Qui ne connait pas la forme 24 ou forme de Pékin, cette forme est sans doute la plus connue et la plus pratiquée à travers le monde. Créée il y a un certain temps (dans les années 50), et dans un but bien précis, sa création devait répondre à des critères bien particuliers : il fallait une forme facile à apprendre pour tous, d'où tout signe extérieur de combativité soit gommé, une forme codifiée qui remplacerait toutes les autres formes existantes, qui ne durerait pas plus de 10 minutes. Cette forme pouvait donc se pratiquer le matin, avant le travail, et cela permettait à chacun d’entretenir sa bonne santé.
Récemment, en 2013, a été créée la forme 26. Vous me direz, pour quoi faire ? Encore une forme de plus ? Il y en a déjà assez… Peut-être… C’est une façon de voir qui tient la route. Il est vrai que l’on a déjà beaucoup à faire avant de maitriser un tant soit peu une forme, il n’est pas nécessaire d’accumuler.
D’un autre côté, on peut comprendre qu’il y ait une évolution qui amène les « créateurs » à proposer de nouvelles formes. N’oublions pas que c’est le fondement même de nos disciplines : la transformation…
Mme Ran Qianxin (sur la photo au dessus) , ainsi que Mme Qiu Huifang , venues à Rouen en 2015 avec l'équipe de Chine, nous ont montré les subtiles différences dans l’exécution de technique déjà connues.
Cette forme 26 a l’avantage d’être courte et de remettre en question certaines de nos « habitudes » (pas de mouvement avant-arrière-avant entre les déplacements par exemple, pour renouer avec une technique de déplacement plus classique). Toujours liée à ce qui l’a précédée, elle reste dans la tradition. Plus variée que la 24 dans les techniques et les changements de direction, elle a son charme. On la trouve sur le net sous le doux nom de « new standard routine », ou encore « new Yang style Tai ji quan compulsory routine »
À vous d’apprécier… (Avec les aménagements « standards » eux aussi, car ces présentations sont souvent exécutées par des sportifs et nous n’avons pas de genoux aussi élastiques …
N’oubliez pas le fameux proverbe de Xiao Long : « Tout ce qui descend, doit aussi remonter »).
Les noms :
Certaines techniques sont regroupées par exemples : « aiguille au fond de la mer » et « éventail » ne sont comptées que comme une seule. Même chose avec « chevaucher le tigre » et « balayer le lotus »… Il en faut 26, pas un de plus…
qǐ shì 起势 ouverture
lán qùe wěi 揽雀尾 saisir la queue de l'oiseau
dān biān 单鞭 simple fouet
bái hè liàng chì 白鹤亮翅 la grue blanche déploie ses ailes
zǔo yòu lóu xī ào bù 左右搂膝拗步 brosser le genou
zhǐ dāng chúi 指裆捶 coup de poing en bas
zǔo yòu yé mǎ fēn zōng 左右野马分鬃 séparer la crinière du cheval
bái shé tǔ xìn 白蛇吐信 le serpent darde sa langue
zhóu dǐ chúi 肘底捶 poing sous le coude
zǔo yòu dào jūan gōng 左右倒卷肱 repousser le singe
hăi dǐ zhēn - shăn tōng bèi 海底针-闪通背 l'aiguille au fond de la mer – ouvrir l’éventail
yún shǒu 云手 mouvoir les mains comme les nuages
zǔo yòu yù nǚ chūan sūo 左右玉女穿梭 la fille de jade tisse et lance la navette à droite, à gauche
dēng jiǎo 蹬脚 coup de pied (talon)
shūang fēng gùan ěr 双峰贯耳 frapper les oreilles du tigre
fēn jiǎo 分脚 coup de pied (pointe)
pāi jǐao 拍脚 frapper le pied
zǔo yòu fú hǔ 左右伏虎 attraper le tigre à gauche, à droite
dān biān 单鞭 simple fouet
xià shì 下势 serpent qui rampe
shàng bù qī xīng 上步七星 pas en avant, sept étoiles
tùi bù kùa hǔ- zhǔan shēn bǎi lián 退步跨虎-转身摆莲 reculer, chevaucher le tigre, tourner, Balayer le lotus
wān gōng shè hǔ 弯弓射虎 tirer à l'arc sur le tigre
bān lán chúi 搬拦捶 pas en avant - coup de poing
rú fēng sì bì 如封似闭 fermeture apparente
shōu shì 收势 fermeture
Bonne découverte!