Puisque la météo oscille entre pluie (beaucoup) et soleil (un peu), l’achat d’une ombrelle pourrait être utile !!! Et d’où viendrait-elle, cette ombrelle ? La Chine est le pays de l’ombrelle : il semblerait que cette belle invention ait vu le jour il y a plus de 2000 ans (certains remontent encore plus loin….) et que les ombrelles étaient alors en plume. Plus tard, on les fit de soie.
De nos jours les matériaux sont plus variés : papier trempé dans l’huile, translucide et imperméable( !), coton, soie, plastique (ben oui !) ou nylon… On peut
donc les utiliser en parapluie ou parasol selon les goûts et les saisons. Certaines ont des armatures rigides, d’autres sont pliables. Les armatures sont traitées contre les vers et la
moisissure. Pour celles en papier d’huile, les motifs sont peints à la main, puis l’huile est appliquée ensuite. La réputation des provinces de Fujian et de Hunan n’est plus à faire dans ce
domaine. Les plus belles ombrelles sont bien sûr recouvertes de soie.
Hangzhou est réputée pour ces ombrelles-œuvres d’arts appelées « ombrelles du Lac de l’Ouest ». La soie est fine « comme une aile de cigale », peinte à la main, son armature est en bambou. Il existe des parasols de ce genre mesurant 53 cm et ne pesant que 250grammes…
Une légende raconte que le Dieu Luban, Dieu des menuisiers, inventa l’ombrelle afin de protéger sa femme des intempéries, car chaque jour elle faisait le chemin jusqu’à lui, pour lui apporter son repas sur son lieu de travail (la « faim » justifie les moyens ?).
Les
premiers ateliers spécialisés apparurent sous les dynasties Ming et Qing lorsque l’utilisation des ombrelles-parapluies se répandit. A Hangzhou, ce sont les années 30 qui virent la production
d’ombrelles se rationaliser. Au départ, elles étaient fabriquées par les artisans de la soie. Dès lors plus de 400 artisans travailleront pour produire quelques 600 000 ombrelles chaque
année ! Le plus gros de cette production sera destiné à l’exportation.
Le thème le plus courant sur ces œuvres peintes est une scène tirée d’une histoire d’amour dramatique (ben, comme d’habitude !!!) « La légende du serpent blanc » báishézhùan 白蛇傳 :
Un serpent blanc sauvé par un inconnu prend la forme d’une jeune femme et part à la recherche de son bienfaiteur, Xu Xian; celui-ci est peu fortuné et tient près de Hangzhou une petite officine d’apothicaire. Flânant au bord du Lac de l’Ouest, Serpent Blanc, cette belle jeune femme, aperçoit le petit herboriste et use de ses pouvoirs magiques pour faire tomber la pluie. Il propose alors de la raccompagner sous son ombrelle. Ils se marièrent et… le commerce prospéra grâce aux fameux pouvoirs magiques du « serpent blanc ».
Un moine bouddhiste dévoile à Xu Xian la véritable nature de cette femme-serpent (mais de quoi se mêle-t-il ?). Le pauvre apothicaire, choqué, en meurt !!! Mais Serpent Blanc va jusque sur le mont Kunlun et demande aux dieux une potion qui lui permettrait de ressusciter son époux. L’histoire n’en est pas finie pour autant : le moine (têtu le bonhomme !), bien décidé à se débarrasser d’elle, kidnappe son mari, l’enfermant dans la Montagne d’Or et profite de la faiblesse de la jeune femme - qui vient d’accoucher- pour la capturer et l’ensevelir sous la Pagode du Pic du Tonnerre !
Mais… happy end, plusieurs années après (quand même !), leur fils les délivrera tous les deux ! Wouauf !
Enfin : une vidéo pour le cas où vous voudriez utiliser votre ombrelle… avec les pieds ?
http://www.youtube.com/watch?v=_WAmTJXIKsk
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