L’être humain a le don pour rendre compliquées les choses les plus simples : on va finir par croire qu’il s’ennuie…
Si, comme Xiao Long le Curieux, vous lisez quelques « articles conseils » pour bien méditer et que vous faites la liste des incontournables prérequis à cette pratique, vous verrez qu’il faut :
… s’installer confortablement- de préférence sur un zafu- que l’endroit doit être calme, l’air pur, qu’il ne faut pas manger avant, mais qu’il ne faut pas avoir faim, ni soif, certains même, prudents et expérimentés diront qu’il faut penser à aller aux toilettes avant… Bien sûr, il ne faut pas avoir froid et prévoir de se couvrir, il ne faut pas non plus avoir trop chaud. À l’extérieur, le vent est à éviter (la pluie, n’en parlons pas : il n’existe pas de méditation waterproof !)…
Bref, rien que de lire cette liste de conditions sine qua non, il vous passe l’envie de se poser !!!
Alors, au-delà des contingences, Xiao Long le Simple vous propose la « méditation du bourdon » pour bien commencer le printemps.
Cela pourrait être un gag et le 1er avril n’est pas encore très loin – mais non ! Méditer peut aussi être un acte simple, facile. Oublions le zafu, la haute montagne et les gongs du temple. Les heureux possesseurs de jardin n’auront pas loin à aller. Pour les autres voir le plan B…
Plan A :
Ce matin Petit Dragon sort dans son jardin, il peut sentir les parfums des jacinthes finissantes et des muscaris en pleine floraison. Un beau bourdon, noir et orange passe et se pose sur une fleur de muscari. Petit Dragon s’arrête. La « méditation » commence.
Le simple fait de regarder ce petit insecte, de se rapprocher de la nature, d’être dans le présent, est une forme de méditation.
On ne court pas chercher son appareil photo, on se fiche de savoir si c’est un hyménoptère, un coléoptère ou un hélicoptère… on ne craint pas de se faire piquer ! On regarde, on apprécie cet instant, on observe ce petit insecte, petite boule en velours, qui va de fleur en fleur…
Pour quelques instants, il n’y a rien à faire ou à réfléchir, on a besoin de rien. On est juste là et on prend conscience de la beauté et la perfection de cette nature qui nous entoure et que l’on oublie trop souvent de regarder.
Plan B :
Méditation du bourdon… sans bourdon !
Ça, c’est fort…
Le bourdon n’est qu’un prétexte, il est remplaçable ! Il suffit de trouver un morceau de nature, une jardinière sur votre balcon, une mangeoire à oiseaux chez le voisin, un jardin public, un arbre oublié entre deux immeubles… Elle est toujours là, s’adapte à tout, tenace ! Il y a toujours quelque chose à observer qui nous relie à la beauté, à la nature, à la simplicité de l’instant.
Pour cela, il suffit de… s’arrêter, de tourner son esprit vers l’instant présent! On observe simplement ce qui est.
Peu importe le moment, peu importe combien de temps.
Ce qui compte c’est de voir, de prendre conscience, de ressentir.
Cette forme de méditation là, on peut la faire chaque jour !
Elle est sans contraintes, sans complications, instantanée.
Et … pour ceux qui avaient « le bourdon », elle vous pomponne le moral à neuf illico !