Malgré sa taille,
Une petite cheville de bois
Peut remettre d’aplomb
Une pagode
Malgré sa taille,
Une petite cheville de bois
Peut remettre d’aplomb
Une pagode
Les cours de Qi Gong se multiplient et on en entend beaucoup parler, mais… qu’est-ce que c’est exactement ?
On peut se dire que voilà un nouveau phénomène de mode : un nom étrange, que l’on ne sait pas comment prononcer, un petit côté « ésotérique », inexplicable, avec cette énergie dont on vous rebat les oreilles, mais que l’on ne peut définir clairement… une solution au stress, une aspiration à la sérénité, une panacée aux maux de notre temps ? Voici quelques informations de base sur ce « phénomène »…
Définition :
Difficile dans ce domaine de « faire court », clair et précis…
Le Qi Gong combine le caractère « Qi » qui se traduit par souffles ou énergie. La traduction comme souvent ne peut rendre la richesse et la complexité d’un caractère.
Ce caractère en chinois simplifié: 气 et en chinois traditionnel : 氣 désigne en fait le principe fondamental qui donne forme et anime toute vie. Le Qi est donc omniprésent dans la nature.
Le caractère en lui-même montre de la vapeur (les lignes horizontales en haut) qui s’échappe de la cuisson du riz (en bas, le pictogramme Mi). Le Qi est un souffle subtil, un souffle vital, une énergie vitale… C’est le Ki japonais…
Le caractère « Gong » se traduit par exercices, travail, discipline…
Le Qi Gong est donc un travail qui vise à créer une harmonie entre respiration, mouvements lents et esprit calme. Il faut apprendre à respirer (tranquillement, profondément, régulièrement), apprendre à se mouvoir (mieux comprendre son corps, ses limites, ressentir…), apprendre à contrôler son esprit, se (re)centrer.
Illusions :
Panacée universelle ? Il ne faut pas croire qu’une séance de Qi Gong va régler tous vos problèmes en un clin d’œil, au même titre qu’une séance d’abdos ne va pas vous muscler instantanément. Il est question de travail, donc de temps, de persévérance. Il n’y a pas de miracle…
Tout le monde peut faire, c’est facile ? Cela demande un effort physique, rester debout, bouger – lentement- mais bouger. Ce n’est pas de la relaxation, allongé au sol dans la détente...
Le but :
Ce trésor de la culture chinoise propose à l’être de s’épanouir en conservant une bonne santé, en rééquilibrant ses émotions, en reliant esprit et corps.
L’état d’esprit de la pratique:
On ne recherche ici aucune performance. Chacun peut/doit adapter les mouvements en fonction de ses capacités.
Pratiquer le Qi Gong signifie simplement que l’on a pris conscience de certaines choses, que l’on souhaite à présent s’occuper mieux de soi, raisonnablement, en douceur et que l’on est en quête d’un mieux-être.
Cela demandera des efforts et on est disposé à les fournir.
Difficultés :
Laisser « l’autre vie » au vestiaire : on ne consomme pas le Qi Gong à grandes lampées, on n’apprend pas en deux coups de cuillères à pot… On prend le temps. L’esprit est disponible et prêt à se concentrer. Ce n’est pas l’heure de penser aux courses à faire, au mal de dents du petit dernier ou au coup de fil à passer à Tante Mireille…. On est là, ici, maintenant et on verra le reste à un autre moment.
Oublier le regard des autres : la comparaison n’existe pas, il n’y a pas d’objectif à atteindre, pas de pression de réussite immédiate. On fait de son mieux pour atteindre un but qui est le nôtre. La démarche est personnelle, individuelle : on ne louche pas vers le voisin pour voir si sa « Grue » a de plus belles ailes ou si son « Dragon » voltige mieux que le vôtre.
La méthode :
Il existe d’innombrables écoles de Qi Gong, mais le fondement est le même : les exercices –statiques et/ou dynamiques- développent la sensation d’unité entre corps, énergie et conscience (Jing-Qi-Shen). On cherche à renouer avec soi-même et avec le naturel.
La récompense : « Cœur calme et esprit clair »
Un mieux-être, un esprit plus clair et serein (mais pas serin !) qui nous permet de prendre la distance nécessaire face aux tracas du quotidien et aux évènements désagréables ou graves.
Une meilleure connaissance de soi et de ses capacités physiques qui nous permettra de nous ménager et de préserver au mieux notre santé.
Le travail dynamique assouplit les muscles, les articulations et fait circuler le sang et le Qi dans l’ensemble du corps.
"La poule qui crie trop pond moins d'oeufs"
Dans la pratique du Tai Ji Quan, il est important d'avoir une posture correcte. Nous allons vérifier si tout est "aux normes",du haut en bas...
La tête se tient droite et stable, le menton légèrement rentré, comme si la tête était tenue par un fil venu du ciel (ou comme une miss France qui porte un livre sur sa tête?). L’esprit est présent, clair, le cerveau fonctionne, l’œil vivant.
La nuque est droite mais relâchée, on tire un peu sur le fil accroché à Baihui, on ne se crispe pas, on ne fait que gommer la lordose cervicale. Les yeux regardent à l’horizontale, naturellement …
La langue est posée sur le palais, le contact produit de la salive qui est la quintessence des liquides du corps, précieuse, (Jing Ye). Elle nourrit le corps (contrairement à la transpiration, qu’il faut évacuer (Han) pour éliminer les toxines).
Les 2 épaules sont relâchées, baissées, souples, elles retombent, naturelles, légèrement orientées vers l’intérieur, (pas au "garde à vous" !) pour que l’énergie passe les articulations sans blocage, il n'y a alors pas de tension, ni dans la poitrine, ni dans le dos. Tout est équilibré et disponible. On ne ressent aucune fatigue.
Les 2 bras sont légèrement arrondis, remplis, « peng », les coudes ne touchent pas le corps, l’espace entre les 2 fait passer l’énergie et donne de la présence. C’est un peu comme si je défendais "mon" espace...
Les coudes sont relâchés, suspendus, l’articulation n’est pas visible, il n'y a pas d'angles. (Allez y, on essaie, tout de suite!)
Les mains sont naturelles, en « prise de tête » , mais non, cela ne veut pas dire que le Tai Ji Quan est une "prise de tête", cela signifie que les mains sont naturelles, comme si on venait de les poser sur son crâne. Ainsi l’énergie peut atteindre le bout des doigts. Si les mains poussent, le poignet se casse, l’esprit va en bas de la paume qui pousse ou frappe. Les doigts restent naturels.
Le buste est vertical, ainsi l’équilibre est bon pour aller où l’on veut, quand on veut. La position centrale est stratégiquement la meilleure pour pouvoir dégager de n’importe quel côté sans être déséquilibré. Cependant, selon le mouvement, il faut bien respecter le "plein" et le "vide", le yin et le yang, tout en conservant le corps vertical.
La poitrine est légèrement rentrée, pas bombée (du genre: "c'est moi le plus beau!"), pour que le Qi aille dans le dan tian, sinon le Qi monte et le haut du corps est lourd alors que le bas du corps est léger et sans racine.
🌲 Le dos est droit, on se tient "comme un sapin (de Noël?)", pour que le Qi puisse remplir le dos et rayonne vers les côtes : le Qi se diffuse à partir de la colonne vers les mains, les pieds.
L’articulation de la hanche sont relâchées, on est souple et disponible. Toutes les forces passent par là sur le chemin de la terre vers le ciel.
Les fesses ne sont pas sorties ! Le bassin légèrement basculé, (on gomme la lordose lombaire), s’il y a cambrure, il y a perte d’énergie, rupture du circuit énergétique.
Les jambes sont présence et stabilité, le Qi et le sang y circulent librement, la force part du talon, remonte par les articulations vers le haut.
Les genoux sont droits, jamais décalés par rapport aux orteils, sinon vos articulations ne vont pas apprécier!
Les pieds "accrochent" le sol, ils sont notre ancrage; ce sont les racines de l’arbre (que nous sommes). Ancrage est un mot clé. Notre équilibre en dépend!
🙄Vous me direz: "Si je dois vérifier tout ça avant de me lancer, je ne vais jamais démarrer!», mais en réalité le plus souvent le corps se cale tout seul, il n'y a qu'à être attentif à certains paramètres. Tout va ensemble, le corps est une entité.
Si la posture est naturelle, confortable, alors elle est correcte. Si elle convient à notre morphologie, c’est la bonne.
La base : c’est l'axe Terre/Ciel: Racines / Bai Hui.
" Qui veut devenir dragon doit d'abord manger
beaucoup de petits serpents"
A quoi riment exactement les formes codifiées ?
Les formes codifiées ont certainement pour but dans un premier temps de faire apprendre des techniques de base. Cela pourrait expliquer pourquoi les formes courtes, pédagogiques, sont apparues.
Ces formes sont également garantes d’une certaine fidélité aux principes de départ, pour éviter que trop des distorsions n’apparaissent au fil du temps. Il est difficile pour un occidental d’aborder d’emblée une forme longue d’une centaine de mouvements. Cela demande une patience, une persévérance, un travail profond et au long cours qui ne correspond pas forcément à ce que la majorité des pratiquants recherchent dans une activité de loisir.
Ce terme de loisir est important : il ne faut pas oublier que le Tai ji quan est une activité de loisir pour beaucoup, une façon de se détendre, de couper les ponts un moment avec le quotidien. Grâce à des formes courtes, on peut apprendre à maîtriser quelques techniques de base et avoir cette impression que nous aimons bien, à savoir que nous possédons quelque chose de fini. (Rien à voir avec les reportages qui montrent des enfants qui se lèvent avec le soleil, pratiquent avant même le petit déjeuner et vont passer leur temps à étudier et s’entraîner et dont le futur métier tournera évidemment autour des arts martiaux…)
Quel que soit le nombre de mouvements à exécuter, on peut se demander comment les exécuter. Car c’est bien là la difficulté !
Si l’on pratique dans une optique de détente, de santé, la tentation sera forte de réaliser les mouvements doucement, tranquillement, sans force… et du coup sans contenu réel. On se laisse porter, on respire, on est sur son petit nuage… on est peut être fluide, mais l’ensemble manque un peu de contenu…
Xiao Long vous rappelle à ce propos qu’être fluide et souple ce n’est pas être tout mou et que rester circulaire ne signifie pas agiter les bras en rond pour brasser de l’air … Il faut tout de même que votre forme ait une … forme !
À l’opposé, il y a des tenants de la martialité. Il est vrai à que chaque technique correspond à des applications martiales, cependant si l’on avait voulu que l’application soit totalement visible dans la forme, le critère de fluidité n’aurait pas été un des critères fondamentaux pour la pratique du Tai ji quan !
Xiao Long rappelle à ceux qui aiment que ça « bouge », que le kung-fu existe. Il ne faut pas oublier que les formes s’appellent formes CODIFIEES : la technique est un code c’est-à-dire qu’il ne faut pas forcément la prendre au pied de la lettre. Elle suggère, elle ouvre des perspectives, elle peut être interprétée, et c’est bien là que réside la richesse de la pratique.
Si l’on reste trop près d’une pratique martiale, on va raidir, on va figer, on va simplifier le geste et présenter une finition brutale. Très souvent aussi le mouvement se raccourcit, devient plus compact et les cercles se perdent. Petit Dragon rappelle qu’une des caractéristiques fondamentales de l’école Yang guiding est l’amplitude du geste et la finition « élastique » de chaque mouvement (et non pas « vlan, et un coup sur le nez »).
Bien, alors, ce n’est pas tout ça… Il doit bien–avoir une voie du milieu entre mollesse et dureté. Eh bien, oui !
La martialité est dans l’intention, l’intention est dans la précision du geste, dans la respiration, dans le regard ainsi que dans la mobilisation totale du corps à la fois fort et compact mais aussi souple est délié. La martialité s’exprime par l’alternance du relâché et du tendu qui donne vie aux mouvements - et non pas par la vitesse d’exécution.
Bien sûr, le Tai ji quan ne se résume pas aux formes codifiées et donc il est important de travailler avec un partenaire sur des applications martiales réalistes. Cependant, il faut faire la différence entre échange avec un partenaire et réalisation d’une forme. Les échanges avec un partenaire enrichissent les mouvements de la forme par ce qu’il y a un vécu derrière, mais il faut savoir doser l’expression de l’externe dans ces formes internes où l’invisible prend le pas sur le visible…
Bon, Xiao Long va s’arrêter là parce qu’il commence à dire des trucs bizarres sur le visible, l’invisible, l’interne et il ne faut pas l’oublier, l’énergétique, toujours présent dans nos pratiques.
Si, encore une petite chose : à propos de voie du milieu, ne travailler que la forme vous laissera sur votre faim, car la compréhension profonde des mouvements nécessite un travail avec partenaire. Privilégier le travail avec partenaire et délaisser la pratique individuelle vous privera aussi de sensations fines. Il faut arriver à équilibrer les deux pour que réaliser une forme traduise à la fois la solidité et la légèreté.
" Il est facile d'apprendre mille disciplines
mais il est difficile d'en connaitre une seule à fond"
Pour une fois, c’est un proverbe de chez nous qui va faire l’ouverture :
« Patience et longueur de temps
Font plus que force ni que rage ».
Voilà qui colle particulièrement bien à nos disciplines ! Lafontaine aurait pu être un bon pratiquant !?
Patience :
Lorsqu’on commence à pratiquer, on ne se doute pas forcément que notre patience va être testée à tout moment. Si on se lance dans ces pratiques avec l’idée que du jour au lendemain, tous nos mouvements seront harmonieux et fluides… alors on est loin du compte…
Si on croit que nous allons en retirer des bénéfices immédiats, alors la déception nous guette…
Tai Ji Quan et Qi Gong sont une belle école de patience et de persévérance. Petits Dragons speed s’abstenir…
On parle de Gong Fu : Ce terme, 功夫 (pinyin gōng fu) a été introduit en Europe dans les années 1970 pour désigner les films chinois d'arts martiaux, du coup, pour nous le Gong Fu, c’est l’expression « externe » des arts martiaux chinois, c’est Bruce Lee dans toute sa Fureur du Dragon ! … et on a perdu de vue sa signification première…
En chinois moderne il peut signifier soit une période de temps ( 五天的工夫 , 5 jours) ou un effort, un travail (花了好大工夫) , mais aussi le talent, l’art, l’habileté dans un domaine précis (这画工夫真到家 : cette peinture fait preuve d'une maîtrise exceptionnelle).
« Gong » désigne d'abord le « travail », puis la « maîtrise », le « perfectionnement » ou la « possession d'un métier ». Ce terme est proche du mot « artisan » comme on l’entendait en Europe au XIXe siècle : un homme de métier qui, par un apprentissage auprès d'un maître, acquérait connaissances, techniques et savoir-faire.
« Fu » désigne étymologiquement l'homme accompli puis le maître…
Il faut donc s’engager sur le chemin armé de patience qui finalement ne vous coûtera pas tant que ça, car à chaque pas vous attend une découverte sur la discipline, sur vous-même, sur les autres…
Rigueur :
La rigueur ici est celle du travail bien fait, de la précision de la technique. C’est elle qui va structurer les choses, c’est un peu le squelette, l’ossature de nos formes.
Bien sûr, au début, on reste essentiellement occupé à mémoriser les mouvements et on reste tout naturellement dans l’approximation pendant un temps. Mais c’est là que la patience joue, il faut savoir ne pas être trop gourmand et ne pas vouloir manger trop de techniques à la fois pour vite arriver au bout de la forme. L’indigestion vous guette sinon… Il faut savoir prendre le temps d’être rigoureux et essayer de corriger sa technique pour qu’elle soit correcte.
Prenons l’exemple des armes, où les inexactitudes sont d’autant plus visibles que notre main est prolongée par un instrument… Prenons l’éventail, cher au cœur de Xiao Long : la beauté des techniques vient, dans les enchainements que nous pratiquons, de la position nette de l’éventail : bien horizontal, ou vertical, ou diagonal : il ne doit pas y avoir de « flou » (qui dans ce cas-là ne saurait être « artistique »…) pas de David Hamilton de l’éventail.
L’éventail est bien tenu et positionné, pas d’éventail qui pendouille, triste, en oreille de cocker…
Connaitre l’enchainement des techniques n’est pas une fin, c’est un début, une base de travail.
Il en va de même en Qi Gong, où si l’on veut espérer des effets, on se doit de respecter les règles. Savoir si le mouvement se fait en tension ou en relâché, si l’angle, l’amplitude sont corrects.
Patience n’est pas synonyme d’ennui et rigueur ne signifie pas austérité.
Patience et rigueur font toujours partie des bagages, car la route est longue mais agréable : plus on avance, mieux on comprend et plus on découvre, plus on sent qu’il y a encore à découvrir…
C’est un cheminement bienfaisant au physique comme au mental et pour une fois, rien ne presse, on a le droit de prendre son temps ! Alors, profitons-en !!!
"Saisis l'opportunité lorsqu'elle se présente.
Une fois manquée, elle est peut-être perdue pour toujours".
Feng Menglong
Il est parfois étonnant de s’apercevoir que nos bras, nos jambes, notre corps se meuvent… indépendamment de nous ! À croire qu’ils ont une vie propre et que notre tête ne dirige plus rien !!!
Dans la vie courante, notre corps obéit sans que l’on ait de gros efforts à faire. Il a l’habitude, il sait ce qu’il doit faire. Mais quand il s’agit de reproduire exactement un mouvement ou une technique précise, on se sent empoté et notre cerveau patine… Pourquoi ?
Parce qu’on enlève le pilotage automatique et que l’on passe au vol libre ! Le mouvement est un prétexte à la prise de conscience de soi.🛫
Mieux nous percevons notre corps dans l’espace, plus nos mouvements sont fluides, harmonieux. Prendre conscience, c’est « prêter attention à l’expression sensorielle que procurent les mouvements afin de créer de nouveaux circuits nerveux ».
Le premier pas est donc de prendre conscience de son corps et de savoir comment il « marche » : L’idéal est de percevoir le mouvement dans sa globalité, mais nous ne sommes pas formatés pour cela… un « découpage » (au sens figuré !) en zones peut nous aider à mieux cerner, à mieux comprendre le mouvement.
On part du bas et l’on distingue une partie qui va des pieds aux genoux : voilà la zone en contact direct avec le sol, celle qui prend en charge le poids du corps.
Il sera donc très important d’apprendre à sentir comment sont posés ses pieds, où se trouve le poids du corps, comment il est réparti (au centre du pied, en avant, en arrière… sur les deux pieds de façon égale, plus à droite qu’à gauche…). On veillera à garder l’alignement entre pied et genou afin de protéger ses articulations… La sensibilité est la caractéristique de cette zone.
Des genoux au Dan Tian (sous le nombril, notre « centre ») s’ouvre une zone source de puissance à la fois centre de gravité et centre d’énergie. Il est souvent difficile de sentir son centre de gravité, en général quand on en prend conscience c’est qu’il n’est plus… central et que l’on commence sérieusement à ressembler à la tour de Pise.
En haut on peut considérer une zone qui définit l’alignement du corps. C’est ici que tous nos petits muscles abdominaux et dorsaux ont un rôle à jouer pour nous aider à avoir une bonne posture et que la colonne vertébrale maintient une verticalité correcte. C’est ici aussi que se place la respiration (Je rappelle qu’il est vivement déconseillé de pratiquer en apnée : Le « Grand bleu » a très mal fini sa carrière).
Au sommet, la zone de l’intentionnalité, des sens, on voit, on entend… on perçoit… et de là partent les principes du mouvement (en principe). Voilà le pilote.
Ce ne sont là que de grandes lignes.
Une question se pose encore : Comment arriver à prendre conscience de son corps dans l’espace, comment « sentir » ce qui se passe en mouvement ?
Il faut prendre le temps de faire et refaire un mouvement pour analyser ce qui se passe et apprendre à contrôler le mouvement. Si on sent son mouvement, on pourra le modifier, l’améliorer.
On peut travailler par segments, sur des choses simples. C’est le sens des exercices dans lesquels on ne s’occupe que des jambes et des pieds » par exemple : on peut mieux se concentrer et vérifier que l’on est bien le chef, que l’on maitrise la situation. Et puis il faut savoir être patient avec soi-même, s’accorder quelques « dérapages incontrôlés », s’y remettre et surtout apprécier ses progrès. La qualité d’un mouvement peut se définir en termes de fluidité et de dépense minimale d’énergie pour une efficacité maximale. Peu à peu, il faut essayer d’acquérir une sensibilité globale, ne plus focaliser sur une seule partie du corps, mais percevoir le mouvement dans sa globalité.
Personne ne dit que c’est facile, mais c’est réalisable, avec le temps, la patience et un mental serein…
Et après, on peut tout faire … Ou presque !
Ce blog est a but non commercial, non lucratif. Il délivre des informations et des commentaires techniques et culturels pour les pratiquants de Tai Ji Quan et de Qi Gong ainsi que pour tous ceux qui s’intéressent à la culture asiatique.
Si vous voulez pratiquer le Tai Ji Quan ou le Qi Gong, allez sur le site de l'association Feng yu Long où vous trouverez toutes les informations nécessaires.
https://www.taijiqigongevreux.com/
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