L’épée fut reine puis tomba bientôt en disgrâce. Moins utilisée sur les champs de batailles, elles restaient symboles du
statut social élevé, transformées en « accessoire » de mode. Savants ou guerriers pouvaient la porter.
Les danses de l’épée et le théâtre maintiendront sa popularité dans un domaine tout artistique cette fois.
Sous les Tang se côtoient les danses civiles, douces, coulées et les danses martiales vives et animées.
Gong Sun fut la championne du maniement de l’épée à cette époque, les spectateurs – érudits et gens de lettres- étaient envoutés par ses danses d’un exceptionnel niveau artistique. Ses chorégraphies intégraient des sauts, des attaques surprises, ses mouvements d’épée étaient précis… incisifs !
Le poète Du Fu lui rendit hommage dans une œuvre qui louait son habileté.
Elle fut invitée à la cour impériale et sa renommée fut grande.
Zhang Xu, un grand calligraphe des Tang affirmait qu’il avait amélioré sa technique après avoir assisté à une danse de Gong Sun. Le rythme vif lui fit acquérir –dit-il- l’esprit même de l’art du pinceau.
Manier l’épée ou le pinceau, le principe est identique. Le trait est spontané, le poignet souple et on ne peut revenir en arrière, ce qui est fait ne
peut être repris ou « gommé ». A méditer...