刀! dāo!
Le sabre fait partie des 4 armes de base avec la lance, l’épée et le bâton.
Encore une arme que l'on peut utiliser dans la pratique du Tai Ji. Ce qui distingue le sabre de l'épée, dont nous avons déjà parlé, c'est le fait qu'il ne possède qu'un seul tranchant.
C’est une arme qui s’utilise de « haut », dans la cavalerie par exemple, c’est l’arme idéale pour dégager le terrain ! On la porte sur le dos dans son fourreau, ce qui permet de dégainer rapidement d’une main tout en restant en mouvement sur son cheval. Plus efficace encore, le grand sabre chinois, dàdāo !
Les techniques en tiennent comptent. On peut poser la main sur le dos de la lame pour renforcer certains blocages par exemple, ou saisir la lame pour désarmer l'adversaire...
Il utilise 5 mouvements, liés aux 5 éléments: taille, estoc, contre, tournoiement, blocage.
Il combine 7 manœuvres: Tang (fendre), Pi (couper de haut en bas), Kan (couper), Mo (frotter), Chan (ouvrir), Tiao (crocheter), To (hacher!!! Là ça fait mal…).
Le sabre a un dos, un tranchant, une pointe, un plat de lame, une tête, une garde, une poignée.
Plus solide que l'épée, le sabre traditionnel est légèrement courbe avec une tête élargie, mais il en existe à lame droite aussi.
Le sabre est présenté comme une arme moins "noble" que l'épée, c'est l'arme du soldat, du champ de bataille, facile à dégainer et qui permet de dégager l'espace autour de soi.
La divinité attachée au sabre est le Dieu des batailles Zang Er, et le terme Dao Bing (sabre-arme) désigne aussi la guerre en général.
C'est une arme "yang", c'est l'avant bras qui travaille (pour l'épée, arme "yin", c'est le poignet). Il correspond à l'élément "métal".
Les plus anciennes pièces retrouvées étaient en bois dur, il en existait de plus petite taille, en jade ou en pierre.
La légende dit que le sabre a été inventé par Sui Jen Shi, le second des empereurs mythiques de la Chine, puis amélioré par Huang Di. Le premier aurait forgé un sabre en or (efficace ?) , le second en bronze. Puis, apparut le sabre en fer (Royaumes combattants) puis, sous les Song, il prit cette forme "en feuille de saule" (Liu Ye Dao) et gagna en solidité.
Sous les Ming, on fait la différence entre les sabres "civils" moins lourds, plus courts, sans fourreau et les sabres "militaires" en acier trempé, avec fourreau de cuir ou de bois. Les types de sabres se multiplient ( on en compte au moins 18!) et, rien que pour la beauté des noms, il y eut, le sabre en "plume d'oie" ( c’est bien douillet ça, les plumes d’oie !) , en "tête de démon", le sabre "aux neufs crocs", "aux trois anneaux", en "oreille de buffle", "papillon cantonnais", "nouille" (!, je n'invente rien... c'est un sabre très souple, à lame très mince qui tranche comme un rasoir… ), en "ailes de libellule"...
Il faut remarquer que pour nous, le sabre est moins « utilisé » que l’épée, sans doute les films de cape et d’épée européens y sont-ils pour quelque chose ? L’épée transperce et … c’est la fin du méchant !Sans doute aussi sommes nous imprégnés des traditions anciennes, romaines par exemple (le glaive court romain ? l’épée gauloise ?)
En Asie, au Japon par exemple, c’est le sabre, c’est-à-dire la lame à un seul tranchant qui est traditionnelle, le katana, le wakizachi, le tantô sont des sabres.
Voilà quelques informations sur cette arme que certains viennent de découvrir. Il y aurait encore beaucoup à dire... mais ce sera pour plus tard!