Il est grand temps que Xiao Long se réveille…
Le 31 octobre sera le dernier jour pour admirer les œuvres d’ Hiramatsu à Giverny au musée des impressionismes.
Même un dragon chinois ne peut rester insensible à cet hommage japonais à Monet…
Hiramatsu Reiji, né à Tokyo en 1941 nous fait découvrir les nymphéas façon nihonga (peinture japonaise).
Le nihonga arrive au Japon par la Chine et la Corée. Son origine se trouve en Chine au VIIIème siècle. Très répandue sous la dynastie Tang (618-907), période artistiquement particulièrement riche, il semble que lors de la réforme culturelle et politique du Japon, des étudiants japonais aient été envoyés en Chine. Ceux-ci sont donc rentrés au bercail en emportant dans leurs bagages quelques exemplaires d’œuvres littéraires et artistiques. L’histoire ne nous dit pas si déjà à l’époque on trouvait des assiettes bien kitsch marquées « Souvenirs de Chine »…
Pour réaliser un nihonga, on utilise des pigments naturels (minéraux, nacres, terres… réduits en poudre), de l’encre de Chine, des feuilles d’or, d’argent, de platine… appliquées en filigrane ou en fragments. Pour fixer ces pigments sur le support (soie, washi ou mashi –papier japonais), ils sont mélangés à une colle animale (nikawa)… de l’eau… une vraie petite cuisine…
L’artiste exécute ses œuvres au sol (souvent de grands formats, ainsi que paravents ou panneaux coulissants), il pose une couche de liant, dessine à l’encre puis prépare ses pigments dans de petits pots en porcelaine. Il pose ensuite ses couleurs sur le papier, laisse sécher puis dépose d’autres couches jusqu’à obtenir la teinte qu’il désire. (Et non, on ne « touille » pas tout dans un grand godet !)
Bref, cette exposition vaut le détour !
Pour ceux qui en sont trop éloignés, Xiao Long espère que le petit diaporama les consolera un peu… Il existe aussi un livre dédié à cette exposition « Hiramatsu, le bassin aux nymphéas », aux éditions SNOECK.