Le Tai Ji Quan est une école de vie. Il s'inscrit dans un long
processus. On y vient rarement par hasard. L'idée d'aller voir pratiquer et de pratiquer soi-même le Tai Ji Quan est déjà un pas sur le chemin. Ce n'est que le premier !
Mais sans celui là, rien ne serait...
Il faut ensuite apprendre à se considérer comme un éternel débutant, rester modeste, se réjouir de chaque progrès et penser positivement en regardant le chemin qui a déjà été parcouru. Si l'on
recherche la perfection au sens où on voudrait l'atteindre pour pouvoir cocher la case: "C'est fait! C'est acquis!", il vaut mieux choisir une autre activité...
Il n'y a pas de fin à l'apprentissage du Tai Ji Quan, il y a toujours à découvrir, on
peut toujours avancer. Il faut donc "ménager sa monture", la route est longue... et il faut savoir aussi admirer le paysage le long du chemin, profiter de ce qui est offert, prendre son
temps. Il n'y a aucune urgence. Cette progression est la vôtre. Il n'y a pas d'objectif à atteindre en un temps limité.
Pas besoin de se taper sur les doigts intérieurement, de se crisper, de froncer les sourcils ou de tirer la langue (encore que ça aide peut être?) en se disant qu'il FAUT y arriver, là, tout de
suite. "Tout vient à point à qui sait attendre" (et il n'est pas chinois celui-là de proverbe! C'est qu'on en a aussi nous, des proverbes! non, mais...)
Pratiquer devient un plaisir: bien sûr on a du mal à l'imaginer lorsqu'on est au début de la phase d'apprentissage. C'est le moment où l'on à l'impression que le cerveau va se faire des noeuds,
que l'on n'arrivera jamais à contrôler (tous) ses membres. Que de mains et de pieds à gérer!!! On ne croyait pas en avoir autant!!! Et il faut se tenir droit et il faut respirer (c'est
conseillé dans le stage survie!)
Alors dès que l'on connait un ou deux mouvements qui ne demandent plus trop de réflexion, il faut les apprécier, se les bichonner, les faire, les refaire, se laisser porter... pour avoir une idée
de ce qui nous attend, plus tard sur la route... Et Xiao Long vous le dit, le long chemin vaut le détour... La preuve, il le suit toujours avec autant d'enthousiasme!