Continuons notre promenade… voilà que le vent se lève et balance les feuilles des lotus…
PHOTO XIAO LONG
À la suite du mouvement précédent, on ouvre à gauche : le pied gauche se place parallèle au pied droit à largeur de hanches, en même temps le bâton va décrire un cercle horizontal de la droite vers la gauche, les mains s’ouvrent : on tient le bâton avec la « gueule du tigre » (Hukou), mains ouvertes, doigts tendus, les jambes sont fléchies.
Puis on se redresse, le bâton glisse sur le ventre, on va piquer à droite, à hauteur d’épaule, avec l’extrémité droite du bâton sur la droite. La main gauche ne bouge plus.
La main droite fait passer le bâton en éllipse de la droite vers la gauche afin de pouvoir poser l’avant-bras doit sur l’avant-bras gauche, les jambes sont fléchies. La main droite ne bouge plus.
La main gauche entraine le bâton en ellipse pour libérer le bras gauche et l’amener sur le côté gauche.
Attention à respecter les trajectoires… pour ne pas se faire des nœuds dans les bras… J À chaque fois, une main sert de point fixe, l’autre est en mouvement…
On se laisse porter par le
mouvement (on ne réfléchit pas trop…) et on se retrouve à tenir le bâton sur la côté gauche, main droite en haut, main gauche en bas, mains ouvertes, bâton tenu par Hukou… Et voilà ! On reste un moment, 2,3 secondes sur le côté, en extension (… et avec précaution !). Les jambes sont tendues. On regarde le bâton.
Puis sans bouger les jambes (chouette ! un truc en moins à penser !), on redresse le tronc, on ramène donc le bâton au-dessus de la tête et on le suit des yeux.
On laisse descendre le bâton tout en fléchissant les genoux. On le saisit de nouveau à pleines mains. On regarde devant. On ramène le pied gauche.
Il n’y a plus qu’à rejouer la même chose en ouvrant par le pied droit.
Puis de reproduire ces mouvements de nouveau une fois sur la gauche, une fois sur la droite… et le tour est joué ! Le lotus a bien suivit le vent…
Ce mouvement est assez complexe et les neurones chauffent un peu au début… il faut parfois aussi se laisser aller aux mouvements circulaires, finalement plutôt naturels (comment ça, non ?).
Songez à bien utiliser la taille pour les rotations, il ne s’agit pas d’envoyer les bras et de créer des tensions partout dans le dos, la taille initie le mouvement.
Respirez tranquillement, ne bloquez pas la respiration… ce qui arrive parfois lorsqu’on reste en extension latérale…
N’oubliez pas d’adapter le mouvement à vos capacités, nous n’avons pas tous la même souplesse articulaire, il ne faut pas « forcer » les choses. C’est en travaillant en dooouceur et régulièrement que l’on s’assouplira.
Jouer le lotus et laisser nos feuilles se balancer est très intéressant : On active le méridien Vésicule Biliaire (extension latérale), ainsi que Chong Mai (Vaisseau carrefour), Dai Mai ((Vaisseau ceinture), Ren Mai (Vaisseau conception), et Du Mai (Vaisseau gouverneur), sans oublier que l’on équilibre le yin/yang du Foie…
La colonne vertébrale, la nuque, les épaules, le dos travaillent.
Sans parler des points Yuan des poignets, comme toujours avec le travail du bâton… ni des jambes qui par l’alternance fléchir-tendre se renforcent.