de la « conscience cosmique »…

 

Le côté « obscur » du violet se traduirait par la tristesse ou mélancolie, les ténèbres ou la mort.

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Published by Xiao Long - dans SYMBOLES
20 février 2012 1 20 /02 /février /2012 10:41
Photo Xiao Long

 

Depuis un peu plus d’un mois à présent Huan Huan (欢 :Joyeuse) et Yuan Zi (仔 : Rondouillard) habitent Saint Aignan sur Cher, ce qui doit un peu les dépayser de Chengdu, leur ville natale, tout de même ! Mais ils sont là pour une dizaine d’années et auront tout le temps de s’adapter.

Ces tout nouveaux venus aux prénoms inoubliables ( !) sont âgés de trois ans et ont fait la une récemment : ce n’est pas tous les jours qu’un Boeing 777, surnommé le « Panda Express » atterrit à Paris ! La Chine « prête » ces deux pandas afin qu’ils se reproduisent et que l’espèce soit préservée. Le panda géant reste le symbole de toutes les espèces menacées, il était donc bien normal que leur arrivée soit entourée  d’une agitation médiatique particulière…

 

Et que l’on déroule le tapis rouge pour ce Yin-Yang à quatre pattes, car le concept de la « diplomatie du panda » ne date pas d’hier : déjà sous les Tang, offrir des pandas permettait de resserrer des liens entre la Chine et d’autres pays. Le panda est un « trésor national ».  De nos jours, il ne s’agit plus de cadeau, mais de « prêt » à long terme. Le panda reste un « émissaire d’amitié », même si cela a un coût : le transfert (non on ne parle pas de joueurs de foot, mais bien de pandas !) a coûté 750 000 euros et un don d’un million et demi a été fait à l’association chinoise des zoos. Tout se négocie…

 

 

Les deux gros nounours blanc et noir à la tête toute ronde ne peuvent cependant pas laisser insensibles.

Le panda ne vit que dans le centre de la Chine, dans les montagnes du Sichuan et du Tibet (1800 à 3400m). Voilà pourquoi ils ont bien apprécié les jours de neige! 

  

En chinois, on le nomme « ours chat », xiong mao , et certains pensent qu’il est plus proche des ratons-laveurs (gros le raton-laveur !) que des ours. Dans tous les cas , il grimpe aussi bien qu'un chat dans les arbres (bon, d'accord, c'est pas le même poids et il faut bien choisir l'arbre...)

On signale sa présence dans des textes chinois du XIIème siècle, où on parle de lui en le décrivant comme un « animal blanc et noir qui ressemble à un ours et mange du cuivre et du fer ». Il faut dire qu’apparemment, il adorait alors mordiller les ustensiles de cuisine dans les villages…

 

Photo Xiao Long

 

Les légendes sur son compte sont nombreuses :

Une histoire chinoise raconte qu’il y a bien longtemps les pandas étaient tous intégralement blancs.

 

Un jour, une fillette, la cadette de quatre sœurs, meurt, les pandas, habitués à jouer avec elle qui les comprenait si bien, sont désemparés. Ils trempent leurs pattes dans de la cendre en signe de deuil. Ils se frottent les yeux pour essuyer leurs larmes abondantes et se consolent et se réconfortent mutuellement en s’entourant de leurs pattes. Enfin, ils se bouchent les oreilles pour ne plus entendre les tristes lamentations des autres… et les traces de cendre sont restées sur leur fourrure en souvenir de ce pénible jour.

 

Un autre conte dit qu’une bergère aurait sauvé un bébé panda qui allait se faire dévorer par un léopard. La malheureuse bergère s’interpose avec courage mais… c’est elle qui se fait croquer. Les pandas, émus et reconnaissants pleurent et se recouvrent les pattes de cendre pour respecter les rites de la région.

 

 La réalité est tristounette elle aussi:

Seuls 1600 pandas environ vivent encore en pleine nature, leur habitat se réduit sans cesse, et de plus, les forêts de bambous nécessaires à leur survie disparaissent parfois naturellement :tous les 10 à 100 ans le bambou fleurit, puis meurt : il faut attendre une dizaine d’années pour qu’ils atteignent une taille suffisante  pour servir de cantine aux pandas.

Très menacé, mais bénéficiant d’une grande popularité en Chine et à l’étranger (et sa bonne bouille y est pour quelque chose !), plusieurs projets existent en sa faveur (réserves, gardes spécialisés dans la lutte contre le braconnage…).

 

Espérons que l’histoire du panda se terminera bien et que nous n’aurons pas à nous frotter les mains dans la cendre !

 

 

 

 

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Published by Xiao Long - dans SYMBOLES
16 décembre 2011 5 16 /12 /décembre /2011 13:35
Photo Xiao Long

 

Le cheval est bien mieux loti que le malheureux tigre, malmené par les pratiquants de Tai Ji Quan comme cela n’est pas permis (on tire à l’arc sur lui, on le chevauche, on lui frappe les oreilles !!! Il ne fait pas bon être un tigre…

 

Le cheval bénéficie d’un traitement de faveur : on caresse sa crinière, on sépare sa crinière, il se repose à l’écurie (Dao Yin)… Bref, on le bichonne !!! Il ne peut qu’être bien dans son assiette.

 

Il est symbole de réussite, de persévérance, de vitesse (à ce sujet

d’ailleurs « Ma Shang » -à cheval- signifie immédiatement !). Sa vaillance et son endurance sont exemplaires.

7ème animal du zodiaque chinois, les associations sont nombreuses : Considéré comme Yang, on l’associe au sud… Mais il est dit aussi que le cheval est né de l’essence de la Terre au cours de la 12ème lune : il devient alors un mélange du Yin et du Yang.

De nombreuses légendes font du cheval un animal exceptionnel ( il faudrait avoir des œillères pour en douter). « Les chevaux célestes » dotés d’une longévité inouïe pouvaient la communiquer à leurs cavaliers… Le cheval « Dragon Rouge » pouvait parcourir mille lis (500km) par jour, et « Rapide comme l’éclair » est bien connu aussi, sans parler des 9 coursiers du Roi Wen des Han…

 

Le bouddhisme chinois n’est pas en reste et a aussi misé sur un bon cheval : Ce cheval là aurait porté à travers toute l’Asie Centrale les écritures sacrées et se serait arrêté un jour à l’endroit où l’on décida de bâtir le « Monastère du Cheval Blanc » (an 61 ou 64 ?).

 

Il n’est pas rare de voir un groupe de 8 chevaux représentés sur des gravures, on les trouve aussi en porcelaine, en jade, etc… Ces 8 chevaux, non harnachés, adoptent 8 postures différentes et l’un d’eux est toujours montré se roulant sur le dos. On parle de l’attelage des 8 chevaux du roi Mu des Zhou qui grâce à ses 8 coursiers serait allé jusqu’au royaume de la Déesse Mère d’Occident (selon le « Mu Tianzi Zhuan » roman du 4ème siècle avant J.C).

 

D’autres y voient une allusion au Zhuang Zi :

« Les chevaux, quand ils vivaient libres dans la prairie, broutaient l’herbe et buvaient de l’eau. Quand ils étaient contents, ils croisaient leurs cous pour se frotter l’un contre l’autre ; quand ils se fâchaient, ils se tournaient dos à dos et se donnaient des ruades. C’était ce qu’ils savaient faire. Mais quand on se mit à les atteler et à les harnacher, ils apprirent à être fourbes, à s’emballer, essayant de se débarrasser du mors et des rênes ».

 

Photo Xiao Long

 Et...    On peut y voir encore une allusion aux 8 Vents, émissaires de divinités supérieures…

Bref, nous allons nous arrêter là pour cette fois… « Qui veut voyager loin ménage sa monture »… Il faudrait quelques articles de plus pour venir (presque) à bout de ce thème !

 

 Mais Xiao Long, qui n’est pas un mauvais cheval (??!), vous propose la lecture de la légende chinoise du Cheval Blanc.

 

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Published by Xiao Long - dans SYMBOLES
10 décembre 2011 6 10 /12 /décembre /2011 16:28

Pourquoi synchroniser les mouvements du haut et du bas du corps ? 

C’est une question légitime, après tout, ce serait tellement plus simple si on pouvait faire l’économie de la coordination ! Parce qu’il faut bien l’avouer, certains pourraient avoir la sensation d’avoir été trompés sur la « marchandise » :

On vous dit « Faites du Tai Ji Quan, c’est relaxant, on oublie tout, on se vide la tête… ». Oui, mais… Dès que l’on se met en mouvement, on commence à penser à ses pieds, à ses mains (car en réalité, on en a beaucoup plus que ce qu’on croyait au départ !!!) et on peut se demander en quoi on est relax ? Et pourquoi se vider la tête la remplit à ce point !!! 

« Shou Jiao Qi Dao Fang Wei Zhen »  !!! Voilà la réponse...

(Mains et pieds arrivent en même temps, voilà la vérité)

Et là franchement, il n’y a plus rien à dire !

 

Enfin, si finalement :

 

La synchronisation est là pour créer une harmonie extérieure et intérieure.

 

S’il n’y a pas de coordination, alors l’esprit  joue d’un côté et le corps joue une autre partition. Corps et esprit sont déconnectés l’un de l’autre… Ce n’est pas « beau » dehors, on n’est pas « bien » dedans : je ne suis pas « un », ils sont deux (et moi, je suis perplexe !)

 

Pour donner l’impression d’harmonie et avoir la sensation d’harmonie, le corps et l’esprit sont unis ; au début, ils sont surtout reliés, l’un exerçant un contrôle sur l’autre. Le plus souvent c’est l’esprit qui agit, qui surveille, qui donne les règles du jeu.(Voir article sur les 6 harmonies)

 

Nous avons tous un besoin maladif de réflexion, d’analyse. On ne fait pas confiance au corps, sans la tête que feraient les jambes !!! C’est d’autant plus amusant (j’en vois d’ici se rouler par terre de rire!!!) que le plus souvent, c’est à cause d’un esprit trop « fort », trop présent que le corps perd le fil…  Mais avec un peu (beaucoup, passionnément…) de temps et de patience… petit à petit, l’esprit se détend, raisonne moins, tient plus facilement compte des sensations. Un équilibre se crée, coordonner les mouvements devient plus facile et même… agréable. Et là….

Vient "LE" moment dont on vous parle tant : celui où on peut se détendre et tout oublier…

 

« Avec le temps et la patience,

 

La feuille de mûrier devient de la soie »

 

Proverbe chinois (bonus !!!)

 

 

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Published by Xiao Long - dans TAI JI QUAN
26 novembre 2011 6 26 /11 /novembre /2011 16:18

 

La taille joue un rôle primordial dans la pratique du Tai Ji Quan et en Tui Shou (à plus forte raison!): elle est non seulement le centre physique, au centre du corps, c’est  aussi le centre énergétique. Jouer de la taille, c'est jouer avec son centre de gravité et apprendre à diriger l'énergie.

L'énergie s’accumule dans le Dan Tian, grâce à l’esprit. L’énergie y circule et peut être envoyée où l'on en a besoin : l’énergie est disponible grâce à la souplesse des hanches et du bassin pour des mouvements agiles et vifs si nécessaire et quand nécessaire . Et on ne peut être souple que si l'on est détendu (pas ramollo, juste relâché!)

"Le qi est un drapeau, la taille est sa hampe"

  S'il doit y avoir "explosion de force", c’est grâce à la disponibilité de la taille. Le style Chen, rend visible ce travail de taille plus que notre style Yang, plus doux et mesuré. Mais cela ne veut pas dire pour autant que nous devons être raide comme la justice (bizarre d'ailleurs cette expression?!!!) et agiter les extrémités bras et jambes sans lien. 

  La souplesse des mouvements vient de la taille. C'est ce qui rend plus fluide, ce qui "met de l'huile" dans des mouvements: il ne suffit pas de bouger les bras artistement, il faut essayer de bouger à partir de son centre (bon, d'accord, déjà, il faut le trouver ce fameux centre... Mais si c'est possible! Bon, c'est vrai, au début c'est difficile...Mais j'ai dit "essayer"...) 

      

Dans les exercices de Tui Shou, si on peut dévier la force (du bon côté... Obiwan!), c'est bien grâce à la taille, mouvante et souple. Elle ne peut rétablir l’équilibre, dévier la force, contre carrer les  attaques  que si elle s’adapte : si la taille se bloque, l’attaque passe et déracine.

      La taille distribue l’énergie : la taille transmet le jin des jambes vers le haut du corps, l’énergie transite par la taille qui l’oriente et la distribue aux membres supérieurs. Si la taille est bloquée, si l’on est crispé, elle ne peut jouer ce rôle de volant qui contrôle, guide, coordonne, accumule et peut émettre l’énergie. Il faut relâcher pour que le corps soit uni (uni dans la souplesse et l'élasticité, pas uni comme un bloc de béton).

      Les pieds n’ont de force et le bassin d’assise que si la taille est relâchée et toujours au même niveau par rapport au sol: les hanches sont placées comme si l'on était "dans un fauteuil", le bassin plat, bas du dos droit,on est assis, centré, stable!

Et voilà pourquoi il vaut la peine d'être attentif à sa "taille"... pour être à la hauteur (?) du mouvement, sinon... on ne fait pas le poids (? Lourd!!! Xiao Long n'a pas pu résister!) 

 

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Published by Xiao Long - dans TAI JI QUAN

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