Le thé Long Jing est bien connu des amateurs de thés verts de Chine. C’est sans doute le plus apprécié des Chinois pour son parfum délicat et son goût légèrement sucré. Il pousse sur les montagnes Tieh Mu dans la province de Zhejiang. On cultiverait ce thé depuis plus de 1500 ans et il est fait mention du Long Jing dans le premier livre sur le thé que rédigea Lu Yu.
Sur le site de Long Jing, la visite de la « plantation » impériale est incontournable : il y a là 18 théiers « impériaux » qui doivent leur statut à Qian Long, cet Empereur souhaitait manifester son enthousiasme pour ce « Puits du Dragon », dont l’infusion avait guéri sa mère gravement malade.
Ces feuilles-là se négocient gentiment à près de 36 000 euros le kilo, car ces arbustes datent (ou sont censés dater) du XVIIIème siècle et la récolte en est très limitée… (le nombre d’acheteurs doit l’être aussi)… Certains mauvais esprits pensent que quelques troncs ont sans doute subi un lifting car tous ne font pas leur âge…
Il est dit que ce thé est sans pareil s’il est préparé avec l’eau de source des « Tigre bondissants », Hu Bao Quan… pas facile à trouver dans nos contrées ! La légende remonte à la dynastie Tang (IXème siècle) : Les paysans prient les dieux pour avoir de la pluie en suffisance. Un bonze vit apparaitre soudain deux tigres , bondissants hors de la forêt, ils s’arrêtèrent là pour y faire leurs griffes sur le sol et c’est alors que la source jaillit…
Voici la source du Puits du Dragon qui a donné son nom à ce thé hors pair ainsi qu’à la ville éponyme, située près de Hang Zhou.
Une légende (encore !) dit qu’en creusant un puits , un homme sortit une pierre qui avait la forme d’un dragon et que de là vient ce nom.
Pour revenir sur terre : le Long Jing est un des thés verts les plus riches en polyphénols antioxydants et en théanine, un acide aminé aux effets antistress et relaxant. Ce thé a la réputation de calmer, de remonter le moral et de clarifier l’esprit…. Alors… à vos théières!