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7 juin 2015 7 07 /06 /juin /2015 09:01

 

On vous parle Tai Ji Quan, Wu Dang, taoïsme, alchimie interne, externe….Quel rapport avec notre pratique à nous, aujourd’hui ?

 

Qu’est-ce que l’ « Alchimie taoïste » ?

Dès la dynastie Han, les Chinois pratique l’alchimie. L’alchimie apparaît dès le IIe siècle av. J.-C. dans les textes comme l’encyclopédie Huainanzi .

Les adeptes de cette méthode sont ceux-là même qui constitueront le courant taoïste. Ils cherchaient à fabriquer la « pilule de longue vie » -Souvent à base de métaux peu « digests »- ces cachets empoisonnaient fréquemment les personnes qui les prenaient… L’or, l’argent et surtout le cinabre, plus tard le plomb, étaient très utilisés dans ces préparations !

Le cinabre-de nature yin- (mercure) était mélangé à du soufre- de nature yang-… Bref, un fameux cocktail !

 

De très nombreux écrits sont dédiés à ces « recettes ». Le terme jindanshu (金丹術), « techniques de l’or et du cinabre », est l’appellation la plus répandue de l’alchimie dite externe.

(Quand on pense que de nos jours, il suffit de bien choisir son poisson pour avoir sa dose de mercure gratis !)

 

Principes :

L’idée qui fonde l’alchimie externe est que l'alchimiste condense temporellement les étapes de la cosmogonie dans un creuset, il reconstitue le chaos primordial.

 

Toutes les étapes - transmission des textes et des instructions orales, construction du laboratoire, scellement à la boue du creuset, allumage et contrôle du feu, ingestion de l’élixir - sont encadrées par des règles comme le Feng Shui par exemple et par des rituels de purification ainsi que des invocations et des offrandes aux dieux.

 

Les ingrédients alchimiques peuvent comporter des herbes en plus des minerais, ils ne doivent pas faire l’objet d’un marchandage ni être acquis auprès d’un commerçant en deuil… Tout cela est très codifié donc.

Le produit obtenu se nomme « or » ou « élixir d’or », symbole de pureté et de stabilité. Il peut simplement servir de talisman ou être ingéré.

L’alchimie externe, aurait fait six victimes parmi les empereurs Tang et encore plus chez les dignitaires. Elle disparait progressivement  au profit de l’alchimie dite interne… (On se demande pourquoi ?)

Celle-ci domine à partir des Jin/Song avec l’apparition de l’un des plus importants courants du taoïsme jusqu’à nos jours : Quanzhen.

 Quanzhen (« complète perfection ») et Jindan pai nanzong  sont les deux grands courants d’alchimie interne, dits « du Nord » et « du Sud ».

 

PHOTO Xiao Long

 

Vers l’alchimie interne…

On se détourne donc alors de la chimie (Wai Dan- alchimie externe) et du remède à avaler… et on se concentre sur l’être humain, sa connaissance et ses propres capacités.

 

Les alchimistes taoïstes développent alors la médecine, des gymnastiques Dao Yin, des pratiques sexuelles règlementées, des régimes et différentes formes de méditation (Nei Dan- alchimie externe) qui doivent nous garantir un printemps éternel, une jeunesse inaltérable...

Moins facile que d’avaler une pilule mais tout de même beaucoup moins dangereux !

 

Ce sont les trois composantes de l’humain, Jing-Qi-Shen : « essence, souffle et esprit », qui involuent grâce à l’ascèse en yin et yang, puis en élixir interne primordial.

On recherche donc l’état "primordial", en sens contraire de l’évolution, qui entraine la différenciation puis la mort. L’opération alchimique de fabrication de l’élixir de longue vie est désormais réalisée entièrement dans le corps du pratiquant grâce à des gymnastiques, régimes et méditations...

 

 

Et quel lien avec nos pratiques ?

 

Les grandes idées fondamentales, Yin-Yang/ Wu Xing (5 principes)/Dao (Voie)… sont toujours présentes dans nos pratiques. C’est ainsi que de façon très synthétique, aujourd’hui, on présente le Qi Gong, le Tai Ji Quan et la méditation comme des activités de « santé ».

L’homme est ce qu’il est et il cherche toujours la même chose : une forme d’éternité… une belle longévité pour le moins… qui, dans nos disciplines, et de façon plus terre à terre peut s’obtenir en calmant l’esprit et en gardant le corps en mouvement, en harmonisant yin et yang, en régulant nos émotions, en faisant circuler l’énergie dans les méridiens...

 

Bref, du travail sur la planche !

 

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Published by Xiao Long - dans TAI JI QUAN
23 mai 2015 6 23 /05 /mai /2015 14:18

On connait bien les grades japonais, et toutes les disciplines japonaises en ont.

Quand on parle de grades pour le Tai Ji Quan, les esprits s’agitent : Certains disent que le Wushu ne se prête pas aux grades, c’est une évolution personnelle qui n’a pas besoin d’être mesurée puisque il s’agit d’une progression personnelle, il n’y a pas de maitre-étalon…

Un brin d’histoire (rapide !)

 

Autrefois, il n’y avait que trois « distinctions » : élève, enseignant et maitre (Sifu), cela avait le mérite d’être clair... et simple (on se demande tout de même comment l’élève se transformait en professeur, comment le professeur devenait maitre… Il devait bien falloir à un moment ou à un autre être évalué…

 

 Il semble que déjà sous la dynastie Tang un système existait ! … Mais il y a si longtemps …

 

Petit bond dans le temps…

 

Beaucoup plus tard (sous les Qing), pour des raisons politiques, le Wushu représente une menace et on se doit de contrôler de très près sa transmission… La pratique et l’enseignement perdent de leur prestige, et l’image véhiculée alors n’est plus très positive… C’est une phase de repli. Pourtant les disciplines perdurent et les techniques sont communiquées aux élèves… discrètement.

 

Second petit bond dans le temps…

 

L’essor économique de la Chine puis son ouverture vers l’Occident marque une nouvelle ère pour le Wushu qui retrouve ses lettres de noblesse et se fait connaitre largement en Chine et hors de Chine où les compétitions se multiplient.

 

Les grades existent officiellement en Chine depuis 1998.  Les Duan comportent neuf niveaux :

 

Le niveau élémentaire « Aigle » comprend les trois premiers Duan :

 

  • Qingying - Aigle de cuivre, 1er Duan
  • Yinying -   Aigle d'argent, 2e Duan
  • Jinying -   Aigle d'or, 3e Duan

Le niveau intermédiaire regroupe :

 

  • Qinghu - Tigre de cuivre, 4e Duan
  • Yinhu -    Tigre d'argent, 5e Duan
  • Jinhu -    Tigre d'or, 6e Duan

 

Le niveau supérieur réservé à ceux qui participent activement au rayonnement et à l’évolution de la discipline comprend :

 

 

Les Duan sont là pour évaluer la technique du pratiquant. Ils structurent l’évolution et jalonnent le chemin.

Au-delà de la technique « pure », ces étapes reposent sur des vertus fondamentales. 6 vertus martiales sont nécessaires : Avoir du cœur (Ren), respecter la hiérarchie (Yi), faire preuve de la politesse (Li), de maitrise de soi (Zhi), de loyauté (Xin), de courage (Yong).

Si ces vertus animent le pratiquant, alors, il ne passe pas un grade pour se pavaner ou bomber le torse car il est (croit-il) le meilleur…

Il le fait dans une démarche personnelle, pour progresser. Et la réussite le rend plus confiant et l’incite à continuer sa route, toujours plus loin, selon les règles du Wushu.

 

On peut bien sûr, se passer de grade et pratiquer très bien. Chacun choisit selon sa personnalité et ses convictions.

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Published by Xiao Long - dans TAI JI QUAN
30 avril 2015 4 30 /04 /avril /2015 06:05

 

Le Tigre (Hu) est très présent dans la culture chinoise.
Le Tigre est le 3ème animal qui apparait dans le zodiaque chinois. 

Il est tout à la fois Yin  et Yang: il sait être toute souplesse, toute fluidité: un (méga) gros gentil chat,  mais  il peut soudain bondir, saisir sa proie avec les griffes et l'emporter...

Chasseur de démons, roi des animaux à fourrure, il porte parfois sur le front le caractère "Wang" - qui signifie "roi".

 

Lors de la fête du double 5 (5ème jour du 5ème mois lunaire), on traçait ce caractère- symbole du Tigre-sur le front des enfants pour les protéger des démons.De nombreux bonnets ou pantoufles d'enfant portent des oreilles de Tigre, des têtes de Tigres...
Le Tigre symbolise la force, la puissance, le courage, et comment prouver au mieux sa valeur, si ce n'est en se mesurant à lui, en l'affrontant.  

Sans doute est-ce pour cette raison que le Tigre est aussi présent dans notre pratique. Si les enchainements du 8 et du 16 préfèrent laisser le tigre en paix, et il doit bien en profiter, car tout se gâte pour lui par la suite!

 

Dans le 24, ou forme de Beijing, le tigre n'a qu'à bien se tenir et a interêt à avoir la peau dure: On va lui frapper les oreilles (shuang feng guan er). Il est à noter cependant qu'en chinois le terme "Tigre" n'apparait pas dans le nom de cette technique. En fait on parle du vent!  Le "Double vent traverse les oreilles" et... celà fait mal aussi!

 

PHOTO Xiao Long

 

La forme 48 propose  de l'attraper, à droite, puis à gauche (pai jiao fu hu), de le frapper aux oreilles (et re!), puis de le chevaucher (du li kua hu)( sur un pied en plus!) avant de tirer à l'arc sur le Tigre (wan gong she hu)! La pauvre bête... de quoi finir en descente de lit...
 
Il ne reste plus, dans la forme longue (88), et ce par deux fois, qu'à "porter le Tigre dans la montagne" (bao hu gui shan) où - nous l'espérons - il pourra goûter à un repos bien mérité... Et faire le "Tigre" des 5 animaux pour se remettre de ses émotions!

 

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Published by Xiao Long - dans TAI JI QUAN
25 avril 2015 6 25 /04 /avril /2015 15:05

Il y a plusieurs façons d’apprendre le Tai Ji Quan.

On vous dira que certains maitres ne parlent jamais, montrent simplement et font répéter un mouvement, un seul, des dizaines (pour ne pas dire des centaines) de fois pour mieux le comprendre, l’intégrer, le « vivre ».  Il n’y a rien à dire, rien à expliquer, il y a juste à expérimenter…

et à patienter !

 

La patience n’est pas vraiment dans les habitudes des Occidentaux… Et j’en connais peu qui résisteraient à cette pédagogie. De même que l’on imagine assez difficilement un prétendant karateka, balayant le chemin autour du dojo pendant des années en attendant d’être admis dans le saint des saints… (on aurait tenté l’aspirateur pour aller plus vite ?)

 

Il n’y a aucun jugement à émettre, il n’y a pas de mieux ou moins bien, il n’y a que du différent. Nous aimons savoir ce que nous faisons et pourquoi… On reste sur notre faim quand rien n’est expliqué ! (Descartes est passé par là ?)

En général notre esprit est plutôt attiré par  le « apprendre d’abord la suite de mouvements et voir les détails ensuite ».

 

En effet nous éprouvons le besoin de savoir ce qui « se passe après », nous avons du mal à rester longtemps sur le même mouvement. Apprendre donc dans un premier temps l’enchainement, mémoriser la suite des techniques, reste notre souci n°1 !

Dans un second temps, l’esprit libéré du « et qu’est ce qui vient après », on peut alors approfondir, corriger si besoin afin de gagner en précision et en finesse.

 

Les neurosciences nous donnent raison et disent qu’il est inefficace de vouloir en même temps mémoriser la suite de mouvements et être précis, ce qui exige un contrôle fin qui mobilise toute notre attention.

  

PHOTO Xiao Long

 

De plus, nous n’avançons pas tous à la même « vitesse » (si on peut parler de vitesse  en Tai Ji Quan ?)

Donc, si le rythme d’apprentissage dans un cours est vraiment trop rapide pour vous, il est sans doute préférable pour éviter la surchauffe neuronale de vous concentrer seulement sur l’ordre des gestes. Il est toujours possible de reprendre une forme l’année d’après –la même-  pour améliorer votre précision. Chacun a le droit d’aller à son rythme. Il n’y a aucun scrupule, aucune « honte » à avoir. Chacun sa stratégie après tout !

 

   Il ne faut en aucun cas se sentir « obligé » d’apprendre en permanence de nouvelles formes, le but n’est pas de les collectionner… surtout juste en suivant les autres…

On pratique avant tout pour soi. Il vaut mieux ne connaitre qu’une seule forme et savoir la réaliser tout seul que de loucher en permanence, la tête en gyroscope –ou périscope pour ceux qui sont en plongée profonde, pour suivre le mouvement : ce n’est plus de « l’interne », c’est de « l’externe » (au sens dispersion vers l’extérieur…)

L’approfondissement est un moment privilégié où l’on découvre soudain ce qui fait la technique, la respiration du mouvement, sa finesse, son harmonie…

On peut même (attention !) devenir accro à l’approfondissement ! Plus on avance, plus on voit et sent de choses insoupçonnées.

Il semble donc que ce qui nous convienne le mieux se soit

 1) de mémoriser l’enchaînement  puis

2) d’approfondir …

Allez, allez, on y va tout de suite!!!

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Published by Xiao Long - dans TAI JI QUAN
12 avril 2015 7 12 /04 /avril /2015 13:35
PHOTO XIAO LONG

PHOTO XIAO LONG

 

L’être humain a le don pour rendre compliquées les choses les plus simples : on va finir par croire qu’il s’ennuie…

Si, comme Xiao Long le Curieux, vous lisez quelques « articles conseils » pour bien méditer et que vous faites la liste des incontournables prérequis à cette pratique, vous verrez qu’il faut :

… s’installer confortablement- de préférence sur un zafu- que l’endroit doit être calme, l’air pur, qu’il ne faut pas manger avant, mais qu’il ne faut pas avoir faim, ni soif, certains même, prudents et expérimentés diront qu’il faut penser à aller aux toilettes avant… Bien sûr, il ne faut pas avoir froid et prévoir de se couvrir, il ne faut pas non plus avoir trop chaud. À l’extérieur, le vent est à éviter (la pluie, n’en parlons pas : il n’existe pas de méditation waterproof !)…

 

Bref, rien que de lire cette liste de conditions sine qua non, il vous passe l’envie de se poser !!!

 

Alors, au-delà des contingences, Xiao Long le Simple vous propose la « méditation du bourdon » pour bien commencer le printemps.

Cela pourrait être un gag et le 1er avril n’est pas encore très loin – mais non ! Méditer peut aussi être un acte simple, facile. Oublions le zafu, la haute montagne et les gongs du temple. Les heureux possesseurs de jardin n’auront pas loin à aller. Pour les autres voir le plan B…

 

Plan A :

Ce matin Petit Dragon sort dans son jardin, il peut sentir les parfums des jacinthes finissantes et des muscaris en pleine floraison. Un beau bourdon, noir et orange passe et se pose sur une fleur de muscari. Petit Dragon s’arrête. La « méditation » commence.

Le simple fait de regarder ce petit insecte, de se rapprocher de la nature, d’être dans le présent, est une forme de méditation.

 

On ne court pas chercher son appareil photo, on se fiche de savoir si c’est un hyménoptère, un coléoptère ou un hélicoptère… on ne craint pas de se faire piquer ! On regarde, on apprécie cet instant, on observe ce petit insecte, petite boule en velours, qui va de fleur en fleur…

Pour quelques instants, il n’y a rien à faire ou à réfléchir, on a besoin de rien. On est juste et on prend conscience de la beauté et la perfection de cette nature qui nous entoure et que l’on oublie trop souvent de regarder.

 

Plan B :

Méditation du bourdon… sans bourdon !

Ça, c’est fort…

 

Le bourdon n’est qu’un prétexte, il est remplaçable ! Il suffit de trouver un morceau de nature, une jardinière sur votre balcon, une mangeoire à oiseaux chez le voisin, un jardin public, un arbre oublié entre deux immeubles… Elle est toujours là, s’adapte à tout, tenace ! Il y a toujours quelque chose à observer qui nous relie à la beauté, à la nature, à la simplicité de l’instant.

Pour cela, il suffit de… s’arrêter, de tourner son esprit vers l’instant présent! On observe simplement ce qui est.

 

Peu importe le moment, peu importe combien de temps.

Ce qui compte c’est de voir, de prendre conscience, de ressentir.

Cette forme de méditation là, on peut la faire chaque jour !

Elle est sans contraintes, sans complications, instantanée.

Et … pour ceux qui avaient « le bourdon », elle vous  pomponne  le moral à neuf illico !

PHOTO XIAO LONG

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Published by Xiao Long - dans MEDITATION RELAXATION
5 avril 2015 7 05 /04 /avril /2015 17:23

Si Noël est devenu un « must » en Chine, Pâques est encore peu fêté si ce n’est par la communauté chrétienne de Chine. Les messes  de Pâques ont donc bien lieu.

Pour ce qui est des œufs en chocolats, les cloches de Rome et les lapins anglo-saxons ne sont pas allés aussi loin et n’ont pas atteint la mer de Chine!

Il est vrai que les Chinois sont peu amateurs de chocolat- contrairement à nous qui en faisons une consommation industrielle (à tous les sens du terme, car il serait aventureux de croire que les maitres chocolatiers des grandes marques se promènent toques sur la tête et cuillères en bois à la main pour chouchouter leur production et emballer un par un, de leurs petites menottes blanches , les lapins et autres œufs de Pâques !)

 

Pour avoir de beaux œufs de couleur sombre, il reste cependant les œufs de 100 ans appelés Pídàn!

Eux (ces œufs), sont authentiquement chinois. Là encore, il faut être tristement réaliste : ils n’ont pas 100ans ! Ce nom leur a été donné par les étrangers fraichement (eux… œuf…euh !) débarqués en Chine, parce qu’ils pensaient ces œufs périmés et trop vieux !

Ces œufs, souvent de cane, ont séjourné quelques semaines -il paraitrait 100 jours- dans un mélange de paille de boue riche en chaux, de riz non décortiqué, de cendre de bois et de feuilles de thé. À l’abri dans des pots recouverts d’une fine couche de terre, ils macèrent tranquillement…

Puis on les sort de leur mixture et lorsqu’on les libère de leur coquille, le blanc a foncé, il est bien gélatineux (miam !), le jaune est …noir (chocolat ?) et l’odeur… très intéressante...

 

 

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Published by Xiao Long - dans CULTURE
19 février 2015 4 19 /02 /février /2015 10:32
Photo Xiao Long
Alors, année du mouton ou de la chèvre ?

Voilà qu’une nouvelle année commence, l’année de la Chèvre ou du Mouton, le Cheval n’a qu’à retourner à l’écurie pour 12 ans...

En fait le caractère  « Yang »  représente la famille des ovins en général, alors chèvre ou mouton, c’est du pareil au même, 4 pattes,  une tête et on en fait des pullovers…. En 8ème position dans le zodiaque chinois, le mouton représente la solidarité, l’harmonie et le calme.

Voilà quelques traits particuliers des «  Moutons » (pour ménager la Chèvre, nous parlerons de Moutons… sans compter !), glanés au fil des articles les plus divers …

Les natifs des années du Mouton sont polis, doux, timides : un mouton doux comme un… agneau ? Certains disent que ce sont de bons « suiveurs », disciplinés et respectant leur chef de file (Panurge ?). Ils aiment être entourés de leurs amis, de leur famille : ce ne sont pas des solitaires !

 Peu enclin à gérer les choses eux-mêmes, ils préfèrent limiter leur champ d’action. Motivés, ils peuvent travailler avec beaucoup de dévouement et d’esprit de sacrifice, mais ils manquent souvent de méthode et gaspillent leur énergie. Ils devraient se mettre à la relaxation…

Imaginatif, le mouton serait un grand rêveur, artiste au plus profond de son être, aimant refaire le monde.  

Généreux et facile à vivre,  prévenant et altruiste, sentimental, il est aussi enclin au  pessimisme, et lent dans son comportement –parait-il…. Il peut aussi se montrer déterminé et avoir des sautes d’humeur surprenantes –lorsqu’il ne veut plus se laisser tondre ?

 La dominante de ce signe est le Yin.

PHOTO XIAO LONG

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L’année de la Chèvre :
C’est une année tranquille, parfaite pour se détendre, compliquée sur le plan politique et économique, mais très favorable aux artistes.

Chiffres fétiches : 3, 4, 5, 12, 34, 45 et 54

 

Compatibilité de la chèvre avec les autres signes chinois :
Signes compatibles : Tigre, Cheval, Singe, Dragon
Signes incompatibles : Le Coq

Désaccords plus ou moins profond avec : Rat, Buffle…

 

Xiao Long vous livre ces détails pour ce qu’ils valent, car bien sûr… tous les sites ne sont pas unanimes sur ces « informations… » Et il existe aussi des « moutons noirs »… et des brebis galeuses…

PHOTOS XIAO LONGPHOTOS XIAO LONG

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Réjouissez-vous, une nouvelle année commence, il est de bon ton de sauter... comme un cabri!
 

 

 

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Published by Xiao Long - dans CULTURE
24 janvier 2015 6 24 /01 /janvier /2015 15:43

 

Il n’est pas rare de rencontrer ce nom « oiseau Peng » dans les dénominations de certains mouvements de Qi Gong.  Xiao long, le Petit Dragon curieux est parti sur la piste de l’animal pour en savoir plus !

Le « Peng » (鵬) ou « Da Peng » (大鵬) est un rapace mythique –on s’en serait douté-  chinois qui serait issu de la transformation d’un poisson géant, appelé « Kun » (鯤). On ne fait pas dans la demie mesure…

 

 « Peng » et « Kun ».

 

Peng 鵬 combine le caractère « oiseau » 鳥 avec un autre 朋 qui se prononce Peng et que l’on retrouve dans ami (Peng You). Peng (鵬) était anciennement une variante du caractère chinois « Feng » 鳳 « Phénix ».  Voilà donc pour le volatile !

 « Kun » combine le radical « poisson » 魚 avec un « Kun » 昆 qui signifie descendance; insectes. Kun (鲲) signifiait à l’origine, œufs de poisson ou alevins.

 

« L’oiseau Peng déploie ses ailes » (大鵬展翅).

 

Dans la littérature chinoise, on retrouve  les plus anciennes mentions sur le mythe du Peng et du Kun

dans le « Zhuang Zi » (莊子), un Classique Taoïste qui porte le nom de son auteur. Il est dit alors:

 

Dans la Mer du Nord, il est un poisson.
Son nom est Kun.
La taille de Kun s'étend sur
On ne sait combien de milliers de lieues.

Il se transforme en oiseau.
Son nom est Peng.
L'envergure de Peng s'entend sur
On ne sait combien de milliers de lieues.

Il s'élance et s’envole,
Les ailes comme des nuages suspendus au ciel.
Cet oiseau, quand l'océan commencera à se soulever,
Voyagera jusqu'à la Mer du Sud
La Mer du Sud
l'étang céleste.

 

Photo Xiao Long

 

 

L’énigme :

Il y a une énigme...

 

Zhuang Zi sait bien utiliser les métaphores. Cette histoire a un sens et on peut interpréter cette transformation, par exemple, comme une transformation de l’esprit ou de l’âme…

Le Kun représente notre esprit/âme dans son état initial. C’est un énorme poisson qui nage dans la Mer Nordique. Il y fait froid et sombre, et Kun, un peu lourdaud, erre dans les profondeurs glauques à l’aveuglette, tournant en rond comme un vulgaire poisson rouge dans son bocal… Bref, c’est du tout nous, noyés dans les banalités du quotidien et englués dans nos petits soucis… Mais il existe un monde bien plus vaste, un « au-delà de l’eau », un ciel immense qui nous tend les bras (si je puis dire !) …

Le gros poisson Kun un jour se transforme et abandonne son univers marin. (Il en a assez de « mariner » là !).

C’est sans doute un premier pas sur la Voie du Tao. Kun était prêt, il cherchait quelque chose de plus grand, ses écailles deviennent autant de plumes, ses nageoires deviennent des ailes… L’esprit/âme atteint sa maturité et Peng peut s’envoler vers la Mer du Sud, la chaleur, la lumière. Commence un voyage vers ce qui pourrait être développement spirituel, réalisation personnelle… Rien ne peut désormais arrêter Peng, il vole, toujours plus haut et rien ne le fera replonger dans des eaux troubles. Peng est libre, sans contraintes. Les perspectives changent, le « monde en bas » s’éloigne, rapetisse. Peng prend de la distance et peut enfin exploiter son potentiel…

La Nature :

 

Ce texte nous montre une de fois de plus combien la Nature est forte et intelligente. Rien à voir avec le monde d’humains noyés dans le quotidien. Dans la Nature, tout se transforme et si nous suivons son modèle comme le Tao nous y engage, alors nous nous transformerons aussi, lorsque nous serons prêts, spontanément. Car rien ne peut brusquer le cours des choses, le flux de la vie.

Bref, nous, petits poissons, pouvons à notre heure nous métamorphoser en beau Peng…

 

Photo Xiao Long

 

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Published by Xiao Long - dans SYMBOLES
16 novembre 2014 7 16 /11 /novembre /2014 16:21

Pratiquer la Qi Gong ou le Tai Ji Quan ou méditer - ou faire les trois d’ailleurs- est une bonne chose pour notre santé physique et mentale.

Mais on peut encore ajouter un ingrédient à la recette de la longévité : la diététique… La nourriture est un des moyens d'harmoniser et de renforcer son énergie vitale, au même titre que les pratiques internes et énergétiques ou l'acupuncture. L’équilibre du Yin et du Yang, l’harmonisation des 5 éléments (Wuxing) sont ici encore les fondements du système diététique à l’extrême-orientale.

Il n’y a donc pas une seule façon correcte de se nourrir, car chacun doit adapter sa cuisine à ses propres besoins, qui varient avec le mode de vie, selon l'âge ou la saison...
 

Principes de base de la diététique chinoise :

Les deux organes principaux de la digestion sont la Rate (Terre) et l'Estomac. L’Estomac reçoit les aliments, les chauffe pour les amener à la température du corps, pour une meilleure assimilation. Le " feu digestif " nécessaire est l’énergie qui est envoyée par la Rate. Si notre énergie est bonne, la digestion sera facile, mais si notre énergie est faible, nous irons solliciter le Rein (Eau).

 

Photo Xiao Long

Manger pour récupérer de l'énergie nous fatigue, cela parait curieux mais cela explique qu’après les repas, nous aimerions bien piquer du nez tranquillement pour une petite sieste ! Nous pouvons aussi éprouver une sensation de froid : voilà qui annonce une énergie insuffisante de la Rate et du Rein. 

Plus on est fatigué, et plus on a intérêt à manger chaud : il vaut mieux de toute façon éviter le trop froid (boire un grand verre d’eau glacé n’est bon que pour les américains dont les réfrigérateurs délivrent de la glace par tonnes (j’exagère peut-être un peu ?  À peine…). La Rate n’aime pas le froid ni l’humidité en excès.

Pour que la transformation des aliments se fasse au mieux, l'Estomac ne doit pas être trop rempli, afin que les parties " subtiles " des aliments puissent être extraites.

Ces aliments doivent être de bonne qualité et devraient être utilisé le plus frais possible : une carotte a beau rester une carotte son énergie décroit et après une semaine dans un bac à légumes, toute carotte qu’elle soit, elle sera devenue toute ramollo et aura perdu sa vitalité, son « Jing ».

Pour cette raison aussi, il est préférable de consommer des aliments de saison et de la région (en plus de booster l’économie locale, vos fruits n’auront pas  vécu 10 heures de vol, 5 heures de train,  6 heures de camions, et 2 heures de triporteur avant de finir dans votre panier et vous aurez réduit votre « empreinte «  écologique sur la planète qui appréciera !)

 

Selon les principes de l'énergétique chinoise, on distingue 5 saveurs (acide, amer, douce, piquante, salée). Chacune agit sur un organe particulier : nous devons donc équilibrer ces saveurs, tout excès de l'une va avoir des conséquences sur un organe. La diversité est donc de mise (pas de régime monomaniaque !).

Consommée modérément une saveur tonifie l'organe associé, mais en excès elle le blesse.
L' acide , associé au Bois et au Foie, est astringent et il contracte.

L' amer nourrit le Cœur (Feu) ,il est asséchant et rafraîchissant .
En excès, il blesse les os.
Le doux est relaxant, et calmant. Il nourrit la Rate (Terre). En excès il la blesse et fragilise le Rein.
Le piquant est dispersant. Il fait circuler le Qi et le Sang. Il tonifie le Poumon (Métal), mais en excès, il le blesse !
Le salé ramolli, assouplit. Il tonifie le Rein (Eau), en excès il blesse le Rein, le Cœur et la Rate.

 

Les aliments sont classés selon l'effet thermique qu'ils produisent sur l'organisme.  Il y a (bien sûr !) 5 catégories : Froid, frais, neutre, tiède, chaud.

Si l'on est de nature plutôt Yang, on privilégiera les aliments de nature neutre et fraîche et on évitera les aliments chauds. Si l'on est de tendance Yin, on choisira les aliments tièdes et neutres, on évitera les aliments froids. 

D'autre part, logiquement, en hiver on privilégiera les aliments tièdes et neutres, et en été les aliments frais et neutres. Si on suit la règle du « manger de saison et de chez nous », on ne fera pas d’erreur.

Suivre les saisons signifie suivre le bon sens :

Qu’en automne : dès que le temps se refroidit, on évitera les aliments froids et on boit chaud de préférence pour limiter les risques d'accumulation d'humidité. C’est la saison du Poumon.

 

Qu’en hiver : on a besoin de restaurer l’énergie en accumulant (pas forcément sur les hanches !) ,  en stockant .On évite les aliments froids, on cuisine des aliments toniques et riches en Jing. C’est la saison des soupes, gratins, et des petits plats mitonnés. On aime aussi les graines (pas que pour les oiseaux !), les fruits secs et les légumineuses. C’est la saison du Rein.

 

 Au printemps, on aime le doux, on limite la saveur acide, pour ne pas blesser le Foie (dont c’est la saison) et pour soutenir la Rate qui aime le doux.

 

En été, les fonctions digestives faiblissent, on évite les aliments piquants et secs, on mange léger, on éviter le gras et les aliments trop riches, on consomme davantage de fruits et de légumes, pour compenser les pertes de liquides dues à la chaleur...

 

Ces règles enfin, nous aident à éviter quelques écueils :

Nous consommons généralement trop de sucre (chocolats et petits gâteaux attention !) et de sel finis les soirées chips/pizzas !), voire trop d'acide. Trop de viande, de graisses ou de lait de vache ne simplifie pas notre vie « interne »…

Pour notre digestion, il est raisonnable de limiter la consommation d'aliments très froids ou glacés, les aliments raffinés (c’est-à-dire trop transformés- et donc pauvres en « Jing ».

Bref, de tout et tout va bien ! Pas de trop, ni de trop peu… 5 saveurs, 5 natures, 5 couleurs que l’on peut déguster grâce à nos deux fois 5 doigts… et les  5 organes Cœur, Rein, Rate, Foie, Poumon sont contents (et vous aussi du même coup !).

A vos casseroles !

 

Et siouplé! on oublie les plats cuisinés surgelés…
 

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Published by Xiao Long - dans CULTURE
4 octobre 2014 6 04 /10 /octobre /2014 16:30

Alors...

Le 1er octobre, la Chine a fêté la création de la République populaire de Chine… Comme chaque année, les trains, les routes, les magasins ont été pris d’assaut!

En amont des nombreuses festivités et commémorations organisées, ceux qui avaient à préparer cette fête n’ont pas chômé: des villageois de la banlieue de Beijing par exemple ont confectionné plus de 10 000 lanternes rouges (si vous n’aimez pas la couleur… c’est dur !) pour décorer les rues et les parcs de Beijing ! Et ce ne sont pas des lanternes de poches !!!

 

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