Voici le 6ème mouvement de cette forme : Peng Niao Zhang Chi, en d’autres termes : l’oiseau Peng déploie ses ailes.
Petite histoire:
(un article séparé ira plus « profond »… voir rubrique « Symboles »).
Un poème de Zhang Zi raconte :
Dans la Mer Nordique il est un poisson
Son nom est Kun
La taille de Kun s'étend sur
On ne sait combien de milliers de lieues
Il se transforme en oiseau
Son nom est Peng
L'envergure de Peng s'entend sur
On ne sait combien de milliers de lieues
Il s'élance dans son envol
Les ailes telles les nuages suspendus au ciel
Cet oiseau, quand l'océan commencera à se soulever,
Voyagera jusqu'à la Mer du Sud
La Mer du Sud – l'étang céleste
Ainsi en faisant ce mouvement, nos « ailes » sont souples et immenses : rien à voir avec le petit moineau de nos jardins ! Nous voilà devenus un bel oiseau « d’envergure »…
Le mouvement :
Les mains sont devant le corps, en arrondi, paumes vers le ciel.
On inspire, on ouvre à gauche, jambe droite un peu fléchie, le pied gauche se repose à largeur des épaules.
On va se centrer puis remonter sur ses jambes en même temps que l’on ouvre les bras par les côtés, on les monte, en gardant la rondeur des bras, on termine, jambes tendues, paumes retournées vers le ciel, doigts vers la tête, le majeur à l’aplomb de 15 GI. On regarde devant.
On expire, on relâche, le poids passe dans le pied droit, la jambe droite se plie un peu, le pied gauche revient à côté du pied droit pendant que les bras redescendent jusqu’à retrouver la position de départ : Les mains sont devant le corps, en arrondi, paumes vers le ciel.
On exécute le même mouvement à droite.
Puis
On inspire, on place le poids du corps dans le pied droit. On pose le talon gauche au sol, devant soi, sans aller chercher trop loin devant, la jambe droite est un peu fléchie.
On place le poids du corps dans le pied gauche, le pied droit repose sur sa pointe, les deux jambes sont tendues.
En même temps les deux mains montent par l’avant, puis arrivées à destination, les paumes se tournent vers le ciel, le majeur, comme auparavant se positionne au-dessus du point 15 GI.
On expire, on déplace le poids du corps sur le pied droit, la jambe droite un peu fléchie, puis on rapproche le pied gauche du pied droit.
En même temps, les paumes se retournent vers soi, les bras redescendent par l’avant pour retrouver la position initiale.
On fait la même chose à droite.
Cet ensemble de mouvements se reproduit encore une fois du début.
On se concentre sur les Lao Gong (8MC).
Point 8 Maitre Coeur et 15 Gros Intestin
Effets :
- On travaille sur le triple réchauffeur qui commande la voie de l’eau
- On stimule, favorise la finesse de la respiration et sa profondeur : on est ample, large…
Attention à :
- Ne pas resserrer les bras, les mains ne se touchent pas « en danseuse étoile », car les épaules auraient une fâcheuses tendance à se soulever et à se contracter… Nous restons « relax » !
- Prendre le temps de bien situer le poids du corps, on « charge », on « remplit » d’un côté, on « vide » de l’autre. Cette alternance Yin Yang est importante pour que le mouvement soit correct et se fasse confortablement, en toute fluidité.
- Bien délier les poignets.
- Garder à l’esprit que nous sommes un grand oiseau et que le ciel est tout à nous (ne pas se rogner les ailes…)
Maitre Zhang Guan De et son neveu Maitre Zhang Jian