Nous savons déjà que l'empire du Milieu a toujours excellé dans le domaine de l'invention et Xiao Long vous en a déjà fait découvrir quelques-unes. Le papier compte parmi les grandes inventions de la Chine antique. La plus ancienne feuille de papier connue a été découverte près de Xian, en 1957, et datée entre 140 et 87 avant J-C, de facture assez grossière, cette feuille est tout de même remarquable.
Le « papier » chinois, assez primitif alors, aurait d’abord servi d’accessoire d’hygiène et de vêtement. Il semble que ce ne serait que vers 110 de notre ère qu’on ait pu enfin l’utilité comme support de l’écriture.

Mais le papier est … une mine et il sert pour tout et à tous :
Un texte (-93) mentionne l’utilisation d’une feuille de papier pour couvrir le nez d’un prince ( ?) et son usage comme vêtement semble avéré : faire des habits à partir d’écorces de mûrier est possible, sans doute déjà à l’époque de Confucius ! Le papier était parfois utilisé dans la fabrication des chaussures et pouvait aussi servir comme rideau de lit pour se préserver du froid. Épais et dur, il pouvait servir de matériau pour fabriquer des armures…

On lui connait aussi un usage plus esthétique : le papier imprimé mural sert alors de décoration. Il sert aussi à fabriquer des sacs en papiers pour préserver l’arôme du thé, divers emballages, des billets de banque, des ombrelles, des lanternes…

Et donc, c’est assez naturellement que l’on songe à utilisation … hygiénique ! Sans doute très ancienne, on pense que le premier papier toilette a été « inventé » en Chine au VIème siècle.

En 1393, la cour impériale consommait quelques 700.000 feuilles de papier toilette par an, la famille impériale elle-même en utilisait 15.000, certes plus fines et par ailleurs parfumées, on ne dit pas s’il y avait aussi des motifs dessus…

L'empereur Hong Wu avait la réputation d'être quelqu'un de très délicat ! Ces feuilles été aient de belles dimensions : chacune d'elle mesurait 60 X 90 cm.
L'utilisation du papier hygiénique est alors un privilège ! Le commun des mortels devait se contenter de plus ordinaire (bâtons, cailloux (ouille !) ; feuilles diverses, divers tissus et fibres etc…)
