On parle beaucoup de gymnastique chinoise, de Qi Gong, de Tai Ji Quan pour atteindre la sérénité… La « zénitude » est dans l’air du temps et devient un peu (trop ?) un phénomène de mode. Mais il ne faut pas jeter bébé avec l’eau du bain… (Et d’ailleurs, gardez l’eau aussi, elle est précieuse…)
Il n’y a que du bon à prendre dans le Qi Gong comme dans le Tai Ji Quan.
Cultiver le calme, la lenteur :
La lenteur permet de rompre le rythme habituel, de s’apaiser. Le moment de pratique doit être une bulle confortable dans un quotidien où l’on court trop souvent après la montre.
On peut se retrouver enfin. Dans cette lenteur, on perçoit mieux son corps et ses mouvements. On est calme et loin de tout. L’esprit se concentre et se libère.
J’entends de mauvais esprits qui me disent : « L’esprit se libère ? La bonne blague, il faut penser au mouvement juste, à ses mains, ses pieds… son port de tête (alouette ?). »
Et Xiao Long réplique : « Et bien justement ! L’esprit se libère du quotidien et de toutes les pensées parasites puisqu’il est pris (porté aussi) par le mouvement ! »
Prendre conscience de sa propre existence :
On prend conscience de son corps, de soi. On se détourne un moment de l’extérieur et on se tourne vers l’intérieur. Plus « zen »*, calme, on peut retrouver en nous ce qui est en sommeil, voir la vie différemment, apprécier ces instants, ouvrir son esprit.
* « zen » est un peu mis à toutes les sauces, mais l’image que dégage ce mot reste celle de la sérénité.
Faire circuler l’énergie harmonieusement dans tout le corps :
Ah ! La fameuse « Énergie vitale » : les plus cartésiens, les plus sceptiques diront qu’il s’agit là d’une vaste plaisanterie. Même sans accepter le concept d’énergie qui circule dans des méridiens (ce qui est le fondement de la médecine chinoise –qui après tout- notons-le- en a soigné plus d’un), on sent bien que le corps se détend et chauffe, que la circulation sanguine est favorisée par ces mouvements.
Il n’est pas besoin de « croire » à l’énergie, il suffit d’apprécier le bien-être qui découle des exercices.
Se préserver :
Tai Ji Quan et Qi Gong font partie d’une démarche de préservation de la santé : En Chine, cela est une évidence, il faut prévenir les maladies par l’activité physique, le repos de l’esprit.
Chez nous, le plus souvent, c’est lorsqu’on est malade que l’on découvre ces disciplines… (Mieux vaut tard que jamais !).C’est une fois que le corps est épuisé –ou l’esprit- que l’on se dit qu’il faut y remédier…
Il est clair que ces activités, Qi Gong et Tai Ji Quan, renforcent le terrain, revitalisent le corps : tout le corps travaille en douceur. Beaucoup de kinés pratiquent et font pratiquer le Qi Gong à leurs patients, ces exercices globaux, moins pointus que ceux habituellement préconisés en kiné ciblent le corps dans son ensemble. Chacun peut faire les mouvements à son rythme et, gros avantage, on peut adapter le mouvement selon ses capacités. Il n’y a pas de but à atteindre, de performance à établir. On entretient, on progresse… Que du bonheur !
« Tout pour un » :
Il est rare de pouvoir adapter une activité à ses possibilités physiques. Ici, on le peut :
Que l’on soit un « vrai » sportif, un « ancien » sportif (Ah, les traumatismes du sport !!!), un « pas du tout » sportif , que l’on soit très jeune, jeune, moins jeune, plus très jeune ou pas jeune du tout, il y a toujours une solution pour tirer parti de ces disciplines et en ressentir les bienfaits.
Bref, à condition de ne pas s’attendre à des miracles (du genre : « L’arnaque !!! J’ai fait deux heures de Qi Gong et je n’ai pas atteint le nirvana »), Tai Ji Quan et Qi Gong peuvent apporter beaucoup et maintenir en forme notre esprit et notre corps.
Il suffit d’un peu de patience, de bonne volonté, de travail régulier (Aïe ! Ce n’était pas noté dans la pub !).
Et ... Bonne humeur et ouverture d’esprit ne feront pas de mal non plus…
À bientôt alors !