Chacune de nos techniques porte un nom, mais ce nom est en chinois et l’on peut se demander si la traduction est bien correcte. Petit Dragon a enquêté sur la chose ! Et va vous livrer quelques découvertes…
Dan bian se traduit en français par « simple fouet ».
Dan pourrait effectivement être traduit par « simple, unique ».
Bian pourrait être traduit par « fouet » de cuir, de rotin ou de bois, il y a l’embarras du choix. Utile pour l’équitation, le fouet peut aussi être utilisé comme une arme et en Chine, il existe un fouet à neuf sections est une chaîne, le Jiu Jie Bian, il fait partie des armes traditionnelles.
Yun Shou traduit en français par « Mouvoir les mains » ou « Mains dans les nuages » correspond bien au chinois
Yun: Nuage.
Shou: Main.
Lou xi ao bu se traduit par « brosser de genou ».
Lou pourrait être traduit par « prendre dans ses bras, embrasser, brosser ». Xi se traduit par « Genou ». Ao pourrait être traduit par « tourner, dévisser ». Bu pourrait être traduit par « pas, étape ». Jusque-là pas de grandes surprises.
Mais,
Gao tan ma se traduit en français par « Flatter l’encolure du cheval », « Flatter le cheval » ou « Caresser l’encolure du
cheval ». L'image invite à tenir la tête du cheval contre soi pour bien le maîtriser, le temps de lui caresser l'encolure… c’est une version…
Cependant Gao pourrait être traduit par « haut, élevé ». Tan pourrait être traduit aussi par explorer. Là l’image n’est plus la même, on voit plutôt un cavalier qui du haut de son cheval inspecte les environs. Une chose est sûre, il y a un cheval.
À ne pas confondre avec Ye ma fen zong. Là aussi nous avons une histoire de cheval, mais celui-là est « Ye » : sauvage, farouche.
Fen se traduit par « diviser, séparer ». Zong et la crinière.
On trouve en français plusieurs traductions comme « le cheval sauvage balance sa crinière » ou bien « séparer la crinière du cheval ». On peut supposer, que séparer la crinière signifie que l’on passe une main sur la crinière du cheval.
Petit Dragon préfère cette version à celle du cheval sauvage qui balance sa crinière, qui laisserait penser que le cheval remet en place son brushing J
Dao juan gong que nous traduisons par « repousser le singe », se traduit aussi parfois par « enrouler les bras vers l’arrière » en fait dao peut être traduit par « changer, reculer, revenir… » Juan pourrait être traduit par : retrousser, rouler et gong signifie … humérus !
Nous sommes bien loin du singe ! Et aussi, beaucoup plus proche de l’application martiale.
Shuang feng guan er que nous traduisons par « frapper les oreilles du tigre », n’a rien à voir avec le tigre… puisqu’on pourrait le traduire par « double vent traverse les oreilles ». (Et puis, quoi, il faut arrêter de frapper les tigres !!!)
Il y en a bien d’autres et nous n’allons pas tous les détailler…
Nous terminerons en prenant un peu de hauteur avec :
shang bu qi xing que nous traduisons en français par « Avancer vers les sept étoiles ». Qi Xing signifie bien « sept étoiles ».
En Chine il s’agit de la constellation de la Grande Ourse. Les chinois pensent en effet que la disposition des étoiles de cette constellation cache de nombreuses stratégies martiales.
Il existe encore d’autres correspondances… Les sept étoiles correspondent aux 7 ouvertures du corps. Le Cœur est considéré comme la Grande Ourse du corps humain. Celui qui parvient au centre parvient à l’immortalité…
Bon, ben... voilà, nous avons atteint l’espace et les lointaines galaxies… Il est temps de revenir sur terre !