"On ne peut marcher en regardant les étoiles
quand on a une pierre dans son soulier".
"On ne peut marcher en regardant les étoiles
quand on a une pierre dans son soulier".
On sait que le nouvel an chinois marque le début du printemps. Ce renouveau met en joie toute la population et la fête des lanternes (元宵节 Yuán xiāo jié) est là pour symboliser ce retour à la lumière.
Quinze jours après le Nouvel An, la fête des Lanternes célèbre la première pleine lune de l'année. Pour l'occasion, les familles décorent leur porche de lanternes et se réunissent afin de déguster ensemble des boulettes de riz glutineux (fourrées au sésame, aux cacahuètes ou aux haricots, elles représentent la lune).
Voici donc enfin le printemps, les crocus sont de sortie, les jonquilles poussent à vue d'oeil et les petits oiseaux s'égosillent avec conviction...
Saison traditionnellement associée au mouvement du Bois en médecine chinoise (et à la taille des rosiers et glycines pour les jardiniers), le printemps renvoie donc à la naissance, au vert, c'est la saison de la germination et de l’éclosion... Et c'est le Foie, l'organe emblème du printemps!
C’est un organe yin (interne et vital) mais sa fonction est yang (énergie montante).
Le Foie exerce deux grandes fonctions : réguler la circulation de l’énergie, drainer et mettre le sang en réserve. Il a également des liens avec les tendons, les yeux, les ongles ainsi que ... l’activité des rêves.
Au niveau énergétique, le Foie assure au Qi une circulation sans obstacle dans tout le corps, dans tous les viscères. Le sens normal de circulation du Qi du Foie est d’aller vers le haut et vers l’extérieur, dans toutes les directions. Le Foie est souvent comparé à un Général d'armée, car c’est à lui que l’on doit l’organisation de toutes les fonctions du corps. On dit que le Foie est la source du courage et de l’esprit de décision ... s'il est en bonne santé.
L’énergie du Foie est montante et la colère est l'émotion liée au Foie! Logique. Si l'émotion est trop forte, au lieu de faire circuler harmonieusement l’énergie dans le corps, le Foie s’agite, se bloque: l'énergie monte vers la tête (et on se fâche tout rouge d'ailleurs!). Dès qu’une émotion nous traverse, le Foie en est affecté et s’agite proportionnellement à l'intensité de l’émotion, favorisant la montée de l’énergie vers le haut du corps.
On comprend alors tout l'intérêt d’une bonne gestion des émotions pour rester en bonne santé: il s'agit de garantir une libre circulation du Qi (tous au Tai ji quan et au Qi gong!!!).
L'énergie du Foie est liée à l'affirmation de la personne et à sa créativité. Elle supporte mal la contrainte, si on entretient un sentiment de frustration, de culpabilité qui ne s'ex-prime pas, si aucune soupape ne s'ouvre, cette énergie stockée se retourne contre l'individu lui-même et déclenche colères soudaines, tensions musculaires, maux de têtes, insomnies...
(Laissez donc libre cours à la créativité de vos enfants ou petits enfants, ne les brimez pas et... exploitez vos propres dons en passant l'éponge sur vos murs "décorés").
Il est aussi fortement déconseillé de manger dans une ambiance "hostile": évitez les grands débats sur des sujets épineux entre la poire et le fromage (qui vous "resteraient sur l'estomac" et ce serait dommage).
Le Foie est tout à la fois un tamis et une éponge:
Il draine en "tamisant" les déchets et si cette passoire est bouchée, le corps "s'encrasse". C'est pour cette raison que l'on conseille souvent au printemps une cure de drainage du Foie (jus de bouleau par exemple...).
Il joue aussi un rôle d'éponge, stockant le sang au repos (la nuit) et fournissant au corps (muscles, tendons) le sang nécessaire aux efforts dans la journée. Si le Qi ne circule pas correctement, on fatiguera plus vite, des crampes pourront surgir, des courbatures, des tendinites s'installer…
La bonne santé du Foie se voit dans les ongles dit-on. L'œil est aussi associé au Foie (et devient jaune d'ailleurs dans les ictères, "jaunisses"). Enfin, le foie est lié aux rêves, lorsqu'on se souvient de ses rêves et/ou cauchemars, cela signifie souvent un excès d'énergie au niveau du Foie (et qu'il faut arrêter les films d'horreur après 22h!).
Au printemps donc, prenez soin de votre Foie, car il le vaut bien... (Les bouleaux n'ont qu'à bien se tenir...) Et pour vous calmer, profitez du printemps et prenez la position de l'arbre!
Pour ceux qui n'ont pas la chance d'avoir un jardin et qui, les malheureux, ne connaissent donc pas les plaisirs du désherbage, du ratissage, de la tonte et autre exercice de taille ... Xiao Long, qui va fêter fin mars ses 13 ans, a une pensée émue et ... vous offre un peu de printemps et de nature...
" Jusqu'à ce qu'aujourd'hui devienne demain,
On ne saura pas les bienfaits du présent."
Le salon sert de point de rencontre à toute la famille, c'est aussi un lieu où l'on reçoit des amis. Le salon, est donc un lieu de réunion privilégié. De préférence il sera situé non loin l’entrée pour bénéficier d’un flux maximal de qi. Confortable avec des bons sièges bien douillets, bien éclairé et dans un registre de couleurs plutôt chaudes: on cherche à créer une ambiance conviviale. Jusque là rien de bien étonnant…
Ce lieu de détente ne doit pas se laisser envahir par une multitude d'objets divers dans tous les coins afin de laisser le qi circuler de manière fluide. Cela est d’ailleurs vrai pour toutes les pièces de la maison ! Évitez les plantes à feuilles pointues près des sièges C’est ce que l’on nomme des flèches en feng shui), les objets triangulaires, les meubles à angles trop saillants… Vous pouvez placer des coussins, des plantes (nous en reparlerons), une nappe…pour que les angles soient moins apparents ( Je déconseille le coin en mousse ou le sparadrap, ce n'est pas super tendance!)
Si la pièce est très grande, on peut la "couper" avec des plantes, un rideau ou un paravent pour éviter que le qi ne se disperse ou circule trop rapidement. Si elle trop petite, évitez de la surcharger (et là, c’est du bon sens plus que du feng shui…). Optez alors pour des meubles bas et les couleurs douces qui agrandissent la pièce.
Fauteuils et canapés, aux formes arrondies si possible, sont à disposer autour d’un point central (table basse , tapis, cheminée…), jamais dos à la porte, pour faciliter les conversations (évitez de choisir comme point central la télé: pour la communication... c'est râpé!). Pas trop profonds les fauteuils...
Si toutefois la forme de la pièce vous oblige à placer un canapé au centre de la pièce et non adossé à un mur, placez un objet derrière : une plante, une lampe, une petite table… (l’arrière d’un canapé n’est de toute façon jamais très esthétique…)
Les cheminées, un poêle, accentuent le sentiment de bien-être, de chaleur et dynamisent la pièce, mais il faut veiller à les utiliser régulièrement. Si elles ne servent plus, placez de chaque côté des plantes ou des objets lourds pour éviter que le qi se disperse inutilement par le conduit menant vers l’extérieur.
L’éclairage doit être modulable et agréable: lumière vive pour les discussions ou prises de décisions, tamisée pour l’intimité et pensez à une bonne lumière pour le coin lecture. La diversité et l’équilibre des textures apporteront chaleur et dynamisme tout en étant très agréables à la vue comme au toucher. Privilégiez les matières douces et veloutées des sièges en contraste avec des objets durs et brillants tels que des vases, des statues…(bref, veillez à l’équilibre yin/yang)
Quant à la couleur des murs, on favorisera les couleurs tendres. Les tons de jaunes, ocres, crème, beige favorisent la conversation et l’harmonie.... Et voilà, c'est parfait!
LE SECRET DES PLANTES : parlons verdure !
C'est bientôt le printemps, mais si... et à force de le dire, il sera bien obligé de montrer son nez! Si en faisant le tour d'une jardinerie qui vous tend ses feuilles, vous voulez vous laisser tenter... c'est le moment! D'autant plus que les plantes ont leur rôle à jouer dans nos intérieurs aussi!
En Feng Shui, on utilise les plantes pour adoucir une arête de mur par exemple, ou pour éviter que l'énergie ne stagne dans un angle sombre (choisissez bien la plante en question, sinon elle sombrera aussi!). Les plantes apportent de la vie dans votre intérieur et assainissent l'air.
Mode d'emploi:
Les grandes plantes au port dressé, aux feuilles pointues sont yang, elles stimulent la circulation d'énergie dans les coins et au sud.
Les plantes aux feuilles rondes, à port retombant sont yin, elles calment et se placent au nord.
Même si vous aimez les fleurs coupées, il faut savoir qu'une fois coupées, ces fleurs sont "mortes", on les abandonne dans une eau stagnante et ce n'est pas franchement idéal, il vaudrait mieux remplacer le vase par une potée "vivante". Dans la même idée, ne laissez pas vos plantes dépérir, si les feuilles sèchent ou portent des signes de maladie, coupez-les afin que l'énergie ne stagne pas à cet endroit. Quant aux bouquets secs poussiéreux, il vaudrait mieux carrément oublier... mieux vaut alors les remplacer par un poster ou un tableau représentant des fleurs aux couleurs fraiches?
Une plante dans un long couloir ralentit la circulation d'énergie (et la vôtre! Ce qui vous évite de foncer dans le brouillard d’un autre côté...)
Dans une salle de bains, les plantes "drainent" l'énergie-Eau en excès (en plus, elles adorent les salles de bains et y poussent volontiers!)
Enfin, les plantes assainissent l'air (et les intérieurs modernes en ont bien besoin...). On peut citer en particulier le palmier, l'anthurium et ses belles fleurs rouges ou roses, le caoutchouc que tout le monde connait, le spathiphyllum et ses hampes blanches, le lierre, le philodendron-croton (évitez le monstrum!), le kalanchoe, le pothos et la fougère...
Bien, mais n'abusez pas non plus, car - comme en tout - il faut garder la juste mesure et ne pas transformer son appartement en jungle impénétrable. Une des règles de base du Feng Shui reste de ne pas "encombrer" l'espace... (Et quand même aussi de ne pas vider son porte-monnaie...)
"Le sot jacasse,
le singe écoute."
Les séances massages en "institut" ne sont pas données et on peut très bien se délasser tranquillement tout en restant à la maison. Bon, c'est vrai, ils sont loin, là bas, tout au bout des jambes et ce n'est pas toujours simple de les atteindre: les pieds!
Nos pieds sont les grands oubliés de la vie : pour peu que l’on vive sous un climat peu clément, ils passent leur temps enfermés dans des chaussures, emmitouflés dans des chaussettes, cachés, sans pouvoir jamais prendre un bol d’air…
Et ces malheureux orteils, empilés, serrés, ne respirent plus!
Parfois, surpris, vos pieds en été se retrouvent dans des sandales, des tongs : alors totalement désorientés, ils s’irritent et se couvrent d’ampoules lumineuses et douloureuses… Pas simple la vie des pieds…
L'hiver emprisonnés mais protégés, l'été libres mais si sensibles!
Il ne faut pas oublier de s'occuper un peu d'eux. Je ne parle pas d'embellissement, petit vernis rose ... et ponçage de talons... Je parle de massages!
On dit en Chine que celui qui se masse les pieds tous les soirs vivra 100 ans : alors, c’est le moment ou jamais de s’y mettre ! Et puis, on ne risque rien à tenter le coup!
Nous ne sommes pas des réflexologues plantaires diplômés, mais sans entrer dans la complexité de nos pieds, nous pouvons cependant nous occuper d’eux pour nous sentir mieux… Et on n'a pas besoin d'appareils compliqués et/ou onéreux.
Pour commencer, on s’installe confortablement … pour les atteindre (ou bien trouvez une âme charitable pour se mettre à vos pieds !). En effet, nos pieds sont bien loin, là en bas... c'est bien pour ça qu'on les oublie! (NB : c’est peut-être le moment de vous mettre au stretching ?)
On peut commencer par chauffer ses mains (oui, je sais, on parle des pieds, mais si vos mains sont chaudes ce sera encore mieux...) puis, on va masser l'ensemble du pied à "pleine main".
On va masser entre le pouce et l’index replié les tendons d’Achille en faisant des allers retours. On peut faire les deux pieds en même temps si on veut (ou peut ?).
On renforce ainsi la vitalité (massage du point 3 Rein) et on lutte contre la rétention d’eau. On aide à soulager ainsi aussi les douleurs du bas du dos (massages de 60 et 62 Vessie).
Puis les chevilles en flexion, on attrape les orteils pour les fléchir au maximum, on peut ainsi tirer avec les mains pendant que les orteils font une contre poussée en expirant.
On étire ensuite les orteils, on les masse, on les met en éventail (pas si simple !!!). Bref, on s’occupe d’eux ! On peut aussi masser entre les orteils.
Cet exercice assouplit les orteils et joue aussi sur le fonctionnement des organes des sens (et dit-on sur les sinusites ? ). On stimule les points Jing (extrémités des méridiens) et bien sûr la circulation du sang dans ces extrémités souvent froides.
Entre autres, les trois méridiens Yin Foie, Rate et Rein sont stimulés...
On masse aussi toute la plante des pieds en exerçant des pressions plus ou moins fortes avec les deux mains, on malaxe tranquillement. Cela détend la voûte plantaire, stimule la circulation du sang dans cette zone et dans les jambes et en plus cela aide à mieux dormir.
On n’oublie pas non plus le dessus du pied, en insistant un peu plus au-dessus du gros orteil (3Foie).
Le truc : rien ne vous empêche de faire ce massage, après un bain de... pieds... avec un peu de karité ou de l'huile de coco (pas chère au rayon cuisine ;) et qui rapporte gros!) et alors la pôv’peau de vos pieds appréciera…
Et voilà, après ça, bien détendu, direction dodo !
On se retrouve dans une centaine d’années ?
Le serpent dira:
" Ce n'est pas moi qui suis sinueux,
c'est la route!"
Vues de l’extérieur, nos pratiques sont faciles. On se déplace tranquillement, lentement, l’air de rien, les mouvements paraissent simples… mais ce n’est là que la surface. Tout bien réfléchi, c’est un peu comme si on regardait évoluer des patineurs sur la glace : les gestes sont fluides, harmonieux, on ne voit vraiment pas en quoi réside la difficulté… et pourtant…
Et pourtant… lorsqu’on s’initie au Tai ji quan ou au Qi gong, on s’aperçoit que le mental aussi bien que le physique sont largement sollicités. Ainsi, notre posture de base (se tenir debout et évoluer) demande déjà un peu de travail.
Vous me direz, se tenir debout, ce n’est quand même pas très compliqué ! Et le Petit Dragon vous répondra que se tenir debout est tout un art…
On pourrait parler des appuis : une des remarques les plus répandues à la fin d’un cours lorsqu’une personne n’a encore jamais pratiqué, c’est que l’on sent bien ses jambes ! Car, si l’on se tient « debout », on se tient tout de même un peu fléchi, genoux relâchés, et, dans notre école en particulier, nous nous devons de rester au même niveau pour évoluer et éviter le célèbre syndrome du yo-yo, avec des « monter/descendre » non répertoriés ! ( appelé aussi « syndrome de la grue blanche » où la grue monte vers le ciel inopinément avant de déployer ses ailes et de poser sa patte au sol…)
Pour pouvoir rester fléchi le temps de réaliser une forme, il faut que nos jambes soient solides. Si nos jambes sont trop faibles, alors nous aurons tendance à remonter sur nos appuis pour nous soulager et nous évoluerons de façon discontinue avec des hauts et des bas… et de plus en plus de haut – de moins en moins de bas ;)
Ainsi, contrairement à une idée répandue, nous ne nous reposons pas… nous travaillons : nos muscles sont sollicités et nous pouvons renforcer nos jambes en douceur.
N’oublions pas que les Chinois disent que nous vieillissons par les jambes, par les genoux. Entretenir la musculature de nos jambes c’est aussi entretenir notre santé. (ça vous fait une belle jambe, hein, ce que je dis !)
Mais :
Il ne suffit pas d’avoir de bonnes racines et d’être bien installé dans le sol. Se tenir debout c’est aussi se tenir vertical.
On pourrait alors aussi parler d’axe : on nous dit toujours d’imaginer qu’un petit fil de soie relie le sommet de notre crâne au ciel. Cette image peut être utile, mais il est souvent difficile de la garder en mémoire tout au long d’une forme, on a déjà assez à faire par ailleurs ! Parfois alors, ce petit fils se casse, la tête par vers l’avant, ou bien vers le côté. À nouveau, il nous faut travailler. Car penser à maintenir son axe nous demande un effort.
Mais ces efforts, celui de s’étirer vers le ciel et celui d’alourdir le bas de notre corps, sont toujours récompensés (si, si, je vous assure ! Et je ne parle pas ici d’engloutir des tablettes de chocolat pour se lester).
C’est cette attitude qui va nous permettre d’évoluer ensuite aisément et avec un minimum de fatigue. C’est ainsi que nous pouvons être détendus et concentrés, stables et présents à ce que nous faisons. C’est ainsi que nous pouvons respirer au mieux. C’est ainsi que nous pouvons laisser l’énergie circuler librement dans tout le corps.
Donc, en résumé, nous avons le droit, en toute modestie (mais oui !?), de nous redresser, d’être « fiers » de pratiquer le Qi gong ou le Tai ji quan.
"Rigide, le métal se casse,
Souple, l'eau se conserve"
Ge Hong
Mais qui est ce Martial dont on nous parle ?
Il semble toujours délicat d’aborder cette question, le Tai Ji Quan donne cette belle image lisse, fluide, reposante et hautement pacifique. Nombreux sont ceux qui ne voient dans nos mouvements que des … mouvements lents –voire mous- exécutés en « pyjama » pour le plaisir des yeux. Et c’est souvent d’ailleurs de cette façon qu’on nous « vend » : facile, accessible à tous et coooool !
C’est oublier un peu vite l’aspect martial de cet art interne.
Et comme le dirait Xiao Long, si c’est pour faire du Tai Ji Quan 100% énergétique… il vaut mieux faire du Qi Gong !
Parler « martial » ne signifie pas que l’on doive se taper dessus en ahanant, tout rouge et en sueur… (Là, c’est de la lutte qu’il faut faire !).
Cela signifie simplement qu’il faut tenir compte de cet aspect qui fait partie intégrante du Tai Ji Quan (ben oui, il y a « Quan » quand même dans l’histoire et Quan, c’est le poing !)
Alors, finalement, à quoi cela sert-il de connaitre des applications martiales ?
À donner du « corps » à notre forme en complément de la dimension énergétique, un peu de Yang dans le Yin… Pour qu’une harmonie naisse de ce jeu d’équilibre entre énergétique et martialité.
Est-ce pour tout le monde ?
Ce travail sur les applications martiales est à la portée de tous.
Il suffit de se pencher sur une technique, se poser la question de sa finalité, puis de tester avec un partenaire les différentes possibilités, car il y en a toujours plusieurs (il faut renoncer à la monomanie « une technique = une application !)
Le but n’est pas –pour nous- d’être rapide ou efficace au point d’envoyer valser son partenaire (mais le sera-t-il encore après ça?) à l’autre bout de la pièce. Le but est de voir si l’application peut-être crédible, cohérente, comprendre mieux la technique, pourquoi la main est-elle ici, comme ça ? Pourquoi ce pied là ?...
Bref, redécouvrir le mouvement de la forme dans un contexte différent : à deux et non seul, face à … l’imaginaire.
Et au-delà de cette découverte, d’adapter à notre morphologie, à nos possibilités physiques du moment une technique : donc, tout le monde peut faire…
Pas possible ! Une technique offre plusieurs possibilités d’applications !
Tout dépend de ce que l’on recherche : les professeurs souvent enseignent les applications qui sont les plus fidèles à la technique de la forme, car le but est de montrer la finalité de la technique en question. Ce ne sont pas toujours les plus « fun », mais c’est leur pouvoir pédagogique qui est intéressant.
On peut dans une technique mettre en avant l’un ou l’autre de ses potentiels et donc varier les applications en fonction de ces choix. Il faut juste ne pas trop « déraper » et proposer des choses qui restent dans l’esprit de la technique.
Mais, je n’ai pas de partenaire !
Le partenaire donne de la consistance à nos réflexions, il est nécessaire bien sûr ! Mais souvent j’entends dire « Je n’ai pas de partenaire, alors… je ne peux rien faire »… Et bien si, on peut faire quelque chose : en chercher un ! (Nous sommes d’accord, ce n’est pas toujours simple…)
Il n’est pas besoin ici de trouver un super taichiste de méga niveau, l’important c’est la collaboration et l’entente, la discussion et la patience (Rome ne s’est pas construite en un jour et les applications ne « germent » pas du jour lendemain…).
S’entrainer est un jeu , il faut juste de la bonne volonté et arrêter de se demander si on sera à la hauteur : il faut juste s’y mettre…
Comment savoir si l’efficacité est là... alors que les attaques sont lentes et codifiées ?
L’efficacité ne peut être « réelle » : nous sommes dans le réalisme, pas dans la réalité. Mais, nous ne sommes pas non plus dans le style « full contact », si on entend efficacité au sens de mettre HS un autre individu : non, nous ne sommes pas efficaces ! et si c’est ce que vous recherchez, il faut aller vers l’externe.
Les applications ont du coup l’air factices puisqu’on fonctionne un peu « au ralenti »…
Mais transformer une attaque, repousser, déraciner son partenaire, appliquer une clé avec modération… prouvent que la technique est bonne et qu’elle « pourrait » être efficace.
Et là, en ce qui nous concerne, il vaut mieux prendre son temps, être précis, plutôt que de vouloir être trop rapide et utiliser finalement la force et non la technique pour arriver à ses fins, au risque d’ailleurs de se blesser ou de blesser l’autre. On cherche juste à savoir si dans les faits la technique tient la route, si elle est fai
Un jeu…
Finalement, ces applications sont un jeu, il n’y a que des gagnants, car les questions que l’on se pose, la réflexion que l’on mène à deux sur les techniques nous ouvre des perspectives.
Et l’on s’aperçoit que les solutions sont infinies ! On peut même créer un duilian (combat arrangé) en travaillant sur des transitions entre les applications alternées de l’un et de l’autre. C’est un travail (non, ce n’est pas un travail ! c’est un jeu on a dit !) sans fin et extrêmement enrichissant.
Contrairement à certains qui vous diront : « Alors l’application de « La grue blanche déploie ses ailes » c’est comme ça. »
Sous-entendu, point barre, il n’y en a qu’une, c’est la bonne, c’est la mienne… On se rend compte que l’on peut imaginer de multiples solutions, et en fonction de notre physique, de notre personnalité, nous pourrons choisir celles qui nous conviennent le mieux.
Le plus difficile au début, c’est de rentrer dans cette optique et de se libérer d’un certain nombre de préjugés ou d’appréhensions… et de trouver un partenaire prêt à la même démarche !
Mais ceux qui s’engagent sur ce chemin ne le regrettent pas… C’est le premier pas qui coûte !
Ce blog est a but non commercial, non lucratif. Il délivre des informations et des commentaires techniques et culturels pour les pratiquants de Tai Ji Quan et de Qi Gong ainsi que pour tous ceux qui s’intéressent à la culture asiatique.
Si vous voulez pratiquer le Tai Ji Quan ou le Qi Gong, allez sur le site de l'association Feng yu Long où vous trouverez toutes les informations nécessaires.
https://www.taijiqigongevreux.com/
.