La fille de jade a lancé la navette avec succès (chuan suo), mais... elle a perdu son aiguille au fond de la mer (hai di zhen)! Bon, on va aller la chercher...
Que se passe-t-il... en bas?
Le poids du corps est dans la jambe droite à la fin du mouvement précédent, on y place progressivement tout son poids afin de libérer le pied gauche qui avance d'un demi-pas. Progressivement, on "s'assoit" sur sa jambe gauche, ce qui libère... la jambe droite (bien! tout le monde suit!). Le pied droit se repose, pointé devant.
Que se passe-t-il en haut?
L'élément essentiel dans le mouvement du haut du corps reste la taille: ce ne sont pas tant les bras qui "bougent" que le haut du corps tout entier. Très souvent, la tentation est de "piquer au fond de la mer" en restant immobile au niveau de la taille, ce qui rigidifie le mouvement. Pour plus de fluidité (et on est en pleine mer...), c'est la taille, par sa torsion, qui ramène les bras vers le côté gauche du corps, les mains restent assez fidèlement dans la position initiale (fin "fille de jade"). Simultanément, l'appui passe sur la jambe gauche. On inspire.
Puis au moment où le pied se pose pointé devant, on brosse avec la main droite, et la main gauche - dans un élégant mouvement de roue d'ancienne locomotive à vapeur (!!!?)- remonte légèrement du côté gauche avant de piquer vers le bas. On expire.
Attention :
*Ce n'est pas parce que l'on vise le fond de la mer, qu'il faut plonger en avant et "piquer du nez" par la même occasion. C'est juste le fond de la mer, pas les abysses!
Le regard est dirigé vers le bas, on admire les coraux un peu plus loin, pas ses pieds...
Le dos reste droit: on est légèrement penché vers l'avant, dos droit. Drôle d'histoire!!! Eh oui, le dos peut être droit alors que l'on se penche... (Il n'est pas vertical: vertical signifie droit sur l'axe Terre Ciel).
*Pensez à ne pas trop rapprocher le pied arrière du pied avant dans le demi pas, ce qui permet d'être plus stable dans le changement d'appuis. Et voilà, c'est bon, on a l'aiguille au fond de la mer!